M. Tounsi & T. Daouas (2007)
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Introduction
Dans le domaine de la psychologie comme dans celui de l’éducation,
plusieurs théories tentent de définir et d’expliquer les variables qui influencent
l’apprentissage et déterminent le rendement scolaire ou universitaire.
Historiquement, les variables étudiées concernaient surtout le type
d’environnements physique et social, les conditions de la tâche et les techniques
éducatives de l’enseignant qui pouvaient maximiser l’apprentissage et le rendement
scolaire ou universitaire. Seules les habiletés intellectuelles de l’étudiant à réaliser
certaines tâches en relation avec le domaine d’étude étaient considérées.
Cependant, les travaux portant sur les variables mesurées par les épreuves
d’intelligence (la mémoire par exemple) n’ont pas permis d’expliquer à eux seuls le
rendement de l’étudiant. Pour que ce dernier réussisse bien, les auteurs ont observé
qu’il devait être actif et adopter un comportement stratégique et tactique face aux
tâches qui lui sont présentées. C’est ainsi que sont apparus les travaux sur
l’apprentissage auto régulé où l’étudiant n’est plus considéré comme un récepteur et
un reproducteur d’informations fournies par les enseignants mais comme un
apprenant actif et auto régulé (Falardeau M. et Loranger M. 1993).
L’apprentissage auto régulé est défini par (Pintrich P. R. 2000) comme un processus
actif et constructif par lequel les apprenants fixent leurs objectifs d’apprentissage,
font le suivi et le contrôle de leurs connaissances, motivations et comportements. Ils
sont guidés et contraints dans ce processus par leurs objectifs et leurs
environnements d’apprentissages.
Les apprenants auto régulés concentrent leurs efforts sur la maîtrise des tâches
académiques, l’amélioration des compétences et l’amélioration de la compréhension.
Ils ne sont pas concernés par la compétition avec les camarades de classes et
l’évaluation de soi par rapport aux autres (Ames C. 1992) (Pintrich P. R. et Schunk, D.
H. 1996).