CORRECTION INTERRO N˚11 Exercice 1. Allez voir votre cours ! Problème ( Extrait Petites Mines 2009) PARTIE A : Étude d’une applications On note B = (1, X, X 2 ) la base canonique de R2 [X]. On définit les deux applications suivantes : f : R2 [X] → R2[X] X X +1 1 P +P P 7→ 2 2 2 ϕ : R2 [X] → R P 7→ P (1) 1. Montrons que f est linéaire : soient P et Q deux éléments de R2 [X] et λ ∈ R : 1 X X +1 1 X X X +1 X +1 f (λP +Q) = (λP + Q) + (λP + Q) = λP + λQ + λP +Q 2 2 2 2 2 2 2 2 Soit, en regroupant les termes : λ X X +1 1 X X +1 f (λP + Q) = λP +P + λQ +Q = λf (P ) + f (Q) 2 2 2 2 2 2 2. Après calcul : f (1) = 1, f (X) = 12 X + 1 14 18 Ainsi M atB (f ) = 0 12 14 = A. 0 0 14 1 4 et f (X 2 ) = 41 X 2 + 14 X + 81 . 3. Nous somme en dimension finie . f est un endomorphisme donc elle est bijective, ssi elle est injective, ssi elle est surjective. Mais f est bijective si, et seulement si, A est inversible. A étant sous forme échelonnée ( non réduite) on s’aperçoit qu’elle comporte 3 pivots non nuls donc rg(A) = 3 et donc A est inversible, c’est à dire f bijective, soit injective et surjective. 4. Posons P = a + bX + cX 2 ∈ Ker ϕ ⇔ a + b + c = 0 ⇔ c = −a − b. Ainsi P = a(X 2 − 1) + b(X − 1) et donc Ker ϕ = (X 2 − 1, X − 1) . La famille (X 2 − 1, X − 1) est donc génératrice du noyau et libre car ce sont des polynômes de degré échelonnés, c’est donc une base de Ker ϕ et dim(Ker ϕ) = 2 . 5. L’application ϕ n’est bien entendue pas injective vu que Ker ϕ 6= {0R2 [X] }. Comme ϕ est à valeurs dans R (de dimension 1) et que dim(Im(ϕ)) = 1 d’après le théorème du rang donc Im(ϕ) = R et ϕ est surjective. Et si vous souhaitez écrire sa matrice : ϕ(1) = ϕ(X) = ϕ(X 2 ) = 1 donc M atBBR (f ) = 1 1 1 . PARTIE B : Calcul des puissances successives d’une matrice 1 41 18 On remarque que A = 0 12 14 = M atB (f ), on est donc rassuré... 0 0 14 On note B 0 la famille de R2 [X] définie par B 0 = (1, −2X + 1, 6X 2 − 6X + 1). Lycée de l’Essouriau - Les Ulis PCSI CORRECTION INTERRO N˚11 7. La famille B 0 libre car ce sont des polynômes de degré échelonnés et maximale dans R2 [X], c’est donc une base de R2 [X]. 8. Il suffit d’écrire les coordonnées des vecteurs de B 0 en colonne dans la base canonique B et : 1 1 1 Q = 0 −2 −6 . 0 0 6 9. Q est inversible car il s’agit d’une matrice de passage d’une base à une autre. 1 1 12 3 Un rapide calcul (car elle est triangulaire supérieure) montre que Q−1 = 0 − 12 − 12 . 1 0 0 6 10. On calcule : f (1) = 1, 1 1 f (−2X+1) = −X+ = (−2X+1), 2 2 3 3 1 1 f (6X 2 −6X+1) = X 2 − X+ = (6X 2 −6X+1). 2 2 4 4 1 1 Soit en notant B 0 = (P0 , P1 , P2 ) on a f (P0 ) = P0 , f (P1 ) = P1 et f (P2 ) = P2 donc 2 4 1 0 0 M = M atB (f ) = 0 12 0 OU BIEN (mais ce n’est pas ce que veut l’énoncé) : 0 0 14 1 0 0 On calcule M = QAQ−1 et on trouve M = M atB (f ) = 0 21 0 0 0 14 11. On constate que la matrice A est la matrice de f dans la base B d’après la question A.4., d’après les formules de changement de bases, M = Q−1 AQ soit A = QM Q−1 . Donc pour tout entier n ∈ N, An = QM n Q−1 (ce qui ce démontre facilement par récurrence). 1 0 0 Or la matrice Q est diagonale donc pour tout entier n ∈ N, M n = M atB (f ) = 0 21n 0 . 0 0 41n Ainsi, après calculs en multipliant simplement à gauche par Q et à droite par Q−1 on obtient (non demandé) : 1 1 1 1 12 − 2n+1 − 2n+1 + 6.41 n 3 1 1 − 41n ∀n ∈ N, An = 0 2n 2n 1 0 0 4n Lycée de l’Essouriau - Les Ulis PCSI