B Y F T V µ B SSµSTµFTFBVVYY Microstructures, l’âge de raison F. Arnold-Richez Le destin d’une expérience pionnière est soit de s’éteindre, soit de “transcroître”. Celle des microstructures, mise en place en 2000 autour d’Espace Indépendance, le CSST de Strasbourg, a emprunté, fort heureusement la seconde voie. Elle est en pleine transcroissance. Témoins en sont les premières Rencontres nationales des réseaux qui se sont tenues le 13 octobre dernier au ministère de la Santé qui ont rassemblé en tribune, deux autres “petits frères” : le réseau, déjà bien lancé, des microstructures de Provence, et celui, encore en gestation des Pays de la Loire. Et on attend, pour bientôt, la naissance d’un “cadet” à Reims… #OMMEDANSLETHmhTRECLASSIQUE En bref, une microstructure est “un microcentre de soins pour les patients pharmacodépendants au sein du cabinet du médecin généraliste. Elle est un nouveau savoir-faire en médecine générale, une nouvelle pratique médicale”, résumait, en introduction, le Dr Georges-Henri Melenotte, président du réseau Alsace et de la toute jeune coordination nationale des réseaux. Bref, une unité de temps, de lieu et d’action, comme dans le théâtre classique. En effet, l’équipe polyvalente qui intervient, à des plages horaires fixes, au cabinet médical, comprend le médecin généraliste, un psychologue, un travailleur social auxquels peut venir se joindre le pharmacien d’officine. Ensemble, ils proposent à l’usager de drogues un suivi de proximité, “un aller vers... qui est pour nous une notion déterminante”, insiste G.-H. Melenotte. “Cette unité de lieu permet de créer une sorte d’enveloppe de sécurité autour du patient comme si aller rencontrer le psychologue au cabinet de son médecin lui permettait de s’inscrire dans autre chose, un autre type de relation…”, explique Laurence Antoine, psychologue dans une microstructure de La Ciotat. Une enveloppe de sécurité pour les professionnels également, car le réseau de ces cabinets leur propose une palette de soins, des formations, l’étayage de la réunion mensuelle de synthèse où ils se retrouvent pour analyser la situation des patients et orienter la conduite à tenir avec chacun d’eux. Une “enveloppe” ouverte toutefois car ils ont, à travers le réseau, l’opportunité de participer à des actions de recherches cliniques, thé- rapeutiques, épidémiologiques. “Chacun a conscience de participer à l’accompagnement d’un processus de transformation chez nos patients qui tend vers un plus grand épanouissement de leur vie, que ce soit sur le plan social, psychologique ou médical… une manière nouvelle de travailler qui change beaucoup de choses pour chacun des intervenants”, commente le Dr Yves Grandbesançon de RMS Provence. “Moi, je ne peux m’empêcher de déceler dans cette évolution des éléments me rappelant les utopies qui ont accompagné le début de mon activité ”, commente à son tour le Dr Patrice Carré d’Arles. ,APLACEDUPHARMACIEN DOFFICINE Une utopie qui a pris corps, fonctionne, s’étend, porte encore les promesses des projets, les soubresauts de l’innovation. Pour Philippe Riehl, pharmacien de Strasbourg, elle lui a permis de connaître et travailler aux côtés d’autres professions, comme les psychologues et les travailleurs sociaux, qu’il connaissait mal. Et surtout de prendre sa place, toute sa place, dans le travail de dispensation des médicaments : “Je prend contact plusieurs jours à l’avance avec le médecin généraliste avant de recevoir le patient à l’officine. Puis il vient voir toute l’équipe et, le jour J, se présente avec son ordonnance d’initiation de traitement méthadone”, dit-il. Il lui explique comment va se dérouler son traitement, les effets secondaires auxquels il doit s’attendre et lui donne rendez-vous en fin d’après-midi. “Je lui demande alors comment Le Courrier des addictions (8) – n° 4 – octobre-novembre-décembre 2006 CDAde c 06.indd 108 5NECOORDINATIONNATIONALE • La coordination nationale des réseaux de microstructures a été créée le 13 mai 2006, sous la forme d’une association de droit local. • Ses buts : fédérer les expériences existantes, coordonner les actions communes, mettre en œuvre des recherches cliniques, épidémiologiques et thérapeutiques en matière d’addictions et de pathologies associées (VIH, VHC), organiser des formations. • Partenaires principaux : Union régionale des caisses d’assurance maladie-Agence régionale d’hospitalisation (URCAMARH) ; Caisse régionale d’assurance maladie (CRAM) ; Direction départementale d’action sanitaire et sociale-Direction régionale d’action sanitaire et sociale (DDASS, DRASS) ; collectivités territoriales ; CHU (pôles de référence hépatites C) et Centres hospitaliers spécialisés (CHS) ; Centres de soins spécialisés aux toxicomanes (CSST) ; structures médico-sociales (hébergement, emploi, formation), autres réseaux de soins et de santé. • Président : Le Dr George-Henri Melenotte, RMS Alsace. • Vice-président : Dr François Brun, RMS Provence. • Siège social : 29a, boulevard de Nancy, 67000 Strasbourg. il se sent. Si la dose lui convient, on la conserve, sinon on augmente progressivement de 10, 15, 20 mg…” Au bout d’une semaine, il fait le bilan avec le médecin généraliste et, en 3 semaines-1 mois en moyenne, le pharmacien passe à la délivrance à l’officine tous les deux ou trois jours, puis hebdomadaire. “Mais c’est très variable. Certains resteront en prise quotidienne pendant six mois…”, explique-til. Tous les patients “qui viennent boire leur flacon devant les vieilles dames ou mères de famille, soit 25, sont suivis en microstruc- 108 18/12/06 11:46:38 B Y F T V B F Y SSµ T µ V S µTF BVY tures”, dit-il. Mais c’est le cas également de 60% de ceux qui sont sous buprénorphine haut dosage. “Je les prend aussi en délivrance quotidienne (sans pour autant les faire attendre les 15 minutes que demande le dissolution sous la langue !) Je les cadre pour éviter les dérives, les chevauchements. D’ailleurs, je ne prend en charge aucun patient sous buprénorphine haut dosage qui n’a pas d’ordonnance sur laquelle figure mon nom.” Tous se présentent et sont servis “au même comptoir” que les autres clients et par la même équipe. Sauf, bien sûr, s’ils préfèrent être reçus en privé dans un espace confidentiel de l’officine. “Mais c’est à leur demande. Personnellement, j’aime qu’ils avalent leur méthadone devant la personne âgée, par exemple, qui va poser des questions… c’est bien pour elles, comme pour eux, de savoir qu’il existe des parcours différents dans la vie. Et cela brise la marginalisation”. Une fois par mois, Philippe Riehl, comme les autres pharmaciens participant aux réseaux de microstructures, rencontre l’équipe au cours de la réunion de synthèse mensuelle. Un moment très important pour ces professionnels, qui casse leur isolement et élargit le champ de leur prise en charge des patients à autre chose que la seule délivrance de médicaments. $ESPATIENTSPLUSCOMPLIANTS Les premiers bilans sanitaires de ce nouveau dispositif sont très encourageants : l’utilisation de la méthadone par les médecins généralistes dans les RMS a montré qu’elle pouvait se faire dans des conditions proches de celles d’un CSST. Les suivis réalisés en microstructures sont réguliers et les patients globalement très “compliants” : en 2004 et 2005 dans le RMS d’Alsace, 56 à 76% des patients ont suivi des entretiens psychologiques réguliers. Mieux : une enquête menée avec le pôle de référence hépatite C du CHU de Strasbourg montre qu’au sein de RMS Alsace, le pourcentage de dépistage de l’hépatite C a été notablement élevé et celui des traitements institués, satisfaisant : “un taux de dépistage de 80% (séroprévalence de 57%), très supérieur à celui que l’on enregistre dans les autres modalités de prise en charge. Celui des traitements entrepris chez les malades porteurs du virus (test ARN positif), usagers de drogues s’élève à 35%, ce qui est très proche de celui des malades chroniques qui ne sont pas usagers, soit 39%”, expliquait le Pr Michel Deffoël , pour ce Pôle. Enfin, 70% de ces malades ont une bonne observance des traitements de leur hépatite C. Pour obtenir ces bons résultats, pas ,ESRmSEAUXDEMICROSTRUCTURES2-3 • Région Alsace. Le RMS Alsace a été créé en janvier 2000. Un réseau, 17 cabinets, 21 médecins généralistes, 9 psychologues, 4 travailleurs sociaux, 630 patients suivis. Coût annuel : 500000 euros. Principal financeur : URCAM-ARH, dans le cadre d’une enveloppe réduction des risques. Cofinanceurs : DRASS-Alsace, MILDT, Conseils généraux 67 et 68, ville de Strasbourg. Siège : 29a boulevard de Nancy, 67000 Strasbourg. Président : Dr George-Henri Melenotte. Tél. : 03 88 22 94 23. [email protected]. http://www.reseau-rms.org • Région PACA. Association support : Réseau Canebière “Le Cabanon”. Deux dispositifs : le RMS Provence a été créé en 2005. Il comprend 6 microstructures (et 4 en projet), 12 médecins généralistes, 6 psychologues, 3 travailleurs sociaux, suit 100 patients. Le Cabanon est un lieu d’accueil médico-psychosocial pour les usagers, un lieu de formation et d’information, de partage d’expériences pour les professionnels. Il regroupe 15 médecins généralistes, 1 hépatologue, 1 psychologue, 1 travailleur social, 40 médecins, 30 pharmacies partenaires. Il suit 130 patients environ par an. Coût annuel : 545000 euros. Principal financeur : URCAM-ARH dans le cadre d’une enveloppe réduction des risques. Cofinanceurs : DDASS-13, ville de Marseille. Siège : 34, rue du Petit-Chantier, 13007 Marseille. Président : Dr François Brun. Tél. : 04 91 33 02 42. [email protected] – [email protected] – www.reseau.canebiere.org • En cours, région Pays de la Loire, réseau DATURA. Association support : La Rose des Vents. Projet de création de 6 microstructures dans le bassin d’emploi de Saint-Nazaire. Responsable du projet : Arnaud Zeman, Reims. de mystère : l’hépatologue a pris sa voiture pour aller travailler avec les médecins, sur leur terrain, à l’extérieur de l’hôpital. Et tenir une “consultation expert, avancée”, montée grâce à une convention passée entre l’hôpital universitaire de Strasbourg et le RMS d’Alsace. Un aller vers les patients usagers de drogues atteints d’hépatites C, concrétisé par une initialisation des traitements en microstructures, facilité par la mise à disposition de deux modalités de dépistage non invasives, qui peuvent être mises en œuvre en ambulatoire : le Fibrotest® et Fibroscan®. #OQUELICOT TOUTNESTPASGAGNm Quant à la séroprévalence du VIH, elle a été, en microstructures, basse comme dans les autres dispositifs de soins : 4 %. C’est moins que les pourcentages obtenus chez les plus de 30 ans dans l’enquête Coquelicot dont les résultats ont été exposés, au cours de cette journée, par Marie JauffretRoustide, sociologue à l’INVS (10,8 % pour le VIH et 59,8 % pour le VHC, 10,2 % pour les coïnfections). • Pour la première fois en France, Coquelicot a permis de mesurer, la séroprévalence du VIH et du VHC chez les usagers de drogues, dans cinq villes de France : Lille, Strasbourg, Paris, Bordeaux et Marseille. Cette enquête, initiée en 2004, a été menée par l’Institut de veille sanitaire (INVS), 109 CDAde c 06.indd 109 avec le soutien de l’Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS). Conclusion centrale : “la transmission du VHC ainsi que les pratiques à risque persistent de manière importante et préoccupante chez les usagers de drogues de moins de 30 ans. Cette enquête indique, par ailleurs, que la prévalence du VIH est extrêmement faible (0,3 %) chez les usagers de drogues de cet âge”. Ainsi 1 462 personnes ayant eu recours à des drogues injectables et/ou par inhalation au moins une fois dans leur vie ont accepté d’y participer. L’objectif était d’estimer la séroprévalence pour le VIH et le virus de l’hépatite C (VHC) chez les usagers de drogues et de décrire leurs comportements (consommation de produits, pratiques à risque). Les participants ont accepté de répondre à un questionnaire portant sur des aspects socio-comportementaux et des échantillons biologiques ont été recueillis par autoprélèvement de sang au niveau du doigt pour 79 % d’entre eux. • Résultats : les usagers de drogues sont essentiellement masculins (74 %), leur âge moyen est de 35,6 ans pour les hommes et de 34,5 ans pour les femmes. Cette population est fortement marquée par la précarité sociale, puisque 19 % vivent dans la rue ou dans un squat (55 % n’ont pas de logement stable). D’une façon générale, la séroprévalence du VIH et du VHC augmente avec l’âge, alors que la séroprévalence du VIH est quasi nulle chez les usagers de drogues Le Courrier des addictions (8) – n° 4 – octobre-novembre-décembre 2006 18/12/06 11:46:39 B Y F T V µ B SSµSTµFTFBVVYY de moins de 30 ans, elle est déjà, chez eux, de 28 % pour le VHC. Près d’un tiers des usagers de drogues méconnaissent leur statut vis-à-vis du VHC et se croient, à tort, indemnes d’une telle infection. En revanche, 98 % savent s’ils sont ou non séropositifs pour le VIH. La séroprévalence du VIH varie selon les villes (1 % à Lille, 10,9 % à Paris, 31,5 % à Marseille) mais est élevée pour le VHC dans toutes les villes étudiées. • 71 % des personnes interrogées ont reçu un traitement de substitution aux opiacés dans les six derniers mois (57 % par buprénorphine haut dosage et 36 % par méthadone). • Les principaux produits psychoactifs illicites consommés par les usagers de drogues (dans le dernier mois) sont le crack (30 %) et la cocaïne (27 %). • Parmi les usagers de drogues qui ont participé à l’enquête, 70 % ont injecté par voie intraveineuse pour la première fois à 20,4 ans en moyenne. Dans le dernier mois, les pratiques à risque sont largement déclarées puisque 13 % des usagers de drogues disent avoir partagé une seringue et 38 %, le matériel de préparation (coton, cuillère, eau). De plus, le partage de la pipe à crack est une pratique très répandue (73 %) et celui de la paille de sniff, très fréquent (25 %). • Conclusions : les moins de 30 ans consomment plus de stimulants et d’hallucinogènes et ont davantage recours à l’injection que les usagers de drogues plus âgés. Cette population des moins de 30 ans s’expose donc davantage aux risques infectieux et #SoWFT Consommations globales. L’alcool est la substance psychoactive la plus consommée en France, même si sa consommation a beaucoup diminué depuis 40 ans : de 17,7 l d’alcool pur par an et par habitant en 1960, à 13,1 litres en 2004. Avec 13 millions de consommateurs réguliers, la France reste, en 2003, le sixième pays le plus consommateur d’alcool selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), majoritairement sous forme de vin (60 %). Usagers réguliers. Près de 10 millions de Français consomment de l’alcool au moins trois fois par semaine et 6,4 millions tous les jours. Parmi ces consommateurs quotidiens, on compte près de trois fois plus d’hommes que de femmes. La proportion d’usagers quotidiens d’alcool se différencie également suivant l’âge puisqu’elle concerne 56 % des hommes et 23 % des femmes entre 65 et 75 ans contre 5 % des hommes et moins de 1 % des femmes entre 20 et 25 ans. Les 45-75 ans et les hommes boivent beaucoup. Selon une enquête téléphonique réalisée en population générale, avec une méthode aléatoire, auprès de 30 514 personnes de 12 à 75 ans de fin 2004 à début 2005, les buveurs d’alcool de 45-75 ans (44 % de l’échantillon) contribuent pour 60 % de la consommation totale alors que les 12-44 ans (56 % de l’échantillon) pour 40 %. Les hommes buveurs d’alcool contribuent pour 73 % de la consommation totale. Les modérés et les abstinents. Selon cette même enquête, 77% des buveurs d’alcool consomment moins de 1 000 verres. Et 17% de la population n’a pas consommé d’alcool au cours des 12 derniers mois. Ivresses. S’ils sont peu nombreux à consommer de l’alcool quotidiennement, les jeunes adoptent plus facilement des comportements d’ivresse que leurs aînés. Ainsi, si globalement 14,4 % des Français disent avoir été ivres au cours des 12 derniers mois, cette proportion culmine à 48,3 % parmi les hommes de 20 à 25 ans et 20 % des femmes du même âge. Usage problématique. En 2002, 18 % des hommes et 6 % des femmes ont consommé la veille un nombre de verres supérieur au CDAde c 06.indd 110 Référence bibliographique – Estimation de la séroprévalence du VIH et du VHC et profils des usagers de drogues en France, étude InVS-ANRS Coquelicot, 2004. BEH n°33/2006, disponible sur le site de l’InVS (http://www.invs.sante.fr). #SoWFT #ONSOMMATIONSFRANlAISESDALCOOLmTATDESLIEUX Le Courrier des addictions (8) – n° 4 – octobre-novembre-décembre 2006 c’est pourquoi, la séroprévalence du VHC y est particulièrement préoccupante (28 %). “La persistance de telles pratiques à risque s’inscrit dans un contexte d’expériences de différentes politiques de réduction des risques qui ont eu un impact sur le VIH, mais dont l’effet reste aujourd’hui encore limité vis-à-vis de la transmission du VHC”, concluait Marie Jauffret-Roustide. Un vrai chantier et un challenge pour les microstructures, comme pour tout le dispositif de soins. N seuil recommandé. 4 millions de personnes (13 % des hommes et 4 % des femmes de 12 à 75 ans) présenteraient selon le test Deta, un risque d’usage problématique d’alcool la même année. Source : Hill C. Alcool et risque de cancer. Actualité et dossier. Un document de référence indispensable : BEH thématique 34-35/12 septembre 2006 252. www.invs.sante.fr/BEH. !LCOOLUNLOURDTRIBUT! Cirrhoses alcooliques. La seule information épidémiologique disponible, relative à la morbidité chronique de l’alcool en France, est la prévalence des cirrhoses alcooliques, estimée entre 1,5 et 2,5 pour mille habitants en 2000. SAF. La fréquence du syndrome d’alcoolisation fœtale (SAF) est difficilement estimable, notamment du fait de formes frustes ou non repérables à la naissance. Cependant, le SAF concernerait 5 pour 1 000 naissances pour les formes modérées et 1 à 2 naissances pour 1 000 pour les formes sévères pour la période 1986-1990, sachant que 1 000 enfants naîtraient avec une forme sévère chaque année en France. Mortalité. Sur les 45 000 décès dus à l’alcool estimés, les étiologies les plus fréquemment en cause sont les cancers des voies aéro-digestives supérieures (16 000 décès dont 14 000 chez l’homme), les affections digestives (8 200), les maladies cardio-vasculaires (7 600) et les accidents : 7 100 décès dont 2 860 dans les accidents de la route. Prise en charge sanitaire. 98 637 hospitalisations en rapport direct avec une consommation excessive d’alcool (diagnostic principal 5) ont été recensées en 2004, dont près de 60 500 pour intoxication aiguë et 27 000 demandes de sevrage. Environ 100 000 personnes ont, quant à elles, été accueillies dans des structures spécialisées en alcoologie sur la même période. Un document de référence indispensable : BEH thématique 34-35/ 12 septembre 2006 252 .www.invs.sante.fr/BEH 110 18/12/06 11:46:39