Sortie nature des Animaux et végétaux des zones humides

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Sortie nature des Animaux et végétaux des zones
humides en Alsace
Lemire T.
novembre 2001
I. La forêt rhénane
C’est forêt d’une grande complexité avec jusqu’à 7 strates et des différences dans la
composition floristique en fonction des variations de la proximité de la nappe phréatique et de
la nature du sol (sable, limon, gravier.) L’Homme n’exploite pas cette forêt. Ainsi lorsqu’un
arbre tombe (chablis) il reste au sol. On compte 25 espèces d’arbres (70% de la flore
arborescente situées au nord de Alpes.) et il existe une centaine d’espèces végétales. Ce qui
frappe le promeneur c’est leur taille. Les ligneux atteignent ici leur taille maximale. La
richesse particulière de la forêt rhénane est liée à des conditions écologiques remarquables.
L’humidité du sol est permanente
Les précipitations sont souvent abondantes en été lors des orages.
La chaleur est relativement élevée en été du fait du climat continental et du
confinement du fossé
La perméabilité du substrat rhénan.
Les eaux phréatiques gardent une température de 11 °C toute l’année, ce qui tempère
les variations de températures atmosphériques. (Graviers qui forment les reliefs et les dépôts
sablo-limoneux dans les mouilles riches en calcaire et poreux) permet à la nappe phréatique
d’osciller rapidement et permet une forte oxygénation.
Remarque : ces forêts galeries doivent être constamment ensevelies par des crues du Rhin
pour rajeunir est redevenir des forêts à bois tendre. Autrefois, les crues du moi du juin
remodelaient le paysage. Sur les bancs de graviers mis à nus par la crue les conditions sont
difficiles. Deux arbres assurent un rôle pionnier : le Saule blanc et le Peuplier noir. Si ces
graines ne trouvent pas un endroit ensoleillé et humide dans les 15 jours qui suivent leur mise
au vent, les embryons périront. Cinquante ans après l’installation de ces arbres des arbres
post-pionniers vont s’installer : Ormes, et Peupliers blanc. Leur haute taille et leur feuillage
aéré permettront le développement d’une strate arborescente de Merisiers à grappe et à Aulne.
Au stade final les Chênes, les Frênes, les Ormes, les Merisiers à grappe et le fusains se
répandent. Après 200 ans cette forêt à bois dur constitue le stade terminal.
petite carmargue alsacienne LEMIRE T.
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Mais ce rajeunissement n’a plus lieu suite à la construction des digues pour éviter les crues :
-en 1860 la limite de la zone inondable de part et d’autre du Rhin qui était de
20 km passe à 1-2 km suites aux travaux entrepris par TULLA.
-Au XXe siècle les digues et les barrages font que le débit du Rhin plus rapide reste dans
son lit large de 500 mètres au maximum. Comme l’érosion devient trop importante et que la
navigation devient impossible, un alsacien fait construire le canal d’Alsace entre les deux
guerres.
Les plantes
Strate arborescente (30mètres) c’est une forêt à bois dur. La forêt à bois tendre est faite de
-le Saule : les grands arbres avec la partie inférieure de la feuille blanche est le Saule blanc,
Salix alba ; celui avec souvent les rameaux pourpres et de petites feuilles opposées est Salix
purpurea. C’est une espèce dioïque. Celui avec les feuilles larges et une inflorescence
duveteuse est le Saule marsault Salix caprea.
-Le Bouleau Betula verrucosa atteint 30 mètres de hauteur.
-l’Erable champêtre Acer campestre
-Le Frêne Fraxinus excelsior
-L’Orme Ulmus laevis Il ont pratiquement disparu en 1970 suite à la Graphiose (maladie
cryptogamique véhiculée par les Scolytes).
-Le Peuplier noir, blanc, euraméricain, grisard. Seuls les hybrides sont parasités par le
Guy
Peuplier noir=Populus
nigra
Dont l’un est le P.
pyramidal
d’Italie.
Propagation par bouture
(tous
sont
males).
Importé
depuis
le
XVIIIe siècle
Peuplier blanc=
Populus alba
Le dessous des
feuilles est blanc.
Peuplier
euraméricain=P.
X canadensis
(planté)
Peuplier
grisard=Populus X
canescens
P. noir X P. noir
américain
P. blanc X P. tremble
Peuplier
tremble=Populus
tremula
Bourgeons visqueux
-Les Erables Acer pseudoplatanus et Acer platanoides
-de jeunes Chênes pédonculé Quercus robur qui seront matures après 150 ans.
Strate arbo-arbustive (10-20mètres):
-L’Aulne Alnus glutinosa
-Le Charme Carpinus betulus reconnaissable à l’asymétrie de ses feuilles
-Le Noyer Juglans regia
-Le Pommier sauvage Malus sp.
-Le Merisier à grappe Prunus padus. Son écorce dégage une forte odeur, désagréable qui lui
vaut le nom de bois puant. Inflorescence en grappe.
Strate arbustive (2-10 mètres) :
-Le Noisetier Corylus avellana
-Le Cornouiller sanguin Cornus sanguinea. En déchirant délicatement une feuille on voit
quelles sont maintenues par des nervures qui n’atteignent jamais la marge de la feuille.
-L’Aubépine Crataegus monogyna. Epineux
-Le Prunellier Prunus spinosa. Ses rameaux se transforment en épine. Ses baies violettes
perdent leur âpreté qu’après les premières gelées.
Les lianes :
-La Clématite, Clematis vitalba Renonculacées=Herbe-aux-gueux car les mendiants
l'utilisaient pour se faire des urticaires afin d'apitoyer les passants.
-Le Houblon Humulus lupulus
-Le Lierre Hedera helix qui en poussant jusqu’à la cime des arbres peut atteindre 35 m. Grâce
à sa sempervirens, le Lierre offre une protection à la Chouette hulotte et pour la Chauvesouris. Sa floraison parfumée de septembre à octobre, attire de nombreux insectes butineurs et
pollinisateurs : Guêpes, Abeilles, Diptères Syrphidés etc., à une époque où le nectar devient
rare. La dernière plante à fleurir, il est la première à présenter des fruits (mûrs en mai) : dès le
début du printemps, de nombreux Oiseaux (Grives musiciennes, Rouge-gorge, Merle noir,
etc.) Martres et même Renards, se gavent de baies de Lierre en maturation. La chute des
feuilles plus importante au printemps apporte des sels minéraux à l’arbre qui lui sert de tuteur
au moment où il en a le plus besoin.
-Le Houblon, Humulus lupulus Cannabacées
-La Vigne sauvage, Vitis silvestris Vitacées
Strate herbacée : peu de lumière y arrive.
Ceux qui accomplissent leur cycle avant le développement du feuillage des arbres qui les privera de la
luminosité ; Ce sont les espèces vernales.
-L’Ail des ours Allium ursinum
-Le Muguet Covallaria majalis
-La Scille à deux feuilles Scilla bifolia
Ceux qui restent verts même en hiver : les espèces sempervirentes
-La Laîche des bois Carex sp.
-La Prêle d’hiver Equisetum hyemale. Toujours verte. Tige incrustée de silice qui était
utilisée pour récurer les casseroles.
-L’Ortie Urtica dioica possède des piquants qui lorsqu’ils se brisent libères des substances
vasodilatatrices. La où elles poussent des animaux ont fait leur besoin. Loin des préjugées
c’est une plante qui nettoie le sol des nitrates, est bonnes à manger dans des soupes et possède
5 fois plus de fer que les épinards ; bienfaisante, elle est diurétique et fébrifuge. Accueillante,
120 espèces d’insectes la fréquente ; et polyvalente puisqu’elle entre dans la fabrication aussi
bien des billets de banque que des chewing-gums.
Les Champignons : Au printemps les Morilles constituent une caractéristique de ces forêts.
Puis viennent les Amanites solitaires et l’Amanite hérisson. Mais on y trouve aussi
également des Pézizes, des Bolets, des Champignons lignicoles : Polypores et Trametes
Les animaux
Classe :
Poissons
Les Giessens ( anciens chenaux du Rhin) sont les milieux aquatiques les plus
originaux. Ils ne sont plus alimentés que par la nappe phréatique où la température est toute
l’année de 11 à 13 °C. Les Giessen présentent des seuils, où le débit est plus rapide et des
mouilles dans lesquelles l’eau est bleutée et peut atteindre plusieurs mètres de profondeur.
Dans les eaux lentes on trouve : La Brème, La Tanche, l’Anguille, le Brochet.
Dans les eaux rapides on trouve : La Vandoise, le Chevesne, l’Epinoche, la Lote des
rivières très rare.
Dans l’eau :
Entraînés par les courants on trouve le Myriophylle Myriophyllum verticillatum à feuilles
verticillées, pectinées pointues.
-Ceratophyllum, le Cératophylle qui comme son nom l’indique a des feuilles en forme de
corne de cerf.
-L’incontournable Elodée dont il existe trois espèces a été introduite en 1850. Elle a 3 feuilles
par verticille. Celle à feuilles très allongées est E. ernstae, celle à feuille courbe est E.
canadensis.
-Le Potamot fixé au sol.
- D’un beau vert clair, c’est la Callitriche. Les feuilles supérieures, groupées en étoile
flottent à la surface de l’eau : C. stagnalis. L’autre est C. obtusangula.
-Celle qui fleurit à la surface du cours d’eau est la Renoncule Ranunculus fluitans, qui
présent une hétérophyllie.
-La Lentille d’eau, Lemna trisulca est une Lemnacées qui flotte entre deux eaux. Une autre
qui flotte à la surface des eaux, de grande taille et des feuilles avec la
II. Les roselières
-Les grandes Poacées : le faux Roseau, Phalaris arundinacea et le Roseau, Phragmites
communis (avec une inflorescence plus lâche) sont des indicateurs de l’assagissement du
courant. Lorsque le courant augmente on voit alors apparaître la Massette Typha latifolia.
Mais une forte réduction des variations du niveau de l’eau est préjudiciable aux Roseaux et
laissent la place à des touradons de grands Carex, Cypéracées (tiges triangulaires).
Phragmites
Typha
Phalaris
- L’iris jaune pousse entre les roseaux, mais disparaît quand il n’y a plus assez de lumière.
II. Les prairies sèches.
Entretenues par les troupeaux les descendants des Aurochs, les Highlands cattle sont
originaires de l’Ecosse. Leur poids va de 380 à 720 kg et se nourrissent aussi bien de plantes
herbacées que d’arbuste ce qui leur vaut leur surnom de débroussailleuses. Elles ont un long
poil brun qui recouvre leurs yeux ce qui leur permet d’être rustiques. Elles ont la particularité
d’avoir un sabot double ce qui leur permet de marcher dans ces milieux humides. Les cornes
de la femelle sont descendantes et celles du mâle sont montantes
La plupart des herbes que l’on y trouve sont des Bromes avec des espèces protégées
telles des orchidées (militaires, pyramidale, abeille)et la gentiane pneumonanthe.
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