Compte rendu de la réunion régionale des patients atteints de... Samedi 22 septembre 2013.

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Compte rendu de la réunion régionale des patients atteints de sclérose en plaques
Samedi 22 septembre 2013.
Professeur Pierre Labauge
Unité de prise en charge de la Sclérose en Plaques
CHU de Montpellier.
[email protected]
La prise en charge de la sclérose en plaques dans le Languedoc-Roussillon est caractérisée par
une structure sur deux sites universitaires de neurologie, Montpellier et Nîmes, qui sont
étroitement liées dans la prise en charge de cette maladie.
Cette prise en charge repose sur des consultations spécialisées de sclérose en plaques, pour
confirmation diagnostique et évaluation thérapeutique.
Il est organisé des consultations multidisciplinaires, une fois par mois, permettant aux patients
nécessitant une prise en charge multidisciplinaire d’accéder au rééducateur, neuroophtalmologues, neuro-urologues, cette consultation multidisciplinaire étant aidée également
de personnel paramédical (assistante sociale, neuropsychologue..)
Dans une optique d’une meilleure prise en charge, un RCP (Réunion de Concertation
Pluridisciplinaire) se tient une fois par mois par Web incluant tous les centres hospitaliers de
la région du Languedoc, Carcassonne Perpignan Narbonne, Béziers, Nîmes et Montpellier. Il
est ensuite rédigé un consensus écrit adressé au neurologue traitant et inséré dans le dossier du
malade.
Des activités de recherche sont également développées dans la région. Il a été testé la
présence d’anticorps anti canaux potassiques, retrouvées dans 8% de patients suivis dans la
région, contre 42 % dans l’étude allemande publiée en 2012.
L’année 2012 / 2013 été caractérisée par la validation du PET scan comme marqueurs
diagnostic au cours des myélites inflammatoires aiguë chez 13 patients.
Ces résultats seront montrés au prochain congrès européen de Sclérose en Plaques
(ECTRIMS).
Il a été initiée une étude multicentrique, incluant les CHU de Lille Strasbourg Montpellier
Nîmes sur le traitement par induction thérapeutique par Natalizumab.
Enfin, un projet concernant les nouvelles séquences d’imagerie (IRM) dans la Sclérose en
Plaques, est en cours en collaboration avec le service de neuroradiologie du Professeur Alain
Bonafé.
L’année 2013 a été caractérisée par l’arrivée progressive de traitement par voie orale,
notamment le BG12 en ATU. L’agrément européen été donné pour le Teriflunomide, des
protocoles thérapeutiques sont en cours actuellement sur le Laquinomd. Il existe une
évolution considérable de la prise en charge thérapeutique de la SEP avec actuellement des
essais de plus en plus nombreux de traitement par voie orale.
Enfin le dernier point marquant de cette année 2013 a été l’arrivée de la Fampridine, dont
l’indication est les troubles de la marche au cours de la SEP.
Enfin le cannabis médical a été dépénalisé en Juin dernier ce qui devrait permettre de traiter
les douleurs et la spasticité, en cas de résistance à d’autres traitements.
Figure ci jointe: Exemple de notre étude, d'un patient ayant une myélite (IRM) (1a,b)
confirmée par le Pet scan (2a,b,c,d)
Les facteurs aggravant de la sclérose en plaques.
Professeur Pierre Labauge.
Unité prise en charge de la Sclérose en Plaques.
CHU de Montpellier.
[email protected]
Il a été procédé à une revue de littérature concernant les facteurs aggravants de la SEP.
Plusieurs études ont étudié l’influence des grossesses sur l’évolution de la sclérose en plaques.
On estime, au cours date du troisième trimestre de grossesse une diminution de 70 % du
risque de poussées, et à l’inverse une augmentation de 70 % dans les 3 mois après le postpartum.
Il n’y a pas d’influence de la grossesse sur l’évolution au long cours de la sclérose en
plaques.
La SEP n’influe pas sur le développement de l’enfant dans la période anté ou néonatale.
L’allaitement n’influence pas non plus le cours de la maladie.
Par compte, la stimulation ovarienne pour aide à la procréation, multiplie par deux le risque
de poussées. Il s’agit d’une augmentation du risque, mais la stimulation hormonale n’est pas
contre indiquée dans la SEP.
L’influence de la chaleur est souvent citée par les patients comme facteur aggravant de la
maladie. En effet, il a été démontré que la chaleur excessive entraîne un risque accru de
poussées, mais également une augmentation de l’activité neuroradiologique. Les fonctions
cognitives sont également moins performantes durant les périodes de chaleur.
L’exercice physique n’a par contre, pas d’influence sur la survenue de poussées éventuelles
de la maladie.
Une donnée important pour l’année 2013 : l’influence du tabac.
Le tabac a une influence sur l’évolution au long cours de la SEP, avec une augmentation du
risque du handicap liée à la consommation tabagique. Le délai pour avoir une gêne à la
marche est de 16 ans chez les non-fumeurs vs 11 ans chez les fumeurs.
En termes de vaccin il n’existe pas d’influence des vaccins sur la SEP, sauf le vaccin contre
la fièvre jaune. En effet, une étude argentine publiée en 2011 a montré un risque de poussées
après le vaccin contre la fièvre jaune multiplié par 10.
Dans cette même étude, les autres vaccins, notamment contre la grippe, n’avaient pas
d’influence sur la SEP.
En conclusion les principaux facteurs aggravants de la SEP sont représentés, par les
stimulations hormonales pour aide à la conception, le vaccin contre la fièvre jaune, le tabac et
la chaleur.
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