La Chrétienté occidentale - Collège Montesquieu Evry

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IV. Le fidèle gagnait son salut par des
actions exceptionnelles
1) Le pèlerinage
Pèlerins en voyage, Jean de Mandeville,
Livre des merveilles, vers 1410-1412
Pèlerins au Saint-Sépulcre, Guillaume de Boldensele,
Livre des merveilles, vers 1410-1412
Jérusalem, ville de la mort et de la résurrection du Christ
pour les pèlerins chrétiens
Pèlerins à Bethléem, Ricoldo de Montecroce,
Livre des merveilles, vers 1410-1412
Bethléem, ville de la naissance du Christ
pour les pèlerins chrétiens
Pèlerins à Nazareth, Ricoldo de Montecroce,
Livre des merveilles, vers 1410-1412
Nazareth : ville où l’ange
Gabriel annonce à Marie
qu’elle va être enceinte du
Christ, pour les pèlerins
chrétiens
Saint Pierre crucifié à Rome, Cimabue, Assise, XIIIe s.
Les reliques de
saint Pierre
aujourd’hui
Arles, point de départ vers Saint-Jacques-deCompostelle
Pourquoi partir en pèlerinage à Saint-Jacques ?
« Dans la véritable église de Saint-Jacques-deCompostelle repose le corps vénéré de saint Jacques. Il
est renfermé dans une tombe de marbre. De ses débuts
jusqu’à aujourd’hui, cette église brilla par l’éclat des
miracles de saint Jacques ; là en effet, la santé est
donnée aux malades, la vue est rendue aux aveugles,
l’ouïe est rendue aux sourds, la parole est rendue aux
muets ; qui plus est, les prières des fidèles sont
exaucées, leurs vœux s’accomplissent, les chaînes du
péché tombent. »
Source : Aimery Picaud, Guide du pèlerin de SaintJacques-de-Compostelle, XIIe siècle.
Bénédiction d’un pèlerin, Pontifical, XIIIe siècle
Bourdon
Besace
Saint-Jacques le Majeur
en pèlerin,
Missel romain, vers 1370
Pèlerinage
à Saint-Jacques,
Heures de Marguerite
d’Orléans, vers 1430
Pèlerins vers
Saint-Jacques
aujourd’hui
Au Moyen Age, Jérusalem (ville de la
mort et de la résurrection de JésusChrist), Rome (ville de la mort de saint
Pierre et de saint Paul, deux grands
apôtres), et Saint-Jacques-deCompostelle (ville du tombeau de
l’apôtre saint Jacques) étaient les
principaux centres internationaux de
pèlerinage.
Quelques saints efficaces :
Saint Jean, saint Pierre,
saint André ou saint Philippe.
Un chrétien partait en pèlerinage pour
gagner plus facilement son salut : en
échange de son voyage, il pensait que
les saints demanderaient à Dieu de lui
accorder le Paradis.
Un pèlerinage est un voyage à but
religieux effectué vers un lieu saint.
Les petits coffres dans lesquels étaient contenus
les reliques à Saint-Trophime d’Arles…
Reliquaire de sainte Foy, Conques, Xe-XIe s.
Reliquaire de saint Thomas Becket,
Limoges, vers 1180
Louis IX vénère les reliques
de la Croix, Guillaume de
Saint-Pathus, Vie de saint
Louis, vers 1330-1340
Pour ce faire, il
vénérait leurs reliques.
Une relique est un
morceau du corps
d’un saint ou un objet
lui ayant appartenu, qui
est vénéré par les
fidèles.
2) La croisade : un pèlerinage en forme de guerre
Les trois premières croisades
Le pape Urbain II prêche la première
croisade (1095), Sébastien Mamerot,
Passages oultre mer, vers 1474-1475
« Ô fils de Dieu ! Il importe que, sans
tarder, vous vous portiez au secours de
vos frères qui habitent les pays d’Orient
et qui déjà bien souvent ont réclamé
votre aide. En effet, les Turcs ont envahi
leur pays. Ils saccagent le royaume de
Dieu. Aussi, je vous supplie de vous
rendre à temps au secours des chrétiens
et de repousser ce peuple néfaste loin de
nos territoires. Le Christ l’ordonne. A
tous ceux qui y partiront et qui
mourront en route, que ce soit sur terre
ou sur mer, ou qui perdront la vie en
combattant les païens, la rémission de
leurs péchés sera accordée. Et je
l’accorde à ceux qui participeront à ce
voyage, en vertu de l’autorité que je tiens
de Dieu. »
Source : Foucher de Chartres, Histoire du
pèlerinage des Francs à Jérusalem, XIIe s.
Départ pour la 1re croisade
(1096), Guillaume de Tyr,
Historia, XIIIe siècle
Siège de Nicée (1097),
Guillaume de Tyr (11301184), Historia, XIIIe siècle
Nicée bombardée de têtes
humaines, Guillaume de
Tyr, Historia, XIIIe siècle
Siège d’Antioche (1098),
Guillaume de Tyr (1130-1184),
Historia, XIIIe siècle
Trahison de Firûz, par le Maître de
Fauvel, dans Guillaume de Tyr,
Historia, XIVe siècle
Siège d’Antioche, Guillaume de Tyr,
Le Livre d’Eracles, vers 1440-1445
Bataille d’Antioche (1098), par Richard de Montbaston,
dans Guillaume de Tyr (1130-1184), Historia, 1337
Siège de Jérusalem (1099),
Chanson de Jérusalem, XIIIe s.
Le camp des croisés lors du siège de Jérusalem
Sébastien Mamerot, Les Passages d’outremer,
1474-1475
Pierre l’Ermite harangue les croisés devant Jérusalem
Roman du Chevalier du Cygne, XIIIe siècle
Les Etats latins d’Orient
Couronnement de Baudouin Ier à
Jérusalem (1100), Chronique de
Guillaume de Tyr, XIIIe siècle
L’armée de Saladin,
Guillaume de Tyr, Histoire d’Outremer, 1337
Siège de
Jérusalem (1187),
Guillaume de Tyr
(1130-1184),
Historia, XVe siècle
Saladin et des prisonniers chrétiens
Guillaume de Tyr, Histoire d’Outremer, 1337
Philippe
Auguste et
Richard
Cœur de
Lion lors de
la prise
d’Acre
(1191),
Les
Grandes
Chroniques
de France,
XIVe siècle
Richard Cœur de Lion fait
massacrer les prisonniers
musulmans à Saint-Jeand’Acre (20 août 1191),
Sébastien Mamerot,
Les Passages d’outremer,
vers 1474-1475
Les dernières croisades
La « Reconquista » (XIe-XIIIe siècle)
La
« Reconquista »
(XIe-XIIIe siècle)
Scène de la Reconquista, Alphonse X, Cantigas de
santa Maria, Castille, vers 1260-1270
La croisade était un pèlerinage vers les villes
de la région où est né Jésus (la « Terre
sainte »). Mais la croisade était aussi une
guerre contre les musulmans qui occupaient
cette « Terre sainte ».
Selon l’Église, la croisade garantissait aux
croisés le rachat de leurs péchés et donc un
accès direct au Paradis. La première croisade
eut lieu de 1095 à 1099.
3) La lutte contre les hérésies
Les croyances des hérétiques
« Le chevalier Arnaud Hélie ayant prêté serment de dire la vérité
sur lui-même et d’autres en matière d’hérésie, a dit : "A
Fontausié, près de l’église, j’ai vu des cathares, Bernard de la
Peyre et son compagnon. Il y a 12 ans. Et j’ai entendu une
prédication et je croyais que ce qu’ils disaient était vrai. Je leur ai
entendu dire que le baptême de l’Eglise n’était pas valable pour
le salut, que le mariage n’était rien, que l’hostie consacrée n’était
pas le corps du Christ, qu’il n’y avait pas de résurrection des
corps. Il y a sept ans que j’ai cessé de croire les cathares". Et il a
abjuré et juré de se tenir aux ordres de l’Eglise et des
inquisiteurs. »
Source : Témoignage recueilli par l’inquisiteur dominicain
Bernard de Caux,
près de Toulouse, vers 1245.
Eglise cathares aux XIIe et XIIIe siècles en Europe
Saint Dominique et
les hérétiques,
Jacques de Voragine,
Légende dorée, vers
1480-1490
Martyre de
l’inquisiteur
dominicain saint
Pierre de Vérone,
Jacques de Voragine,
Légende dorée, vers
1480-1490
Supplice des Amauriciens,
Jean Fouquet, Grandes
Chroniques de France,
vers 1455-1460
Château cathare de Quéribus (Aude)
Expulsion des
cathares de
Carcassonne
lors de la prise
de la ville en
1209 par Simon
de Montfort,
Grandes
Chroniques de
France,
XIVe siècle
Acte par lequel Philippe II
Auguste (1165-1223) reçoit
l’hommage de Simon IV de
Montfort (1165-1218) pour le
duché de Narbonne, le comté
de Toulouse, la vicomté de
Béziers et de Carcassonne,
tous fiefs confisqués à
Raimond VI (1156-1222),
comte de Toulouse, à la suite
de la guerre des Albigeois,
10 avril 1216
Les cathares, hérétiques du début du
XIIIe siècle, rejetaient le clergé pour sa
richesse et sa décadence morale, et
contestaient certains dogmes de l’Église
catholique. Ces déviations religieuses
(hérésies) étaient vigoureusement
combattues par l'Inquisition de l’Église.
Une hérésie est une doctrine qui
conteste les dogmes de l’Église.
L’Inquisition était un tribunal composé de
clercs chargé d’enquêter et de punir les
hérétiques.
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