étude Etude pilote comparant les résultats de deux scores de dépistage du risque nutritionnel auprès de la personne âgée La fragilité chez la personne âgée se développe sous l’action conjuguée du vieillissement physiologique, des maladies chro­ niques et du contexte de vie. La dénutrition en est souvent la cause ou la conséquence et engendre des altérations physiolo­ giques dues à la diminution de la consommation alimentaire, de la capacité de manger et de l’accès à l’alimentation. L’ob­ jectif de cette étude est d’analyser, auprès d’une population âgée en centre de traitement et de réadaptation, les résultats de deux scores de dépistage du risque nutritionnel, le Nutritio­ nal risk screening (NRS) et le Mini nutritional assessment short form (MNA-SF) validé chez les personnes âgées et prenant en compte les signes cliniques de la fragilité. Dans cette étude, le MNA-SF a une plus grande sensibilité et reste l’outil de ré­ férence pour un dépistage systématique dans cette population. Rev Med Suisse 2013 ; 9 : 2115-9 R. Reinert A. Gachet C. Fischer F. Pitteloud E. Jeannot W. Bosshard Taroni Pilot study comparing the results of two scores with nutritional risk screening in the elderly Frailty in the elderly develops under the combined action of physiological aging, chronic diseases and life context. Malnutrition is often the cause or consequence and engenders physiological alterations due to decreased food consumption, the ability to eat and ac­ cess to food. The objective of this study is to analyze, in a rehabilitation and treatment cen­ ter for the elderly, the results of two scores of nutritional risk screening, the Nutritional Risk Screening (NRS) and the Mini Nutritional As­ sessment Short Form (MNA-SF) validated in the elderly and taking into account the clini­ cal signs of fragility. In this study, the MNA-SF has a higher sensitivity and is the reference tool for routine screening in this population. introduction En Suisse, la proportion des personnes de 65 ans et plus a augmenté de 15,4 à 16,8% entre les années 2000 et 2009 et sera de 28,3% en 2060. La classe d’âge des 80 ans et plus connaîtra la plus forte croissance, son effectif augmentant de 188%.1 La fragilité chez la personne âgée se développe sous l’action conjuguée du vieil­ lissement physiologique, des maladies chroniques et du contexte de vie.2 Sa pré­ valence est de 22,7% dans la population âgée (65 à 102 ans) et de 39,1% chez les personnes M 85 ans, avec une prédominance chez les femmes.3 Elle se définit comme un syndrome clinique, non liée à une pathologie spéci­ fique et se traduit par un équilibre instable sur le plan médical pouvant être rompu par un stress extérieur, même mineur.2 En clinique, ce syndrome se caractérise par une perte de poids involontaire, un épuisement, une diminution de la force de préhension et de la vitesse de marche ainsi que des troubles cognitifs.4,5 La dénutrition est l’un des principaux paramètres dans le développement de la fragilité. Elle engendre des altérations dans la composition corporelle dues à la diminution de la consommation alimentaire, de la capacité de manger et de l’accès à l’alimentation.6 Dans l’étude internationale de Kaiser,7 49,6% des person­ nes âgées en réadaptation étaient dénutries et 43,2% à risque. Seuls 7,2% avaient un état nutritionnel satisfaisant avec le Mini nutritional assessment (MNA). L’objectif de cette étude est d’utiliser, auprès d’une population âgée en centre de traitement et de réadaptation (CTR), deux scores de dépistage du risque nu­ tritionnel, le Nutritional risk screening (NRS-2002) validé pour les patients de soins aigus et le Mini nutritional assessment short form (MNA-SF) validé chez les personnes âgées et prenant en compte les signes cliniques de la fragilité, pour en comparer les résultats et formuler une appréciation des deux scores. matériels et méthodes L’étude est descriptive et transversale. La récolte de données s’est déroulée sur une période de quatorze semaines dans les 72 heures suivant l’admission des patients dans un CTR en Suisse romande avec les personnes hospitalisées de 0 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 5 janvier 2012 43_47_36553.indd 1 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 13 novembre 2013 2115 07.11.13 09:07 M 70 ans. Le projet a reçu l’aval de la Commission cantonale d’éthique de la recherche sur l’être humain – Vaud. Chaque patient a reçu une feuille d’information et si nécessaire des compléments d’informations orales avant de signer l’accord écrit de participation. Les critères d’exclusion étaient les admissions à l’unité d’accueil temporaire, en soins palliatifs et dans l’établisse­ ment médico-social, les patients avec une nutrition artificiel­ le à l’admission ou durant les trois derniers mois précédant l’admission, ceux présentant un état confusionnel persis­ tant jusqu’à 72 heures après l’admission ou ayant un Mini mental state (MMS) l 15 (atteinte cognitive) ainsi que ceux ne parlant pas français. Les scores ont été complétés par deux étudiantes de dernière année de la filière Nutrition et diététique de la Haute école de santé de Genève. L’ensemble de la procé­ dure a été standardisé et les données récoltées introduites dans Epidata Entry 3.1 et analysées avec Epidata Analysis V2.2.1. Les patients «à risque de dénutrition» et «dénutris» selon le MNA-SF ont été regroupés afin de pouvoir comparer les deux scores (tableau 1). Description des outils NRS-2002 Le NRS-2002 est recommandé comme outil de dépistage du risque de dénutrition à l’hôpital par l’European Society for Clinical Nutrition and Metabolism (ESPEN), l’Office fé­ déral de la santé publique (OFSP) et le Conseil de l’Euro­ pe.8,9 Il est basé sur le fait qu’un support nutritionnel est indiqué chez les patients sévèrement malades avec une augmentation des besoins nutritionnels et/ou sévèrement dénutris.10 Il est validé sur la base de 128 essais cliniques randomisés incluant au total 8944 patients en observant les effets bénéfiques d’une intervention nutritionnelle chez les patients identifiés «à risque nutritionnel».10,11 Seules dix études intégraient la personne âgée de plus de 70 ans.10 Le score se compose de trois rubriques : • Détérioration de l’état nutritionnel –L’indice de masse corporel (IMC) qui est calculé avec le poids mesuré le lendemain de l’admission du patient Tableau 1. Comparaison des scores MNA-SF et NRS-2002 Besoins d’une évaluation Pas de nutritionnelle (à risque et risque : dénutri avec MNA-SF m 11) MNASF L 11 Total Besoins d’une évaluation nutritionnelle (à risque : NRS M 3) 34(69,4%) 0 34 Pas de risque : NRS l 3 15(30,6%) 0 15 Total 49(100%) 0 49 Regroupement des patients «à risque de dénutrition» et «dénutris» du score MNA-SF. Résultats exprimés en fréquences et en pourcentages. MNA-SF : Mini nutritional assessment short form ; NRS : Nutritional risk screening. 2116 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 13 novembre 2013 43_47_36553.indd 2 et la taille estimée par l’équation de Chumlea12 en utili­ sant la mesure de la distance talon-genou. – la diminution des apports alimentaires est évaluée par interrogatoire et estimée en pourcentage. –La perte de poids récente est calculée en utilisant le poids mesuré le lendemain de l’admission du patient et un poids antérieur obtenu dans le dossier médical, au­ près du patient ou de son entourage. La donnée indiquant la détérioration de l’état nutrition­ nel la plus importante est utilisée pour le calcul du score. • Degré de sévérité de la maladie – Le score se calcule en fonction des références publiées par Kondrup10 en tenant compte du diagnostic principal et des comorbidités de chaque patient. • Age – Un point supplémentaire est ajouté aux personnes de M 70 ans. Les patients avec un score M 3 doivent bénéficier d’une assistance nutritionnelle et d’une évaluation de l’état nutri­ tionnel. MNA-SF Le MNA-SF est un outil de dépistage du risque nutrition­ nel, validé et applicable par les professionnels de santé en gériatrie.13 Il est développé par Rubenstein, sur la base du MNA.13,14 Une étude réalisée dans une population de 105 personnes âgées hospitalisées en service de gériatrie com­ parant le MNA au MNA-SF a démontré une sensibilité du MNA-SF pour l’identification des patients dénutris de 97,9% et une spécificité de 100%.15 Complété en moins de cinq minutes,14,16 il met en évi­ dence une diminution des apports alimentaires, une patho­ logie aiguë ou un stress et une baisse de l’IMC.13 Il inclut également deux questions en lien avec la fragilité de la personne âgée, la mobilité et les problèmes neuropsycho­ logiques (démence, dépression). Dans cette étude, le score évaluant la mobilité des pa­ tients a été complété grâce aux physiothérapeutes de l’établissement. 0 = le patient n’effectue pas les transferts seul ou ne marche pas seul à l’intérieur ; 1 = le patient effec­ tue tous les transferts seul et marche seul à l’intérieur ; 2 = le patient marche seul à l’extérieur. Le score concernant la présence de problèmes neuro­ psychologiques a été complété avec les résultats du Geria­ tric depression scale short form (GDS-SF) et du MMS, deux scores réalisés par le corps médical à l’admission. 0 = dé­ mence ou dépression sévère (si MMS l 24 ou si GDS M 11) ; 1 = démence modérée (si MMS entre 24 et 26) ; 2 = pas de problème psychologique (MMS entre 27 et 30). Le MNA-SF classe les personnes comme étant «dénu­ tries» avec un score compris entre 0 et 7 points, «à risque de dénutrition» avec un score compris entre 8 et 11 points et «état nutritionnel satisfaisant» avec un score compris entre 12 et 14 points.13 Les patients considérés comme «dé­ nutris» et «à risque de dénutrition» doivent bénéficier d’une évaluation de l’état nutritionnel. Ces deux scores permettent un dépistage systématique du risque nutritionnel et doivent être suivis d’une évalua­ tion de l’état nutritionnel s’il s’avère qu’un patient est à risque ou dénutri. Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 5 janvier 2012 0 07.11.13 09:07 Tableau 2. Motifs d’exclusion de l’étude Tableau 4. Comparaison des scores MNA-SF et NRS-2002 MotifsN Age l 70 ans 10 (40%) Présence d’une nutrition artificielle 2 (8%) 11 (44%) Etat confusionnel persistant Mini mental state (MMS) l 15 Total 2 (8%) 25(100%) résultats Sur les 80 patients admis dans l’établissement pendant l’étude, six ont refusé de participer et 25 répondaient aux critères d’exclusion (tableau 2). Les hommes étaient en minorité (18,4%) et plus jeunes que les femmes (81,3 ans vs 83,6 ans). 96% des patients étaient transférés d’un hôpital et 71,4% vivaient seuls au­ paravant (44,4% des hommes et 77,5% des femmes). Il n’y avait pas de différence significative de la durée de séjour entre les femmes (23,3 jours) et les hommes (23,6 jours). 46,3% des patients étaient admis pour des problèmes liés au système locomoteur (tableau 3). Les 30 patients classés comme «dénutris» selon le MNASF étaient 26 (86,7%) à l’être avec le NRS-2002 et les dixneuf patients à risque n’étaient que huit (42,1%) avec le NRS-2002. Aucun patient n’était sans risque en utilisant le MNA-SF versus quinze avec le NRS (tableau 4). Sur les 49 patients (100%) «à risque» ou «dénutris» selon A risque : Dénutri : 8 m MNA-SF MNA-SF m 11 m 7 Pas de risque : MNA-SF L 11 Total A risque : NRS M 3 8(42%) 26(87%) 0 34 Pas de risque : NRS l 3 11(58%) 4(13%) 0 15 Total 19(100%) 30(100%) 0 49 Résultats exprimés en fréquences et en pourcentages. MNA-SF : Mini nutritional assessment short form ; NRS : Nutritional risk screening. le MNA-SF, seuls 34 (69,4%) ont été dépistés «à risque» avec le NRS-2002. La sensibilité du score NRS-2002 par rapport au MNA-SF est de 69,4%. Il n’est pas possible de calculer la spécificité et le Khi-carré pour analyser un éventuel lien significatif puis­ que le MNA-SF n’a dépisté aucun patient «pas de risque». discussion Les résultats de cette recherche correspondent à de nombreuses autres études concluant qu’une grande partie des patients âgés sont «à risque» ou «dénutris».7,17 Ces travaux utilisent généralement le MNA qui est un outil d’évaluation permettant de poser un diagnostic et non de dépistage (permet d’identifier les personnes à risque), ce qui explique la prévalence plus élevée du risque nutri­ Tableau 3. Caractéristiques de la population tionnel de cette étude. éligible (N = 49) * Ecart type. La population étudiée provient à 96% d’un hôpital où le risque nutritionnel est important. Le dépistage de notre Caractéristiques démographiques N étude se situant en moyenne 1,6 jour après l’hospitalisa­ Age (années) 83,2 tion, il semble normal d’avoir encore un risque nutritionnel élevé. Sexe : •Femmes 40(81,6%) Avec le MNA-SF, les 49 (100%) patients inclus doivent •Hommes 9(18,4%) bénéficier d’une évaluation et d’un diagnostic de leur état Durée de séjour (jours) 23 w 9,5* nutritionnel tandis que seuls 34 (69,4%) patients sont à risque avec le NRS-2002. Cette différence s’explique par la 2 Indice de masse corporel (kg/m )23,8 w 4,9* mesure du «stress» entre les deux scores et non par la Mini mental state (points) 26,3 w 3,6* prise en compte de la «mobilité» et des «problèmes neu­ Provenance ropsychologiques» par le MNA-SF. Hôpital 47(96%) Etablissement médico-social 1 (2%) Lit C court séjour 1 (2%) Mode de vie En couple 10(20,4%) Seul(e) 35(71,4%) En famille 4 (8,2%) Pathologies principales lors de l’admission Pathologie liée au système locomoteur 25(46,3%) Décompensation cardiaque 3 (5,6%) Pneumonie 2(3,7%) 0 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 5 janvier 2012 43_47_36553.indd 3 Stress Avec le MNA-SF, tous les patients étaient classés «avec une maladie aiguë ou un stress psychologique lors des trois derniers mois» puisque l’évaluation succédait à une hospi­ talisation tandis que quatorze (29%) patients étaient classés «sans stress» avec le NRS. Mobilité Sur les 49 patients, 25 (51%) avaient une mobilité forte­ ment réduite (du lit au fauteuil) et 24 (49%) une mobilité réduite (autonome à l’intérieur). 84% des patients avec une mobilité fortement réduite étaient classés comme «dénu­ tris» avec le MNA-SF et 80% étaient à risque avec le NRS2002. Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 13 novembre 2013 2117 07.11.13 09:07 Les physiothérapeutes n’ayant pas évalué la mobilité des patients à l’extérieur dans les trois premiers jours suivant l’admission, il est possible que la mobilité des patients ait été sous-estimée puisqu’aucun n’a obtenu le score maxi­ mum. Problèmes neuropsychologiques Les patients classés avec une atteinte cognitive (MMS l 24) était 87,5% à être «dénutris» avec le MNA-SF et 75% à être «à risque» avec le NRS-2002. Ce lien est bien démontré puisque la démence et les troubles cognitifs sont associés à un oubli de s’alimenter, à des difficultés de cuisiner ainsi qu’à faire les courses.15 La perte de poids et la dénutrition sont fréquentes lors de la maladie d’Alzheimer,5 et la dépression se caractérise par des troubles des conduites alimentaires 8 et une perte de poids dans la population âgée dans les maisons de repos.16 Indice de masse corporel Les patients «à risque» ou «dénutris» selon le MNA-SF et le NRS-2002 n’étaient respectivement que 28,6 et 38,2% à avoir un IMC l 21 (un des critères de dénutrition chez la personne âgée selon la Haute autorité de santé), sans tenir compte des œdèmes. Au vu de ces résultats, l’IMC ne semble pas être un bon indicateur du risque nutritionnel pour cette population. La perte de poids (MNA-SF et NRS-2002) est une mesure difficile à évaluer, d’une part à cause des troubles de mé­ moire des patients et d’autre part du manque de transmis­ sion entre les institutions. Ces pertes d’informations sont dommageables, particulièrement auprès de patients avec des troubles mnésiques. Durée de séjour Les patients définis comme «dénutris» versus «à risque» avec le MNA-SF avaient une durée de séjour 1,4 fois plus longue. Avec le NRS-2002, la différence de durée de séjour n’était que de 1,1 entre les patients «à risque» et «pas à ris­que». Certaines études décrivent une augmentation de deux à quatre fois cette durée chez un malade dénutri versus non dénutri avec une même infection. Limites Les critères d’exclusion peuvent être un biais de sélection puisque les personnes âgées confuses, avec des troubles cognitifs sévères ou avec une nutrition artificielle, sont ex­ posées à un risque nutritionnel élevé. Le faible nombre de personnes incluses dans l’étude est une limite à la généra­ lisation des résultats. conclusion Les résultats de l’étude mettent en évidence que les personnes âgées admises dans un CTR après une hospita­ lisation sont «à risque» nutritionnel ou «dénutries». Les deux scores ne mesurent pas de la même manière et il semble que le NRS-2002 ne dépiste pas ou mal les pa­ tients dépistés «à risque» avec le MNA-SF. Il existe par contre une bonne corrélation entre les patients «dénutris» dépistés avec le MNA-SF et à risque avec le NRS-2002. 2118 Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 13 novembre 2013 43_47_36553.indd 4 Dans cette étude, le MNA-SF a montré une plus grande sensibilité et reste l’outil de référence pour un dépistage systématique du risque nutritionnel dans cette population. Pour la population étudiée, bien que le dépistage du risque nutritionnel soit recommandé, il semblerait plus in­ téressant de favoriser l’évaluation de l’état nutritionnel dans le but d’établir un diagnostic précis et cibler les patients qui bénéficieront d’une prise en charge nutritionnelle. La coor­ dination des professionnels formés aux techniques de me­ sures anthropométriques, aux évaluations des consomma­ tions alimentaires, à l’interprétation de résultats sanguins et à l’examen clinique devrait être développée et valorisée dans les CTR. Remerciements Raphaël Reinert remercie le Dr Beat Stoll pour son regard critique et son soutien. Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêt en relation avec cet article. Implications pratiques > Le vieillissement physiologique, l’isolement social, la diminu- tion cognitive accompagnés de pathologies sont liés à de nombreuses modifications métaboliques fragilisant le statut nutritionnel de la personne âgée > L’évaluation de l’état nutritionnel de tout patient âgé doit faire partie de sa prise en charge médicale > Le dépistage doit être simple à réaliser, peu onéreux et s’adresser à toute la population à risque. L’évaluation est un processus diagnostique effectué par des spécialistes et permet de quantifier le risque pour un patient de présenter des complications médicales associées à la dénutrition Adresses Raphaël Reinert, Diététicien diplômé HES Filière Nutrition et diététique Haute école de santé Genève (HEdS) Rue des Caroubiers 25, 1227 Carouge [email protected] Anouk Gachet, Diététicienne diplômée HES Dr Wanda Bosshard Taroni Médecine interne et gériatrie Centre de traitement et de réadaptation Hôpital de Lavaux Chemin des Colombaires 31, 1096 Cully [email protected] [email protected] Clare Fischer, Diététicienne diplômée HES Etablissements hospitaliers du Nord Vaudois Entremonts 11, 1400 Yverdon [email protected] Fanny Pitteloud, Diététicienne diplômée HES Route des Jordils 11, 1673 Gillarens [email protected] Emilien Jeannot Institut de médecine sociale et préventive Faculté de médecine, Université de Genève CMU, 1211 Genève 4 [email protected] et Haute école de santé – Suisse occidentale Avenue de Champel 45, 1206 Genève Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 5 janvier 2012 0 07.11.13 09:07 Bibliographie 1 OFS. L’évolution démographique de la Suisse – Aperçu 2009. 2011 ; Available from : www.bfs.admin.ch/ bfs/portal/fr/index/themen/01/02/blank/dos/le_portrait_ demographique/introduction.html 2 Gonthier R, Blanc P, Farce S, et al. Individualisation des personnes âgées fragiles et filière de soins. Psychol Neuropsychiatr Vieil 2003;1:187-96. 3* Song X, Mitnitski A, Rockwood K. Prevalence and 10-year outcomes of frailty in older adults in relation to deficit accumulation. J Am Geriatr Soc 2010;58:681-7. 4* Roschelle A, Heuberger RA. The frailty syndro­ me : A comprehensive review. J Nutr Gerontol Geriatr 2011;30:315-68. 5 Ferrucci L, Guralnik JM, Studenski S, et al. Designing randomized, controlled trials aimed at preventing or delaying functional decline and disability in frail, older persons : A consensus report. J Am Geriatr Soc 2004;52: 625-34. 6 Saka B, Kaya O, Ozturk GB, et al. Malnutrition in the elderly and its relationship with other geriatric syndromes. 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Validation of the Mini Nutritional Assessment short-form (MNA-SF) : A practical tool for identification of nutritional status. Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 5 janvier 2012 43_47_36553.indd 5 J Nutr Health Aging 2009;13:782-8. 14* Guigoz Y. The Mini Nutritional Assessment (MNA) review of the literature – What does it tell us ? J Nutr Health Aging 2006;10:466-85. 15* HAS. Stratégie de prise en charge en cas de dénutrition protéino-énergétique chez la personne âgée : argumentaire. 2007 ; Available from : www.has-sante.fr/ portail/upload/docs/application/pdf/denutrition_ personne_ agee_2007_-_argumentaire.pdf 16 Sieber CC. Nutritional screening tools – How does the MNA compare ? Proceedings of the session held in Chicago May 2-3, 2006 (15 years of Mini Nutritional Assessment). J Nutr Health Aging 2006;10:488-92 ; discussion 492-4. 17 Suominen M, Muurinen S, Routasolo P, et al. Malnutrition and associated factors among aged residents in all nursing homes in Helsinki. Eur J Clin Nutr 2005; 59:578-83. * à lire ** à lire absolument Revue Médicale Suisse – www.revmed.ch – 13 novembre 2013 2119 07.11.13 09:07