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| La libération du Pays de Montbéliard |
Archives municipales de Montbéliard | Pochette pédagogique n° 6
d’Italie, constituant l’Armée B, ancêtre de la 1re armée française, sous les ordres
de De Lattre. Cette Armée B comprend la 1re division française libre (DFL), la
3e division d’infanterie algérienne (DIA), ainsi que la 1re DB, plus quelques unités
de commandos.
Les troupes de Provence commencent leur progression avec un triple but :
• libérer le sud-est de la France,
• faire la jonction avec les troupes venues de Normandie,
• couper la retraite aux armées allemandes qui remontent vers le nord
pour éviter l’encerclement.
La résistance française
Mais, à côté de cette tenaille qui vient de se mettre en place, la résistance
française a un rôle important :
• libération de certaines régions (sud-ouest en particulier),
• aide aux troupes alliées : renseignements, sabotages,
• incorporation progressive des maquisards des Forces françaises de
l’intérieur (FFI) dans l’armée française après le débarquement de
Provence et au fur et à mesure de sa progression.
L’épopée de la 1re armée française
Une armée originale par ses origines
La naissance
En 1944, les origines de cette 1
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armée française sont déjà lointaines. Le noyau
initial en était l’armée créée par Weygand en Afrique du Nord, après la signature
de l’armistice de 1940, et l’ossature était surtout formée de troupes coloniales.
Parallèlement, Weygand s’efforçait de constituer clandestinement des stocks
de matériels et de munitions, espérant créer ainsi une armée nouvelle capable,
le moment venu, d’assurer la revanche de 1940. Il faut aussi indiquer qu’en
métropole, dans la France de Vichy, existait une armée d’armistice en cours de
réorganisation pauvre en matériel, en effectifs, mais riche en cadres de valeur.
Lors du débarquement allié en Afrique du Nord française (AFN) (novembre 1942),
les autorités françaises en place dépendant de Vichy, et les chefs de l’armée
d’Afrique, naguère vichyssois (tel le général Juin), se rallièrent finalement à
l’idée de la rentrée en guerre de l’AFN aux côtés des alliés. Ainsi l’armée d’Afrique
devenait le fer de lance de la renaissance militaire française dans la Deuxième
Guerre mondiale et se rallia à De Gaulle qui s’imposait définitivement dès mai
1943 et devenait Président du Comité Français de Libération Nationale installé
à Alger, devenue capitale jusqu’en août 1944. Les troupes d’Afrique brûlaient de
se battre et furent, pour De Gaulle, un instrument efficace qui permit à la France
de reprendre peu à peu sa place parmi le camp allié, d’autant plus que dès leurs
premiers engagements elles connurent le succès et prouvèrent leur valeur.
Les premiers engagements
Intégrée au dispositif allié, n’ayant pas encore une action autonome, l’armée
d’Afrique participa aux événements majeurs du théâtre méditerranéen :
• libération de la Tunisie en avril-mai 1943,