Docteur Jean-Loup Dervaux ACOUPHÈNES LES SOLUTIONS 60 conseils pour : -› déterminer leurs origines -› les neutraliser CONSEILS COMMENTÉS Détourner le regard de la maladie. Remettre sur la voie de la guérison. acouphene.indd 1 17/03/2015 08:39 –I– FAITES LE POINT SUR VOTRE ACOUPHÈNE « Toute maladie porte en elle-même les germes de sa propre guérison. » S. Hahnemann Cette première partie va vous permettre d’actualiser, voire de compléter vos connaissances sur les acouphènes avec une consigne simple : expliquer et dédramatiser. L’univers des acouphènes est un monde complexe dans lequel il faut apprendre à se diriger, or : O n a toujours à apprendre de sa propre maladie. Comment considérez-vous votre acouphène ? N’ayez envers lui ni soumission ni haine : considérez-le simplement comme un hôte indésirable dont il va falloir vous débarrasser. Vous devez donc être déterminé à mener une lutte « à la loyale », appuyé en cela par votre allié : votre thérapeute. Il s’agit aussi d’effectuer un travail sur vous-même : quelle est la part de votre responsabilité ? Quels sont les changements à effectuer ? De plus, le considérer comme un objet d’étude vous permet de prendre du recul, une forme de distanciation. Il faut cesser de subir et vous emparer du sujet. Prendre la mesure de votre mal, en comprendre les causes et mécanismes, telle est la zone d’exploration de cette première partie, avec un objectif : détourner votre regard de la maladie pour le reporter vers la guérison. acouphene.indd 5 17/03/2015 08:39 Prenez la mesure de votre mal Cette première série de thèmes va vous permettre d’étudier toutes les caractéristiques des acouphènes. L’ étude attentive des caractéristiques globales de votre acouphène (durée, intensité, évolutivité, etc.) va vous aider : - à faire céder l’anxiété, voire l’angoisse, liée à la nature d’une maladie aiguë ; - à supprimer l’inquiétude ou la déprime liée à l’évolution d’une maladie durable ou à certaines idées toutes faites, faussement reçues ou mal digérées. En bref, ces mesures contribueront à faire sauter les verrous psychologiques s’opposant à votre guérison. De plus, la détermination des composantes de votre trouble va permettre d’ajuster la physionomie, le niveau et la durée du traitement dont l’efficacité sera de ce fait améliorée. Circonscrire la notion d’acouphène. Retrouver le vécu des sensations. Apprécier le retentissement au quotidien. Envisager la consultation des acouphènes. Tels sont les différents thèmes abordés dans cette première séquence. Cernez votre adversaire ! Avant de développer un sujet, il est bon de le situer et d’en tracer les limites. Définir un acouphène et analyser ses différents types, sans omettre d’en dresser un rapide historique, telle est la zone d’exploration de ce thème. acouphene.indd 6 17/03/2015 08:39 I — Faites le point sur votre acouphène 7 1. Définissez-le précisément L’acouphène est, de manière imagée, « l’oreille qui bourdonne, tinte ou siffle ». L a définition précise et complète de votre acouphène a un effet bénéfique permettant de la dédramatiser en l’objectivant, de cesser de ne penser qu’à lui, même lorsqu’il vous laisse tranquille. Bref, de ne lui redonner que la place qu’il mérite ! Il s’agit, en fait, de la perception auditive anormale d’un bruit au niveau de l’oreille, uni ou bilatéral, continu ou intermittent, de tonalité variable et que le sujet, dans la très grande majorité des cas, est seul à entendre ; c’est donc, dans ces conditions, une perception auditive fantôme pour toute autre personne que l’acouphénique, perception qui prend presque toujours naissance au niveau des voies auditives. Cette large définition recouvre, il faut bien le reconnaître et comme nous l’avons précisé dès l’introduction, des phénomènes de mécanisme et de nature variables, la dénomination d’acouphènes étant alors considérée comme une sorte de « chapeau global ». Elle n’est pas unique puisque les Anglo-Saxons dénomment le même phénomène tinnitus, signifiant en latin « tintement ». On peut créer un acouphène expérimental en mettant un coquillage fermé ou sa main en conque sur l’oreille, créant alors une chambre close isolée des bruits de l’extérieur. On entend alors le bruit de fonctionnement de l’oreille, assimilé au bruit de la mer. Ceci témoigne de l’existence d’une « balance » entre les bruits de l’extérieur et ceux de l’intérieur. À l’heure actuelle, on pense qu’il s’agit en réalité d’un message déformé – véritable distorsion du message sonore – en provenance de l’oreille en direction du cerveau et interprété comme un son, plutôt que d’un bruit anormal que l’on pourrait, à la limite, faire cesser. En effet, l’étude des bruits produits par l’oreille (oto-émissions acoustiques) ne montre, dans la très grande majorité des cas, rien d’anormal chez les acouphéniques ; ce ne sont donc pas eux qui sont en cause. acouphene.indd 7 17/03/2015 08:39 8 Acouphènes, les solutions Notez aussi qu’en définissant votre acouphène, vous modifiez la relation que vous entretenez avec lui et pouvez être amené à découvrir d’autres possibilités de le juguler. En pratique ! o L’acouphène est une perception auditive anormale. o Cette dénomination est un véritable générique. o C’est un message déformé venant de l’oreille. De plus… Brève histoire des acouphènes L’acouphène jalonne les différentes étapes de l’histoire de l’humanité. Or, l’étude de l’historique d’une maladie permet de la relativiser et apporte une autre dimension à sa compréhension. On en retrouve déjà la trace dans les écrits ou les bas-reliefs de l’Égypte ou de la Grèce antique ; cette dernière voit, à l’ère latine, la naissance de la dénomination tinnitus ainsi qu’une évocation de l’hyperacousie. Le Moyen Âge suppose que l’acouphène est lié à un excès d’air dans l’oreille et en propose une classification suivant les sons ; il note par ailleurs l’effet bienfaisant du bruit ambiant. La Renaissance mentionne l’importance du bruit environnemental excessif et donc des traumas sonores. Le xviie siècle voit l’esquisse de l’anatomie et de la physiologie de l’oreille et invoque, pour sa part, un excès d’air dans les cavités de l’oreille interne. Le xviiie siècle présuppose un excès de liquide dans ce même labyrinthe et préconise un traitement radical : la mastectomie ! Quant au xixe siècle, il prélude aux théories contemporaines, mettant l’accent sur la parapsychologie, l’origine circulatoire et des traitements par l’électrothérapie et le masquage de l’acouphène ; à cette époque déjà, l’aspirine est considérée comme un facteur d’acouphènes ; il voit aussi la naissance de la dénomination d’hyperacousie, aussi appelée « hyperesthésie acoustique ». On voit bien que l’acouphène est une maladie de tous les temps et que les progrès, tant en matière d’explication que de traitement, ont été très progressifs et très échelonnés. acouphene.indd 8 17/03/2015 08:39 I — Faites le point sur votre acouphène 9 2. Analysez ses différents types D élimiter clairement votre tableau acouphénique permet de vous positionner par rapport à votre maladie et ne lui laisser que la place qu’elle mérite ; cela permet de relativiser la situation et de ne plus avoir « la tête dans le sac ». Les différentes catégories de ce même trouble permettent de dire que « nous parlons bien de la même chose ». Classiquement, on distingue deux grands types d’acouphènes : o les acouphènes objectifs : ceux qui peuvent être entendus par l’entourage, soit à oreille « nue », soit par l’intermédiaire d’un stéthoscope. Par exemple : contracture des muscles des osselets ou souffle d’un anévrisme carotidien. Ces acouphènes représentent 5 % des cas environ ; o les acouphènes subjectifs, entendus par le seul acouphénique, représentant donc 95 %. On pourrait adjoindre une troisième catégorie : les acouphènes justifiés ou objectivés, c’est-à-dire ceux auxquels on retrouve une cause précise et un traitement efficace, même en dehors de toute audibilité par l’entourage : anomalie d’articulé dentaire ou béance d’une trompe d’Eustache par exemple. On peut également faire un distinguo entre l’acouphène aigu, extrêmement fréquent mais ne durant que quelques minutes (qui n’y a pas été sujet ?) et l’acouphène durable ou chronique qui, en fait, résume l’objet de notre étude. Bien d’autres classifications peuvent être envisagées, entre les acouphènes mécaniques ou neurocirculatoires, ceux qui naissent au niveau de la voie auditive et ceux naissant en dehors, ceux rapportés à une cause extérieure et ceux relevant d’un dérèglement interne. Enfin, il faudra bien envisager, sur le plan pratique, de différencier l’acouphène « rebelle », ressenti par la majorité des acouphéniques, de l’acouphène « résolu » qui, lui, ne pose par définition pas ou plus de problème. Notez que le fait d’avoir ainsi catégorisé votre acouphène vous permettra de cibler et d’orienter utilement votre traitement. acouphene.indd 9 17/03/2015 08:39 10 Acouphènes, les solutions CLASSIFICATION HABITUELLE (oreille de l’observateur) Acouphènes objectifs Entendu par l’observateur Acouphènes subjectifs Non perçus par l’observateur CLASSIFICATION PRATIQUE (point de vue de l’acouphénique) Acouphènes reconnus ou résolus Causes/mécanismes retrouvés Acouphènes problématiques ou rebelles Trois pistes possibles — Classifications des acouphènes — En pratique ! Les classifications des acouphènes sont multiples : o objectifs et subjectifs, aigus et chroniques… o … et surtout, résolus et problématiques. acouphene.indd 10 17/03/2015 08:39 I — Faites le point sur votre acouphène 11 De plus… À propos des acouphènes objectifs Il faut rappeler que les acouphènes objectifs ne constituent que 5 % des acouphènes, ce qui est peu. Ils ne représentent, comme nous l’avons vu, que le point de vue de l’oreille de l’observateur. Il peut s’agir d’acouphènes de cause mécanique : - spasmes des muscles des osselets donnant un bourdonnement grave ; - trompe d’Eustache bouchée provoquant des claquements d’oreille lors de la déglutition ou du bâillement ; - trompe d’Eustache au contraire béante, donnant un acouphène rythmé par la respiration : l’air expiré vient taper contre le tympan ; - on y rajoute le clic du voile, bruit entendu lors de la contraction de ce dernier, ou le claquement méniscal d’une articulation de la mâchoire. Il peut s’agir d’acouphènes circulatoires par malformation ou anomalie circulatoire située à l’intérieur de l’oreille ou au niveau de la partie haute du cou ; le bruit du sang passant par cette malformation est entendu par l’oreille. Enfin, il peut s’agir d’un bruissement déclenché par la parole ou la mastication, lié à un corps étranger ou un bouchon du conduit auditif externe, mobilisé lors des mouvements de la mâchoire. Pour résumer, ils sont de nature variable, mais leur origine est fréquemment retrouvée et leur traitement souvent efficace. EN BREF o L’acouphène est une perception auditive anormale. o Cette dénomination est un véritable générique. o C’est un message déformé venant de l’oreille. o Il jalonne les différentes étapes de l’histoire de l’humanité. o Il faut rappeler que les acouphènes objectifs ne représentent que 5 % des acouphènes, ce qui est peu. Ils ne représentent que le point de vue de l’oreille de l’observateur. acouphene.indd 11 17/03/2015 08:39 12 Acouphènes, les solutions Mettez-vous en observation ! Quel est le type de gêne ressentie ? Quelles sont les différentes évolutions ? Quels sont les troubles associés ? I l n’est pas question, bien entendu, de vous faire découvrir ici le type de sensation sonore que vous avez en permanence dans l’oreille, mais bien de vous faire concevoir que l’étude de cette sensation peut éclairer sur le mécanisme, voire même la cause de votre acouphène. 3. Analysez objectivement votre gêne Cette gêne, ressentie par l’acouphénique, concerne essentiellement la sonorité et surtout l’intensité de l’acouphène ; la localisation a aussi son rôle à jouer. É tudier les caractéristiques précises de votre acouphène présente de nombreux avantages : - retrouver et dénombrer vos propres signes est, en quelque sorte, rassurant : vous n’êtes plus seul(e) à les subir ; - expliquer chacun de ces signes permet de lever l’inquiétude sur son éventuelle gravité. Au point de vue sonorité Les différents bruits entendus peuvent être de nature très variable. Il peut s’agir : o de bourdonnements qui sont des vibrations d’une tonalité grave, plutôt rattachés à une cause mécanique ; o de sifflements de tonalité aiguë, plutôt rattachés à une cause d’oreille interne ou circulatoire ; o de claquements rapportés à une cause tubaire ; o de chuintements ou souffles, analogues au bruit d’une cocotte-minute, eux aussi circulatoires ; o enfin de grésillements ou de froissements de nature moins bien déterminée. acouphene.indd 12 17/03/2015 08:39 13 I — Faites le point sur votre acouphène Cette sensation sonore peut être continue ou bien rythmée par la circulation, en concordance avec le cœur, la respiration ou la déglutition. La combinaison entre ces différents éléments donne une très grande variété de sensations acouphéniques, combinant des mécanismes parfois très différents ; c’est le cas entre autres de l’acouphène en jet de vapeur, associant graves et aigus, proche du bruit blanc. On peut classer dans les acouphènes aigus : sifflements, chuintements, tintements ; et dans les acouphènes graves : bourdonnements, bruissements, froissements, vibrations. En règle générale, la sensation sonore perçue par l’individu reste la même tout au long de l’évolution de l’acouphène ; elle sera d’autant plus gênante qu’elle se situe dans les fréquences de la conversation courante. AIGUS MIXTES GRAVES Nerveux Circulatoire Mécanique Sifflements. Tintements, résonances. Chuintements. Souffle, rythmé par le pouls. Bourdonnements. Claquements. Froissements… — Les différents bruits entendus — Au point de vue intensité L’intensité d’un acouphène est très variable dans son importance et dans son évolution. Elle peut être légère : l’acouphène est peu apparent, bien supporté pendant la journée, il gêne surtout en position allongée, au silence. Le retentissement sur la vie sociale, professionnelle, familiale, etc., est très modéré. L’acouphène peut être plus important, il est alors gênant même pendant la journée, interférant avec les bruits de l’extérieur, pouvant parfois couvrir les sons. Il devient très gênant la nuit, en position allongée, surtout lorsqu’il est de tonalité aiguë. acouphene.indd 13 17/03/2015 08:39 14 Acouphènes, les solutions Il devient parfois tellement insupportable, prenant tant de place dans la vie, qu’il peut déclencher chez certains sujets des états dépressifs, voire même des pensées suicidaires, parfois malheureusement mises en application. Il faut noter la variabilité possible de l’intensité d’un même acouphène dans le temps, chez un même individu. Les localisations Par rapport aux oreilles et à la tête qui, comme chacun le sait, est située entre les deux premières, les acouphènes peuvent donner lieu à tous les types de localisation : - unilatérale, stricte ou alternée ; - bilatérale à égalité ou prédominance d’un côté ; - parfois ressentis dans la tête, appelant la phrase classique : « Ça me bourdonne dans le crâne ! » Cette phrase peut parfois prêter à sourire, et pourtant elle correspond bien à une réalité. Lorsqu’un acouphène est unilatéral, il est, bien entendu, ressenti au niveau de l’oreille ; jusque-là tout paraît logique. S’il s’agit d’un acouphène bilatéral et d’intensité à peu près égale, il va se produire un effet stéréophonique et cet acouphène sera ressenti entre les deux oreilles, plus d’un côté ou d’un autre suivant sa prédominance. D’ailleurs, un scanner pratiqué montrera qu’il n’existe aucune anomalie, vasculaire ou autre, au niveau du cerveau proprement dit. Là encore, l’étude de la localisation peut donner des renseignements sur l’origine de l’acouphène : une localisation unilatérale stricte a certainement une plus grande valeur indicative de cause lésionnelle, une localisation alternée, une valeur de simple dérèglement circulatoire. De plus, caractériser un signe est indispensable pour déterminer les bons remèdes homéopathiques symptomatiques. En pratique ! La gêne ressentie par l’acouphénique est fonction : o de la tonalité et de l’intensité de l’acouphène ; o mais aussi de sa localisation. acouphene.indd 14 17/03/2015 08:39 I — Faites le point sur votre acouphène 15 De plus… L’acouphène n’est pas une hallucination Les hallucinations auditives sont la perception de voix ou de sons inexistants mais clairement entendus. Le degré peut varier d’une personne à l’autre, allant d’un bruit des plus élémentaires à une conversation, ou entendre de la musique. Elles ne peuvent bien sûr être confondues avec des acouphènes que si elles sont purement acoustiques. Elles surviennent le plus souvent lors de troubles neurologiques ou psychologiques variés ; les caractéristiques associées permettent de les différencier des acouphènes. Cependant, des individus ne souffrant d’aucun trouble mental particulier peuvent également entendre des voix, donc il est important de chercher une étiologie physique, par exemple une prise importante de caféine, qui peut également causer quelques hallucinations sonores. Une étude scientifique révèle que cinq tasses de café, voire plus, peuvent causer ce phénomène… De là à soupçonner que certains acouphènes temporaires mais répétitifs puissent être de même origine, il n’y a qu’un pas ! 4. Repérez les différentes évolutions L’ évolution traitée d’un acouphène ne se fait pas toujours de manière régulière vers la guérison. Il peut y avoir un rebond en début de traitement, l’évolution ultérieure peut s’effectuer avec des hauts et des bas ou bien par paliers : il ne faut donc pas vous en inquiéter. Cette attitude désamorce la déprime ou l’anxiété liée à l’évolution de votre trouble ; de plus, la surveillance réalise une prévention d’aggravation. acouphene.indd 15 17/03/2015 08:39 16 Acouphènes, les solutions Les « enveloppes évolutives » d’un acouphène peuvent être très variables. Il peut s’agir d’un acouphène continu, avec des fluctuations ou des périodes de plus et de moins. L’évolution peut se faire aussi « en pointillé », alternant période avec acouphènes et période sans. Il peut s’agir de variations brutales de l’intensité de l’acouphène, correspondant à des causes déclenchantes plus ou moins évidentes : un acouphène dû à une exposition à un bruit intense de courte durée sera d’apparition brutale, un acouphène par exposition prolongée au bruit dans le travail sera d’apparition progressive. Enfin, comme nous l’avons déjà vu, les composants de l’acouphène peuvent évoluer pour leur propre compte : o l’acouphène peut alterner d’une oreille sur l’autre ou être soit bilatéral soit unilatéral, en continu ou « en pointillé » ; o on peut aussi assister à un changement plus ou moins rapide de tonalité, plus rarement de nature sonore de l’acouphène. Devenir d’un acouphène récent Nous avons tous plus ou moins ressenti à certains moments des acouphènes, soit des claquements d’oreilles, soit des sifflements, qui se sont spontanément résolus. C’est le cas de 90 % des acouphènes qui restent passagers et disparaissent comme ils sont apparus, soit spontanément, soit après un court traitement ; ce type d’évolution témoigne du stade fonctionnel de l’acouphène, simple dérèglement passager. Dans 10 % des cas, l’évolution se fait dans la persistance ou l’aggravation dans la durée et l’intensité, ces acouphènes pouvant rester non gênants ou augmenter et devenir insupportables ; ce type d’évolution témoigne du stade maladif de l’acouphène, lié à une lésion irréversible. Partant de là : o dans certains cas l’évolution est favorable : l’arrêt de l’acouphène survient spontanément ou après traitement ; o ailleurs elle tend vers la stabilisation, avec intégration plus ou moins facile de l’acouphène ; o enfin elle va parfois, malheureusement, vers l’aggravation avec bilatéralisation de l’acouphène et baisse d’audition conjointe qui ne fait qu’en augmenter l’importance. acouphene.indd 16 17/03/2015 08:39 I — Faites le point sur votre acouphène 17 On peut donc dire que dans neuf cas sur dix l’organisme met en place un processus de neutralisation de l’acouphène. Dans les cas de persistance, on peut alors se poser la question de savoir pourquoi ces mécanismes de « gommage » de l’acouphène n’ont pas été efficaces, ceci en dehors de la persistance ou de l’aggravation d’une cause précise. Ce raisonnement est à la base des recherches qui pourraient amener à de nouvelles prises en charge. Ayez aussi conscience que la surveillance permet l’adaptation et l’ajustement du traitement. De plus, savoir reconnaître à temps le caractère inhabituel d’un signe, d’une évolution ou d’une situation, réalise une véritable prévention de complication. En pratique ! o 90 % des acouphènes ne sont que passagers. o L’enveloppe évolutive des acouphènes durables est variable. o Elle peut être continue, discontinue, fluctuante… De plus… Surveillez votre acouphène… à deux ! Surveillance conjointe médecin/malade. Pour le malade : carnet de bord, signes et traitements. Pour le médecin : contrôles réguliers, cliniques et examens. But : suivre les effets favorables d’un traitement le plus léger et le plus efficace possible. acouphene.indd 17 17/03/2015 08:39 18 Acouphènes, les solutions 5. Observez bien les troubles associés Ils ne sont pas toujours présents : tout acouphène ne s’accompagne pas obligatoirement de troubles concomitants. L a connaissance du regroupement des signes accompagnant votre acouphène applique sur l’ensemble une étiquette de cohésion. Elle supprime l’inquiétude à propos de leur diversité et de leur multiplicité, et confirme l’appartenance à un groupe, ce qui est rassurant. Tous ces regroupements de signes ont une grande valeur indicative et il est donc important, pour la personne qui souffre ou son entourage, de les noter soigneusement afin de pouvoir les communiquer, si besoin est, aux professionnels de santé auxquels ils demanderont conseil. Lorsque ces troubles existent, il peut s’agir d’une baisse de l’audition, qui a tendance à « fixer » les acouphènes, ou bien d’hyperacousie, présente dans 40 % des cas et qui augmente considérablement la sensation d’agression auditive. Enfin, il peut s’agir de troubles divers, de nature non auditive. L’hyperacousie Ce trouble se caractérise par une diminution du seuil de tolérance aux bruits d’intensité normale. Un son simplement désagréable en temps normal, comme le bruit d’une moto qui passe, deviendra intolérable pour quelqu’un souffrant de ce trouble. C’est donc une sensation désagréable d’entendre « trop fort », l’impression que les bruits sont désagréables voire douloureux ; bref, que l’on se trouve au-dessus du niveau du seuil de tolérance de l’oreille. Dans certains cas d’acouphènes déclenchés brutalement, par exemple après une soirée techno, se surajoutent assez fréquemment des sensations d’hyperacousie douloureuse, qui peuvent s’avérer sinon définitives, du moins durables. Les diverses causes de l’hyperacousie ne sont pas vraiment connues pour l’instant. Elles peuvent être la conséquence d’un traumatisme auditif, d’un traumatisme crânien, de médicaments toxiques et peut être acouphene.indd 18 17/03/2015 08:39 I — Faites le point sur votre acouphène 19 symptomatique de migraines, d’une fibromyalgie ou bien encore d’autisme. Quoi qu’il en soit, si cette sensation est beaucoup moins fréquente que les acouphènes (2 à 3 % de la population), lorsqu’elle existe, elle est très souvent associée à ces derniers, dont elle est un des principaux signes d’accompagnement, dans 40 % des cas environ ; tout se passe comme si l’oreille acouphénique donnait plus d’importance aux bruits de l’extérieur, cherchant ainsi à échapper à un bruit intérieur qui lui serait défavorable… Mauvais calcul ! Cette hyperacousie n’est pas à confondre avec une acuité auditive très fine qui peut certes dans certaines circonstances être dérangeante, mais qui n’est en aucun cas désagréable en soi ni douloureuse. Elle est aussi différente de ce que l’on appelle en médecine le « recrutement », qui fait dire à une personne malentendante, lorsque l’on élève la voix : « Ne parlez pas si fort... Je ne suis pas sourd(e) ! », ni au fait qu’au-­ dessus d’un certain seuil sonore, elle récupère une audition normale. Bien entendu, l’association de l’hyperacousie aux acouphènes ne fait que majorer les conséquences physiques et surtout psychologiques de ces derniers. La baisse d’audition L’étude d’une éventuelle baisse d’audition accompagnant l’acouphène est capitale ; en effet, elle est beaucoup plus facile à analyser que l’acouphène proprement dit et va donner des renseignements importants sur son lieu de naissance, voire son mécanisme ou sa cause. Il en existe différents types : o la baisse d’audition dite « de transmission » ; elle est d’origine mécanique et affecte la collecte et l’acheminement des vibrations sonores aériennes. Rentrent dans ce cadre : le bouchon de cire, l’otite séreuse (accumulation de liquide gluant dans l’oreille), l’otite chronique (séquelles d’infections répétées), l’otospongiose (blocage génétique de la chaîne des osselets), etc. ; o la baisse d’audition dite « de perception » ; elle est d’origine neurocirculatoire et affecte l’acheminement du signal sonore électrique le long de la voie auditive nerveuse. acouphene.indd 19 17/03/2015 08:39 20 Acouphènes, les solutions Rentrent dans ce cadre : la surdité brusque (par arrêt circulatoire brutal), la surdité fluctuante (par hyperpression des liquides de l’oreille interne), la presbyacousie (liée au vieillissement), la surdité professionnelle (liée au bruit), etc. Le plus souvent, une surdité de transmission s’accompagne d’acouphènes graves à type de bourdonnements ; une surdité de perception s’accompagne d’acouphènes aigus à type de sifflements. La baisse de l’audition n’est donc pas obligatoirement contemporaine des acouphènes ; dans tous les cas, lorsqu’elle existe, surtout si l’acouphène est ancien, il semble que ce dernier soit plus difficile à soigner et que les chances de guérison soient moins importantes. Une baisse d’audition peut donc accompagner des acouphènes soit parce que les deux ont le même mécanisme de survenue, soit parce que les acouphènes, s’ils sont intenses, constituent indirectement la cause de la gêne auditive. Une certitude : il existe une balance entre l’écoute des bruits extérieurs et des bruits d’intérieur, c’est-à-dire que si l’audition baisse, l’acouphène prend plus d’importance. D’ailleurs, n’entend-on pas mieux ce dernier dans le silence total ? Par ailleurs, une baisse d’audition de type perception a tendance à « fixer » l’acouphène, sans doute parce qu’elle témoigne de lésions plus profondes au niveau de l’oreille interne. Les troubles associés non auditifs Ces troubles sont multiples et variés et nous ne pouvons tous les citer ici ; il est important toutefois de mentionner les principaux d’entre eux. On peut leur reconnaître deux contextes différents : o un contexte infectieux, touchant essentiellement l’oreille mécanique de transmission ; o un contexte neurologique ou neurocirculatoire qui touche les voies auditives nerveuses. Nous les avons résumés dans le tableau ci-contre. acouphene.indd 20 17/03/2015 08:39 I — Faites le point sur votre acouphène 21 CONTEXTE INFECTIEUX (allergies, inflammation, infection microbienne ou virale) Touche l’oreille mécanique. Douleur d’oreille Plus ou moins violente ; parfois au premier plan. Liée à : œdème inflammatoire, rétention de pus. Témoigne de : otite aiguë, microbienne ou virale. Fièvre Plus ou moins importante, avec parfois déshydratation. Liée à : défense naturelle de l’organisme contre les germes. Témoigne de : infection microbienne ou virale de l’oreille. Écoulement d’oreille Plus ou moins important, de clair à purulent. Lié à : lutte locale contre les germes. Témoigne de : infection aiguë ou chronique de l’oreille. Tuméfaction Plus ou moins importante et inflammatoire. Liée à : réaction inflammatoire ganglionnaire/tissulaire. Témoigne de : infection locorégionale extensive. CONTEXTE NEUROLOGIQUE (atteinte du tissu nerveux : circulatoire, tumorale, dégénérative, etc.) Touche la voie auditive nerveuse. Vertiges Sensation de déplacement : manège, grande roue, +/- déséquilibre. Correspondant à : atteinte de la voie nerveuse de l’équilibre. Témoignant de : troubles circulatoires, tumeur, atteinte dégénérative, etc. Maux de tête Plus ou moins intense, à la partie postérieure du crâne. Correspondant à : compression/hyperpression dans le crâne. Témoignant de : obstruction/tumeur nerveuse. Anesthésie ou paralysie faciale Défaut de sensibilité, absence de mobilité de la moitié de la figure. Correspondant à : compression ou atteinte virale nerveuse. Témoignant de : tumeur, infection virale du nerf auditif. Autres signes neurologiques Faiblesse ou anesthésie d’un membre ; diminution des réflexes, etc. Correspondant à : atteinte diffuse ou localisée du tissu nerveux. Témoignant de : tumeur étendue, maladie dégénérative. acouphene.indd 21 17/03/2015 08:39 22 Acouphènes, les solutions Le fait de répertorier et d’étudier ces signes d’accompagnement peut donner de précieuses indications sur la nature ou le siège de production de l’acouphène. Cette connaissance du regroupement permet, par ailleurs, une orientation correcte et un affinement du traitement. En pratique ! Les signes d’accompagnement d’un acouphène peuvent être : o auditifs : baisse d’audition ou hyperacousie ; o non auditifs : infectieux ou neurologiques. De plus… L’agression auditive Nous avons vu que les troubles auditifs étaient au nombre de trois : la baisse de l’audition, l’acouphène et l’hyperacousie. Chacun des deux premiers éléments peut déjà être considéré, en soi, comme une agression auditive. Nous avons aussi noté que l’association acouphène et hyperacousie était assez fréquente ; elle aboutit alors à un phénomène actif de double agression, proprement insoutenable. Quant à la baisse de l’audition ou hypoacousie, elle est considérée différemment, étant ressentie plutôt comme un handicap ; cependant elle est, elle aussi, fréquemment associée aux acouphènes et en augmente l’importance. Bref, l’association possible d’acouphènes, d’hyperacousie et d’une baisse d’audition aboutit à une agression auditive majorée, qui fait de la vie de celui ou de celle qui le subit un véritable calvaire justifiant toutes les aides que l’on peut apporter pour les contrer… la prévention contre le bruit en tout premier lieu. acouphene.indd 22 17/03/2015 08:39 I — Faites le point sur votre acouphène 23 EN BREF o La gêne ressentie par l’acouphénique est fonction : - de la tonalité et de l’intensité de l’acouphène ; - mais aussi de sa localisation. o 90 % des acouphènes ne sont que passagers. o L’enveloppe évolutive des acouphènes durables est variable. o Elle peut être continue, discontinue, fluctuante. o Les signes d’accompagnement d’un acouphène peuvent être : - auditifs : baisse d’audition ou hyperacousie ; - non auditifs : infectieux ou neurologiques. Suivez votre acouphène de près Qu’appelle-t-on voie auditive ? Quels sont les autres lieux de production ? Quel est le cheminement des acouphènes ? Telle est la zone d’exploration que nous allons aborder. Q u’il s’agisse d’un organe, d’un système ou de l’organisme entier, cette rubrique matérialise « géographiquement » les modes de survenue et les cadres des différentes affections, acouphènes dans le cas présent, et vous permettra souvent d’en comprendre le mécanisme de formation. De plus, elle vous aidera à comprendre le niveau et le mode d’action de certains médicaments. Enfin, elle favorise la « visualisation positive » de la guérison. 6. Au niveau de la voie auditive La voie auditive, au sens large du terme, correspond au cheminement de la vibration aérienne sonore jusqu’à la naissance de la sensation auditive au niveau du cerveau. acouphene.indd 23 17/03/2015 08:39 Table des matières introduction – Un ou des acouphènes ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 I — FAITES LE POINT SUR VOTRE ACOUPHÈNE Prenez la mesure de votre mal . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 Cernez votre adversaire ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6 7 9 12 12 15 18 23 23 26 28 31 31 32 34 38 38 39 42 1. Définissez-le précisément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2. Analysez ses différents types . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Mettez-vous en observation ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3. Analysez objectivement votre gêne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4. Repérez les différentes évolutions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5. Observez bien les troubles associés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Suivez votre acouphène de près . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6. Au niveau de la voie auditive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7. Sur les autres lieux de production . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8. Empruntez son cheminement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Évaluez les dégâts collatéraux ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9. Les conséquences physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10. Le contrecoup psychologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11. Le retentissement au quotidien . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Explorez la consultation des acouphènes ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12. Son déroulement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13. Les examens utiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14. Âge et sexe : retenez leur rôle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Comprenez les différentes causes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15. Ciblez les mécanismes de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16. Listez les facteurs favorisants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17. Scrutez les terrains alternatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18. Répertoriez-les logiquement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Explorez les acouphènes problématiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19. Définissez l’acouphène « rebelle » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20. Suivez l’une des pistes possibles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21. Retrouvez votre type d’acouphène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . acouphene.indd 206 45 45 51 55 62 68 68 69 71 17/03/2015 08:39 Table des matières 207 TESTS — ÉVALUEZ VOTRE ACOUPHÈNE Quelle est sa sévérité ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Quel est son retentissement ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Faites-vous de l’hyperacousie ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Quelles conséquences psychologiques ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 81 82 84 85 II — TRAITER ET PRÉVENIR LES ACOUPHÈNES Collaborez à la prise en charge ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22. Déterminez clairement votre objectif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les médicaments conventionnels… . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23. … à visée circulatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24. … pour calmer la fibre nerveuse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 25. Les psychotropes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Les remèdes alternatifs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26. Les oligo-éléments de terrain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27. Les oligo-éléments de complément . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28. L’homéopathie de diathèse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29. L’homéopathie symptomatique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30. La phytothérapie anti-acouphène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Usez des thérapies non médicamenteuses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31. Masqueur et prothèse auditive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32. Psychothérapies et tinnitus retraining therapy . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33. Acupuncture et auriculothérapie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34. Kinésithérapie et ostéopathie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 35. Autosuggestion et visualisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36. L’aide psychologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37. La micronutrition sélective . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 38. Les cures thermales et marines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39. Les physiothérapies locales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 40. L’autothérapie par le bruit . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41. La pratique de la posture inversée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adaptez le traitement à votre acouphène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42. S’il s’agit d’un acouphène circulatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 43. S’il s’agit d’un acouphène neurologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44. S’il s’agit d’un acouphène psychogène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 45. Dans tous les cas de figure . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adoptez la bonne prévention ! . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Suivez les conseils « à la carte » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 46. Protégez-vous des nuisances sonores . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 47. Luttez contre les oxydants . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . acouphene.indd 207 88 88 89 90 93 94 97 98 99 99 100 101 107 107 109 110 112 112 114 115 118 119 120 121 124 124 127 130 132 138 138 138 140 17/03/2015 08:39 48. Pratiquez régulièrement le « training cervical » . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 49. Définissez votre hygiène cardiocirculatoire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Luttez contre le stress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 50. Employez les procédés mentaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 51. Utilisez les méthodes physiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 52. Acceptez de vous faire aider . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 53. Suivez ces dix conseils antistress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 54. Pratiquez l’hygiène mentale antistress . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 55. Modulez votre profil psychologique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Pratiquez la bonne hygiène physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 56. Adoptez la bonne diététique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57. Renouez avec l’exercice physique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58. Assurez-vous d’un bon repos . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 59. Évitez certaines substances nocives . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 60. Appréciez objectivement les résultats . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 149 151 153 153 157 161 163 164 166 169 170 177 180 182 188 – Ne laissez pas un acouphène vous dicter sa loi ! . . . . . . . . . . annexe – L’alimentation anti-acouphène . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 190 conclusion L’alimentation magnésique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Quelques recettes antioxydantes... . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sources . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Adresses utiles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . acouphene.indd 208 192 192 193 205 205 17/03/2015 08:39