R E V U E D E P R E S S E Résumés de la littérature Soulever chaque jour des charges lourdes de plus de 10 kg expose plus à la lombalgie et à la sciatique qu’une exposition régulière aux vibrations L’exposition régulière et prolongée aux vibrations (conduite d’automobiles, de cars, d’engins, d’hélicoptères...) constitue classiquement un des facteurs de risque de survenue de lombalgies. Cette notion provient d’études épidémiologiques réalisées essentiellement en milieu industriel, et non de populations générales. De plus, l’importance relative de ce facteur de risque par rapport à celui du port de charges lourdes n’a pas été évaluée dans les études antérieures. Pour évaluer ce rapport, un questionnaire a été adressé par courrier à un échantillon de 22 194 hommes et femmes représentatifs de la population anglaise entre 1997 et 1998 pour mener une étude transversale. Les antécédents de lombalgie (au cours de l’année précédente), le statut tabagique, la taille, la fréquence des céphalées, les sensations de stress et/ou de fatigue, l’exposition à des vibrations au travail ou ailleurs, le port régulier de charge de plus de 10 kg ont été enregistrés. L’exposition aux vibrations a été évaluée en détail de façon qualitative et quantitative. Un équivalent dose journalière d’exposition aux vibrations a été calculé pour chaque patient. L’exposition au risque a été évaluée sur la semaine précédente. L’analyse a été limitée aux sujets ayant rapporté une exposition sur la dernière semaine, typique et représentative de leur activité. La lombalgie a été définie comme une douleur lombaire ayant duré au moins un jour pendant l’année précédente. Les douleurs survenues pendant la grossesse ou les règles ou pendant un épisode fébrile ne devaient pas être prises en compte. La sciatique était définie comme une douleur irradiant sous le genou. La pertinence de ce questionnaire sur la lombalgie avait été validée antérieurement. Les associations entre les lombalgies et, d’une part, l’exposition aux vibrations, d’autre part des activités de soulèvement, ont été explorées par régression logistique. Les analyses ont été ajustées sur la consommation de tabac et la fréquence de la sensation de stress et de fatigue, puisque ces deux facteurs avaient aussi une influence sur la survenue des lombalgies et celle des sciatiques. Sept mille trois cent onze dossiers étaient exploitables. 18 La prévalence de la lombalgie était plus fréquente chez les hommes (de 43,3 % à 57,4 % selon l’âge) que chez les femmes (de 34,3 % à 47,9 %). La prévalence de la sciatique était, chez les hommes, de 4,0 % à 19,7 % selon l’âge, et chez les femmes de 3,1 % à 23,2 %. L’analyse statistique a utilisé un modèle de régression logistique. Une association statistiquement et cliniquement significative a été retrouvée entre des activités quotidiennes de soulèvement de charges de plus de 10 kg et la survenue de lombalgies (ratio de prévalence à 1,3 ; IC95 : 1,3-1,4 pour les hommes – 1,4 ; IC95 : 1,3-1,6 pour les femmes) et de sciatiques (ratio de prévalence à 1,7 ; IC95 : 1,4-2,0 pour les hommes – 1,7 ; IC95 : 1,4-2,1 pour les femmes). L’association entre l’exposition aux vibrations et la lombalgie est présente, mais très faible (ratio de prévalence de l’ordre de 1,1 ; IC95 : 1,0-1,2) ; elle est absente pour la sciatique. Aucun “effet dose” vibration n’a été mis en évidence. Soulever chaque jour des charges lourdes de plus 10 kg exposerait donc plus à la lombalgie et à la sciatique qu’une exposition régulière aux vibrations. Toutefois, pour la sciatique, le fait de conduire un véhicule poids lourd industriel augmente très nettement le risque. Selon les auteurs, les résultats de cette large enquête, en dépit de ces biais méthodologiques, doivent contribuer à orienter les politiques de prévention au regard de l’importance de ces deux facteurs de risque sur la pathologie rachidienne. M. Marty, Créteil The relative of whole body vibration and occupational lifting as risk factors for low back pain. Palmer KT, Griffin MJ, Syddall B, Pannett B, Cooper C, Coggon D l Occup Environ Med 2003 ; 60 : 715-21. La Lettre du Rhumatologue - n° 297 - décembre 2003 R E V U E D E P R E S S E Rôle de la leptine dans la physiopathologie de l’arthrose La leptine est un petit polypeptide codé par le gène de l’obésité (ob), qui régule l’alimentation et d’autres processus physiologiques comme l’homéostasie lipidique, la sécrétion d’insuline ou la croissance osseuse. L’association obésité-arthrose est observée aux articulations des membres inférieurs, mais aussi aux mains, où le rôle mécanique de la surcharge pondérale ne peut être incriminé. Afin d’évaluer la contribution de la leptine dans la physiopathologie de l’arthrose, une équipe nancéenne a dosé les taux de leptine dans le liquide synovial et dans le cartilage de onze patients arthrosiques (1). Les prélèvements faits en peropératoire (prothèse totale de genou ou arthroscopie) montrent la présence de leptine dans le liquide articulaire de ces patients arthrosiques et des taux corrélés à l’indice de masse corporelle. L’expression de leptine par les chondrocytes, peu importante dans le cartilage sain (témoins), était importante dans le cartilage arthrosique et dans les ostéophytes et corrélée à la sévérité de la maladie et à la production de facteurs de croissance (IGF-1 et TGFß1). Forts de cette observation, les auteurs ont ensuite étudié l’effet in vivo de la leptine sur les chondrocytes de rat, observant que l’adipocytokine stimulait la synthèse des facteurs de croissance sus-cités dans le cartilage, avec augmentation de production d’ARN messager de la leptine et de protéoglycanes. La leptine semble donc être augmentée dans le cartilage arthrosique, mais on ne sait pas encore si cette augmentation est un bien ou un mal (2). Si la leptine est un facteur anabolique, soit direct, soit par ses effets observés sur la production d’ IGF-1 et TGFß1, alors sa production accrue pourrait être le reflet d’un phénomène de réparation cartilagineuse. Si, en revanche, la leptine est indirectement responsable de la production d’oxyde nitrique (NO) par les chondrocytes, comme cela a été rapporté récemment (3), elle pourrait en fait être délétère pour le cartilage. Le rôle de la leptine dans la physiopathologie de l’arthrose est plus que probable, mais il reste maintenant à préciser. T. Pham, Marseille 1. Evidence for a key role of leptin in osteoarthritis. Dumond H, Presle N, Terlain B et al. l Arthritis Rheum 2003 ; 48 : 3118-29. 2. Systemic and local regulation of articular cartilage metabolism : where does leptin fit in the puzzle ? Loeser RF l Arthritis Rheum 2003 ; 48 : 3009-12. 3. Synergistic induction of nitric oxide synthase type II : in vitro effect of leptin and interferon γ in human chondrocytes and ATDC5 chondrogenic cells. Otero M, Gomez Reino JJ, Gualillo O l Arthritis Rheum 2003 ; 48 (2) : 404-9. La fracture vertébrale sous toutes les coutures Il est bien établi qu’une fracture vertébrale prévalente est un facteur de risque important de fractures vertébrales ultérieures. Le type et la localisation des fractures le sont également, comme le montre ce travail issu des données de l’étude européenne EPOS. Dans cette étude multicentrique, 3 100 hommes et 3 500 femmes ont eu une radiographie du rachis dorsal et lombaire de profil à 3,8 ans d’intervalle en moyenne. Le risque de fracture vertébrale incidente augmentait avec le nombre de fractures prévalentes, avec un risque relatif (RR) de 3,2 (2,1-4,8) pour une fracture prévalente, 9,8 (6,1-15,8) pour 2 fractures prévalentes et 23,3 (15,3-35,4) pour 3 fractures et plus. Le risque fracturaire était différent selon le niveau de la fracture prévalente, avec un RR plus élevé de T5 à T7 (4,6, 2,9, 2,3) et de L1 à L3 (2,5, 2,1, 2,4). Le risque fracturaire variait également en fonction de la distance par rapport à la fracture vertébrale initiale. Ainsi, les vertèbres les plus proches avaient un risque accru de fracture avec un RR de 7,7 (5,6-10,5) si elles se situaient à trois vertèbres ou moins, de 4 (2,6-6) si elles étaient plus éloignées. Il n’y avait pas de différence dans le risque fracturaire entre une vertèbre biconcave, cunéiforme ou en galette (RR = 3,7, 3,4 et 4,4) (classification de McCloskey-Kanis). En analysant les diminutions de hauteur (≥ 20 %) de la partie antérieure (A), moyenne (M) ou postérieure (P), le risque fracturaire n’était pas augmenté en cas de diminution A + P ou M + P ; en revanche, les sujets A + M avaient un RR de 5,9 (4,1-8,6) de fracture incidente, A + M + P de 3 (1,8-4,9), M seule de 3,3 (2,3-4,8) et A seule de 1,9 (1-3,4). La sévérité de la fracture (algorithme de McCloskey-Kanis) augmentait le risque de fracture prévalente avec un RR compris entre 2,2 et 10,9. Il n’y avait pas de différence entre les femmes et les hommes pour ces facteurs de risque. Discussion. Si la recherche d’une fracture vertébrale doit faire partie de l’évaluation du risque fracturaire, sa localisation, son aspect et sa sévérité ont également leur importance. P. Guggenbuhl, Rennes Characteristics of a prevalent vertebral deformity predict subsequent vertebral fracture : results from the European Prospective Osteoporosis Study (EPOS). Lunt M, O’Neill TW, Felsenberg D et al. and the European Prospective Osteoporosis Study Group l Bone 2003 ; 33 : 505-13. .../... La Lettre du Rhumatologue - n° 297 - décembre 2003 19 R E V U E D E P R E S S E .../... L’IRM en trois dimensions pour mieux comprendre la gonarthrose La gonarthrose souffre d’un manque d’outils d’évaluation structurale. La technique d’évaluation du cartilage utilisée en pratique courante est la mesure indirecte de sa hauteur, via la mesure de l’interligne articulaire radiologique. Cependant, l’absence de corrélation radioclinique fait défaut. À l’avenir, la mesure du volume cartilagineux en IRM 3D pourrait devenir un outil utile d’évaluation du cartilage. Deux articles récents se sont intéressés à ce nouvel outil : 3 Le premier rapporte l’étude des différences de volume de cartilage du genou en fonction de la taille, de l’âge, du sexe, et de la taille des os dans une population de 372 personnes, dont moins de 20 % étaient arthrosiques (1). Toutes avaient bénéficié d’un examen clinique, d’une radiographie des genoux et d’une IRM 3D avec mesure du volume du cartilage tibial interne, tibial externe et de la rotule. Cette étude transversale montre que les hommes ont un volume cartilagineux aux trois sites significativement plus important que les femmes. Cette différence reste significative après ajustement en fonction de la taille, du poids, la dimension des os et de l’activité physique, même si elle semble être modulée par la taille et la dimension des os. Cette différence entre les deux sexes, observée quelle que soit la tranche d’âge étudiée, est encore plus marquée au-delà de 50 ans, suggérant une accélération de la “perte cartilagineuse” après la ménopause. 3 Le second rapporte l’étude au genou du volume du cartilage tibial, fémoral et patellaire en fonction de la symptomatologie dans un échantillon de 133 femmes, en postménopause (2). Les auteurs ont mis en évidence une corrélation négative significative entre la symptomatologie (WOMAC) et le volume cartilagineux de la rotule. En d’autres termes, cette étude suggère que l’altération du volume de cartilage patellaire est associée à la douleur et à l’altération de la fonction. Le volume cartilagineux tibial et fémoral n’était pas corrélé à la clinique. Il est regrettable qu’une mesure de l’interligne radiologique n’ait pas été parallèlement évaluée. Dans ces deux études, la reproductibilité de la mesure du volume du cartilage par l’IRM 3D était satisfaisante, laissant envisager de nouvelles perspectives dans l’évaluation de la gonarthrose et dans la compréhension de sa physiopathologie. T. Pham, Marseille 1. Sex differences in knee cartilage volume in adults : role of body and bone size, age and physical activity. Ding C, Cicuttini F, Scott F, Glisson M, Jones G l Rheumatology (Oxford) 2003 ; 4 : 1317-23. 2. The association of cartilage volume with knee pain. Hunter DJ, March L, Sambrook PN l Osteoarthritis Cartilage 2003 ; 11 : 725-9. Entraînement musculaire dynamique, relaxation ou maintien des activités quotidiennes : pas de différence d’efficacité au cours de la cervicalgie chronique chez les femmes Les cervicalgies sont très fréquentes, particulièrement chez les femmes ; au cours de la vie, près de 70 % des adultes en auront au moins une fois dans leur vie. Le but de cette étude était de comparer l’efficacité d’un programme d’entraînement musculaire dynamique, d’une part, et d’un programme de relaxation, d’autre part, au simple maintien des activités quotidiennes chez des femmes travaillant et présentant des cervicalgies chroniques. Trois cent quatre-vingt-treize femmes de 30 à 60 ans, travaillant dans des bureaux et présentant une cervicalgie chronique (plus de 12 semaines d’évolution), ont reçu pour une durée de 6 mois l’un des trois traitements suivants : – entraînement musculaire dynamique (135 patientes) : les muscles des régions cervicales et scapulaires ont été développés La Lettre du Rhumatologue - n° 297 - décembre 2003 par la pratique d’exercices réguliers avec des haltères, associés à des exercices d’étirements musculaires ; – entraînement relaxation (128 patientes) : différentes techniques de relaxation ont été enseignées aux patientes. – maintien des activités ordinaires et des techniques de relaxation habituelles (130 patientes), ce groupe étant considéré comme le groupe contrôle. Pour les deux premiers groupes, les patientes étaient entraînées par un kinésithérapeute trois fois par semaine (séance d’une demiheure) pendant 12 semaines, puis à raison d’une séance par semaine pendant 6 mois. Tous les cotraitements étaient autorisés dans les trois groupes. Les patientes ont été évaluées à 3, 6 et 12 mois par des évaluateurs en aveugle du traitement reçu. Les critères d’évaluation 21 R E V U E D E P R E S S E .../... étaient la douleur cervicale (échelle de 0 à 10), l’incapacité fonctionnelle (score de 0 à 80), l’appréciation subjective concernant la capacité à travailler, la mobilité cervicale, la force musculaire, les arrêts de travail, et la proportion de patientes guéries (autoappréciation). Les trois groupes de patientes n’étaient pas différents à l’inclusion sur les principaux paramètres cliniques. Quatre-vingt-neuf pour cent et 87 % des patientes ont été revues à 6 et 12 mois respectivement. L’ensemble des cotraitements était faible dans les trois groupes. Aucune différence statistiquement significative n’a été mise en évidence entre les trois groupes pour la douleur cervicale, l’incapacité fonctionnelle ou les arrêts de travail, et ce à 3, 6 et 12 mois. Les deux groupes “entraînements” rapportent une meilleure réponse subjective et une meilleure amélioration de leur mobilité cervicale que le groupe contrôle. Mais ces différences restent modérées. Globalement, l’état de l’ensemble des patientes s’améliore au cours du temps. Les auteurs concluent qu’un programme d’entraînement musculaire dynamique et un programme de relaxation ne donnent pas de meilleurs résultats que le simple maintien des activités quotidiennes chez des femmes travaillant et présentant des cervicalgies chroniques. Ces résultats sont plutôt en accord avec les données antérieures de la littérature. Le nombre important de patientes incluses et la qualité méthodologique de l’essai devraient permettre d’en tirer des conclusions pratiques. Les causes complexes et individuelles des cervicalgies expliquent probablement ces résultats. M. Marty, Créteil Effectiveness of dynamic muscle training, relaxation training, or ordinary activity for chronic low back pain : randomised controlled trial. Viljanen M, Malmivaara A, Uitti J et al. l Br Med J 2003 ; 327 : 475-9. La dysplasie fibreuse sous surveillance Le pamidronate a montré son efficacité dans le traitement de la dysplasie fibreuse (DF) sur les douleurs et la progression radiologique. L’évolution de la densité minérale osseuse (DMO) sous traitement a été moins étudiée. Dans cette étude, 7 patients ont été suivis au cours du traitement par pamidronate (60 mg/j, 3 jours consécutifs tous les 6 mois) ; tous recevaient un apport de calcium et de vitamine D. Il s’agissait de 6 femmes et d’un homme, d’âge compris entre 15 et 43 ans. Six femmes en bonne santé, appariées pour l’âge, ont servi de contrôle. Une évaluation radiographique et de la DMO en DEXA (en analysant les différentes sous-régions de la mesure corps entier) a été faite avant traitement et à 12 mois ; les patients avaient un examen clinique et une évaluation des marqueurs du remodelage osseux tous les 3 mois. Deux des patients n’ont reçu qu’une seule cure au lieu des deux pour des raisons personnelles, mais ont pu être analysés. Les douleurs ont diminué dès l’évaluation du 3e mois chez 6 patients sur 7. Les radiographies étaient inchangées à 12 mois. Un seul patient a eu un épisode d’hypocalcémie transitoire et asymptomatique après la première perfusion. Les taux de phosphatases alcalines osseuses étaient augmentés chez tous les malades ; ils ont diminué significativement de – 43 % sous traitement mais n’étaient normalisés que chez un seul patient. Les CTX urinaires étaient élevées chez 4 patients ; elles ont diminué de – 63 % en moyenne après un an de traitement. La DMO corps entier était comparable à celle des témoins à l’inclusion. En revanche, au niveau des sous-régions, il y avait une diminution moyenne de – 11,8 % de la DMO des segments dysplasiques par rapport aux 22 segments controlatéraux du même patient, alors qu’elle était de – 0,7 % chez les témoins (p < 0,02). Chez tous les patients, il y avait une différence d’au moins – 6 % au niveau d’un des segments osseux atteints. Les diminutions les plus importantes correspondaient aux segments osseux les plus sévèrement atteints sur les radiographies. Après un an de traitement, l’augmentation des différentes régions était en moyenne de + 6,8 % (p < 0,02) ; l’augmentation controlatérale (côté sain) était de + 2,6 % (p < 0,05). L’augmentation était plus importante au niveau des membres supérieurs et du rachis. La DMO corps entier avait augmenté de 3,3 % (p < 0,02). Discussion. La mesure de DMO des segments osseux atteints par la DP semble intéressante pour le suivi de l’évolution sous traitement par pamidronate. Des différences significatives sont constatées dès un an de traitement, alors que le délai est plus long sur les radiographies (au moins deux ans). Les marqueurs de remodelage osseux pourraient guider la thérapeutique, notamment la fréquence des cures chez les patients pour qui ils restent élevés. P. Guggenbuhl, Rennes Effect of intravenous pamidronate on bone markers and local bone mineral density in fibrous dysplasia. Parisi MS, Oliveri B, Mautalen C l Bone 2003 ; 33 : 582-8. La Lettre du Rhumatologue - n° 297 - décembre 2003