Lycée Madeleine Michelis - ECE1 ECE1 Mathématiques - 2016/2017 Correction du DM 6 Fonctions usuelles |x| Exercice 1 : Soit f la fonction dénie par f (x) = 1 + 2x + ln(x) . 1. Déterminer l'ensemble de dénition de f , que l'on notera Df . 2. Après avoir justié la dérivabilité de f sur Df , montrer que la dérivée est du signe de g(x) = 2(ln x)2 + ln x − 1. 3. Étudier le signe de la fonction g(x). 4. En déduire le tableau de variation de f . Correction : 1. (x 7→ ln x) est dénie pour x ∈ R∗+ . Or (x 7→ ln x) s'annule pour x = 1 donc pour x ∈ R∗+ \ {1}. Finalement Df = R∗+ \ {1} . 2. ∀x ∈ R∗+ \ {1}, |x| = x, donc f (x) = 1 + 2x + 1 ln x est dénie x . ln(x) f est donc dérivable sur Df en tant que composée de fonctions dérivables sur Df . ∀x ∈ Df , 1 × ln x − x × 1 x (ln x)2 2(ln x)2 + ln x − 1 = . (ln x)2 f 0 (x) = 2 + ∀x ∈ Df , (ln x)2 > 0 donc la dérivée f 0 est du signe de g(x) = 2(ln x)2 + ln x − 1 . 3. On pose X = ln x, alors X ∈ ]−∞ ; +∞[. Étudions le signe du polynôme 2X 2 + X − 1. Le discriminant de ce polynôme est : ∆ = 12 − 4 × 2 × (−1) = 9 > 0. Il y a donc deux racines : X1,2 = −1±3 . 4 Donc X1 = −1 et X2 = 12 . On en déduit le tableau de signe suivant pour 2X 2 + X − 1 : X −∞ 2X 2 + X−1 1 2 −1 + 0 − 0 +∞ + Or X = ln x donc x = eX . Donc si X = −1 alors x = e−1 et si X = 21 alors x = e1/2 . De plus lim eX = 0 et limX→+∞ eX = +∞. On en déduit le tableau de variation suivant pour X→−∞ g(x) : x g(x) 1 e−1 0 + 0 +∞ e2 − 0 + 4. On en déduit le tableau de variation de f : (attention, en x = 1, f n'est pas dénie !). 1 Lycée Madeleine Michelis - ECE1 x Mathématiques - 2016/2017 g(x) f 0 (x) = g(x) (ln x)2 1 e−1 0 1 +∞ e2 + 0 − − 0 + + 0 − − 0 + 1 + e−1 f (x) 1 + 4e1/2 Exercice 2 : L'objectif de cet exercice est de résoudre l'inéquation x+ 10 3x + 3 − ≤ 3. (E) x + 1 x2 + 1 P (x) ≤ 0 où P et Q sont des polynômes que l'on 1. Mettre l'inéquation (E) sous la forme Q(x) déterminera. 2. Montrer que 1 est racine de P puis factoriser le plus possible P . 3. En déduire les solutions de (E). Correction : 1. 10 3x + 3 − 2 x+1 x +1 3x + 3 10 − −3 x+ x + 1 x2 + 1 x(x + 1)(x2 + 1) + 10(x2 + 1) − (3x + 3)(x + 1) − 3(x + 1)(x2 + 1) (x + 1)(x2 + 1) 3 2 2 x(x + x + x + 1) + 10x + 10 − 3x2 − 3x − 3x − 3 − 3x3 − 3x − 3x2 − 3 (x + 1)(x2 + 1) 4 3 2 x − 2x + 5x − 8x + 4 (x + 1)(x2 + 1) x+ ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ ⇐⇒ donc (E) peut se mettre sous la forme Q(x) = (x + 1)(x2 + 1). ≤3 ≤0 ≤0 ≤0 ≤ 0, P (x) ≤ 0 avec P (x) = x4 − 2x3 + 5x2 − 8x + 4 et Q(x) 2 Lycée Madeleine Michelis - ECE1 Mathématiques - 2016/2017 2. P (1) = 1 − 2 + 5 − 8 + 4 = 0 donc 1 est racine de P . On peut donc factoriser P par (x − 1) : x4 − (x 4 − 2x3 − 3 5x2 + − 8x + 3 x − x2 + 4x − 4 x ) −x3 − (−x 3 x−1 4 + 5x2 + 2 − 8x + 4 4x2 − 8x + 4 2 − 4x) x ) − (4x −4x + 4 − (−4x + 4) 0 On en déduit que pour tout réel x : P (x) = (x − 1)(x3 − x2 + 4x − 4) = (x − 1)Q2 (x). On peut encore factoriser P . En eet, on remarque que Q2 (1) = 0 donc Q2 peut être factorisé par (x − 1). On pourrait poser comme précédemment une division euclidienne pour eectuer la factorisation mais on va choisir d'appliquer une autre méthode : On sait que 1 est racine de Q2 donc il existe un polynôme Q3 de degré 2 tel que ∀x ∈ R, Q2 (x) = (x − 1)Q3 (x). Q3 est un polynôme de degré 2 donc il existe trois réels a, b, c tels que pour tout réel x, Q3 (x) = ax2 + bx + c. On en déduit que x3 − x2 + 4x − 4 = (x − 1)(ax2 + bx + c) ⇐⇒ x3 − x2 + 4x − 4 = (x − 1)(ax2 + bx + c) ⇐⇒ x3 − x2 + 4x − 4 = ax3 + bx2 + cx − ax2 − bx − c ⇐⇒ x3 − x2 + 4x − 4 = ax3 + (b − a)x2 + (c − b)x − c Par identication des coecients du polynôme de gauche avec les coecients du polynôme de droite, on en déduit que cette dernière égalité est équivalente à a − a = + b − b 1 = −1 + c = 4 − c = −4 d'où on déduit immédiatement que a = 1, b = 0 et c = 4. Par conséquent R(x) = x2 + 4. Finalement : Q(x) = (x − 1)(x2 + 4) donc P (x) = (x − 1)2 (x2 + 4). Peut-on factoriser le terme x2 + 4 ? Nous avons là un polynôme de degré 2, il sut donc de calculer son discriminant pour conclure : ∆ = 02 − 4 × ×1 × 4 = −16 < 0. On ne peut donc pas factoriser ce polynôme. Bilan : P (x) = (x − 1)2 (x2 + 4) . 3. Dressons le tableau de signes de P (x) Q(x) , on utilise pour cela les expressions : P (x) = (x − 3 Lycée Madeleine Michelis - ECE1 Mathématiques - 2016/2017 1)2 (x2 + 4) et Q(x) = (x + 1)(x2 + 1) qui montre que P est toujours positif et que Q est du signe de (x + 1) car (x2 + 1) est toujours positif. x −∞ −1 P (x) + Q(x) − P (x) Q(x) +∞ 1 + + 0 + 0 − + + + 0 L'ensemble des solutions de (E) est donc S = ]−∞ ; −1[ ∪ {1} . Exercice 3 : Résoudre dans R l'équation : 1 = |x|. 2 bxc + On pourra s'aider d'un dessin pour avoir une intuition du résultat. . . Correction : Procédons par Analyse-Synthèse. Analyse : Soit x solution de cette équation. Soit n ∈ Z et soit x ∈ [n ; n + 1[ alors bxc = n, donc l'équation devient : n+ 1 = |x|. 2 Commençons par remarquer que si n + 1 ≤ 0 alors cette équation n'admet pas de solution. En eet si n + 1 ≤ 0 alors n ≤ −1 donc n + 21 ≤ − 12 < 0 donc ne peut être égal à |x| ≥ 0. Supposons à présent que n + 1 > 0, ce qui revient à supposer que n ≥ 0 car n ∈ Z, alors l'équation devient : n+ 1 = x, 2 car x ∈ [n ; n + 1[, et donc x = n + 12 . Synthèse : Vérions que ∀n ∈ N, x = n+ 21 est solution de l'équation : donc x = n + 12 pour n ∈ N est bien solution. bxc + 1 2 = n + 21 + 1 2 =n+ |x| = |n + 1 | = n + 1 , 2 2 On en déduit que l'ensemble des solutions est : S = n + 12 | n ∈ N . 4 1 2