Dossier de presse de l`association Vaincre la mucoviscidose

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Dossier de presse
11 septembre 2014
30 ans de mobilisation
et la lutte continue pour Vaincre la Mucoviscidose !
1
SOMMAIRE
Page
Editorial de Patrick Tejedor………………………………..............................................3
Les Virades de l’espoir
1/ Les Virades de l’espoir : 30 ans de lutte, de solidarité et de collecte……..…5

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L’origine des Virades de l’espoir
Les Virades de l’espoir aujourd’hui
Le bilan chiffré des Virades de l’espoir
Aujourd’hui, avec une Virade, nous pouvons…
Les anecdotes des Virades de l’espoir
2/ La 30è édition des Virades de l’espoir, le 28 septembre 2014........................10
 Les Virades de l’espoir en pratique
 Les parrains de l’association
 Quelques parrains des Virades de l’espoir
Vaincre la Mucoviscidose
1/ La mucoviscidose en quelques mots…………………………………………......14
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



Une maladie génétique
Mucus+viscosité=mucoviscidose
Une maladie invisible
Les conséquences sur la respiration
Les conséquences sur la digestion
2/ L’association Vaincre la Mucoviscidose…………………………………….……16




Ses 4 missions prioritaires
Ses ressources
L’association en quelques chiffres
Les repères financiers de Vaincre la Mucoviscidose
3/ Le but de la recherche : la guérison……………………………………....………17
 Des avancées porteuses d’espoir
 De nombreux défis restent à relever
 Comment relever les nouveaux défis de la recherche ?
4/ Soigner en améliorant la qualité des soins……………………………...………22
 Annonce du diagnostic
 De quels soins, le patient va-t-il avoir besoin ?
5/ Améliorer la qualité de vie…………………………………………………..………24




L’apport de Vaincre la Mucoviscidose
L’accompagnement social individualisé
L’accompagnement scolaire
L’accompagnement à la vie professionnelle
6/ Communiquer pour informer et sensibiliser…………………………..…………30
2
Editorial de Patrick Tejedor
Vendanges de vie
Où en serait-on sans les Virades de l'espoir ?
Alors que nous organisons cette année la 30e édition des Virades, nées dans
un coin d'Auvergne par des visionnaires de l'association, nous nous rappelons
des tristes conditions de vie à l'époque avec la mucoviscidose dont personne
ne connaissait le nom, de cet âge si jeune où la vie s'en allait, de ces familles
désemparées…
Année après année, les Virades de l'espoir ont apporté des fonds pour la
recherche, pour les soins, pour la qualité de vie, elles ont fait germer le travail
des bénévoles en moissons de vie, elles ont transformé l'argent des
partenaires et des donateurs en or !
Nous voilà aujourd'hui en route pour la 30e, avec l'ambition d'aller au bout, de
vaincre enfin cette satanée maladie qui, même si elle n'emporte pas toujours
les enfants très jeunes, les emporte parfois trop tôt dans leur vie de jeune
adulte.
Comme chaque dernier dimanche de septembre, nous invitons tout le
monde à nos vendanges ! Quelle que soit la météo, chacun viendra avec
son soleil généreux et convivial, avec la sève qui donnera énergie au fruit ! Et
nous pourrons remplir nos hottes des collectes pour donner de la vie !
Patrick Tejedor,
Président de Vaincre la Mucoviscidose
3
Les Virades
de l’espoir
4
1/ Les Virades de l’espoir : 30 ans de lutte, de solidarité et de
collecte
Créées par l’association Vaincre la Mucoviscidose, les Virades de l’espoir, sont le
rendez-vous de soutien, moral et financier pour vaincre la mucoviscidose. Les
Virades ont aujourd’hui 30 ans. Elles ont été inaugurées le 19 mai 1985 et se sont
imposées depuis comme l’événement annuel fédérateur non seulement de toute la
communauté « muco » à savoir : patients, proches, soignants et chercheurs,
bénévoles… mais aussi du public toujours plus nombreux à y participer.
 L’origine des Virades de l’espoir
Lors d’un voyage aux Etats-Unis, Michel Soublin, membre fondateur découvre un
concept de manifestation innovant intitulé « the March of dime » (la marche
parrainée). Séduit par le principe, il le propose à Michel Favier, alors président, qui
reprend ce concept et l’expérimente dans sa région, l’Auvergne. Il baptise cet
événement Virade car en Auvergnat ce terme désigne une balade, une
randonnée. « Je me sentais l’âme d’un pionnier, prêt à informer et à sensibiliser le
public à la maladie, pour qu’il vienne donner son temps, son souffle et son argent,
pour sauver les enfants. Voilà comment, au cœur du printemps 1985, est née la 1ère
Virade de l’espoir à Romagnat, près de Clermont-Ferrand (63). Quelle émotion de
voir plus de 1 000 participants répondre présent à l’appel de la solidarité, et quelle
joie de pouvoir remettre à notre association 100 000 francs. 30 ans plus tard, la
Virade de l’espoir, devenue plurielle, avec près de 450 sites sur toute la France et des
équipes toujours motivées et déterminées comme nous l’étions à l’origine, dépasse
toutes mes espérances. En 30 ans, un total de 106 millions d’euros a pu être remis à
Vaincre la Mucoviscidose pour faire vivre l’espoir. Jamais je n’aurais imaginé une
telle réussite. Le combat n’est pas terminé. Plus que jamais, il nous faut continuer ! »
Depuis l’origine des Virades de l’espoir « Donner son souffle pour ceux qui en
manquent » est le credo de l’association qui invite le public à participer chaque
année à une Virade.
 Les Virades de l’espoir aujourd’hui
Près de 450 Virades sont organisées chaque année sur tout le territoire impliquant
près d’1 million de personnes. Cette manifestation de solidarité unique en son genre
permet de lever des fonds conséquents pour Vaincre la Mucoviscidose.
Les Virades de l’espoir proposent des activités sportives comme une marche, une
course à pied ou à vélo mais aussi d’autres activités plus festives comme une soirée
dansante, un concert ou plus globalement une kermesse avec différents stands.
Exemple de Virades en 2014





Marche nordique (Oloron-Sainte-Marie -64- le dimanche 28 septembre à
9h30) ;
Course du souffle (Sceaux -92- le dimanche 28 septembre à 10h15) ;
Concert (la chorale « les cordes locales » à Congénies -30- le samedi 27
septembre à 18h) ;
Lâcher de ballons (Lac de Maine -49- le dimanche 28 septembre à 17h) ;
Concours (la meilleure tarte à Val-de-Bride -54- le dimanche 28 septembre) ;
5
Aujourd’hui, tout le monde peut soutenir une Virade, en participant soit
physiquement, soit virtuellement. En effet, depuis l’année dernière, il existe des pages
de collectes personnelles spéciales Virades, qui permettent à tous ceux qui le
souhaitent où qu’ils soient sur la planète de se mobiliser et de donner pour la
mucoviscidose. Au nombre de 31 en 2013, elles ont permis de collecter plus de
70 000 euros, l’association espère doubler le nombre de ces pages personnelles en
2014.
 Le bilan chiffré des Virades de l’espoir
Le fruit des Virades de l’espoir représente en effet près de 50 % du budget annuel de
l’association. 106 millions d’euros ont été collectés lors des 29 éditions précédentes.
Ainsi, grâce à la générosité du public, l’association est devenue le premier financeur
de la recherche dans la mucoviscidose en France.
La première année, en 1985, Vaincre la Mucoviscidose et son unique Virade a
récolté 15 000 € puis très vite les Virades se sont multipliées et les bénéfices aussi
puisqu’en 2013, elles ont rapporté plus de 5, 2 millions d’euros.
Recettes brutes
8 000,0
6 000,0
4 000,0
2 000,0
0,0
Recettes brutes
en K€
Pour mémoire, en 2000, soit 15 ans après la 1ère Virade de l’espoir, les 4 millions
d’euros collectés lors des 300 virades alors organisées avaient permis de financer
46 projets de recherche, mais également 70 postes en centres de soins. La collecte
avait également permis d’aider financièrement 800 patients.
En 2013, l’association a financé 72 projets de recherche pour un montant total investi
de 2,8 millions d’euros, 96 postes et projets dans les 50 centres de soins et de
transplantation à hauteur de 1,5 million d’euros. La collecte a permis également de
subvenir à hauteur de 790 000 euros aux besoins d’accompagnement des patients
et des familles via des aides financières personnalisées permettant de faire face aux
surcoûts liés à la maladie. La collecte de fonds émanant du public présent aux
Virades de l’espoir permet à l’association de continuer son combat pour financer la
recherche, améliorer la qualité des soins et l’accompagnement des patients et de
leur entourage.
Grâce aux dons récoltés notamment lors de Virades de l’espoir, l’association a pu
mener de nombreuses actions. Ainsi, en consacrant, depuis 1985, plus de 80 millions
d’euros à la recherche, elle a soutenu plus de 1 700 projets qui ont permis à la
recherche de progresser toujours plus.
Vaincre la Mucoviscidose a également consacré près de 20 % de ses ressources, soit
plus de 35 millions d’euros au domaine médical afin notamment de financer des
postes de soignants (infirmières coordinatrices, secrétaires, psychologues,
kinésithérapeutes, diététiciens et travailleurs sociaux) en centres de soins puis en
CRCM.
6
Enfin, grâce aux différentes aides et bourses, l’association a pu aider de très
nombreuses familles dans leur vie quotidienne pour faire face aux frais liés à la
maladie et à son traitement.
 Tout ceci n’a été et n’est possible que grâce à la mobilisation et à la générosité
de tous lors des Virades de l’espoir.
 Aujourd’hui, avec une Virade, nous pouvons…
Chaque année, bénévoles et sympathisants se mobilisent pour organiser les Virades
de l’espoir et récolter des fonds pour que Vaincre la Mucoviscidose puisse mener à
bien de nombreux projets.
Avec 10 000 euros collectés par une Virade, l’association peut financer, par
exemple :
 les analyses d’un protocole de recherche clinique pour 35 patients et 10 % d’une
assistante sociale en CRCM et l’inscription à des loisirs à visée thérapeutique pour
2 patients ;
 ou 25 aides financières pour la vie quotidienne des patients (aide-ménagère,
frais de transport…).
Avec 25 000 euros collectés par une Virade, l’association peut financer, par
exemple:
 50 % d’un assistant ingénieur traitant les données d’une base génétique et 20%
d’une diététicienne en CRCM et 10 patients et leurs proches aidés pour leurs frais
de transport ;
 ou 30 % d’un poste de puéricultrice en CRCM et 10 patients aidés pour des frais
de maladie (vélo d’intérieur, prothèses auditives…) et 200 identifications de
bactéries par méthode PCR et 80 consultations de gastro-entérologie dans le
cadre d’un essai clinique.
Avec 50 000 euros collectés par une Virade, l’association peut financer, par
exemple :
 50 % d’un poste d’attaché de recherche clinique et 50 % d’un poste d’infirmière
coordinatrice en CRCM et l’installation en vie autonome pour 10 patients ;
 ou un poste de doctorant pour un projet de recherche et 10 patients pris en
charge pour le surcout de scolarité.
 Les anecdotes des Virades de l’espoir
Les Virades de l’espoir, c’est le temps fort de l’année pour Vaincre la Mucoviscidose,
chacun se mobilise pour donner un peu de son souffle, pour récolter des fonds afin
de faire avancer la recherche et atteindre la guérison, mais ce sont aussi des
moments drôles, tendres, stressants et souvent inoubliables. Alors, retour en
anecdotes sur 30 ans de Virades et des milliers de manifestations, racontées par les
bénévoles qui les ont vécues.
Une Virade, ça peut être « compliqué ». Toutes les Virades de l’espoir doivent avoir
lieu le même jour, c’est le principe de base auquel il ne faut absolument pas
déroger quelle que soit la raison. A Villers-Marmery, près de Reims, les bénévoles sont
d’accord et pourtant ils ont quand même contourné cette règle. Il faut dire qu’en
1996, c’est le 1 500è anniversaire du baptême de Clovis et pour célébrer celui-ci le
pape Jean-Paul II a choisi de se rendre à Reims, le dimanche 22 septembre, jour des
Virades de l’espoir. Devant une telle concurrence, il a donc été décidé de faire
exception et de déplacer la Virade, ce fut la seule et unique fois que cela se
produisit en vingt-sept ans d’existence.
7
Une Virade, ça peut être « stressant ». A Lacroix-Laval (69), tous les ans depuis 27 ans,
les Virades organisent une course en campagne, mais en 1996, La Virade de l’espoir
correspondait avec l’ouverture de la chasse, ce qui avait malheureusement
échappé aux organisateurs qui ont eu un léger moment de stress quand les premiers
coureurs les ont avertis qu’il y avait une battue et que cela tirait dans tous les sens.
Après un grand moment de panique et des négociations quelques peu tendues
avec les chasseurs, la course a pu reprendre dans la bonne humeur et surtout en
toute sécurité.
Mais, une Virade, c’est aussi « original ». Il y a six ans, en 2008, lors de la Virade
d’Erquy, dans le Morbihan, les bénévoles ont eu l’idée d’organiser une vente aux
enchères particulière. En effet, un des lots était la moustache de l'un des
organisateurs, celle-ci trouva preneur pour 800 euros et son heureux ou malheureux
propriétaire l’eut rasée en direct des Virades. Depuis ce jour-là ; il n’en porte plus, se
préférant ainsi.
Et même « émouvant ». En 1997, l’organisatrice de la virade de Saint Paul-les-Dax
convie le stagiaire de sa société à sa Virade. Sans doute reconnaissant pour ce
stage, il s’y rend et salue sa directrice de stage. L’histoire aurait pu s’arrêter là mais,
au détour d’un stand, il rencontre la fille de celle-ci et là c’est le début d’une belle
aventure. L’ex-directrice de stage et organisatrice de Virades est désormais sa bellemère depuis 13 ans.
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2/ La 30è édition des Virades de l’espoir, le 28 septembre 2014
Pour cette nouvelle édition et grâce au soutien de nombreux maires, près de 450
Virades de l’espoir seront organisées. Certaines fêteront des anniversaires comme
Annemasse en Haute-Savoie qui célébrera ses 10 ans, d’autres toutes nouvelles
seront inaugurées, c’est le cas de la Virade de Mios en Gironde, organisée par
Emilie, une jeune patiente de 31 ans.
« En tant que patiente, je reçois des aides de l’association et je tenais en retour à
m’investir pour dire simplement merci mais aussi pour relever un défi. J’habite à
Mios, au cœur de la forêt des landes de Gascogne. Ma ville me semblait le lieu idéal
pour cette 1ère Virade de l’espoir. J’espère de tout cœur que les Miossais et les
Miossaises répondront présents et viendront en nombre soutenir notre combat. Je
suis ravie d’avoir mis sur pied ma 1ère Virade et je ne compte pas m’arrêter là.
J’envisage d’ores et déjà 2015 avec de nouvelles idées. »
Emilie, patiente et organisatrice de la Virade de Mios
Plus d’un million de participants sont attendus sur tout le territoire. Patients, familles,
amis, chercheurs, médecins, infirmier(e)s, bénévoles, établissements scolaires,
entreprises, collectivités locales, associations et chacun d’entre nous… Tout le
monde peut s’impliquer. Il suffit tout simplement de :
 s’inscrire à une Virade de l’espoir pour une marche, un parcours sportif, une
course, etc ;
 donner de son temps ;
 soutenir une Virade de l’espoir en faisant un don.
© Eric Avenel
© DR
© Eric Avenel
 Les Virades de l’espoir en pratique

Via le site internet de Vaincre la Mucoviscidose vaincrelamuco.org
- connaître le programme, les lieux et horaires des Virades de l’espoir,
- trouver la Virade la plus proche de chez soi, inscrire un lieu sur la carte de
France interactive,
- s’informer sur l’ensemble des actions de l’association, faire
un don
 http://www.vaincrelamuco.org/ewb_pages/v/virades.php
 Via son application
En téléchargeant gratuitement l’application iPhone / iPad de
Vaincre la Mucoviscidose pour pouvoir géolocaliser non
seulement les Virades, mais aussi les Centres de Ressources et de
compétences (CRCM).
 Pour télécharger l’application, rendez-vous sur iTunes et tapez
Vaincre.
9
 Les parrains de l’association
Laurence Ferrari, Yves Duteil, Isabelle Carré, Gérard Lenorman et François Cluzet
soutiennent le combat contre la mucoviscidose, en mettant leur notoriété au profit
de l’association. Grâce à eux, la lutte contre cette terrible maladie reçoit un écho
encore plus fort auprès du grand public.
Laurence Ferrari, nouvelle marraine de Vaincre la
Mucoviscidose
« Il me semble indispensable de mobiliser les Français pour
mieux faire connaître la mucoviscidose. J’ai envie que ma
notoriété permette de faire savoir au grand public combien
les dons sont importants pour financer la recherche. »
Yves Duteil
« Les progrès déjà réalisés sont
extraordinaires, mais il reste encore à
ouvrir l’essentiel du chemin. Suivez ce
que votre cœur vous souffle : votre
générosité peut être déterminante. »
Isabelle Carré
« A chaque fois, on en ressort
avec beaucoup d’espoir et
beaucoup d’énergie.»
Gérard Lenorman
« Rappelons-nous qu’en France, des
milliers d’enfants et d’adultes luttent
chaque jour pour respirer, pour
vivre… Aidez-moi, aidez-nous…à les
aider. »
François Cluzet
« Notre force, c’est notre énergie, notre émotion
et
notre
combat
pour
vaincre
la
mucoviscidose.. »
10
 Quelques parrains des Virades de l’espoir
Outre les parrains nationaux qui soutiennent continuellement Vaincre la
Mucoviscidose et qui sont les ambassadeurs médiatiques de son combat quotidien,
les Virades de l’espoir sont localement soutenues et parrainées par des sportifs, des
chanteurs et autres célébrités qui mettent leur notoriété et leur talent au service de
la Virade qu’ils soutiennent.
Quelques exemples de parrains locaux :

Magalie Vaé, gagnante de la 5ème édition de la Star’Ac en 2005
est la marraine de la Virade d’Onzain (41). Le vendredi 26
septembre, elle y donnera un concert dont les bénéfices seront
reversés à l’association.
 Pierre Porte, pianiste dont l’importante discographie
comporte de nombreuses musiques de films et de cabaret
et compositeur attitré de Gilbert et Maritie Carpentier,
proposera, à l’occasion de la Virade de Sablé sur Sarthe
(72), le dimanche 28, un concert qui sera suivi du
spectacle de l’humoriste Olivier Lejeune.

Jimmy Colas, plusieurs fois champion et vice-champion de
France et d’Europe de boxe, met son talent au service de la
Virade d’Istres (13) en proposant démonstrations et initiation à la
boxe.
 Georgette Raymond, dite la " petite furie", plongeuse sousmarin Française, spécialiste d'apnée avec ou sans palme, multiple
championne de France et double vice-championne du monde
participera à différents relais nage à la piscine de Val de Bride (54).
 Pour connaitre les différents parrains locaux et leur implication, rendez-vous sur
les sites des différentes Virades de l’espoir.
11
Vaincre
la
Mucoviscidose
12
1/ La mucoviscidose en quelques mots
La mucoviscidose est une maladie génétique rare et mortelle qui affecte
principalement les voies respiratoires et le système digestif.
Le gène impliqué dans la maladie est le gène CFTR1
(Cystic fibrosis transmembrane conductance
regulator) qui peut être affecté par de nombreuses
mutations à l’origine de l’anomalie de la protéine
CFTR. Il existe près de 2 000 mutations et donc
autant de déclinaisons de la maladie. Chaque
mutation provoque un dysfonctionnement, voire
une absence totale de la protéine CFTR.
Une grande diversité d’expressions cliniques existe,
tant pour l’âge d’apparition des premiers
symptômes que pour la sévérité de l’évolution.
Ainsi, la maladie s’exprime de façon différente
chez chaque patient. Si l’atteinte respiratoire est
présente chez la majorité d’entre eux, les
symptômes peuvent être plus tardifs. De même,
l’atteinte pancréatique qui n’est pas systématique,
peut apparaître secondairement.
Chiffres en France :
-
-
2 millions de personnes
sont, sans le savoir,
porteuses saines du gène
de la mucoviscidose.
Tous les 3 jours, un enfant
nait atteint de
mucoviscidose.
6 800 patients sont
actuellement recensés
en France.
En France, un enfant sur
4 000 est atteint de
mucoviscidose.
 Le nourrisson atteint de mucoviscidose a hérité de deux copies altérées du
gène, l’une venant de sa mère, l’autre venant de son père.
 La mucoviscidose
o
o
o
o
o
touche aussi bien des garçons que des filles,
entraîne des symptômes différents d’un patient à l’autre,
n'est pas contagieuse,
n’affecte pas les capacités intellectuelles ni musculaires,
ne se voit pas et ne crée pas de handicap moteur ni mental.
 Une maladie génétique
Toujours conjointement transmise par le père et la mère, la mucoviscidose est liée à
l’absence ou au dysfonctionnement de la protéine CFTR, responsable de la
régulation de l’équilibre en eau et sel des cellules. Cet équilibre contribue à
maintenir une couche fine et fluide de mucus à la surface des tissus épithéliaux, qui
les protège de l’infection. Lorsque cette protéine ne fonctionne pas correctement
ou est absente, du mucus épais, anormalement visqueux, s’accumule, et devient le
siège d’une infection chronique des poumons qui se dégradent progressivement.
 Mucus + viscosité = mucoviscidose
Ce mucus que chacun d’entre nous produit est normalement une substance fluide
qui humidifie les canaux de certains de nos organes. Dans le cas de la
mucoviscidose, celui-ci s’épaissit, devient visqueux et se fixe sur les bronches et le
pancréas provoquant ainsi des infections pulmonaires et des troubles digestifs.
(1)1989
: découverte du gène codant pour la protéine CFTR (Cystic fibrosis transmembrane
conductance regulator)
13
 Une maladie invisible
La mucoviscidose ne se voit pas. Elle se manifeste par une toux chronique avec
production de mucus épais difficile à cracher, des infections respiratoires fréquentes
et une gêne à la respiration avec, à terme, une dégradation de la fonction
respiratoire.

 Les conséquences sur la respiration
Ce mucus défectueux adhère aux parois
des bronches et gêne le passage de l’air.
Il favorise la croissance de virus et de
bactéries provoquant ainsi des infections.
Il est donc très important que cette
substance soit évacuée régulièrement pour
dégager les voies respiratoires et limiter la
présence des bactéries. Cette évacuation
est réalisée grâce à la kinésithérapie
respiratoire.
Les soins :



2 heures de soins quotidiens
en
période
« normale »
(kinésithérapie respiratoire
aérosols,
antibiothérapie,
etc.) ;
6 heures de soins par jour
en période de surinfection ;
Plus de 20 médicaments en
moyenne par jour.
 Les conséquences sur la digestion
Les voies et canaux digestifs (intestins, pancréas, foie) peuvent également être
obstrués par ce mucus, provoquant ainsi des problèmes de digestion. Le pancréas
est un organe essentiel à la digestion des aliments. Il est responsable de la
production de substances appelées enzymes, qui aident à digérer les aliments
consommés et permettent l’assimilation des éléments nutritifs. La mucoviscidose
bloque les enzymes digestives dans le pancréas et certaines graisses, non digérées,
passent directement dans les selles. Sans traitement et sans une nutrition adaptée, le
patient est confronté à des douleurs abdominales, des diarrhées ou à une
constipation et des difficultés de prise de poids pouvant avoir un retentissement sur
la croissance.
14
2 / L'association Vaincre la Mucoviscidose
Créée en 1965 par des parents de jeunes patients et des soignants, l’association
Vaincre la Mucoviscidose se consacre à l’accompagnement des malades et de leur
famille dans chaque aspect de leur vie bouleversée par la maladie.
 Ses 4 missions prioritaires




Guérir la mucoviscidose en finançant la recherche et notamment en soutenant
les laboratoires et les hôpitaux publics,
Soigner la mucoviscidose en améliorant la qualité des soins,
Améliorer la qualité de vie des patients atteints de mucoviscidose,
Informer les parents, les patients et sensibiliser le grand public à la
mucoviscidose.
 Ses ressources
95 % des ressources reposent sur la générosité des particuliers et de ses partenaires.
Cela permet à l'association une indépendance totale.
Vaincre la Mucoviscidose porte la parole des malades et de leurs familles librement
auprès des pouvoirs publics, ce qui lui permet d'assumer ses positions et ses
revendications.
A la création de l’association en 1965, l’espérance de vie était de 7 ans. Grâce à la
générosité du public et à l’action de Vaincre la Mucoviscidose, aujourd’hui
l’espérance de vie à la naissance tend vers les 50 ans. La recherche avance, de
nouvelles pistes sont à explorer, nourrissant de réels espoirs de progrès.
 L’association en quelques chiffres






5 000 bénévoles actifs investis toute l’année
30 000 bénévoles occasionnels en soutien au moment des Virades de l’espoir
30 délégations territoriales
44 professionnels salariés
7 100 adhérents
Plus de 85 000 donateurs
 Les repères financiers de Vaincre la Mucoviscidose






1er financeur de la recherche en mucoviscidose en France,
72 projets de recherche financés en 2013, soit 2.8 millions d’euros,
96 postes et projets financés en 2013 dans 50 centres de soins et de
transplantation à hauteur de 1,5 million d’euros,
376 projets de recherche financés ces 4 dernières années, soit 14,5 millions
d’euros investis,
4,4 millions d’euros dédiés à un programme de recherche en transplantation
pulmonaire, cofinancés avec l’Association Grégory Lemarchal sur 5 ans,
Près de 790 000 euros consacrés à l’accompagnement de plus de 1 000 familles
en 2013, pour faire face aux surcoûts liés à la maladie.
Une association transparente, rigoureuse et contrôlée
Vaincre la Mucoviscidose est une association reconnue d’utilité publique, agréée
par le Comité de la charte du don en confiance et habilitée à recevoir des legs, des
donations et des assurances-vie. Elle se soumet ainsi annuellement au contrôle de
cet organisme, s’engageant à respecter ses règles de rigueur de gestion et de
transparence.
15
3/ Le but de la recherche : la guérison
 Des avancées porteuses d’espoir
En 1989, l’identification du gène de la protéine CFTR, responsable de la production
du mucus visqueux, a représenté une étape fondamentale de la recherche sur la
mucoviscidose, porteuse de beaucoup d’espoirs. Jusqu’à la découverte du gène
codant la protéine CFTR, les thérapies envisagées ne pouvaient s’attaquer qu’aux
symptômes de la maladie : lutte contre les infections, contrôle de l’inflammation,
prévention et traitement des troubles digestifs. La connaissance des bases
génétiques et moléculaires des différentes manifestations cliniques de la
mucoviscidose a ouvert de nouvelles pistes thérapeutiques, s’attaquant directement
aux causes de la maladie, et notamment : la thérapie génique et la thérapie de la
protéine.
Toutes ces années de recherche ont ainsi amené des progrès considérables. Une
palette de plus en plus diversifiée et améliorée de médicaments et de soins
(fluidifiants, bronchodilatateurs, kinésithérapie, antibiothérapie, anti-inflammatoires,
enzymes pancréatiques, compléments vitaminiques, transplantation pulmonaire, …)
a permis d’arriver à une espérance de vie à la naissance qui est aujourd’hui
d’environ 50 ans, alors qu’elle n’était que de 7 années en 1965.
Les résultats les plus encourageants obtenus ces dernières années, concernent la
thérapie de la protéine qui vise à corriger ou stimuler l’activité de la protéine CFTR, à
l’aide de molécules spécialement conçues pour compenser les défauts existants.
C’est en 2012, que le KalydecoTM, premier médicament efficace pour améliorer la
fonction pulmonaire et augmenter la prise de poids de patients atteints de
mucoviscidose, obtient l’autorisation de mise sur le marché. C’est un espoir
immense. Seul bémol : cette stratégie est intimement liée au type de mutation de la
protéine et, à ce jour, elle ne concerne qu’un pourcentage limité de malades. En
France, environ 2 % des malades bénéficient actuellement du KalydecoTM.
Fin juin 2014, le laboratoire Vertex Pharmaceuticals a présenté les premiers résultats
des essais cliniques de phase 3 associant l’ivacaftor (Kalydeco®) et le lumacaftor
pour les patients de plus de 12 ans porteurs de 2 copies de la mutation delta F508.
Ces résultats font état d’une amélioration significative de la fonction respiratoire et
d’effets bénéfiques sur la prise de poids. Ces résultats préliminaires, (qui seront
complétés dans les prochains mois par une présentation à l'occasion de la
conférence nord-américaine), témoignent du dynamisme de la recherche et du
bien-fondé de la stratégie de recherche de Vaincre la Mucoviscidose dans le
domaine de la thérapie de la protéine
Parallèlement, le laboratoire Vertex Pharmaceuticals a aussi annoncé que la
Commission européenne avait autorisé le Kalydeco® pour 8 autres mutations de la
protéine, ce qui signifie, à terme que de nouveaux patients pourront désormais en
bénéficier. En Europe, environ 250 patients de six ans et plus sont concernés.
 En 25 ans, les avancées réalisées sont nombreuses et importantes, et elles
continuent mais la guérison tant attendue n’est pas encore acquise.
16
 De nombreux défis restent à relever
 Thérapie génique : des résultats très attendus à l’automne
L’espoir de réparer le gène défectueux par l’introduction d’une copie saine du gène
dans les cellules malades, est né dès l’identification du gène et reste toujours un
objectif prioritaire des chercheurs. La thérapie génique pourrait en effet bénéficier à
tous les malades, indépendamment des mutations qu’ils portent. Mais la mise au
point de vecteurs, pouvant introduire la copie saine du gène, s’est
malheureusement révélée plus difficile que prévue. Il faut trouver des vecteurs non
seulement efficaces, mais aussi peu immunogènes, apportant une solution
permanente, synonyme de guérison. Dans ce domaine, les résultats d’une étude
sont attendus au dernier trimestre 2014.
 Thérapie de la protéine : plus de molécules, pour toutes les mutations
Dans le domaine de la thérapie de la protéine, le développement de nouvelles
molécules capables de corriger les défauts ou l’absence de synthèse de la protéine
CFTR est en cours d’accélération. Depuis la mise sur le marché du KalydecoTM, le
nombre de médicaments candidats à la mise sur le marché a considérablement
augmenté. L’objectif reste celui d’élargir l’efficacité de cette stratégie au plus grand
nombre de mutations.
Mais pour arriver à mettre à disposition des malades une nouvelle molécule efficace
et bien tolérée, la route est longue. Dix à quinze ans de développement sont
nécessaires pour amener un médicament du laboratoire aux malades. A l’heure
actuelle, plusieurs études cliniques sont en cours et des résultats importants sont
attendus dans les prochains mois.
 Infection : mieux connaitre la population microbienne
Sur le terrain du contrôle de l’infection, les chercheurs et les soignants doivent faire
face à la complexité de la population microbienne qui colonise les poumons des
patients. En effet, si les progrès concernant l’antibiothérapie sont certains, la
résistance aux antibiotiques reste un problème majeur. Il faut donc encore étendre
les options de traitement, proposer des solutions de vaccination et réussir à dépister
précocement les infections. De plus, les chercheurs ont réalisé l’importance des
interactions entre les différents germes de la population microbienne qui colonise les
poumons des malades, d’où l’intérêt des études de caractérisation de cet
écosystème, facilitées par les nouvelles technologies disponibles aujourd’hui,
notamment pour l’étude du génome des microbes.
 Inflammation : un champ qui fait débat
Le contrôle de l’inflammation reste un champ de recherche qui fait l’objet de
beaucoup de débats dans la communauté scientifique. L’inflammation en réaction
à des infections est a priori un processus de défense bénéfique pour l’organisme,
mais elle peut devenir délétère, lorsque la réaction immunitaire est excessive ou mal
contrôlée, comme dans le cadre de la mucoviscidose.
17
 Transplantation pulmonaire : des efforts à poursuivre
La transplantation pulmonaire est une
activité qui a considérablement progressé
depuis le début des années 2000.
Selon les chiffres de l’Agence de la
L’augmentation du nombre de greffes
biomédecine ,en 2012, 322 greffes
s’explique par un fort investissement de
pulmonaires ont été réalisées, dont
Vaincre la Mucoviscidose, une étroite
près de 100 chez des patients atteints
collaboration entre les équipes et
de mucoviscidose.
l’Agence de la biomédecine, qui a
La durée médiane d’attente a
permis de redéfinir les critères de
nettement baissé (même si elle varie
prélevabilité des greffons pulmonaires
notamment en fonction du caractère
chez les donneurs, et de mettre en place
prioritaire ou non de la greffe, et de la
une politique volontariste de propositions
compatibilité immunologique) : 2,7
de ces greffons aux équipes. Depuis 2011,
mois pour la période d’inscription
a
débuté
un
programme
de
2010-2012, contre 11,3 mois pour la
reconditionnement de certains greffons à
période 1999-2002.
critères élargis (soutenu par Vaincre la
Ainsi, la moitié des candidats à une
Mucoviscidose et l’Association Grégory
greffe sont opérés moins de 3 mois
Lemarchal)
qui
permet
également
après
leur
inscription
en
liste
d’utiliser les poumons réhabilités dont la
d’attente.
fonction se normalise. Cette hausse
La mortalité en liste d’attente a
d’activité s’est accompagnée d’une
diminué :
amélioration des résultats de la greffe
16 en 2012 contre plus de 30 en 2007.
avec actuellement une meilleure survie un
an après une greffe pulmonaire qu’un an
après une greffe cardiaque.
Si aujourd’hui on peut dire que la transplantation pulmonaire est sortie de la situation
de pénurie dans laquelle elle était, il faut maintenir et même amplifier l’effort sur le
nombre de prélèvements, car les besoins en greffe pulmonaire sont supérieurs au
seul nombre des malades inscrits en liste d’attente.
Les efforts déployés, ces dernières années, pour l’amélioration de la transplantation
pulmonaire méritent d’être poursuivis notamment en ce qui concerne le
perfectionnement des techniques, la préservation du système immunitaire et la
limitation des effets indésirables. En particulier, les chercheurs s’intéressent aux
facteurs qui rentrent en jeu dans le dysfonctionnement chronique du greffon et aux
nouvelles stratégies d’immunosuppression, dans le but d’améliorer la survie après la
transplantation.
 Comment relever les nouveaux défis de la recherche ?
Vaincre la Mucoviscidose met en œuvre plusieurs axes stratégiques pour répondre
aux attentes des malades et de leurs proches, en matière de résultats de recherche.
 Etre sur tous les terrains de la recherche contre la mucoviscidose
Vaincre la Mucoviscidose, par son appel à projets annuel, assure aux équipes les
plus méritantes, françaises et internationales, le soutien financier dont elles ont besoin
pour mener à bien des projets de recherche, dans tous les domaines d’intérêt pour
la lutte contre la mucoviscidose. L’objectif étant de ne laisser pour compte aucune
piste, tout en étant sélectif sur la qualité scientifique des projets. C’est ainsi que,
chaque année, l’association reçoit plus d’une centaine de dossiers de demande de
soutien pour des projets en recherche fondamentale et clinique, sur des thématiques
18
qui touchent à des champs très variés : de l’infection à l’inflammation en passant
par la thérapie génique ou la thérapie de la protéine.
 Assurer une expertise scientifique indépendante et de grande qualité
Les projets soumis à l’association
sont étudiés par des experts
externes indépendants, puis
En 2013, l’association s’est engagée à
par les membres du Conseil
soutenir 72 projets de recherche, dans tous
scientifique de l’association,
les domaines d’intérêt pour la lutte contre
chercheurs et soignants, issus
la mucoviscidose, pour un montant de
de tous les domaines de la
près de 2.8 M d’€. Cela place Vaincre la
recherche
sur
la
Mucoviscidose au 1er rang des financeurs
mucoviscidose. Le Conseil
de la recherche en mucoviscidose en
d’administration de Vaincre la
France, et parmi les premiers dans le
Mucoviscidose décide des
monde.
financements à attribuer, sur
Cette année, sur les 121 projets expertisés
proposition
du
Conseil
par la Conseil scientifique, 77 bénéficieront
scientifique
et
après
d’un financement. Cette décision a été
recommandation du Conseil
prise par le Conseil d’administration du 21
stratégique pour la recherche,
juin dernier, après avis et expertise du
l’autre instance scientifique
Conseil scientifique.
de
l’association,
chargée
d’orienter les choix et d’indiquer
les priorités.
 Faciliter les échanges et les collaborations
Vaincre la Mucoviscidose a également un rôle « accélérateur » des recherches.
Ainsi, en mars dernier, a été lancée CF experts, une interface web qui propose un
panorama des équipes françaises travaillant dans le domaine de la mucoviscidose,
ainsi que des techniques et des matériels biologiques maitrisés par chacune d’elles.
L’objectif est de promouvoir la collaboration pour accélérer la recherche contre la
maladie. Fin juin 2014, 233 utilisateurs et 153 laboratoires travaillant sur 40
thématiques de recherche étaient référencés sur CF Experts.
Depuis 2009, Vaincre la Mucoviscidose anime et finance, avec les CRCM, la
Plateforme Nationale de Recherche Clinique (PNRC) sur la mucoviscidose. La PNRC
est un outil facilitateur, au service des acteurs de la recherche clinique, institutionnels
et industriels. Elle a pour objectif principal de coordonner et dynamiser la recherche
clinique sur la mucoviscidose en France. La plateforme est composée de l’ensemble
des CRCM français regroupés en 7 inter-régions. Le comité de pilotage de la PNRC
regroupe des médecins, des référents de recherche clinique et des représentants de
Vaincre la Mucoviscidose. Pour remplir au mieux ses missions, la PNRC a développé
un outil de suivi qui en lien étroit avec le Registre français de la mucoviscidose,
permet de répertorier les essais cliniques en France depuis 2010. Au 30 juin 2014, 106
essais cliniques, industriels et académiques (ou institutionnels) ont pu être listés.
19
 Préparer la relève
Aujourd’hui, il n’est pas simple pour un jeune de poursuivre la carrière de chercheur.
C’est pourquoi Vaincre la Mucoviscidose encourage ceux qui s’intéressent aux
questions liées à la mucoviscidose. L’association les soutient financièrement pour qu’ils
puissent se dédier à leurs recherches, mais elle contribue aussi à leur formation
multidisciplinaire et à la valorisation de leurs travaux en organisant des rencontres
scientifiques qui leur sont spécialement dédiées.
En 2014, Vaincre la Mucoviscidose a
organisé la 15è édition du Colloque
français des jeunes chercheurs,
auquel 160 chercheurs ont participé.
En partenariat avec 5 autres
associations
européennes
de
è
patients, elle a organisé la 8 édition
du colloque européen des jeunes
chercheurs. 42 jeunes chercheurs de
11
pays
différents
ont
été
sélectionnés pour présenter leurs
travaux.
En 2013, Vaincre la Mucoviscidose a
financé le salaire de 30 jeunes
chercheurs, dont 23 doctorants, pour un
montant global de près de 920 000 €.
En 2014, sur les 54 demandes de soutien
financier soumises par des jeunes
chercheurs à l’association dans le cadre
de l’appel à projets annuel, 31 ont été
acceptées (16 doctorants et 15 postdoctorants).
20
4/ Soigner en améliorant la qualité des soins
Tout au long de leur vie, le patient et sa famille doivent intégrer intégrer le traitement
de la mucoviscidose à leur mode de vie sans pour autant laisser la maladie les
envahir. Pour que chaque patient puisse s’épanouir, son quotidien doit être le plus
semblable à celui des personnes en bonne santé, de son entourage.
 En France, tous les 3 jours 1 enfant naît atteint de mucoviscidose.
L’arrivée d’un bébé atteint de mucoviscidose est un
bouleversement pour toute la famille.
« Le diagnostic de la mucoviscidose de Faustine a été un
véritable tsunami qui a fait table rase de notre vie. Ce
jour-là, on nous a donné un coup de sabre dans le corps,
une blessure géante qui sera toujours là. »
Anna, maman de Faustine
Les parents, souvent isolés (il y a près de 6 800 patients atteints de mucoviscidose en
France) ont besoin d'être épaulés et conseillés. La famille est le premier lieu d'accueil
du malade. Confrontée à la peur et la souffrance, elle est soumise à des contraintes
d'organisation pesantes et à de nombreuses questions.
 Annonce du diagnostic
 Une prise en charge adaptée de l’enfant malade mais aussi celle de sa famille
Le diagnostic précoce, même s’il reste difficile à accepter pour la famille,
est une garantie de prise en charge spécialisée dans le but de prévenir les lésions au
niveau des poumons mais aussi d’apporter un soutien psychologique à l’enfant et à
ses parents.
Le dépistage néonatal (DNN) de la mucoviscidose a été généralisé en France en
2002. De nombreuses études ont montré le bénéfice du DDN sur la précocité de la
prise en charge (garante d’une meilleure efficacité, tant en termes thérapeutique
qu’au niveau de la prévention). L’efficacité de la prise en charge centralisée en
Centres de ressources et de compétences pour la mucoviscidose (CRCM) sur
l’évolution et la survie à long terme, a été largement démontrée. La France est donc
aujourd’hui en mesure d’offrir aux nouveau-nés dépistés et à leurs parents une prise
en charge optimale.
Le résultat du DNN est transmis au CRCM le plus proche du domicile des parents, et
l’équipe soignante s’organise pour la réalisation du test de la sueur (dosage du
chlore dans la sueur) qui confirme le diagnostic, et son annonce (éventuelle) aux
parents. Les soignants savent que l’annonce d’un dépistage positif puis l’annonce
du diagnostic sont pour les parents des moments très difficiles qu’ils préparent donc
au mieux, tout comme ils s’efforcent d’accompagner la famille au mieux après
l’annonce.
21
Le dépistage néonatal en pratique
Depuis 2002, un dépistage est effectué à la maternité chez tous les nouveau-nés. Il est réalisé
à partir de quelques gouttes de sang séché, prélevé au troisième jour de vie.
Au-delà d’un certain seuil de dosage d’une enzyme dénommée « trypsine immunoréactive »,
la recherche des principales mutations de la mucoviscidose est effectuée. Lorsque le test de
dépistage amène à suspecter une mucoviscidose, les parents sont contactés par un
médecin pour réaliser dans un CRCM, un contrôle clinique et des examens complémentaires
dont le « test de la sueur » ou dosage de chlore sudoral.
L’augmentation du chlore dans la sueur est spécifique de la mucoviscidose.
A partir de ce moment, le nourrisson est rapidement pris en charge, le traitement est
institué au « cas par cas », et les consultations sont programmées (1 fois par mois la
première année de vie). L’équipe pluri-professionnelle du CRCM pédiatrique
(médecin, infirmier de coordination, kinésithérapeute, diététicien, mais aussi assistant
social et psychologue) est organisée pour répondre à tous les besoins de l’enfant et
de sa famille, en lien avec les soignants qui interviennent le cas échéant à domicile.
 Les patients atteints de mucoviscidose sont pris en charge, dans l’un des
45 CRCM (16 pédiatriques, 12 adultes et 17 mixtes) répartis sur tout le territoire.
 Parents, enfant, soignants : un trio lié dès l’annonce du diagnostic
Dès l’annonce, de nombreuses questions vont se succéder au sein de la famille : qui
va suivre mon enfant, les soins coûteront ils chers, est-ce que mon enfant pourra
bénéficier d’une scolarité normale, comment l’aider pour plus tard ?
Les parents peuvent lire ou entendre beaucoup de choses sur la mucoviscidose. Ces
informations ne sont pas forcément actuelles ni adaptées à leur enfant. Les familles
doivent donc très rapidement discuter avec les acteurs de soins spécialisés dans ce
domaine de santé, de toutes les questions qu’ils se posent. Ils pourront également
bénéficier à tout moment du soutien psychologique, de l’écoute et des conseils
d’une personne mise à disposition par le CRCM, par exemple l’infirmière
coordinatrice.
« Les échanges et questions nous permettent d’aller plus loin dans notre réflexion et
dans l’aide que nous apportons aux patients et à leur famille. »
Nathalie, soignante dans un CRCM
 De quels soins le patient va-t-il avoir besoin ?
 Une prise en charge thérapeutique de qualité
Le CRCM assure grâce à une équipe spécialisée (pédiatre, pneumologue, gastroentérologue, diététicienne, kinésithérapeute, infirmière coordinatrice…) les soins ainsi
que l’éducation thérapeutique du patient et de sa famille. Il coordonne également
les actions des différents intervenants à domicile. Enfin, le CRCM répond aux
urgences 24h/24.
Au début, l’enfant sera soigné régulièrement par le kinésithérapeute libéral de
proximité et vu tous les mois par l’équipe du CRCM. Cette rencontre mensuelle
permettra d’optimiser les traitements et de donner progressivement les informations
et compétences permettant d’accompagner l’enfant au quotidien.
22
Présente bien avant la reconnaissance des CRCM, l’association apporte son soutien
au développement et la sauvegarde de ces réseaux de santé spécifiques à la
mucoviscidose. A cet effet, elle finance une centaine de projets et postes par an
dans les CRCM.
 Une alimentation supplémentée
Comme pour tout nouveau-né et en dehors de
situation particulière (notamment survenue d’une
occlusion intestinale), l’allaitement maternel est
recommandé. Toutefois, en cas d’impossibilité, il
existe des produits lactés de substitution bien
adaptés au cas de l’enfant. Il convient alors
d’ajouter en supplément des vitamines A, D, E, K et
des éléments minéraux selon les prescriptions du
médecin.
Plus tard, le maintien constant d’un régime adapté est en fait rendu possible par
l’adjonction d’enzymes qui remplacent la sécrétion défaillante du pancréas.
Chaque patient atteint de mucoviscidose doit prendre, au début de chaque repas,
quelques granules ou gélules d’extraits pancréatiques. L’administration de ces
extraits pancréatiques gastro-protégés et des suppléments vitaminiques doit très vite
devenir une habitude. La dose est variable en fonction de la quantité de graisses
ingérées. L’appétit peut diminuer lors de la mise en route du traitement
pancréatique, ceci témoigne alors de l’efficacité de celui-ci.
Par ailleurs, les prescriptions alimentaires peuvent varier dans certaines situations.
Ainsi, en cas de fièvre et/ou de forte chaleur, la supplémentation en sel devra être
augmentée pour compenser la perte excessive de sel dans la sueur.
 La kinésithérapie respiratoire et les lavages du nez
La kinésithérapie respiratoire et le lavage nasal qui sont les premiers
gestes à adopter, sont les moyens les plus efficaces pour dégager
le nez et les bronches. Dès le plus jeune âge, la kinésithérapie
respiratoire s’inscrit dans la vie d’un patient atteint de
mucoviscidose. La nécessité de désencombrer les bronches
chaque jour fait de cette pratique un geste courant indispensable
qui devient un acte ordinaire de la vie.
Elle est de préférence effectuée et encadrée par un
professionnel. Sa pratique chez le nourrisson peut
quelquefois surprendre au départ. Elle n’est pas
douloureuse mais peut parfois faire pleurer l’enfant quand
il sent une entrave à ses mouvements spontanés.
La kinésithérapie a valeur de toilette bronchique
quotidienne ou bi-quotidienne (le matin dès que l’enfant
se réveille et après l’école quand il sera plus grand, ou avant le coucher), afin
d’éviter l’accumulation du mucus dans les bronches et de prévenir l’infection
pulmonaire.
23
 Une bonne hygiène de vie
D’une manière générale pendant toute sa croissance et surtout pendant son
adolescence, il est important d’encourager l’enfant à être indépendant et
autonome. Le couver et le surprotéger ne servent à rien. L’enfant doit devenir
« sujet » et acteur de sa vie, pour devenir un adulte prêt à affronter la vie et à réaliser
ses rêves.
Une hygiène de base est nécessaire, complétée par des attitudes préventives liées à
la maladie. Ainsi, pour le bien-être et la santé du patient, il est fortement
recommandé de proscrire le tabac dans son entourage, d’éviter les animaux, de
limiter les allergènes (tapis, moquettes…), de ne pas surchauffer les pièces mais de
les aérer quotidiennement, d’éviter les infections respiratoires de l’entourage, tout
particulièrement en période d’épidémie hivernale. Il est également souhaitable de
respecter le lavage des mains, le mouchage de nez avec des mouchoirs jetables et
d’éviter la fréquentation de lieux surpeuplés. Le patient doit avoir une hygiène de vie
respiratoire encore plus stricte que celle des autres pour limiter d’autres infections
respiratoires.
 Les vaccins et les antibiotiques
Le patient doit être à jour de tous ses vaccins obligatoires et
recommandés y compris celui contre l’hépatite B, contre la
rougeole et contre la grippe afin qu’il soit protégé de ces virus
qui peuvent aggraver l’atteinte du foie et des poumons.
Les antibiotiques seront prescrits facilement même en
absence de fièvre pour toute infection respiratoire. Ils sont
essentiels pour protéger les poumons du patient. Il les prendra
en priorité par voie orale (sirop, poudre, comprimés). La prise
d’antibiotiques peut également se faire par une autre voie si
nécessaire (inhalation, voie intraveineuse).
Chaque cas est différent et c’est le pédiatre ou le médecin qui adaptera chaque
prescription en fonction des germes dans les bronches et de leur sensibilité aux
antibiotiques.
20 ans du Registre français de la mucoviscidose : bilan des dernières données
Depuis plus de deux décennies, le Registre français de la mucoviscidose a été témoin de
progrès importants dans la prise en charge de cette maladie en France, grâce aux actions
menées conjointement par les professionnels de santé, les chercheurs et Vaincre la
Mucoviscidose. Ces années furent jalonnées d'étapes décisives telles que la désignation des
CRCM et la généralisation du dépistage néonatal dès 2002.
Des évolutions constantes reflètent le travail accompli pendant ces années, grâce
à l'amélioration de l'exhaustivité, le recueil des données et la qualité des soins. On recensait
moins de 2 000 patients (dont 20 % d'adultes) en 1992 et plus de 6 000 patients dont près de
50 % d'adultes en 2012. La transplantation pulmonaire est également marquée par des
développements importants, passant de moins de 20 greffes par an entre 1992 et 2000, à 97
greffes en 2012. L'autre témoin de l'amélioration de l'état de santé et de la qualité de vie des
patients est le nombre de grossesses dans les familles où l'un des deux conjoints est atteint,
passant de 6 en 1992, à 54 en 2012. Le Registre est le témoin au fil du temps des progrès
réalisés, au service des patients et de leurs proches.
Le rapport complet est téléchargeable sur le site de Vaincre la Mucoviscidose
http://www.vaincrelamuco.org/e_upload/pdf/registre_francais_de_la_mucoviscidose_2012.pdf
24
5/ Améliorer la qualité de vie
 L’apport de Vaincre la Mucoviscidose
Elle accompagne les patients et les familles touchées par la mucoviscidose dans
chaque aspect de la vie. Elle constitue aussi un lieu d'échange, de dialogue et
d'écoute, qui apporte un soutien très important. Grâce à son réseau régional de
bénévoles engagés, l’association est à même d’aider sur le terrain les familles en les
mettant en relation entre elles mais aussi avec des patients devenus adultes, qui forts
de leurs expériences sauront les soutenir dans leur nouveau parcours.
Vaincre la Mucoviscidose met à disposition des familles, de
nombreux documents et guides pour les aider et les conseiller
au quotidien et notamment un livret de conseil pour les
familles : "Guide des parents et de leur entourage". Celui-ci leur
permet de comprendre tous les aspects de la mucoviscidose
et leur donne les clés d'une prise en charge réussie.
Ce guide peut être aussi utilisé pour mieux faire comprendre la
maladie à l’entourage.
« Nous sommes les parents d’un petit garçon âgé de 6 mois prénommé Jules. Il est
atteint de mucoviscidose. Lors du dépistage à l’âge de 2 mois, nous étions un peu
perdus. Surtout nous avions beaucoup d’interrogations concernant la maladie, ainsi
que pour le futur de Jules et le nôtre. C’est donc en découvrant le site de Vaincre la
Mucoviscidose que nos questions trouvèrent des réponses.»
Alexandra, maman de Jules
Dès les premières rencontres avec les familles, chaque membre de l’association
Vaincre la Mucoviscidose insiste sur des aspects positifs en véhiculant des messages
d’espoir sur les avancées de la recherche.
L'association a développé un système d’accompagnement afin d’améliorer la vie
quotidienne des enfants et de leurs proches.
« L’association nous aide dans les difficultés quotidiennes, elle nous donne des
solutions. J’y ai passé des moments incroyables, comme la journée des grandsparents où je suis tombée sur des gens merveilleux qui me comprenaient. »
Anna, maman de Faustine
25
Le département qualité de vie apporte un soutien direct aux malades et à leurs
proches afin de les aider à résoudre les problèmes sociaux, financiers,
organisationnels, ou encore psychologiques qui se posent à eux. Il s’est donné trois
principales missions :
 l’accompagnement social individualisé
 l’accompagnement scolaire
 l’accompagnement à la vie professionnelle
 L’accompagnement social individualisé
Lorsque des parents apprennent que leur enfant est atteint de mucoviscidose, une
inquiétude s’impose d’emblée : comment concilier la vie quotidienne, la vie
professionnelle et la maladie.
En effet, après un temps plus ou moins long, plus ou moins douloureux, il est normal
de se poser de nombreuses questions : est-ce que mon enfant ira à l’école ; pourrat-il pratiquer un sport ; est-ce qu’il sera possible de partir en vacances ? Le
département « qualité de vie » apporte des réponses à toutes ces questions et
prodigue, aux patients et/ou à leur famille :
 Informations et conseils : le droit social est complexe et l'aide d'un assistant de
service social est souvent précieuse pour connaître ses droits, faire des
démarches ou encore constituer un recours ;
 Accompagnement moral : tous les membres de la famille sont fragilisés par la
maladie et peuvent avoir un sentiment de grande solitude. Les assistants de
service social assurent une première écoute et orientent vers des services
pouvant offrir un soutien psychologique ;
 Aides financières : l'association accorde des aides financières modulées en
fonction des ressources afin d'aider à faire face aux différents surcoûts liés à la
maladie. Les assistants de service social étudient les demandes et vérifient que
les droits sociaux des demandeurs ont bien été attribués, que les organismes
officiels de prise en charge ont été sollicités.
 L'accompagnement scolaire
 Le mode de garde
Si les parents décident de poursuivre leur activité professionnelle, différents choix de
mode de garde de l’enfant sont possibles.
La fréquentation des structures de garde collective (crèches et garderies) est
possible mais il est alors préférable de demander l’avis du médecin du CRCM pour
diminuer les risques de transmission des bactéries et des virus des autres enfants à
l’enfant malade.
En cas de garde individuelle, souvent préférable, les parents devront expliquer les
besoins de l’enfant à la nourrice ou à l’assistante maternelle, cela permettra de la
rassurer. La famille peut également lui proposer de rencontrer l’équipe du CRCM, lors
d’une visite, pour bien comprendre les précautions d’hygiène à prendre et les
modalités des traitements dont elle pourra avoir la charge.
La mucoviscidose n’affecte pas les capacités intellectuelles de l’enfant. Un enfant
atteint de mucoviscidose est un enfant parmi les autres, mais avec des besoins
spécifiques. Bien souvent, l’enfant ne désire pas qu’une trop grande publicité soit
faite autour de son état. Néanmoins, la compréhension de sa maladie et des
contraintes qu’elle lui impose ainsi que la mise en place d’aménagements pratiques,
définis par des textes officiels, peuvent être fondamentales pour rétablir une égalité
de chances dans la réussite scolaire.
26
Quand l’enfant va grandir et sera en âge d’aller à l’école puis de suivre des études,
il pourra contacter la chargée de scolarité de l’association qui le renseignera et
répondra à toutes ses questions.
 L’école et les études
Afin de faciliter la scolarité de l’enfant atteint de mucoviscidose, l’association joue
plusieurs rôles. En effet, elle peut avoir un rôle de médiation, en étant l’intermédiaire
direct avec les établissements scolaires, les services de santé scolaire, les inspections
académiques, les services des examens... De plus, elle informe, conseille et aide à la
mise en place des dispositifs réglementaires (projet d'accueil individualisé (PAI*),
assistance pédagogique à domicile, aménagement des examens...).
Afin de concilier maladie et études, il est nécessaire d’obtenir des aménagements,
et pour ce faire, il faut, au-moins jusqu’à la terminale, établir un PAI.
Le PAI facilite la vie de l’élève, en obtenant des aménagements :
 matériels (double jeu de livres, salle de classe au rez-de-chaussée...) ;
 médicaux (prise de médicament avant tout repas ou goûter, autorisation de
sortie de classe dès que l'élève en ressent le besoin...) ;
 pédagogiques (mise en place de l'Assistance Pédagogique à Domicile,
aménagement des examens...).
Le PAI consigne par écrit les conditions de scolarisation. La demande de PAI se fait
(de préférence en juin) auprès du chef d'établissement qui doit organiser une
réunion avec tous les signataires (au minimum : les parents, le chef d'établissement,
l'enseignant responsable de la classe et le médecin scolaire). Le PAI est une garantie
pour les enseignants en termes de responsabilité civile. D'autres personnes peuvent
également participer à la signature du PAI : un représentant de la municipalité si la
cantine en dépend, un kinésithérapeute, etc.
« J'étais en début de terminale L quand le problème s'est posé. Le temps de
présence au lycée et les heures de travail à la maison devenaient difficiles à cause
des soins qui me prenaient de plus en plus de temps. C'est par une amie que j'ai
découvert l'année à mi-temps. Dès la rentrée, au vu de l'emploi du temps, de mes
absences, j'ai pris contact avec mon proviseur adjoint et nous avons décidé
ensemble de mettre en place la terminale en 2 ans. Ces aménagements sont
possibles pour nous aider à réussir en tenant compte de notre santé. »
Karen
« Je n’ai jamais voulu qu’on voie ma différence mais j’ai quand même parlé de ma
maladie à quelques copains. Les profs sont au courant également. On a mis en
place un PAI. Du coup, je sais que je peux sortir de la classe sans me justifier, si j’en
ai besoin. Sinon, je fais du sport comme mes autres camarades… »
Manon
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Les droits au collège et au lycée, les points clefs à retenir :
Il est désormais possible de :
 prendre les médicaments dans l’établissement ;
 bénéficier d’un emploi du temps plus adapté ;
 suivre des cours à la maison en cas d’absence (service d’assistance
pédagogique à domicile) ;
 sortir de classe sans avoir besoin de se justifier ;
 faire la séance de kinésithérapie sur place (pendant la pause de midi) ;
 avoir un double jeu de livres (pour éviter de se fatiguer dans les escaliers !) ;
 suivre des cours d’EPS adaptés à sa forme physique ;
 obtenir des aménagements pour les examens ;
 prendre des dispositions particulières pour les sorties ou les voyages scolaires
(soins sur place par exemple).

Les activités sportives et ludiques
Contrairement à une idée reçue, jouer avec son enfant et lui faire faire du sport lui
sera particulièrement bénéfique. Non seulement cela fait du bien au corps et à
l’esprit, mais c’est aussi un excellent moyen pour aider l’enfant à développer ses
capacités respiratoires et éliminer les sécrétions qui encombrent ses bronches. Toutes
les activités liées au souffle lui permettront de mieux maîtriser sa respiration. Certaines
activités sont plus particulièrement conseillées, car moins « violentes » pour
l’organisme : marche, randonnée, course, escalade, gymnastique, tir à l’arc, judo…
Plus tard, une activité sportive régulière, outre le bénéfice sur le capital santé, sera
un facteur d’intégration sociale et une aide à l’estime de soi.
Conseils
Quelle que soit l’activité choisie, elle doit être pratiquée en suivant quelques règles
de bon sens : s’échauffer avant l’effort, boire avant et pendant l’exercice, diminuer
le rythme progressivement et s’étirer en fin de séance. En cas de transpiration
excessive, un ajout de sel est conseillé.
 L'accompagnement à la vie professionnelle
Ce travail d’accompagnement est effectué dans le cadre de la recherche d’un
emploi ou d’un emploi en cours ou encore lors d’un reclassement. Il permet
d’informer, de conseiller et d’orienter la personne. Il consiste également à aider au
maintien au poste, à définir un aménagement adéquat, négocier un mi-temps
thérapeutique…
Compte tenu des demandes grandissantes liées à l’augmentation de l’espérance
de vie des patients (plus de la moitié des personnes atteintes de mucoviscidose sont
des adultes), et des nombreuses questions qui se posent comme par exemple : faut-il
parler de son handicap sur son CV ? Quels sont les droits d’une personne en situation
de handicap ? Quelles aides quand on fait le choix de l’alternance ?… , Vaincre la
Mucoviscidose organise une journée « Objectif emploi », le 7 novembre 2014.
Le but de cette journée est de permettre aux participants de travailler sur la notion
de projet professionnel et de leur apporter des clés pour trouver un emploi malgré
leur maladie.
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6/ Communiquer pour informer et sensibiliser
La mucoviscidose est une maladie génétique invisible qui entrave la vie des enfants
et des adultes. C’est pourquoi il est nécessaire de communiquer pour qu’elle soit
davantage connue. A travers son département « communication », l’association,
via de nombreuses campagnes s’applique à sensibiliser le grand public afin que
celui soutienne moralement et financièrement son combat contre la maladie.
Depuis 1985, plusieurs campagnes publicitaires ont ainsi accompagné les Virades de
l’espoir afin d’encourager le public à donner du temps, de l’argent et du souffle
pour lutter contre la mucoviscidose.
Quelques exemples de campagnes illustrant le combat de l’association et de toute
sa communauté
1986
1994
2009
Septembre 2014
Il faut également informer régulièrement les patients, leurs familles et les
professionnels sur la maladie, les avancées de la recherche, les aides … sur tout ce
qui fait leur quotidien, grâce à de nombreuses brochures spécialisées et
thématiques, un site internet mais aussi un journal trimestriel Vaincre.
Contacts presse
PRPA
Isabelle Closet
[email protected]
Tél. : 01 77 35 69 71
Vaincre la Mucoviscidose
Morgane-Hélène Le Goff
[email protected]
Tél. : 01 40 78 91 96
Catherine Gros
[email protected]
Tél. 01 46 99 69 60
Sandrine Jobbin
[email protected]
Tél. : 01 40 78 91 75
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