C30MAT4 L2 Algèbre Linéaire 1 Responsable Patrick Delorme, Décembre 2007 Durée 3 h, Documents et calculettes non autorisés Sujet de 2 pages NB: Dans chaque exercice on pourra admettre les résultats de questions pour continuer, en signalant les résultats admis. I Soit f l’applicaton de R4 dans R4 définie par (x1 , ..., x4 ) 7→ (x1 , −x2 , x1 + x3 , 2x4 ). Montrer que c’est un isomorphisme d’espaces vectoriels. Citer le théorème utilisé. II Soit P le sous espace vectoriel de R3 d’équation x + 2y − z = 0 et D le sous-espace vectoriel de R3 d’équations: x + y = 0 et y + z = 0 a) Donner une base de P et une base de D. b) Montrer que ces sous-espaces vectoriels sont III Soit 1 a A = −a 1 b −c supplémentaires. −b c 1 Calculer son déterminant. Les vecteurs colonnes sont ils toujours linéairement indépendants a) si le corps de base est R, b) si le corps de base est C ? IV a) Soit A une matrice carrée réelle (n, n) et I la matrice identité (n, n). Calculer (I − A)(I + A + A2 ) b) Dans la suite n = 3 et 0 a 0 A= 0 0 a 0 0 0 Calculer A2 , A3 c) Déduire des questions précédentes que I − A est inversible. V Soit E un espace vectoriel de dimension 3 et (e1 , e2 , e3 ) une base de E. Soit f : E → E l’application linéaire dont la matrice dans cette base est 1 1 −1 A = 4 1 −2 6 3 −4 a) Trouver une base de Kerf et de Imf . 1 b) Soit v1 = e1 + 2e2 + 3e3 , v2 = e2 + e3 , v3 = e1 + 2e3 . Montrer que (v1 , v2 , v3 ) est une base de E. c) Calculer la matrice de f dans cette nouvelle base d) En déduire que f ◦ f = −f . VI Soit E un espace vectoriel de dimension n. On suppose qu’il existe une application linéaire f : E → E telle que Imf = Kerf . a) On notera p la dimension de Kerf . Montrer que n = 2p : on citera le théorème utilisé. b) Soit F un sous-espace vectoriel de E supplémentaire de Kerf . Montrer qu ’il est de dimension p. Montrer que f (F ) = f (E). En déduire si (u1 , u2 , . . . , up ) est une base de F , (v1 = f (u1 ), v2 = f (u2 ), . . . , vp = f (up )) est une base de Kerf . Citer le théorème utilisé. c) Montrer que (v1 , . . . , vp , u1 , . . . up ) est une base de E : citer le théorème utilisé. d) Ecrire la matrice de f dans cette base. Corrigé I l’application est injective car son noyau est réduit à zéro ( résoudre le système f (0) = 0. Donc bijective ( théorème du rang par exemple). II Passage équations à base (x, y, z) ∈ P SSI (x, yz) = (−2y + z, y, z) c’est a dire SSI (x, y, z) = y(−2, 1, 0) + z(1, 0, 1) Base de P : (−2, 1, 0), (1, 0, 1) ( famille génératrice et libre). Pour D, en résolvant en z, (x, y, z) ∈ D SSI (x, y, z) = (z, −z, z) = z(1, −1, 1). Base (1, −1, 1) . Ces deux espaces sont de dimension 1 et 2 ( de somme 3). Donc ( cours ) il suffit de voir que leur intersection est réduite à 0 ce qui se fait en résolvant le système de 3 équations à 3 inconnues. III Le déterminant est égal à 1 + a2 + b2 + c2 . Il n’est jamais nul sur R donc les colonnes sont linéairement indépendants. C’est faux sur C : par exemple si a = i, b = c = 0, le déterminant est nul. IV a) résultat après développement et simplifications: I − A3 b) A2 a une seule entrée non nulle (ligne 1, colonne 3: a2 ) , A3 est nulle c) d’après a) et b) , I − A a pour inverse I + A + A2 . V Voir Liret Martinais p. 143, Exercice 2 VI a) Le théorème du rang donne n = dimImf + dimKerf i.e. n = 2p b) Soit x ∈ E. Alors x = y + z avec x ∈ Kerf et y ∈ F . Donc f (x) = f (y). D’où f (E) est contenu dans f (F ), donc égal à f (F ) ( double inclusion) . Par conséquent f (v1 ), . . . , f (vp ) engendre f (E), et comme p est la dimension de f (E), c’est une base (cours). c) Comme Kerf et F sont suplémentaires la réunion d’une base de l’un et d’une base de l’autre est une base de E ( cours) . La matrice de f comporte quatre blocs (p, p), tous sont nuls sauf le bloc en haut à droite qui est l’identité. 2