ENSEMBLES ET LOGIQUE I. NOTATIONS ♦ «∀» signifie : « quel que soit » ou « pour tout » 1 1 ≤ 1 » signifie « quel que soit x appartenant à [1; +∞ ] , est inférieur ou égal à 1 » x x 2 Exemple 2: ∀(a, b) ∈ ` : a ≥ 0 et b ≥ 0 Exemple 1: « ∀x ∈ [1; +∞ ] , ♦ « ∃ » signifie : « il existe » et / signifie : « tel que » Exemple 3: ∀n ∈ `, ∃p ∈ ` / p ≥ n signifie « pour tout entier n, il existe un entier p tel que soit plus grand que n » Ou encore « pour tout entier n, il existe un entier p plus grand que n » ♦ « / » signifie « tel que » Exemple 4: Soit A= {2 p / p ∈ `} : ensemble des nombres qui peuvent s’écrire sous la forme 2 p tel que p ∈ ` A est l’ensemble des nombres pairs (positifs) ♦ Lettres grecques souvent utilisées en mathématiques : Minuscules Alpha : α Béta : β Delta : δ Epsilon : ε Gamma : γ Rho : ρ Sigma σ Lambda λ Mu µ Nu ν Tau τ Phi ϕ Majuscules Oméga ω Psi ψ Eta η Oméga Ω Delta ∆ Sigma ∑ II. UN PEU DE LOGIQUE 1. Proposition, assertion, théorème, corollaire, lemme Une assertion est une phrase mathématique qui peut être vraie ou fausse. Une assertion P vraie est appelée proposition : on dit alors qu’ « on a P » ou que « P est vraie ». Selon l’importance qu’on donne à la proposition, celle-ci pourra aussi porter le nom de : théorème, de corollaire (proposition qui découle d’une précédente proposition) , de lemme (proposition intermédiaire utilisée pour démontrer une autre proposition) 1 Exemples II.1 : ~~(4 est un nombre positif) est une proposition ~~(4 est un nombre négatif) est une assertion fausse ~~( 5 ) n’est pas une assertion, ce n’est pas une phrase 2. Implication Soient P et Q deux assertions Pour exprimer que ( P ⇒ Q ) est vrai, on peut utiliser les expressions suivantes ~~ P ⇒ Q ~~ P implique Q ~~ P entraîne Q ~~ si on a P, alors on a Q ~~ Q est une condition nécessaire pour qu’on ait P ~~ P est une condition suffisante pour qu’on ait Q ♦ Pour montrer que (P ⇒ Q) , on se place dans le cas où P est vraie, c’est à dire qu’on suppose qu’on a P( on dit qu’on prend P comme hypothèse) et on en déduit Q Exemples II.2: ~~ Pour a ≥ 0 et b ≥ 0 : « si a ≤ b alors a ≤ b » 2 2 peut aussi s’écrire « a ≤ b ⇒ a 2 ≤ b2 » ~~ ( 0 ≤ x ≤ 1 ) ⇒ ( 0 ≤ x 2 ≤ x ) en effet si x est tel que 0 ≤ x ≤ 1 , alors, en multipliant chaque membre de la double inégalité par x on en déduit 0 ≤ x2 ≤ x ~~ 3. Equivalence Soient P et Q deux assertions ( P ⇔ Q ) est vrai lorsque (P ⇒ Q et Q ⇒ P) Pour exprimer que ( P ⇔ Q ) est vrai, on peut utiliser les expressions suivantes ~~ P ⇔ Q ~~ P équivaut à Q ~~ on a P si et seulement si on a Q ~~ P est une condition nécessaire et suffisante pour qu’on ait Q Exemples II.3: ~~ ( y = ( ) x ) ⇔ y 2 = x et y ≥ 0 : cette équivalence est vraie car : P Q -si P vraie alors Q est vraie (cf. Exemples II.2)(on élève au carré) -si Q vraie alors P est vraie , on le montre en supposant que y 2 = x et y ≥ 0 , puis en prenant la racine carrée de chaque membre de y 2 = x et comme y 2 = y = y lorsque y ≥ 0 alors P est vraie 2 ♦ Réciproque : ♦ Contraire : « a ≤ b ⇒ a 2 ≤ b 2 » implication fausse si a=-5 et b=-3 Exemple 5: ce symbole montre que l’implication est vraie « dans les deux sens » Par exemple dans le cas précédent : pour ( a, b ) avec a ≥ 0 et b ≥ 0 ( a ≤ b ⇔ a 2 ≤ b 2 ) cela signifie que : 1) a ≤ b ⇒ a 2 ≤ b 2 et 2) a 2 ≤ b 2 ⇒ a ≤ b II. ENSEMBLES 1. Ensembles usuels ♦ ` est l’ensembles des entiers naturels (entiers positifs) On note parfois a 2;6b l’ensemble des entiers naturels qui appartiennent à l’intervalle [ 2;6] ♦ ] est l’ensemble des entiers relatifs (positifs ou négatifs) a ♦ _ est l’ensemble des nombres rationnels (du type avec a ∈ ] et b ∈ `* ) b ♦ \ est l’ensemble des réels. \ est formé de nombres rationnels et de nombres irrationnels. Exemples de nombres irrationnels : π , 2, e, π +2, 3 2 − 1 Tout nombre réel peut être exprimé par un développement décimal : -la représentation décimale d’un nombre rationnel est soit finie, soit infinie et périodique -la représentation décimale d’un nombre irrationnel est toujours infinie et non périodique ♦ ^ est l’ensemble des nombres complexes(cf. cours complexes) Tout réel est un complexe 2. Ensemble vide, inclusion , réunion, intersection d’ensembles ♦ Ensemble vide : l’ensemble vide se note soit ∅ , soit { }. Erreur à éviter :la notation {∅} est inadaptée ♦ Inclusion : A et B étant deux ensembles, on dit que A est inclus dans B lorsque tout élément de A appartient aussi à B, on note A ⊂ B Exemples : ` ⊂ ] ⊂ _ ⊂ \ ⊂ ^ ( ` est inclus dans ] lui même inclus dans _ … .) 3 A B ♦ Réunion d’ensembles : A et B étant deux ensembles, A ∪ B (A union B)est l’ensemble des éléments qui appartiennent à A ou à B A A∪B B Exemple II.1: soit A= {2;3;5} et B= {2;6;8} alors A ∪ B = {2;3;5;6;8} Exemple II.2: Soit A= {2 p / p ∈ `} : ensemble des nombres qui peuvent s’écrire sous la forme 2 p avec p ∈ ` A est l’ensemble des nombres pairs (positifs) Soit B= {(2 p + 1) / p ∈ `} : ensemble des nombres qui peuvent s’écrire sous la forme 2 p +1 avec p ∈ ` B est l’ensemble des nombres impairs (positifs) Alors A ∪ B = ` ♦ Intersection d’ensembles : A et B étant deux ensembles, A ∩ B (A inter B)est l’ensemble des éléments qui appartiennent à A et à B A A∩B B Exemple II.3: soit A= {2;3;5} et B= {2;6;8} alors A ∩ B = {2} Exemple II.4 Soit A= {2 p / p ∈ `} : ensemble des nombres qui peuvent s’écrire sous la forme 2 p avec p ∈ ` A est l’ensemble des nombres pairs (positifs) Soit B= {(2 p + 1) / p ∈ `} : ensemble des nombres qui peuvent s’écrire sous la forme 2 p +1 avec p ∈ ` B est l’ensemble des nombres impairs (positifs) Alors A ∩ B = ∅ 4