Emergence de bactéries multirésistantes

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Émergence de bactéries multirésistantes :
quelles conséquences pour les EHPAD ?
2ème journée régionale
‘ Hygiène et prévention du risque infectieux en EHPAD’
ARLIN Haute-Normandie - CCLIN Paris Nord
18 novembre 2010
V. Merle
Département d’Epidémiologie et de Santé Publique – CHU-Hôpitaux de Rouen
Bactéries multirésistantes
n
n
n
n
Bactérie ayant acquis une résistance à de
nombreux antibiotiques
Difficulté de traitement, potentiel épidémique
Plus ou moins pathogènes (et donc visibles)
Diffusion favorisée par
n
sélection antibiotique
+
n
n
transmission d’un patient à l’autre
Pas de résistance particulière aux produits
d’entretien de locaux ou du matériel
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Les BMR dites émergentes
n
Pendant longtemps :
n
n
n
Staphylococcus aureus méti-R (SARM),
entérobactéries sécrétrices de béta-lactamases à
spectre étendu (BLSE)
Les nouveautés :
n
n
n
entérocoques (Enterococcus faecium) résistants à la
vancomycine (ERV)
Pseudomonas aeruginosa BLSE,
entérobactéries productrices de carbapénèmase
« résistantes à tout »
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Quelle situation actuellement?
ERV
Entérobactéries à carbapénémases
• Les données concernent les établissements de santé
• EHPAD?
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Quelles conséquences pour les
EHPAD?
n
En pratique : alertes nationales
Ex :
n
Implication de l’EHPAD
n
Le plus souvent lors du transfert d’un
patient
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Quelles conséquences pour les
EHPAD?
n
Problématique en cas de transfert
Évaluer le risque
n Prendre les mesures adaptées pour éviter la
transmission
n Demander conseil pour les éventuels
traitements antibiotiques ultérieurs
n
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Quelles conséquences pour les
EHPAD?
n
Evaluer le risque
n
Pas de risque pour les personnels
• rassurer
n
Un risque de transmission entre résidents
• Avec souvent pas ou peu de symptômes : simple colonisation
• Détection parfois tardive (circuit d’information?)
n
Essentiellement par les mains
n
• Du personnel
• Des patients?
Risque de transmission + important si : plaie purulente, infection
urinaire (incontinence, sondage), portage digestif et
diarrhée/incontinence fécale, … résident non coopérant et
déambulant
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Quelles conséquences pour les
EHPAD?
n
Prendre les mesures de prévention de la
transmission adaptées
n
Renforcer
• l’hygiène des mains (professionnels et résident) avec SHA, en fonction
du site concerné
• les précautions lors des contacts avec urines/selles (gants, surblouse)
• l’entretien de l’environnement du patient avec un détergent
désinfectant (surtout l’environnement proche, susceptible d’être
recontaminé par les manipulations, et les sanitaires) : viser la propreté,
pas la stérilité
n
Informer
• les intervenants extérieurs,
• le service de soins lors d’un transfert +++
n
Rester vigilant pour le respect des règles d’hygiène de base pour les
autres résidents : hygiène des mains, précautions vis-à-vis des
liquides biologiques
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Quelles conséquences pour les
EHPAD?
n
En pratique, anticipation nécessaire :
n
Formation des personnels
• Hygiène des mains
• Précautions standards
• Entretien des locaux
n
Matériel disponible
• SHA
• Gants, surblouse,…
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Quelles conséquences pour les
EHPAD?
n
Travail en lien avec
n
n
L’équipe d’hygiène de l’établissement de
rattachement
Ou l’antenne régionale du CCLIN
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Quelles conséquences pour les
EHPAD?
n
Demander conseil pour les éventuels
traitements antibiotiques ultérieurs
n
« peser » les indications d’antibiothérapie
• Pour le résident concerné
• Pour les autres résidents
n
choix de la molécule, la dose et la durée du
traitement
• À discuter si besoin avec un référent
antibiothérapie
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
En pratique
n
A ne pas faire
n
n
n
Exclure, enfermer
Refuser le transfert
Cibler les précautions d’hygiène sur les porteurs
BMR connus au détriment des autres résidents
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Conclusion
n
Risque
n
encore mal évalué
• Intérêt d’études épidémiologiques
n
n
relativement limité en EHPAD (pour l’instant)?
Des difficultés particulières aux EHPAD
n
Détection difficile :
• moins de prélèvements qu’à l’hôpital, résistances difficiles
à caractériser
èImportance primordiale des précautions standard
n
Interlocuteurs (médecins traitants) nombreux
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
Conclusion
n
Des spécificités de la prévention
n
Concilier la prévention de la transmission et
l’objectif de qualité de vie :
• réflexion risque/bénéfice
• pragmatisme
n
n
Mesures plus « légères » qu’en court séjour
Risque « gérable » par
n
n
des précautions d’hygiène classiques (hygiène des
mains +++)
et une prescription « maîtrisée » des antibiotiques
V. Merle – CHU-Hôpitaux de Rouen
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