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La Franc-maçonnerie dans la seconde moitié du XVIIIe siècle
La Franc-maçonnerie est entourée de tout un mythe qui en fait un sujet de controverse.
Selon le règlement actuel du Grand Orient de France, c’est une « association essentiellement
philanthropique, philosophique et progressive, la Maçonnerie a pour objet la recherche de la
vérité, l'étude de la morale et la pratique de la solidarité: elle travaille à l'amélioration
matérielle et morale, au perfectionnement intellectuel et social de l'humanité ».
La Franc-maçonnerie est l’héritière des anciennes « guildes » anglaises de constructeurs. La
Franc-maçonnerie « moderne » apparait au début du XVIIIe siècle dans une Angleterre qui
sort tout juste de terribles conflits religieux et politiques. Elle fut importée en France par des
partisans au prétendant Stuart réfugiés en France aux environ de 1723. Dans la décennie qui
suit, il y a une offensive du pouvoir royal contre la Franc-maçonnerie mais sans conséquences
graves toutefois et une tentative d’individualisation de Maçonnerie française à l’égard de
l’Angleterre. La Franc-maçonnerie est condamnée par le pape en 1738 par la bulle In
Eminenti, mais cette condamnation ne fut pas enregistrée par les parlements français.
Depuis son apparition pratiquement, et encore plus depuis 1789, la Franc-maçonnerie est la
cible de nombreuses attaques et les théories de complots vont bon train à son sujet. L’idée
d’une participation des maçons à la préparation, puis à l’explosion de la Révolution française,
est presque aussi ancienne que la Révolution elle-même. Cela s’inscrit dans une tradition
historiographique ancienne qui revient à expliquer un événement inattendu par une trahison,
un complot ou une conjuration. Ce qui nous intéresse ici ce n’est pas la Révolution en elle-
même mais l’évolution des mentalités prérévolutionnaires. Mathiez, en 1926, niait a peu près
toute influence de la Maçonnerie sur l’évolution de ces mentalités et a fortiori sur les
événements de 1789. G. Lefebvre, P. Chevallier ou A. Soboul n’avait pas suivi l’opinion de
Mathiez et aujourd’hui on a tendance à nuancer considérablement l’opinion trop tranchée de
Mathiez. A. Soboul, dans un article qui a fait date, remarque que le rôle des francs-maçons
dans la genèse puis l’éclosion de 1789 peut s’interpréter différemment selon qu’on s’intéresse
aux causes lointaines ou aux causes immédiates de la Révolution. Dans le premier cas, la
question revient à se demander si la maçonnerie à participer au mouvement général des
Lumières, si elle a fait sienne les idées progressistes du siècle ; dans le second cas, il convient
d’étudier l’attitude politique des maçons et d’apprécier leur rôle dans les premières
assemblées révolutionnaires. Or, dans les deux cas, la réponse n’est pas nette. Mais ici nous
ne nous intéresserons qu’à la première approche.
En effet, nous allons chercher à savoir si la Franc-maçonnerie à adhérer au mouvement des
Lumières et surtout quel est son rôle dans la diffusion des Lumières. La Franc-maçonnerie
s’inscrit là dans de nouvelles formes de sociabilité qui se développent au siècle des Lumières.
Selon M. Agulhon, « la sociabilité est définie comme l’aptitude des hommes à vivre
intensément des relations publiques ». Daniel Roche se demande « comment, dans une société
inégalitaire, la sociabilité contribue à constituer des enclaves d’indépendance et de liberté,
non dictés par des logiques corporatistes et organicistes ». Ainsi, nous allons nous intéresser à
la Franc-maçonnerie comme une forme de sociabilité à l’intérieur d’un mouvement plus
ample, celui des Lumières et à la Franc-maçonnerie comme créatrice d’une nouvelle forme de
sacralité entre 1770 et 1789.
Pour cela, nous commencerons par voir que la Franc-maçonnerie est l’instrument de diffusion
de la pensée du siècle et ensuite nous nous intéresserons à la Franc-maçonnerie comme une
forme de sociabilité prônant la fraternité.
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I- L’instrument de diffusion de la pensée du siècle des Lumières
A- Une large diffusion géographique
Depuis les premières créations parisiennes et provinciales des années 1730, la Maçonnerie
s’impose de façon importante surtout après 1750. Fait parisien au départ, elle s’élargit aux
dimensions du royaume et les fondations de loges croissent de décennie en décennie. En
province comme à Paris on est passé de la phase de curiosité et d’inquiétude surveillé par les
autorités à un mouvement dynamique et ample. Pour les premières implantations, la
Maçonnerie s’installe surtout dans les centres provinciaux notables, le rôle des fonctions
urbaines diversifiées a été très important. Le décalage chronologique entre les fondations
maçonniques provinciales et celle de Paris est de moins de dix ans, ce qui fait contraste avec
les lenteurs et les hésitations des créations culturelles. A partir des premières capitales, la
Maçonnerie rayonne tout de suite, mettant à profit les relations déjà existantes, mouvements
des négociations et trafic des voyageurs, déplacements marchands, militaires, curiosité des
intellectuels. L’attraction exercée partout par l’ordre permet de comprendre la tolérance des
autorités. Sauf éclat exceptionnel, les intendants laissent faire et la croissance des loges
progresse régulièrement. Quand le Grand Orient de France entreprend la réorganisation
générale de la Maçonnerie française, aux environ de 1773, la presque totalité des villes
académique a été gagnée par le mouvement. La France provinciale qui pense à suivi la
capitale en moins de vingt ans. Le réseau se calque approximativement sur celui des villes de
plus de dix mille habitants. De 1770 à 1789, tous les centres urbains d’importance sont
touchés. La multiplication des ateliers resserre les mailles de la trame urbaine en Guyenne, en
Languedoc, en Provence, en Moselle, etc.… Par un phénomène de contamination immédiate,
les créations se multiplient, en grappe, autour des villes la Franc-maçonnerie est fortement
implantée. L’expansion est la règle dans tout le royaume. En 1777, il y a environ 300 ateliers
qui maçonnent en France, et ce chiffre dépasse les 700 en 1789. Le tournant 1780-1785 se
marque par une dernière poussée de fondations qui se ralentit après. La diffusion des loges se
fait toujours des grandes villes vers les petites, et de la périphérie vers le centre. Phénomène
de façade maritime et de routes fluviales et terrestres, il gagne progressivement vers
l’intérieur des terres, utilisant les tracés des relations diverses, militaires, administratives,
commerciales, intellectuelles.
Le phénomène maçonnique emprunte tout autant les chemins du savoir que ceux du
commerce et des armes. Il correspond au développement d’une vie intense de relations et au
premier temps du décloisonnement régional. Il y a un lien direct entre nombre d’ateliers et
importance des effectifs, diversité des fonctions urbaines et chiffre de la population citadine.
Chaque loge constitue une société étroite. Les trois quart des loges ne rassemblent pas plus de
trente personnes, la moyenne se situe entre vingt et cinquante maçons. Les grandes formations
se notent dans les villes importantes et d’ancienne tradition maçonne. Dans l’ensemble, les
loges ont rarement constitué des réunions imposantes, et l’expression maçonnique reste le fait
de petits ateliers.
B- Une organisation particulière pour un public particulier
Il existe à la veille de la révolution environ 700 loges en France, dont une partie a essaimé
dans toutes les petites cités. La maçonnerie est beaucoup plus ouverte que les autres sociétés
intellectuelles des Lumières, et les trois quart des frères sont membres du Tiers Etat.
Incontestablement, la société maçonne apparait comme ouverte à presque tous les groupes
sociaux. La bourgeoisie y domine largement mais noblesse et clergé s’y retrouvent en bonne
proportion. La prépondérance du Tiers Etat est manifeste à Paris comme en province. Les
variations ographiques sont peu nombreuses. La Maçonnerie dans un petit centre urbain
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puisse ses ressources dans les groupes de la notabilité traditionnelle. Le clergé est venu dans
les ateliers mais il ne constitue pas un groupe clef du recrutement. De plus, le clergé
maçonnique apparait comme un milieu très contrasté : il n’y a aucun évêque ni dans les
ateliers provinciaux ni dans les loges parisienne, ce qui prouve la méfiance maintenue dans la
hiérarchie catholique ; en revanche on y trouve une majorité de curés et de vicaires et de
nombreux réguliers. Dans quelques villes, les membres des ordres religieux ou des
congrégations composent plus de la moitié du recrutement, ce qui traduit un geste d’adhésion
collective, dans la mesure où les clercs appartiennent à la même maison. L’Ordre a sans doute
attiré en nombre les religieux, car ils y retrouvent les traits d’une société organique les
caractères d’utopie ne sont pas sans rapport avec ceux que l’on note dans les sociétés
monastiques. L’intellectualité des clercs réguliers a également joué son rôle, en particulier à
Paris. La participation des clercs à la Maçonnerie n’a pas été ralentie par les condamnations
pontificales : la bulle de Clément XII n’a jamais été reçue comme loi d’Etat.
Dès son apparition, les noblesses ont adhéré nombreuses à l’Ordre. Les plus grands noms du
royaume se retrouvent dans les tableaux des loges parisiennes, et l’entourage du roi comprend
également des maçons. Les militaires l’emportent partout, surtout à Paris et à Versailles.
L’adhésion de la noblesse d’épée prouve la force d’un modèle de relations adapté à la fois aux
modes de vie des officiers, des marins, grands voyageurs contraints de changer souvent de
résidence, et aux aspirations des noblesses urbaines quant à la finalité de rencontre et
d’échanges mondains. Certaines catégories de la noblesse sont plutôt faiblement
représentées : les hommes de l’administration royale sont sous-représentés ; les intendants ne
cautionnent pas le mouvement dans leur majorité. La participation des hommes de la finance
royale est en revanche plus importante. Fermiers généraux et intéressés dans les affaires
maçonnent nombreux à Paris et en province. On remarque également l’initiation des
nombreux parlementaires parisiens et provinciaux, ce qui participe aux taux
exceptionnellement élevés pour la catégorie des officiers dans les villes de cours souveraines.
Pour l’essentiel, militaires et hommes de robe l’emportent à la fois par leur nombre et leur
fonction.
Le monde de l’entreprise, négoce, manufacture, banque, compose une part notable du
recrutement provincial. Les bourgeoisies moyennes de l’artisanat et, de la boutique sont au
même niveau dans la capitale et en province : une moyenne de 12% au niveau national. On
retrouve en province comme à Paris des artisans et boutiquiers, des entrepreneurs, dont
l’entrée ne se fait pas sans contrôle, des professions libérales et bourgeoisie d’Ancien Régime,
des médecins et apothicaire… Les ponts et Chaussée sont particulièrement bien représentés
partout. L’originalité de la capitale provient pour l’essentiel de l’affiliation de nombreux
savants, peintres et artistes dont des musiciens, de celle de militaires roturiers et de salariés
d’entreprise.
La novation maçonnique n’est pas portée partout par les mêmes couches sociales. A paris, elle
est à la fois plus aristocratique et plus ouverte à des milieux qu’ignorent les villes de province,
en revanche les bourgeois d’affaire y dominent moins.
Certaines catégories sont exclues sans discussions ou maintenues dans des conditions
subalternes : les domestiques, les juifs qui ne sont pas toujours admis, les comédiens. Certains
historiens, comme Soboul ont vu dans cette exclusion les frontières d’une véritable lutte des
classes. Ces conflits s’expriment très rarement de façon claire, mais ils passent presque
toujours à travers une mise cause culturelle et morale des niveaux inférieurs du corps social.
Ce public qui adhère aux loges maçonniques est incompatible avec la civilité des salons
l’érudition des académies. La force des loges est ainsi d’associer deux publics, l’élite éclairée
et les forces vives urbaines, à travers une même exigence morale, chacun initié au même
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rituel, participant aux mêmes cérémonies, partageant les mêmes valeurs de tolérance, de
progrès et de liberté de conscience.
C- L’apparition de nouveaux codes
La loge, recrutée par cooptation, n'accepte dans son sein que des gens offrant toutes les
garanties. N'y entre pas qui veut; il faut y être accepté; toute initiation est un choix et une
faveur. Dans la loge, tous sont égaux mais il convient d'abord que les élus reconnaissent le
profane digne de cette égalité. La maçonnerie est une démocratie, mais une démocratie dans
une élite. Dans la pratique, l'honorabilité du candidat se justifiait de trois manières: la
réputation, la fortune assise et pure de scandales, la fonction.
On a pu facilement railler la Franc-maçonnerie de son mystère, de son goût conservé du
costume et du coup de théâtre, de ses mots de passe moins mystérieux qu'ils ne prétendent
l'être, de l'atmosphère de conspiration et de lodrame dans laquelle elle semble s'obstiner à
vivre. Il n'est pas certain que les railleurs aient eu raison. La Franc-maçonnerie du XVIIIe
siècle est par certain cotés une église: nombre de ses adeptes n'en auraient peut-être pas
accepté les dogmes, s'ils n'eussent pas été accompagnés d'un culte. Il y a une grande part de
foi religieuse dans la croyance en la bonté et la perfectibilité humaines, en le progrès général
par la culture, en tous ces concepts moraux qui sont le thème de toute la philosophie entre
1740 et 1790. Pour renforcer la religiosité, assez vague dans ses dogmes, l'ambiance du
temple agit sur les initiés. Ils communient en des cultes humanitaires dont les formules
oratoires marquent l'emprise, et on aurait tort de ne vouloir reconnaître qu'une rhétorique
boursouflée.
Son implantation est sans commune mesure avec celle des autres sociétés des Lumières. Elle
découpe à l’intérieur de la société des ordres un vaste espace les individus ne sont pas
distingués par leur condition juridique ou leur état, mais où seul le mérite autorise recrutement
et promotion dans les grades et les dignités. Elle permet à une nouvelle culture politique
d’être mise en application. Cette aire de la sociabilité démocratique repose sur une égalité
essentielle, mais dont l’idéal est quelques fois contredit par les réalités sociales inégalitaires
qui se réintroduisent dans le monde égalitaire. Les dignités maçonniques sont attribuées en
fonction du rang et du prestige social. Les loges maçonniques se caractérisent avant tout par le
profond sentiment d’une communauté d’idées. Malgré leurs différences sociales, les francs-
maçons adhérent à un projet commun qui fonde leur identité : ils apprennent ainsi le sens de la
citoyenneté.
II- Sociabilité et fraternité
A- Une forme de sociabilité inscrite dans son temps
Le premier principe commun à tous les maçons est le rationalisme. Catholiques, protestants
ou libres penseurs qui s'y fréquentent sont tous des gens de libre examen. Ils s'y réunissent
pour affirmer une conception intellectuelle commune. Les Temples sont des sociétés de
pensée. La Maçonnerie du XVIIIe siècle demeure, comme sa philosophie, déiste et le plus
souvent traditionaliste dans les manifestations religieuses.
La Franc-maçonnerie a joué un rôle dans la diffusion des idées des Lumières, des philosophes
et encyclopédistes. Selon Gaston Martin, « recevant des idées pures, elle en a extrait les
possibilités pratiques et en a préparé la réalisation ». La Maçonnerie française, encore jeune
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mais déjà développée, s’est rapidement prise de curiosité pour la littérature, les arts et la
philosophie. De 1740 à 1770, elle groupe certainement une part importante des esprits
réformateurs de l’époque, quel que soit le sens de la réforme qu’ils prônent. Mais il reste
cependant difficile de différencier son action de celle des autres groupements d’esprit qui se
multiplient à cette époque, tels que les salons, les clubs, les chambres de lecture…
La loge des Neuf Sœurs, créée vraisemblablement entre 1769 et 1776 à Paris, joue un rôle
particulier dans ce domaine là. Elle résulte de l’ambition de réunir les plus brillants adeptes de
la Maçonnerie par affiliation et de recruter les plus grands talents par l’initiation. Les finalités
de la loge consistaient en la publication d’ouvrages et en consultations gratuites pour les
indigents, données par les médecins ou avocats de la loge. Elle célébrait la réconciliation du
rationalisme philosophique et de la sentimentalité philosophique. Elle servait de terrain
d’entente pour les instincts logiques des maçons et leurs besoins mystiques.
La diffusion du message des Lumières fut, pour une large part, l’œuvre des libraires et
imprimeurs maçons. Autre fait remarquable, les loges ont contribué à faciliter la collaboration
entre différents artistes maçons.
Les ateliers ont pris de plus en plus l’habitude de grouper les esprits les plus éclairés des villes
ils se fondent. A Rennes par exemple, la loge de la Parfaite union est le rendez-vous des
parlementaires nouveau jeu ; dans le Midi, les maçons de Toulouse sont des parlementaires ou
des lettrés. Dans d’autres cas, la Franc-maçonnerie se contentait de soutenir de son prestige,
de sa complicité et de sa collaboration les initiatives d’un maçon influent, lancé en flèche.
B- Religion franc-maçonne et déisme
Il est impossible d'admettre que la Franc-maçonnerie soit athée. Si nous pénétrons dans les
loges nous verrons se confirmer cette impression que le clery tient un rôle important. Peut-
on soutenir sérieusement que tous ces maçons sont hérétiques? Sans doute, leur orthodoxie est
douteuse; car en 1738 le pape Clément VII a condamné implicitement la Maçonnerie par la
bulle de Eminenti apostolatus specula et en 1751 la constitution apostolique « providas » de
Benoit XIV interdit formellement toute relation avec les francs-maçons sous peine
d'excommunication. Mais il ne faut pas perdre de vue que le clergé français et en grande
partie gallican, et peu docile aux ordres de Rome; qu'il n'accepte point l'infaillibilité
pontificale, et que les sociétés maçonniques lui apparaissent en dehors de sa juridiction, parce
qu'elles ne se donnent pas un but religieux. Il n'en faudrait pas conclure anmoins à la
catholicité de la Maçonnerie. Les protestants y figurent nombreux sur les colonnes. Il semble
bien même, que la Maçonnerie française ait accueilli parfois, quoique avec une extrême
réserve, des israélites. Si donc les loges ne sont ni athées, ni même hostiles au culte officiel,
elles pratiquent une large tolérance dont l'invocation rituelle par laquelle elles ouvrent leurs
travaux est le symbole: « Au nom et sous les auspices du grand architecte de l'Univers ».
Tandis qu’elle répandait parmi la plus haute noblesse le culte de l’égalité, la Franc-
maçonnerie faisait pénétrer dans le clergé une conception nouvelle de son rôle et de ses buts.
Les Constitutions de Desaguliers, textes fondateurs de la Franc-maçonnerie, parlent de celle-
ci comme de la « religion » et expliquent avec grand soin qu’à une époque les diverses
religions sont arrivées à une impasse, seule la maçonnerie peut assurer l’unité de l’humanité et
former un centre. Cela revient à créer au-dessus des vieilles religions une religion nouvelle,
qui les « tolère » à titre d’opinions mais ne veut plus attacher à elles cette importance à
laquelle elles n’ont cessé de prétendre, et sans laquelle elles ne peuvent vivre. Même quand il
est chrétien un maçon était amené à considérer son ordre comme supérieur à sa religion, la
doctrine maçonnique comme plus étendue que la doctrine chrétienne. Et il ne pouvait se
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