L`hépatite C vous sentez-vous concerné

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Vol. 7 N° 1 Janvier 2000
Bulletin de santé publique, région des Laurentides
destiné aux professionnels de la santé
L’hépatite C ... vous sentez-vous concerné ?
Par Sylvie Venne, médecin-conseil en MTS / VIH-sida
Si oui, vous serez heureux de recevoir un document complet sur la question.
Si non, vous vous trompez peut-être... et nous vous
encourageons à poursuivre quand même la lecture
de cet article.
Un programme d’envergure provinciale ...
Comme vous le savez probablement, le Ministère de la
santé et des services sociaux a annoncé cet été la mise en
application d’un programme québécois d’intervention
sur l’hépatite C. Ce programme a été mis sur pied dans
la foulée du rapport de la Commission Krever sur le système d’approvisionnement
en sang et suite aux recommandations du comité d’hémovigilance du Québec. Il
comprend trois volets :
1) protection de la santé publique : recherche des personnes infectées, promotion
des mesures préventives et surveillance épidémiologique;
2) soins et traitement des personnes infectées : formation des intervenants de première ligne, accès aux médicaments, accès aux moyens d’investigation;
3) aide financière aux personnes infectées par des produits sanguins provenant du
système d’approvisionnement en sang.
... avec des répercussions locales
La recherche des personnes infectées, particulièrement celles dont l’infection est
directement liée au système d’approvisionnement en sang, fera l’objet de démarches
actives et intensives au cours de la prochaine année :
➥ à partir des registres des banques de sang, une liste des receveurs de sang ou de
produits sanguins administrés avant 1990 sera établie et transmise à la RAMQ.
Celle-ci sera responsable d’aviser ces receveurs qui seront invités à consulter un
médecin pour un dépistage du VHC;
➥ à partir de l’analyse de la sérothèque d’Héma-Québec (180 000 donneurs), des
donneurs infectés seront retracés et avisés par Héma-Québec de consulter leur
médecin. De plus les receveurs concernés seront aussi retracés et avisés par la
RAMQ. Ils seront aussi invités à consulter pour un dépistage;
➥ une campagne d’information publique complétera la recherche des personnes
infectées par des produits sanguins provenant du système d’approvisionnement
en sang;
➥ par ailleurs, dans un souci de favoriser l’accès aux soins pour toutes les personnes
infectées, indépendamment du mode d’acquisition de l’infection, des activités
de dépistage chez les utilisateurs de drogues par injection seront encouragées.
Un programme qui touchera
directement les médecins
Les médecins doivent donc s’attendre à
évaluer plusieurs personnes à qui un
dépistage du VHC aura été recommandé (lettre d’Héma-Québec ou de la
RAMQ). De plus, comme pour les
autres infections, il est essentiel d’en
connaître les principaux modes de
transmission afin de pouvoir reconnaître les personnes à risque et leur offrir
un dépistage.
Qui dit dépistage, dit éventuellement
découverte d’une infection. Les personnes chez qui le dépistage s’avérera positif
devront être investiguées et éventuellement traitées. Elles auront besoin
d’être informées sur l’hépatite C et ses
conséquences et devront recevoir des
conseils préventifs. Le suivi médical
d’une personne infectée par le VHC
demande une concertation entre le
médecin de première ligne et le spécialiste. Si certains aspects de la prise en
charge ne peuvent s’effectuer sans le
concours du spécialiste (ex.: biopsie
hépatique, traitement antiviral, greffe)
le médecin de première ligne est l’intervenant idéal pour informer son patient
et éventuellement répondre aux interrogations de ses proches, réaliser le bilan
initial, favoriser la continuité du suivi et
réaliser certaines interventions préventives comme la vaccination.
Les personnes infectées par des produits
sanguins provenant du système d’approvisionnement en sang pourront se
prévaloir de l’aide financière à laquelle
elles ont droit. Le médecin aura à les
soutenir dans cette démarche principalement en remplissant les formulaires
requis.
(En page 2: Êtes-vous prêt?)
(... suite)
Peut-être vous sentez-vous déjà en mesure de reconnaître les personnes à risque et
leur offrir un dépistage de même que d’assurer le suivi de personnes infectées mais
peut-être pas ... et vous n’êtes certainement pas le seul dans ce cas.
C’est dans cette perspective qu’un document complet sur l’hépatite C a été élaboré
spécifiquement pour les médecins du Québec. Tous les médecins du Québec
recevront ce document. Il s’agit d’un document de référence qui devrait vous être
très utile face aux consultations de patients infectés par le VHC ou à risque de l’être.
De plus des activités de formation sur le VHC seront offertes partout au Québec.
En effet, dans chaque région, des professionnels de la santé (médecins omnipraticiens, médecins spécialistes et infirmières) ont participé à une session intensive de
formation sur l’hépatite C afin de pouvoir offrir des activités de formation relativement homogènes et structurées. Cette session intensive était offerte par le
MSSS en collaboration avec le service d’Éducation médicale continue de la
faculté de médecine de l’Université de Montréal.
Dans la région des Laurentides, trois médecins sont ainsi mandatés par le MSSS
pour réaliser des activités de formation sur l’hépatite C : un médecin de la
Direction de la santé publique (Dr Sylvie Venne), un médecin généraliste
(Dr Danièle Rouse) et un médecin spécialiste (Dr Carole Tremblay, microbiologiste-infectiologue de l’Hôtel-Dieu de Saint-Jérôme).
Une première activité de formation offerte à tous les médecins de la région a été
réalisée le 12 novembre dernier ; environ 40 médecins de la région y ont participé.
Au cours de l’hiver d’autres sessions de formation seront offertes, probablement
par l’entremise des comités d’éducation médicale continue des CMDP, lesquels
seront contactés dès janvier. Pour toute information à ce sujet, vous pouvez
communiquer avec Madeleine Tremblay, de la Direction de la santé publique des
Laurentides.
En terminant, un petit rappel....
Dans notre région, combien de personnes sont-elles infectées par le VHC ?
Quelles sont les caractéristiques de ces personnes ? Comment les nouveaux
cas ont-ils contracté leur infection ? Répondre à ces questions permettrait de
préciser et mieux cibler les mesures préventives à mettre en place ou à
développer dans notre région. Toutefois, la surveillance épidémiologique ne
peut s’effectuer sans votre collaboration.
➧ Recherchez la présence de facteurs de risque du VHC chez vos patients et,
s’ils sont présents, offrez-leur le dépistage. (Le document envoyé aux
médecins par le MSSS vous informe des indications et modalités de
dépistage).
➧ Déclarez les cas d’hépatite C à la Direction de la santé publique ! L’hépatite C est à déclaration obligatoire par le médecin traitant. Pour l’instant,
cette infection n’est pas à déclaration obligatoire par les laboratoires. Des
démarches sont en cours pour qu’elle le devienne mais en attendant, nous
comptons sur vous !
➧ Collaborez aux enquêtes épidémiologiques ! Il y a encore beaucoup de
« zones grises » dans nos connaissances sur l’hépatite C. En particulier,
certains modes de transmission suspectés sont mal documentés. C’est
pourquoi la surveillance de l’hépatite C intégrera sous peu des éléments sur
les facteurs de risque.
Impétigo en garderie :
durée de l’exclusion
Il est recommandé d’exclure l’enfant
de la garderie jusqu’à 48 heures après le
début du traitement, qui doit être
systémique si les lésions sont le moindrement étendues.
Si le sujet ne reçoit aucun traitement,
on doit l’exclure jusqu’à la guérison.
À noter que le traitement par voie
systémique est souvent le seul moyen
de maîtriser l’éclosion en garderie.
S’il y a apparition de lésions chez les
contacts étroits d’un cas, ceux-ci
devront être traités. Exceptionnellement, dans une situation incontrôlable, il pourra être nécessaire de
traiter tous les contacts, enfants et
adultes, symptomatiques ou pas.
Source : Comité provincial des maladies infectieuses en service de garde. Prévention et contrôle des infections dans les centres de la petite
enfance / Guide d’intervention. MSSS, 1998,
p. 195-199
Nos meilleurs voeux
pour cette nouvelle année !
Responsable de la publication
Sylvie Provost, médecin-conseil
Publication
Direction de la santé publique
1000, rue Labelle, Saint-Jérôme Qc J7Z 5N6
ISSN 1201-6276
Information et urgence
Tél.: (450) 436-8622
Téléc.: (450) 436-1761
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