LES PEINTRES AU CHARBON
Daprès le texte de Lee Hall
Traduction de Fabrice Melquiot
Le Collectif La Cantine
Mise en scène
Marc Delva
Création • 2016-2017
Résidence de création, Théâtre National de Toulouse (TNT)......................19 DEC > 23 DEC
Résidence de création, Salle Municipale et Cabaret de la ville de Féron.....20 MARS > 26 MARS
Résidence de création, Théâtre 13.............................................................. 4 AVRIL > 17 AVRIL
Tournée • 2017
Le Théâtre 13, Paris..............................................................25 AVR > 28 MAI
Avec
Hugo Bardin, James Borniche, Thomas Brazete, Solal Forte, Elodie Galmiche,
Florent Hu, Marie Petiot / Elise Fourneau, Paul Emile Petre, Emmanuel Rehbinder.
Mise en scène
Marc Delva
Assistants à la mise en scène
Florent Hu et Elodie Galmiche
Création Lumière:
Julien Kosellek
Création sonore :
Luc Delva
Scénographie:
Marc Delva, Thomas Brazète et Florent Hu
Création costume/Coiffure / Maquillage:
Hugo Bardin
Création mapping vidéo:
Arnaud Berthonneau, Romain Da Costa et Olivier Carru : Digital Essence
Production :
Le collectif La Cantine
Co-réalisation :
Le Théatre 13
Avec le soutien d’Arcadi-île-de-France et du jeune théâtre national (JTN)
L’ ARCHE est éditeur et agent théâtral du texte représenté.
Crédit photos: ©Suzanne Rault- Balet
GENERIQUE
DISTRIBUTION
Hugo Bardin
James Borniche
Thomas Brazète
Solal Forte
Elodie Galmiche
Florent Hu
Marie Petiot / Elise Fourneau
Paul Emile Petre
Emmanuel Rehbinder
Ben Nicholson
Jimmy Floyd
George Brown
Le P’tit Gars
Helen Sutherland
Oliver Kilbourn
Susan Parks
Robert Lyon
Harry Wilson
LOEUVRE
Extraits de bibliographie :
-face de Cuillère, 1997
-La cuisine d’Elvis, 1999
-Les Peintres au charbon, 2007
Les Peintres au charbon est une pièce de l’auteur britannique Lee Hall,
basée sur un livre du critique d’art William Feaver, The Pitmen Painters. La pièce
relate l’histoire vraie de la naissance du mouvement pictural, le Ashington Group.
En 1934, un groupe de mineurs, appartenant à l’Association pour l’Education
des Ouvriers, se retrouve malgré lui à suivre des cours d’histoire de l’art. Ils rencontrent le
«professeur» Robert Lyon de l’Université Duhram de Newcastle-Upon-Tyne, qui va bien
vite abandonner sa méthode d’enseignement théorique pour passer à la pratique avec
eux. Développant ainsi leur propre mouvement, ces « Peintres au charbon» vont peindre
leur environnement, leur quotidien, leur vie, tout en se construisant en parallèle une culture
artistique et un sens critique qui leur permettra d’acquérir un nouveau regard sur leur société.
Lee Hall né en 1966 à Newcastle-Upon-Tyne, écrit
pour le cinéma, le théâtre, la télévision et la radio.
En 1997, sa première pièce Face de cuillère est
diffusée à la radio avant d’être adaptée pour la
télévision l’année suivante. Auteur en résidence à la
Royal Shakespeare Company de 1999 à 2000, Lee
Hall est également le scénariste du lm Billy Elliot
de Stephen Daldry, nominé aux Oscars au titre du
meilleur scénario. En 2011, il co-écrit le scénario
de Cheval de guerre, réalisé par Steven Spielberg.
NOTES DE MISE EN SCENE
Après plusieurs lectures, ce texte s’est de
plus en plus imposé comme la première pièce que
je voulais tenter de mettre en scène. En effet, son
propos présentait beaucoup de similitudes avec ma
situation de jeune comédien et de jeune metteur en
scène tout droit sorti d’une école d’art. Toutes ces
questions sur le métier, sur le théâtre, sur son but et
sur son devenir dans une société qui nie encore, sous
certains aspects, le rôle essentiel de la culture. Dans
quelle mesure est-ce une question de courage, de
se jeter dans l’inconnu, dans l’incertitude perpétuelle
inhérente aux métiers artistiques ? Je parle de «
courage », parce que c’est justement la question
centrale autour de laquelle j’ai choisi de faire graviter
la pièce. Faire le choix. Dans quelle mesure est-
il possible? Il est évident que ma situation était
différente de celle des mineurs des années 30, mais
il me semble, qu’essentiellement, la question reste
la même. Dans la pièce, les mineurs se pensent aux
antipodes du monde des arts et se découvrent peu
a peu un appétit pictural insatiable. Ils sont tiraillés
entre leur nouvelle découverte, leur nouvelle soif,
et leur conviction qu’ils appartiennent à un monde
imperméable à l’art, le monde ouvrier. Le choix de se
plonger malgré tout dans le milieu artistique serait-il
donc uniquement lié à la découverte d’une passion,
ou les facteurs sociaux ont-ils tout de même un poids
qui inhiberait cette décision ? Ce qu’il y a de certain,
c’est que faire ce choix a des implications sociales.
Ces mineurs, en se plongeant dans leur peinture
ont une mission, qu’ils comprennent tout au long
de la pièce, une mission qui a pour but d’expliquer
ce qu’ils font, ce qu’est leur place dans cette
société. Ils découvriront que l’art, et en particulier
la peinture, leur permet de représenter autre chose
que leur propre existence. Ils comprendront que l’art
est un moyen de dire sans mot, sans notion, sans
forcément avoir une éducation artistique solide,
quelque chose d’universel.«L’art est fait pour tout
le monde et tout le monde est fait pour l’art». Mais
faudrait- il continuer à croire en l’utopie que l’art
se veut et se doit d’être accessible au plus grand
nombre ? Je parle d’utopie car dans la situation
actuelle des choses nous sommes tous conscients
du manque de mise à disposition de cet Art pour
une population en demande de découverte et
d’enrichissement, quelque son soit son niveau social.
« La Culture ne s’hérite pas, elle se
conquiert. » - André Malraux -
Marc Delva, Février 2016
La pièce récuse la dimension trop souvent élitiste du
discours qui entoure les artistes et amateurs d’art.
Il ne s’agit pas de détenir un bagage culturel riche,
ni un jargon intellectuel ou technique, pour pouvoir
tenir un discours personnel et profond sur l’art,
ou même pour pouvoir produire une œuvre d’art.
Ce qui est intéressant dans cette pièce, c’est que
l’histoire du groupe casse cette image encore trop
fermée du monde de la culture, et de ses artisans.
Le tour de force de cette œuvre se situe donc
dans son double impact : elle tient un discours sur
l’art, et en même temps, elle agit conformément à
ce discours. Elle met en acte et rend réel, par son
accessibilité, par son humour, par le style de l’écriture,
et par le choix des personnages issus d’un milieu
modeste, cette idée que l’art est, et reste universel.
Les questions politiques contemporaines de la
pièce, liées au contexte historique des années 30
sont importantes: elles sont pour nous l’occasion de
généraliser le propos, pour aller vers la question plus
large, plus politique encore, de notre place et de notre
rôle dans la société actuelle, par le prisme de l’art.
Que ce soit socialement, artistiquement,
ou personnellement, il s’agit de prendre un
engagement qui dépasse sa propre histoire, pour
aller vers des questions qui vont au-delà d’un
goût personnel. C’est cette notion qui me semble
essentielle et que j’ai eu envie de défendre.
«J’ai vu le travail ce soir-même, qui m’a vraiment beaucoup touché. C’est d’une facture
hyper simple, qui ne cherche certainement pas à faire la révolution théâtrale. L’écriture de Lee
Hall est d’ailleurs de style «classique» (comme si c’était devenu un «péché» !), mais d’une grande
nesse et d’une grande tenue dramaturgique - comme ce n’est pas si fréquent ! Avec quelques
chaises, une table, des cadres de toile évidés, il y a surtout une belle bande de comédiens
qui portent avec une immense justesse de jeu, de pudeur virile (!) cette magnique aventure de
la rencontre de mineurs avec la peinture, à l’aube de la guerre et des grands idéaux socialistes.
C’est un magnique hommage à la transmission (et à l’éducation artistique), à la communauté
humaine, à l’art qui redonne du sens aux vies les plus abîmées, sans jamais faire la morale :
le regard paternaliste et condescendants des «cultivés» sur ces mineurs qui tâtent du pinceau
est bien présent, le rapport à l’argent aussi (et aux artistes «achetés»), à la récupération, etc.
Bref, on se laisse immédiatement embarquer par cette jeune troupe sensible très tenue (Marc
Delva semble être un bon directeur d’acteurs), par le roman de cette aventure esthético-politique
(inspirée semble-t-il par une histoire réelle) qui aide à rééchir notre aujourd’hui...»
F.Rancillac
A propos du spectacle...
*** PRIX meilleure mise en scène ***
Festival des Automnales 2014, Cours Florent
*** PRIX meilleure interprétation collective ***
Festival des Automnales 2014, Cours Florent.
Nous avons créé une première ébauche de ce projet en Février 2014 au sortir des Cours
Florent, école dans laquelle l’entièreté de l’équipe s’est rencontrée. Le projet a été lancé
en tant que travail de n d’étude avec moins de 800€ de budget et pour une dizaine de
réprésentation, ainsi qu’une date au Festival Féron’Arts en Août 2014.
Au cours de ces représentations, certains professionnels du spectacle ont pu se déplacer.
Colette Nucci du théâtre 13, Dominique Boissel du théâtre La Tempête, François
Rancillac du théâtre de l’Aquarium, Adrien De Van du théâtre Paris Villette, Laurent
Sroussi du théâtre de Belleville, Marie Rémond (metteur en scène), Laurence Roy
(comédienne) et Florence Viala (de la comédie française). Tous étaient enthousiastes et
touchés par notre travail, et sont prêts à nous soutenir dans notre démarche.
Dans le cadre de l’exploitation au Théâtre 13 en 201, le projet Les peintres au charbon
devrait pouvoir être assimilé à une «Re-Création» en conditions professionnelles, car
celui-ci n’aura pas été repris depuis 2014 et la production devra prendre en compte une
mise à niveau du décor, des lumières, et des costumes.
En parallèle au spectacle et à cette programmation, Marc Delva se verra animer un cours
d’initiation théâtrale avec une classe de 3ème du collège Thomas Mann. Ce partenariat
est sollicité et nancé par la Mairie du XIIIème arrondissement et le Théâtre 13 de Paris.
Dans un futur proche nous espérons que d’autres actions de ce type auprès de la jeunesse
seront envisageables.
De plus, nous sommes attachés à toute l’histoire minière qui a marquée la France au
cours du XXème siècle. Nous aimons l’idée de développer un projet culturel populaire
avec les institutions, le public, et notamment avec les jeunes. Retracer l’histoire de leurs
grands-parents à travers le prisme du théâtre est un moyen unique de se faire rencontrer
ces deux générations. En complément d’une possible tournée théâtrale, l’acquisition de
gradins par le collectif pour l’implantation bi-frontale des spectateurs permettra de donner
une dimension itinérante à ce spectacle. Nous aimerions jouer dans des lieux qui ne sont
pas à la base fait pour accueillir du théâtre, comme les anciens sites miniers ou bien dans
des musées.
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