Cahier de l’auto-immunité Journée des femmes 2019 : discrimination et stéréotypes dans l’information médicale 04/03/2019 Les représentations sociales traditionnelles marquent les informations santé sur les femmes La journée internationale des droits de la femme, célébrée le 8 mars, est l’occasion d’examiner les inégalités et les discriminations dans l'information et les campagnes de sensibilisation médicales. Deux exemples les maladies autoimmunes qui concernent les femmes dans 75 % des cas et les maladies cardiovasculaires, dont la mortalité par infarctus atteint désormais le sexe féminin dans 56 % des cas ! Les plaintes des patientes ne sont pas, comme on le pense encore trop d'origine psychosomatique. Médecine interne Maroc Préjugés et stéréotypes perdurent Sommaire - L’ information médicale marquée encore par des discriminations envers les femmes - Version en arabe : حمالخ انرُعيح الطثيح ما ساند ذرميش تانرقصيز ذجاي انمزأج - Annexes L’ INFORMATION MEDICALE MARQUEE ENCORE PAR DES DISCRIMINATIONS ENVERS LES FEMMES La journée internationale des femmes, le 8 mars 2019, est l'occasion d’alerter sur les inégalités, les discriminations et les stéréotypes qui continuent à toucher les femmes dans l’information médicale et les campagnes de sensibilisation à leur destination. Ces manques portent sur des problématiques majeures de santé publique et ont un impact significatif sur la santé des femmes, en particulier dans les pays intermédiaires comme le Maroc, La Tunisie, l’Algérie ou encore beaucoup de pays d’Afrique Noire. Deux exemples pour l’illustrer : les maladies autoimmunes et l’infarctus du myocarde UN PHENOMENE IGNORE : LES MALADIES AUTO-IMMUNES, UN MAL FEMININ QUI TOUCHE UNE FEMME SUR SIX Il en est ainsi du sujet des maladies auto-immunes : ces nombreuses pathologies – une centaine – concernent les femmes dans 75 % des cas ! De plus, troisième cause de morbidité dans le monde après les maladies cardiovasculaires et les cancers, elles touchent environ 10 % de la population mondiale et occupent le deuxième ou troisième poste du budget de la santé dans les pays développés. Au total, on estime que le nombre de femmes souffrant de maladies auto- immunes est deux fois plus élevé que celui des femmes atteintes par le cancer du sein et presque une fois et demi plus élevé que celui de celles touchées par la maladie coronarienne ! Certaines de ces affections sont bien connues mais sans savoir qu’elles sont d’origine « auto-immunes » et qu’elles appartiennent à une même famille de maladies, même si elles diffèrent dans leur expression clinique et dans les organes touchées. Elles ont en effet en commun le même mécanisme de constitution – un dysfonctionnement du système immunitaire qui, chargé normalement de protéger le corps des agressions extérieures (des virus, bactéries...), va se tromper d’ennemi en attaquant nos propres organes - et des stratégies thérapeutiques souvent proches. Parmi ces atteintes, on peut citer : la maladie de Basedow (hyperthyroïdie), la thyroïdite chronique de Hashimoto (hypothyroïdie), le lupus, la myasthénie, la sclérose en plaques, le diabète de type 1, la polyarthrite rhumatoïde, la spondylarthrite, la maladie cœliaque (intolérance au gluten), la maladie de Crohn, le Gougerot-Sjögren … Ce phénomène auto-immunitaire est un très rare exemple d’inégalité physiologique forte au détriment des femmes. Il est bien reconnu de la communauté médicale mais largement ignoré du grand public marocain, faute d’être médiatisé. Il mériterait pourtant de faire l’objet de larges campagnes de sensibilisation en direction des femmes, à l’exemple du cancer, d’autant plus que ces maladies s’attaquent souvent insidieusement à des femmes Page 1 Médecine interne Maroc jeunes en présentant au début des symptômes peu perceptibles, apparaissant et disparaissant et mettant même en doute l’existence d’un mal. De fait leur diagnostic est fréquemment tardif. LA MAJORITE DES DECES LIES A L’INFARCTUS CONCERNE LES FEMMES Autre exemple : le risque d'infarctus continue encore trop souvent à être associé dans les campagnes de sensibilisation, en particulier au Maghreb, à l'image d'un homme d'âge mûr. De ce fait, la maladie est sousdiagnostiquée chez les femmes car on ne prend pas toute la mesure de leurs plaintes avant la crise. Cela explique que les femmes représentent maintenant 56 % des cas de décès par infarctus. Une étude menée par l’université McGill à Montréal en 2014 a bien démontré d’ailleurs que ce «biais » informatif se traduit inconsciemment par des préjugés et des stéréotypes de « genre » sur la façon de traiter un patient selon son sexe. Les chercheurs de l’université ont demandé à 1 123 patients d'hôpitaux, tous atteints du syndrome coronarien aigu, de répondre à un questionnaire après leur admission. Les conclusions ont révélé qu'on pratiquait plus rapidement des électrocardiogrammes et des défibrillations sur les hommes que sur les femmes. Le personnel de santé, moins réactif pour les femmes, était plus porté à écarter l’hypothèse de l'infarctus en imputant plus facilement le malaise d'une patiente et ses douleurs thoraciques à des troubles d’anxiété (la fameuse faiblesse psychosomatique féminine !) Ces deux exemples sont loin d’être anecdotiques quand on sait que les études cliniques, dans le cadre des essais thérapeutiques, sont majoritairement menées chez des sujets masculins, pensant à tort que « ce qui est bon et validé chez l’homme l’est aussi pour la femme ». Certaines recherches sur le risque de cancers gynécologiques ont même été conduites chez des hommes ! Il n’y a que depuis 15 ans que la législation européenne impose de recruter aussi des femmes dans les essais cliniques. Au total, des efforts importants ont certes été effectués toutes ces dernières années pour sensibiliser au Maroc (comme d’ailleurs dans le reste du Maghreb et l’Afrique Noire) les femmes à leurs problèmes de santé « féminins » (gynécologie, grossesse, cancer du sein, minceur…) mais il reste encore beaucoup à faire pour mieux sensibiliser les femmes à certains autres grands enjeux de santé publique et mettre fin à certains stéréotypes qui ont encore la « vie dure ». Casablanca, le 4 mars 2019 Dr MOUSSAYER KHADIJA بس١عِٛ جخ٠سح خذٛاٌذوز خخٛخ١ أِشاض اٌشٚ ٟٕ اٌطت اٌجبغٟ فٟاخزصبص ح Spécialiste en médecine interne et en Gériatrie Présidente de l’Alliance Maladies Rares au Marocغخ ائزالف األِشاض إٌبدسح اٌّغشة١سئ Présidente de l’association marocaine des maladies auto-immunes et systémiques (AMMAIS) خ٠بصٙاٌجٚ ٚ خ١خ ألِشاض إٌّبػخ اٌزار١خ اٌّغشث١غخ اٌجّؼ١سئ Vice-présidente du Groupe de l’Auto-Immunité Marocain (GEAIM), Chairwoman of the Moroccan Autoimmune and Systemic Diseases Association Membre de la Société Marocaine de Médecine Interne (SMMI) Page 2 Médecine interne Maroc حمالخ انرُعيح الطثيح ما ساند ذرميش تانرقصيز ذجاي انمزأج اٌ َٛ١اٌؼبٌٌٍّّ ٟشأح ،اٌز٠ ٞصبدف ِ 8بسط ِٓ وً عٕخ ٛ٘ ،فشصخ يرغٍ١ػ اٌعٛء ٌٍٚزحز٠ش ثٛجٛد فجٛاد ٚرّ١١ض ّٔ ٚط١خ ٚػذَ ِغبٚاح ال رضاي رؤصش ػٍ ٝاٌّؼٍِٛبد اٌطج١خ ٚحّالد اٌزٛػ١خ اٌصح١خ راد اٌصٍخ ثبٌّشأح ٘ .زٖ اإلخفبلبد رزؼٍك ثمعب٠ب سئ١غ١خ ٌٍصحخ اٌؼبِخ ٌٙٚب رأص١ش وج١ش ػٍ ٝصحخ اٌّشأح ٚ ،خبصخ ف ٟثٍذاْ ِزٛعطخ ِضً اٌّغشة. ظاٌزج جسيمح مرجاٌهح :أمزاض انمىاعح انذاذيح ،مشكم يعىي مزآج مه كم سرح وساء خالل حياذٍه ٘زٖ اٌظب٘شح رخص أِشاض إٌّبػخ اٌزار١خ٘ ،زٖ األِشاض اٌّزؼذدح اٌز٠ ٟصً ػذد٘ب إٌ ٝاٌّبئخ ٚرص١ت إٌغبء فِٓ ٪ 75 ٟ اٌحبالد! ثبإلظبفخ إٌ ٝرٌه ،رشىً اٌغجت اٌضبٌش ٌٍّشاظخ ف ٟاٌؼبٌُ ثؼذ أِشاض اٌمٍت ٚاألٚػ١خ اٌذِ٠ٛخ ٚاٌغشغبٔبد ،اد أٔٙب رؤصش ػٍ ٝحٛاٌ ِٓ ٪ 10 ٟعىبْ اٌؼبٌُ ٚرحزً اٌّشوض اٌضبٔ ٟأ ٚاٌضبٌش فٔ ٟفمبد اٌصحخ ف ٟاٌجٍذاْ اٌّزمذِخ .رش١ش اٌزمذ٠شاد ،ف ٟاٌّجّٛع، إٌ ٝأْ ػذد إٌغبء اٌّصبثبد ثأِشاض إٌّبػخ اٌزار١خ ٠صً إٌ ٝظؼف ػذد إٌغبء اٌٍٛار٠ ٟؼبٔ ِٓ ْٛعشغبْ اٌضذٔٚ ٞحِ ٛشح ٔٚصف ِشح أوضش ِٓ رٍه اٌّصبثبد ثّشض اٌشش٠بْ اٌزبج!ٟ ثؼط أِشاض إٌّبػخ اٌزار١خ ِؼشٚفخ جذا ً ثأعّبئٙب ٌٚىٓ د ْٚأْ رؼشف أْ ٌٙب ػاللخ ثبٌّٕبػخ اٌزار١خ ٚأٔٙب رٕزّ ٟإٌٔ ٝفظ اٌؼبئٍخ ، حز ٚ ٝإْ اخزٍفذ ف ٟاٌزؼج١ش اٌغش٠شٚ ٞف ٟاألػعبء اٌّصبثخٌ.ىٓ ٌذٙ٠ب لبعُ ِشزشن ٔ ٛ٘ ٚفظ ِ١ىبٔ١ضِبد اٌحذٚس٠ -زجٍ ٝفٟ خًٍ ف ٟاٌجٙبص إٌّبػٔ، ٟفظ جٙبص إٌّبػخ اٌز٠ ٞى ْٛػٍ ٝػبرمٗ حّب٠خ اٌجغُ ِٓ اٌؼذٚاْ اٌخبسج( ٟاٌف١شٚعبد ٚاٌجىز١ش٠ب ٘ ، )...ذا اٌجٙبص ٕ٠مٍت ػٍ ٝاٌجغُ ٠ ٚجذأ فِٙ ٟبجّخ ِىٔٛبد اٌجغُ اٌغٍّ١خ ظبٔب أٔٗا ػذ ٚخبسج - ٟثبإلظبفخ إٌ ٝراٌه غبٌجًب ِب رغزج١ت ٘زٖ األِشاض إٌٔ ٝفظ االعزشار١ج١بد اٌؼالج١خٚ .رشًّ ٘زٖ اٌفئخِ :شض جش٠فض (فشغ اٌذسل١خ) ،اٌزٙبة اٌغذح اٌذسل١خ اٌّضِٓ َ سض ٘بشّٛ١ر ٛاٌز٠ ٞؤد ٞإٌ ٝلصٛس اٌغذح اٌذسل١خِ ،شض اٌزئجخ اٌحّشاء ،اٌ ٓ٘ٛاٌؼعٍ ٟاٌٛث ، ً١اٌزصٍت اٌّزؼذد ،داء اٌغىش ِٓ ٞإٌٛع ، 1اٌزٙبة اٌّفبصً اٌشِٚبر٠ٛذِ ، ٞشض اٌغ١ٍ١بن (ػذَ رحًّ اٌغٍٛرِ ، )ٓ١شض وشِ ، ْٚزالصِخ شٛغش....ٓ٠ ِضبي أِشاض إٌّبػخ اٌزار١خ ِضبي ٔبدس جذا ٌىٓ ل ٞٛػٍ ٝػذَ اٌّغبٚاح ث ٓ١إٌغبء ٚاٌشجبي ػٍ ٝحغبة إٌغبء ِٓ إٌبح١خ اٌفغٌٛٛ١ج١خ٘ .زٖ اإلشىبٌ١خ ِؼزشف ثٙب ثشىً ج١ذ ِٓ لجً اٌّجزّغ اٌطجٌ ٟىٕٙب ِزجبٍ٘خ إٌ ٝحذ وج١ش ِٓ غشف اٌجّٛٙس اٌّغشثٚ ،ٟ راٌه ثغجت ٔمص اٌزغط١خ اإلػالِ١خٌ.ذاٌه ،ف ٟٙرغزحك أْ رىِٛ ْٛظٛع حّالد رٛػ١خ ػٍٔ ٝطبق ٚاعغ ِٛجٙخ ٌٍٕغبء ِ ،ضً ِب ٘ٛ اٌحبي فِ ٟب ٠خص ِشض اٌغشغبْ ،ال عّ١ب ٚأْ ٘زٖ األِشاض رٙبجُ ف ٟوض١ش ِٓ األح١بْ إٌغبء ف ٟعٓ ِجىشح ٚرؼط ٟف ٟثبدئ األِش أػشاض غ١ش ٍِحٛظخ ِ ،غ ظٛٙس ٚاخزفبء ٌٙزٖ األػشاض لذ رٛد ٞحز ٝإٌ ٝاٌزشى١ه فٚ ٟجٛد اٌّشض أصال ٚ .غبٌجب ً ِ ،ب ٠ى ْٛف ٟاٌٛالغ رشخ١صِ ُٙزأخشا ً. حانيا أكثز وسثح انُفياخ انىاذجح عه انجهطح انقهثيح ذخص انىساء ِضبي آخش ػٍ ٝإخفبق حّالد اٌزٛػ١خ اٌصح١خ رخص خطش احزشبء ػعٍخ اٌمٍت اٌز ٞغبٌجًب ِب ٠ضاي ٠شرجػ ف ٟاٌحّالد اٌزٛػ١خ ،ال عّ١ب ف ٟإٌّطمخ اٌّغبسث١خ ،ثّضً سجً فِٕ ٟزصف اٌؼّشٔٚ .ز١جخ ٌزٌه ،ال ٠زُ رشخ١ص اٌّشض ٌذ ٜإٌغبء ثغجت ػذَ اخز شىبٞٚ إٌغبء ثشىً جذ ٞلجً أذالع األصِخ اٌمٍج١خ٘ٚ .زا ٠فغش عجت و ْٛإٌغبء ٠شىٍٓ حبٌ١ب ِٓ ٪56اٌٛف١بد اٌّزشرجخ ػٓ احزشبء ػعٍخ اٌمٍتٚ .لذ أظٙشد دساعخ أجشرٙب جبِؼخ ِبوج ً١فِٔٛ ٟزش٠بي ف ٟػبَ 2014أ٠عب أْ ٘زا "اٌزح١ض" ثبٌّؼٍِٛبد ٠زشجُ دٚ ْٚػ ٟػٍٝ و١ف١خ اٌزؼبًِ ِغ اٌّش٠ط ٚفمب ٌجٕغٗ ٚراٌه ِٓ خالي أحىبَ ِغجمخ ٚصٛس ّٔط١خ "ٔٛع اٌجٕظ" .ف٘ ٟزٖ اٌذساعخ ،غٍت اٌجبحضْٛ ِٓ ِ 1123ش٠ط ٠شرذ ْٚػٍ ٝاٌّغزشف١بد٠ ٚ ،ؼبٔ ْٛجّ١ؼب ِٓ ِزالصِخ اٌشش٠بْ اٌزبج ٟاٌحبدح ِٓ ،اإلجبثخ ػٍ ٝاعزج١بْ ِٓ ثؼذ ِب ٠زُ دخ ٌُٙٛإٌ ٝاٌّغزشف .ٝوشفذ إٌزبئج أْ ِّبسعخ اٌصٛسح اٌج١بٔ١خ اٌىٙشثبئ١خ ٌٍمٍت ٚاٌصذِبد اٌىٙشثبئ١خ رى ْٛأعشع ػٍ ٝاٌشجبي ِٕٙب ػٍ ٝإٌغبء ٚ .غبٌجب ِب ٠ى ْٛاٌؼبٍِ ْٛف ٟاٌّجبي اٌصح ،ٟألً سد فؼً رجبٖ إٌغبء ٚ،أوضش ِ١ال إٌ ٝاعزجؼبد احزشبء ػعٍخ اٌمٍت ػٕذ إٌغبء ٔ ٚغت أالَ اٌصذس اٌز٠ ٓ٠ؼبِٕٔٙ ْٛب إٌ ٝاٌمٍك ٚإٌ ٝاٌعؼف إٌفغ ٟاٌجغّ ٟاألٔض ٞٛاٌش١ٙش! ٌذان انمثاالن تعيذان كم انثعذ أن يكُوا ٌامشييه عىذما وعهم أن انذراساخ انسزيزيح ،في سياق انرجارب انعالجيح ،ذرم في انغانة عهّ انزجال ،ظىًا خطأ ً أن ما ٌُ جيذ َمُثُق تيً نذِ انزجم ٌُ جيذ أيضا تانىسثح نهمزأج .حرّ أن تعط األتحاز حُل خطز اإلصاتح Page 3 Médecine interne Maroc أصثح انرشزيع األَرَتي يفزض، تسزطاواخ ذخص انىساء قذ أجزيد حصزا عهّ انزجال! نكه في انسىُاخ انخمس عشزج األخيزج .إدماج انىساء في انرجارب انسزيزيح ، ًّ ِشبوً اٌح، ُ (أِشاض إٌغبءٙ إٌغبء ثّشبوً صحزٟػٚ بدح٠ اٌّغشة ٌضٟشح ف١اد األخٕٛ اٌغٟشح ف١د وجٛٙ لذ ثزٌذ ج، َثشىً ػب ظغ حذٚٚ بِخٌٙخ ا١ب اٌصح٠ ثؼط اٌمعبٌٝ إٌغبء إٟػٚ بدح٠جت ػٍّٗ ٌض٠ ٞش اٌز١ٌىٓ ٕ٘بن اٌىضٚ ، ) إٌخ، ظ١ اٌزخغ، ٞعشغبْ اٌضذ .خ١ِ ال رضاي ِزٕبٟخ اٌز١س إٌّطٌٛجؼط اٌص ANNEXES : A/ POURQUOI LES FEMMES SONT LES PRINCIPALES VICTIMES DES MALADIES AUTOIMMUNES ? B/ International Women's Day, March 8, 2019 discriminations and stereotypes in health information C/ Bibliographie et articles de l’auteur sur les maladies auto-immunes A/ POURQUOI LES FEMMES SONT LES PRINCIPALES VICTIMES MALADIES AUTO-IMMUNES ? DES Les maladies auto-immunes n’épargnent pas l’homme ni malheureusement l’enfant mais c’est la femme qui porte très majoritairement ce fardeau Plusieurs explications à ce phénomène, impliquant le rôle : - des hormones sexuelles féminines, les œstrogènes : elles stimuleraient trop, dans certains cas, le système immunitaire, alors que les hormones masculines, les androgènes, ont plutôt un effet protecteur ; - du chromosome sexuel féminin X : Les femmes possèdent dans leurs cellules deux chromosomes X, (l’un hérité du père et l’autre de la mère). Normalement, un seul reste actif tandis que l’autre est qualifié de « dormant ». Si ces deux restent fonctionnels, une hyper-activation anormale du système immunitaire en découlerait ; - de la grossesse : un échange de cellules se produit entre la mère et le fœtus et donc un passage de cellules fœtales à la mère (le microchimérisme fœtal). Elles se retrouvent dans le sang de la mère jusqu’à 30 ans après l’accouchement et jusqu’à 50 ans dans la moelle osseuse ! Elles peuvent être considérées comme des éléments étrangers par le système immunitaire qui alors s’attaquerait par erreur à certains organes. La femme est en plus beaucoup plus surexposée que l’homme qui n’est confronté qu’à un seul type d’échange de cellules entre lui et sa mère alors qu’elle en reçoit de sa propre mère et de ses enfants. Au total, la proportion de femmes atteintes pour un seul homme est ainsi dans la maladie de Basedow (Hyperthyroïdie) de 7 femmes/1homme, le lupus de 9f/1h, le Gougerot de 9f/1h, la polyarthrite de 2,5 f/1h, la sclérose en plaques de 2f/1h… Il existe toutefois quelques maladies auto-immunes que les hommes sont tout aussi ou plus susceptibles de développer que les femmes comme la spondylarthrite ankylosante, le diabète de type 1, le granulomatose de Wegener et le psoriasis Page 4 Médecine interne Maroc B/ International Women's Day, March 8, 2019 : discriminations and stereotypes in health information International Women's Day, March 8, 2019, is an opportunity to warn about inequalities, discrimination and stereotypes that continue to affect women in medical information and awareness campaigns related to it . These gaps concern major issues of public health and have a significant impact on the health of women, particularly in intermediate countries such as Morocco. AN UNKNOWN PHENOMENON : AUTOIMMUNE DISEASE, A FEMININE DISEASE THAT REACHES A WOMAN IN SIX DURING THEIR LIFE This is the subject of autoimmune diseases: these many pathologies ̵; a hundred – concern women in 75% of cases ! In addition, the third leading cause of morbidity in the world after cardiovascular diseases and cancers, they affect about 10% of the world population and occupy the second or third position of the health budget in developed countries. In total, it is estimated that the number of women with autoimmune diseases is twice as high as that of women with breast cancer and almost one and a half times higher than those affected by coronary heart disease! Some of these diseases are well known but people do not know that they are of "autoimmune" origin and that they belong to the same family of diseases, even if they differ in their clinical expression and in the affected organs. They have in common the same mechanism of constitution – a dysfunction of the immune system which, normally responsible for protecting the body from external aggressions (viruses, bacteria …), will be wrong enemy by attacking our own organs – and therapeutic strategies often close. These include: Graves' disease (hyperthyroidism), chronic thyroiditis of Hashimoto (hypothyroidism), lupus, myasthenia gravis, multiple sclerosis, type 1 diabetes, rheumatoid arthritis, spondyloarthritis, celiac disease (gluten intolerance), Crohn's disease, Sjögren's … and also many rare diseases. This autoimmune phenomenon is a very rare example of physiological inequality to the detriment of women. It is well recognized by the medical community but largely ignored by the general public, not only Moroccan but also French to a lesser extent, because it is not better publicized. It deserves, however, to be the subject of wide awareness campaigns directed at women, such as cancer, especially since these diseases often attack insidiously young women by presenting beginning of the little perceptible symptoms, appearing and disappearing and even putting in doubt the existence of an evil. In fact, their diagnosis is often late. THE MAJORITY OF DEATHS RELATED TO THE MYOCARDIAL INFARCTION CONCERNED TODAY WOMEN Another example: the risk of myocardial infarction continues too often to be associated in the countryside sensitization, particularly in the Maghreb, like a middle-aged man. As a result, the disease is under-diagnosed in women because their complaints are not fully understood before the crisis. This explains why women now represent of deaths by infarction. A study conducted by McGill University in Montreal in 2014 has indeed shown that this informative "bias" is unconsciously translated by prejudices and "gender" stereotypes about how to treat a patient by gender. University researchers asked 1,123 hospital patients, all with acute coronary syndrome, to respond to a questionnaire after admission. The findings revealed that electrocardiograms and defibrillations were performed faster on men than on women. Health staff, less responsive to women, was more inclined to rule out the hypothesis of infarction by attributing more easily the discomfort of a patient and her chest pain to anxiety disorders ( the famous feminine psychosomatic weakness!) These two examples are far from anecdotal when we know that clinical studies, in the context of therapeutic trials, are mostly conducted in male subjects, mistakenly thinking that "what is good and validated in men is also good for women ". Some research on the risk of gynecological cancers have even been conducted in men! It has only been 15 years since European legislation required the recruitment of women in clinical trials . All in all, significant efforts have been made in recent years to raise awareness, in Morocco and in France, of women's "female" health problems (gynecology, pregnancy, breast cancer, slimming, etc.), but there is still much Page 5 Médecine interne Maroc to do to raise women's awareness of certain other major public health issues and to put an end to certain stereotypes that still have a "hard life." WHY WOMEN ARE THE MAIN VICTIMS OF AUTOIMMUNE DISEASES? autoimmune diseases do not spare the man nor unfortunately the child but it is the woman who bears the majority of this burden Several explanations to this phenomenon, involving the role: – female sex hormones estrogen: they would stimulate too much, in some cases, the immune system, while the male hormones, androgens, rather have a protective effect; – from female sex chromosome X : Women have in their cells two X chromosomes (one inherited from the father and the other from the mother). Normally, only one remains active while the other is called "dormant". If these two remain functional, an abnormal hyper-activation of the immune system would ensue – of the pregnancy : an exchange of cells occurs between the mother and the fetus and thus a passage of fetal cells to the mother (fetal microchimerism). They are found in the blood of the mother up to 30 years after birth and up to 50 years in the bone marrow! They can be considered as foreign elements by the immune system which would then attack some organs by mistake. In addition, the woman is much more overexposed than the man who is confronted with only one type of exchange of cells between him and his mother while receiving from his own mother and children. [19659004] In total, the proportion of women affected by a single man is thus in Graves' disease (Hyperthyroidism) of 7 women / 1 man, lupus 9f / 1h, Gougerot 9f / 1h, polyarthritis 2.5f / 1h, multiple sclerosis 2f / 1h … However, there are some autoimmune diseases that men are just as or more likely to develop than women like Ankylosing spondylitis, type 1 diabetes , Wegener's granulomatosis and psoriasis Dr. MOUSSAYER KHADIJA, MD, Specialist in Internal Medicine and Geriatrics Chairwoman of the Rare Diseases association in Morocco (AMRM) President of the Moroccan association of autoimmune and systemic diseases (AMMAIS) C/ Bibliographie et articles de l’auteur sur les maladies auto-immunes - Moussayer Khadija - Maladies auto-immunes : Quand le corps s’attaque à lui-même – Doctinews N° 36 Août/Septembre 2011. http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/551-maladies-auto-immunes - INSERM - Expliquer la susceptibilité féminine aux maladies auto-immunes - 13 février 2018 https://www.inserm.fr/actualites-et-evenements/actualites/piste-pour-expliquer-susceptibilite-femininemaladies-auto-immunes - INSERM : Genre et santé Prendre en compte les différences, pour mieux combattre les inégalités - 1er novembre 2016 https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/genre-et-sante - Centre Universitaire de santé Mac Gil (CUSM) – les jeunes hommes reçoiven t des soins plus rapidement que les jeunes femmes lors d’un infarctus du myocarde -17 mars 2014 https://cusm.ca/newsroom/nouvelles/les-jeunes-hommes-re%C3%A7oivent-soins-plus-rapidement-que-lesjeunes-femmes-lors-d%E2%80%99-infarctus- Moussayer Khadija, Les femmes principales victimes des maladies auto-immunes mardi 15 mars 2016 http://www.agoravox.fr/actualites/sante/article/les-femmes-principales-victimes-178843 Page 6 Médecine interne Maroc – Moussayer Khadija – Biothérapies : La révolution des traitements ciblés issus du vivant – Doctinews N° 58 Septembre 2013. http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/2461-bioth%C3%A9rapies – Moussayer Khadija – Syndrome sec et Gougerot-Sjögren : Entre un mal fréquent et une maladie au coeur de l’auto-immunité – Doctinews N° 45 Juin 2012 http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/560-syndrome-sec-et-gougerot-sj%C3%B6gren – Moussayer Khadija – La barrière intestinale et ses pathologies : Du microbiote au leaky gut syndrome – Doctinews N° 69 Août / Septembre 2014 http://www.doctinews.com/index.php/dossier/item/3445-la-barri%C3%A8re-intestinale-et-ses-pathologies – Moussayer khadija – L’HYPERTENSION ARTERIELLE SECONDAIRE : ON PEUT EN GUÉRIR ! Doctinews N° 21 Avril 2010 http://doctinews.com/index.php/archives/39-dossier/122-lhypertension-arterielle-secondaire-on-peut-en-guerir – Moussayer Khadija يٚت إٌغبء ثذسجخ أ١ص٠ ٚ ْٛ١ اٌؼٚ ُض ثجفبف اٌف١ّز٠ ٓ ِشض٠غشٛ ِزالصِخ شٚ ِشض أ/ Gougerot Sjogrën Oujdacity 29/11/2016 http://www.oujdacity.net/national-article-115394-ar/ – Moussayer Khadija ضاي فزبوب٠ الٚ ت إٌغبء١ص٠ خ اٌحّشاء ِشض١ – اٌزئجLupus Oujdacity 21/12/2016/ http://www.oujdacity.net/femme-article-116188-ar/ Page 7