Sciences de Base - 4ème année - N. Potvin 2013-2014
BIOLOGIE - THEME I - 3
Biologie 1 : Ultrastructure de la Cellule
Chap. 1. La théorie cellulaire
1) Origine de la théorie cellulaire
Dans l’Antiquité, Aristote (~384 - ~322) cherche, dans son traité « De anima », une définition de l'âme. Sa
philosophie identifie l'âme au "principe moteur" des êtres vivants. La vie résulte de la rencontre entre un
principe passif, la matière, inerte et informe et un principe actif, l'âme qui imprime à la matière son
organisation complexe, son mouvement, son énergie, sa vitalité. C’est la théorie vitaliste.
La naissance du christianisme coïncide avec un premier abandon du vitalisme. La science et la philosophie
sont dépossédées de leurs fonctions explicatives et justificatives. Le sens et la destination de l'homme
deviennent des préoccupations purement théologiques, et le vitalisme s'efface donc devant l'idée
dominatrice de la toute-puissance divine.
Une des premières découvertes importantes en biologie passa à peu près inaperçue à l'époque où on la fit.
L'étude de la cellule (ou cytologie) ne commença vraiment qu'au 17ème siècle
avec l'apparition du microscope optique. C'est en 1665 que le botaniste anglais
Robert Hooke (1635-1702) découvrit la cellule (du latin "cellula" = "petite
chambre") à l'aide d'un microscope de sa fabrication. Il observe une fine coupe
d'un bouchon de liège (le liège est l'écorce d'un chêne européen) et découvre
qu’il contient une multitude de petites chambres. Pour les qualifier, il utilise le
terme " cellules ". En réalité, les structures observées par Hooke ne sont que
des parois cellulaires : les cellules constitutives de l'écorce sont des cellules
mortes.
A la même époque, le Hollandais Anthony van Leeuwenhoek (1632-1723),
améliorant la qualité de la lentille du microscope (50 à 300 x), observait pour la
première fois des cellules animales: entre autres celles des tissus sanguin et
musculaire, les spermatozoïdes, et même les bactéries de sa bouche.
C'est seulement au 18ème siècle que le botaniste allemand Matthias Schleiden
publia sa théorie selon laquelle toutes les plantes étaient composées de cellules.
Un an plus tard, le zoologiste Théodore Schwann émit une théorie semblable
concernant les animaux. Ce que Hooke avait cru être un cas particulier pour le
liège s’avéra être la norme pour tous les tissus vivants : Quel que soit le tissu,
animal ou végétal, on observe toujours qu'il est formé par la réunion de
nombreuses cellules. Plus tard, en observant d’autres échantillons, animaux ou végétaux, on constata que la
matière vivante est toujours ainsi divisée en cellules juxtaposées. Peu de temps après, l'allemand Rudolph
Virchow statua que « chaque cellule provient d'une cellule préexistante ».
C'est finalement au milieu du 19ème siècle qu’on se rendit également compte que les cellules pouvaient se
reproduire. Dans les conditions appropriées, une cellule, même isolée du tissu d'où elle provient, peut se
nourrir, respirer, s'entretenir, se reproduire. Chaque cellule est un être vivant à part entière.