Agriculture et industrie dans la phase d'accession au développement : le cas de l'Algérie Vallat H. Le développement Paris : CIHEAM Options Méditerranéennes; n. 11 1972 pages 96-102 Article available on lin e / Article dispon ible en lign e à l’adresse : -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------http://om.ciheam.org/article.php?IDPDF=CI010668 -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------To cite th is article / Pou r citer cet article -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------Vallat H. Agricu ltu re et in du strie dan s la ph ase d' accession au développemen t : le cas de l' Algérie. Le développement. Paris : CIHEAM, 1972. p. 96-102 (Options Méditerranéennes; n. 11) -------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------- http://www.ciheam.org/ http://om.ciheam.org/ I CIHEAM - Options Mediterraneennes Henri VALLAT en Sciences iconomiques Agriculture et induatrie dans la phase d'accession audéveloppement : le casde l'Algérie au développementa choisi une voieambitieuse, des difficultés l'accession au développement etde l'indépendanceéconomique, mais une voie d'une et la valogique : des sont un des atouts dela politique etde développement économique.. Cette politique dont les sont le développement des ductives, l'élévation du niveau de vie de la population et la du sousemploi est sujette à deux options : l'option dite la consommation et les de biens de consommation et l'option dite longuequi les de biens duction et cohél'ensemble des objectifs suivis et desmoyensmis en En la tion d'une de base qui les Jes sont engagés dans une voie daicile et la seule voie qui à l'indépendance économique. Ce choiximpliquedevant les difficultés (sociales, de l'emploi) et lescon(techniques, de conpendant la phase d'accession au développement un minimum et condition nénon exclusive d'un développement l'ensemble de l'économie. DE LA NÉCESSITÉ DERECHERCHER UN EQUILIBRE AGRICULTURE-INDUSTRIE Les conséquences des choix économiqueseffectués les alle pays du sous-développement sont d'un la et est nédans la phase d'accessionau développement. OptionsMéditerranéennes - l1 - 1972 choix économiques fondamentaux les sentielles du es: L'indépendanceéconomique, La du socialisme. Sil est assez que Je développement passe la mise en d',une il te que les cette lisation l'unanimité est loin faite. à tout pays qui dusous-développement. La ia consommat.ion et les de biens de consommation. La deuxième les de biens d'équipement et développe tout un .secbiens de assez de la consommation. On sont possibles ces ; enfaitaucun payssous-développé ne peut se - en limitées (surtout et comptetenudes aspects techniques modemes conjointement ou successivement ces deux a choisi de ses en un de biens de motrices de ou indusa industridisantes la .d'un de biens de besoins minimum du pays. C'est un choix compatible avec la de l'indépendance économique : il s'agit de indisle développement pensable de l'ensemble de 1"conomie. La de tantes en devises venant de les pays indusun atout la mise Les effets de peuà se tenl'expansion écodent même à nomique. l'hvestissede biens de la disponibilité en équipements la u&é- CIHEAM - Options Mediterraneennes de la consommation et de toute l'économie. L'hypothèse de vilégiant la consommation et le des biens de consommationsous-entend l'aspect o: domination W dans la où elle le développement. l'initiative plus apte que .l'Etat à les o: occasions Y) d'investissement, tout en laissant à la l'ensemble des investissements en économique et sociale qui cond,itionne la des investissements à les effets de ce modèle de développement peuvent pa(au niveaude la duction, .au niveau de la du effets dschômage) à long quent pouvant du côté de la des comme l'a bien le C'est un choixcompatible avec la du socialisme. L'initiative à la etmoyen ses capitaux s'intéau développement d'un secde biens deconsommation et ne pas dans le des à cause de ses longs biens de délais un modèlededéveloppement la de à biens,de doit d'un public de les clés du et C'est aussi une possibilité donnée h la de la population dont la mentalité etles n'ont pas changédepuis siècles un modèle de consommation de type occidental. 0 C'est un Je fondamental des économiessous-développées : le chaque année au taux de 3,2 % et le maintien des tendances actuelles 1980 un taux de de 3,9 à 4 % . plus, .ia âges des tels que le taux de la populationenâgede est égal même d'ac- qualifiés la conomiste que 20 à 25 anssont et en la gestion. L'éestime nel technique et qualifié. n'est de développement qui vilégie la consomation et des biens de consommation soit susceptible de ce ou moins aigu. les inde biens de consommation dules combinaisons tendent B de plus en plus y est du fait de sa spécialisation et de sa qualification. les de biens de consommation non les choixdes sont plus ouveas et doivent délibéle abondant et réolamantpeude qualification : le l'ensemble, la tendance à la dité des combinaisons allant dans le sens d'une utilisation plus intenà sive du capital n'est pas du maqui se pose aux pays sous-dévelop; pés : le is1 semble du ces pays puissent des qui ne soient pas technologiquement compétitives et se eux-mêmes ; ce B sous la dépendance des donc la en cause de toute la tégie d'indépendance économique. conséquences des choixéconomiques del'Algérie, quellesquesoient justifications sont susceptibles d'exSaxe du développement passe d'un minimum et dans la phase d'accession au développement. d'unités de tion technalogiquement compétitives oblige à techniques imposées l'indivisibilitédes et des des de biens d'équipement (simécaniques). s'agit immédiatement à la dimension d'efficience minimale compétition in- Avec un déj& La nécessité de compte de l'évopeuplé, il sembleque Je développement lution technique dans le d'inle à une constitue un des biens et développement sapide, tisse à une impasse. Ce type d'indusque, une ou un comn'estpas d'emplois plexe et compéen disponibilités : titives, c'est seulement les les techniques de ces industechniques et économiques (indivisibilité des de maisaussi les niveau des combinaisons La aentaWiit6 des &mmesjiavesti+et l'exigence d'un niveau ments impose les minimum de compétitivité minimale. Feudent faibles la d'emun plois. s'agit de plus d'emplois hauteun de dimentqualifiés. mensions modestes, en de et avec la taille des unités indusd'éducation n'est pas susceptiun ble de d'autant que, conséquence des vement lesbesoinsen W'avail- choix effectués, les sontmain- - 11 - Février 1972 tenus à un minimum (notamment biais inQationniste politique fiscaie), la possibilité l'ensemble de ia le ché peut délicate (c'est le cas de t'usine d'ammoniac la phase d'accession au développement d'une et moet de pôles de et d'aude de l'économie naavec le tionale, les doivent moins dans un stade le complément indispensable, même le débouché essentiel. 0 La peut ce stade un obstaclesuppléB la et au développe- ment. En plus des moyens mes (en monnaie nationale mais endevises nécessite la du dontle à cecoût de est lui .des pays développés, c'est également toute une économique et place, de sociale qui est à à ce qui se passe les pays développés, cette mise en place (coûts de déou coûts d'implantation des actiLa compétitivité de. ment affectée. plus, se les doivent lable les ,difficiles que posent la gestion, la de la les apet e s l On essentiel des et de la tion les modalités des acde de l'indépendance économique. Cette de compétitivité compensée faiblessedes taux de il faut compte de la ,de la : dans biens des cas, à équipement égal, la ductivité finis et semi-finis est plus difficile à celle base d'accueil e s l La le blent pas jusqu'à cette Les des nations semsusceptible d'at- techniques et la conobligent à tout le ne - c'est en somme la finalité de la politique 11 d'able maximum de la inde façon à tabilisation minimum des investissements s'agit de un équiminimum les moet les de biens de consommation qui de débouchés. C'est de cet équique la et 97 CIHEAM - Options Mediterraneennes site dudéveloppement. Cet conditionne les en finanet la de développement mise en cause. Les de biens le de biens de consommation. de biens de sont stimulées debiens de consommation. Les de biens les de biens de pays où la tie de ia population estemployée dans et vit de (4-de 65 '% le de 1967) les la la suite à E,n en- ; elles le un effet et les mentsdes à conen &at de DE L'ÉQUILIBRE La de biens de sans qu'au ilexiste unedemandede biensd'équipement. U à l'Etat !enchaTge le développement de et de cette demande. et, les de biens de consommation sont les seuls débouchés des de biens de et doivent le débouché essentiel. est le Le de l'activité économique. Les publics doivent dans les conditions d'un changeen avec les naissantes. Cela suppose .avec les écodetype féodal et l'avènement à l'économie d'une nationale. \ d'un a Le changement à nous dit le pas institutionnel ; Q il est fonctionnel. TJne qui e dans le de ses exploitations doit (c le écoQ nomie nationale. La nationalisation de Q davantage de cetQ te que de <c au statut Q que du sol >>. a doitpermettre la rentabilisation de l'industrie. La du et la mise en place sont destinés à les moyens facilitant la de de vie et d'exploitation. Une action éducative dont il faut à ce la timidité - doit susceptible de nouveaux OptionsMéditerranéennes - 11 - Février 1972 CIHEAM - Options Mediterraneennes à l'innovation et au vail). C'est u,ne action les hommes : elleexigebeaucoup de temps. Cette action qu'avant la ; mise en du quiva de l'ap- mise enconditiondevant leschangementsqu'imposentl'utilisationdestech- La miseenplacedeliaisonsdynamiques entrel'Agriculture et l'Industrie est une conditionnonexclusivemais et continu de doit tabilisation doit de la de et à long 0 moyen la à doit con- à la C'est lieu,doit ductivité du un à qui, effets positifs l'élévation de la de la supé- le dégagement l'indusde quantités de alimentaide plus en plus les le déde gagement des Enfin dans sont fonctiondu dévelop: une stimulationde la ii la de une des deux dans le dheloppement des de la mise à la disposition de de biens de consommation et d'équipement. de de l'emploi. On voit le de l'emploin'appas à mais à l'inqu'il faille que est un secd'accueil qui accepte de en que les ou de la cole qui dégageune de la mainles et ne peut qu'avec uneaugmentation dela consommation doncdes et un développement du de consommation. conséquent une indusplus liée au bienque doit permettre de la productivité agricole. dégage plus du de l'emflux ploi dans un pays où le taux sement est élevé est unobjectif à long gement la de la phase (les le situent à 1990 Options - 11 - 1972 CIHEAM - Options Mediterraneennes l : Cueillette des oranges à Boxfarik. << premièrephase, de 1968 et <t est sous-développés de plastiques e e dans la du l'adaptation dusec- à une (c G sation constitue un atout la pays développés >>. ,del'accession au mi- de 0 de ductivité de les facsociaux et éducatifs est conditionnée mise à sa disposition duits de base. Le d'exploitation les et mécaniques (usines ,d'El ia métalet la mécanique - machines les, Les ses indispensables à la sols et des les induschimiques et (com,d'Annaba et Skikda). Ghozali (1) et de que les à un qui se mécanise la base indispensable ; les des les ,duits et les plastiquei i< La possibilité les pays de la so- des se '0 deuxièmephase développement est se en place et la les en seulement niques dans des non tech- des maisaussi le seclui-même, notamment le desbiens ,deconsommation. exmpledans la oÙ la à est une ,donnée de l'exploitation, et un conditionnement pluspoussé. Cependant a de plus en plus tendance à nonpas un mais une masoit le allmen' soit avec de même qu'une de est exdue des de développement et pèse le succès de cette politique. Tout ne fait en même temps mais tout est possibledes bases saines sont posées à du sous-développement. Les moyens mis en -humains, techniques, - doivent suffisants. de tous les difficultés de ce et LA I A cet effet des investissements tants sont en Yin- des offices ou Sociétés nation,des (Office des et SOSociété de Tout un ensemble de doit ainsi de façon que ce qui est à juste conde ia comme le et du,développement : un n'est pasunecondition exclusive : se sans développe 100 Options - 11 - En en le développement, l'Etat s'estcionnélesmoyens né,& la de cet équili: 1) la de sociétés nationales et la mise enplace d'un 3/4 de la la algésont les institutionnels de sa ; 2) l'immense d'éducation danstous maines doit susceptihle de les les dola CIHEAM - Options Mediterraneennes Semailles. gestion et les la La seule qualifiés de et enest une Elle adéquats humains. Lesdélais techniques et sont et de nomdifficultés qui sont autant d'obstacles à sa de Un des objectifs primordiaux de la politique est face à delapopulation et de lechômage. La mise en de nécessite une la mentqualifiée - ensupposantque qualificationest effectuée pays lui-même - et le type d'emplois plus les desdisponibilités. du taux d'acsont quasimentnulles pendant la dé(unepolitique de des naissances ou plus efficacement une politique d'éducation ne donnent des effets qu'à long Le taux de la population en âge de est égal et mêlau taux En d'un tauxdechômage élevé, les politiques qui s'imposent semet blentdifficiles à tent la de l'équiet - O pzdliatif à ces 3 de de 1965 de alà dépenddesbesoins de cecôté-ci dela et des disponibilités de côté. Ce qui n'est que la condamnationde cette politique. des événements de d'esces années ne laisse à la la politique d'émisi indispensable. nepouvant seul le les difficulstésdu sous-emploi. Le de ne est un d'acueil qui acepte tous ou ceux que les Le de de la colonisation et qui la - conque totalité du à la du chômage. On impose à l'exploitation un de On faainsi chômagedéguisé : il est estiméque les de dans le sont le double des les. Si l'on des moyens limités, à les actions de la globale de l'a- - 11 - défaut faià une et desex- et se queles 0 font mation lente et blesse des diminution de,la ce de plus en plus ments, on ne tant déficit du (35 de auxchangepas de 23 en 1970) - déficit dont la épongé situation se le dégagement d'un finanest unecondition essentielle de son accès aux inSi dans la phase de constmction du peuvent ils ne le peuventplus, une fois à à la de cet En prenant en charge le développement, l'Etat a peut valué les moyens dont il disposait. la plus l'exet des des et et de 50 % de ses investissements à 15 % à le dant à économique et sociale. 101 1972 CIHEAM - Options Mediterraneennes La mise en condition du en des sommes beaucoup plus celles les in.tensive, à l'utilisationdes techniques 0 plus, la .ductions : la .des coûts supplémentaide se caau lendemain de l'indépendandéficit des à et à faible ajoutée excédent ductions à faible et à ajoutée et ,des 0 même, la faiblesse des actions en du vaux de défense et des sols, le maintien des dans état (le de lamoitié de lapopulation de la cultivable et moins dela dela et la poussée ce incapable un l'investissement. le tout est à ; l'action les hommes est et exige beaucoupde temps. l'action les choses(onestime à an3 l'action de à ans l'investissement en l'action de l'investissement dans l'indus- des Zimites au niveau des moyens les actuelles du l'Etat n'est en de les difficultés du des quelques années accumulé de dans l'impossibilité façon à la politique sation. Ces difficultés - qui sans aucun doute ia al- ontété les dansla deuxième moitié ,del'année 1971 : le été à timides de la tâche à L'endettement de &-vis dela (plus de 2,3 masse totale de de est de ces difficultés. est dans oeste délicate. elle avecelle tout un de négociationsqui ne sont que sion à Etat et de ne sont pas faits sont inéluctables. Elle est aussi, selon une subtile politique de un modèle de type occidental, peu compatible, semble-t-il,avec !a ,dudéveloppement. 0 les tendent au se manifeste des compétents (et moins compétents)laissant ,à ce niveau le dans ce qui n'est pas de naà son assainissement finan.( la d'emplois) et les deux de de sont tous et les cadestinés à m à 'des difficultés : est lent et ne exactement aux objectifs initiaux. Les techniques et la conque limitent les possibilitésd'écoulement dela font du tion à Je clé de a'économie. semble qu'aumoinsjusqu'à ces temps et planification et on ait secqu'il ma- laisé de de cet - peut dans . techniques 0 dination : la - ,du mal à sa plutôt sements même le : tion du que tiel. investiset doit se à de l'activité conditions d'exploitation, conditions et de la est en l'activité et elle le tant non débouché essen- 0 de formation et d'éducation ne semble pas susceptible dans la phase d'accession au développementtous les la gestion et les qualifiés la estimeque à 15 ans sont indispensgbles une ofadéquate qualifié. complémentaiet à << pompage la administratifs de : étant donné l'insuffisance cette la tendance à une cenexcessive, le ou l'incapacité de les décisions, des goulots à Onassiste le plussouventinefficace et inadapté. s'accompagne et d'ad,aptation - qui 102 Options - est à sa plus La de cette absence de à l'utilisation des 'de techniques et moplani- d'une la O 0 - Il - Février 1972 En mique,(on en gage peut se l'activité éconos'il peut un pays qui s'en- a les conditions de liaisons difficiles ies ,de l'économie. En laissant se des cloisonnements et des au sein de tion du - il a gelé )> les initiatives dans une où sées. tzéral. quadriennal 1970-1973 : auadriennal 1970-1973 : .. lesecte&agricole. : Spécialagriculture 1970 (G. de) : voie de développement. Civilisations, Juin 1964. (A.) et (G. de) : bzrres et l'industrialisation de l'Algérie. (C.) : Théoriedudéveloppement conomiqzre. (R.) : rôle du secteur agricole dans la phaseinitiale du développement nomique. de science financiére 1960. (G.).. : Editions ouvneres 1971. et ééco-