Sur le quotient de Hadamard de deux fractions rationnelles

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Séminaire Delange-Pisot-Poitou.
Théorie des nombres
M ARTINE PATHIAUX
Sur le quotient de Hadamard de deux fractions rationnelles
Séminaire Delange-Pisot-Poitou. Théorie des nombres, tome
exp. no 7, p. 1-6
10, no 1 (1968-1969),
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7-01
Séminaire DELANGE-PISOT-POITOU
(Théorie
10e
nombres)
des
année, 1968/69,
20 janvier 1969
n° 7
QUOTIENT DE HADAMARD DE DEUX FRACTIONS RATIONNELLES
SUR LE
par Martine PATHIAUX
1. Introduction.
Soit
K
un
sous-corps de
des fractions rationnelles
développement
le
en
Q.
On considère
A(z) =
~y ,
~(K) (voir [1] et [2]) , l’algèbre
0 ,
et
d~ Q
d~ P
où
et dont
série de Taylor à l’origine est à coefficients dans
c’est-
à-dire
où
pour
i
1
d° R.
=
i
Conjecture: Soit
K
une
multiplicité
extension
Q(z) ,
les zéros de
(1 , : .. , k) désignent
e
03B8-1 -
de
1
et où
.
i
algébrique
finie de
C .
Soient
a
où
c
===2014
est entier
La
en
convenant que
n
algébrique,
conjecture
alors
c =1 si b
C(z) ~ R(K) .
est vraie dans certains
cas.
==
a =0 ; Si, quel
C PISOT
[7]
a
que soit
n ~
c
démontre le théorème
suivant.
THEOREME 1.1. - Soient
où
20142014 n
n
i~ .1
b~’~.= Qj(n) inj ,
Z
si
2014
n
b n ~"
avec
*~’2014~*
pour tout
201420142014201420142014
n~
1
Î
>
alors
......._._
-L
i
pour
201420142014
C~~~-~
n=0
nelle.
Ds CANTOR
a
démontré le théorème
le
ci-après.
c
n
£2 9 ... , l} et
zn
est
une
~.
= 0 ;
fraction ration-
20142014201420142014201420142014201420142014201420142014201420142014
THEOREME 1.2. - Soient
a
Q(n) ;
b =
~ù
n
-
si
-n
b
c =
n
-
~
C(z) = ~.
zn
c
exposé
Cet
algébrique
est entier
pour tout
n9 alors
.....
n
est
une
f raction rationnelle.
pour but de démontrer que la
a
conjecture est
vraie dans le
encore
cas
suivant.
THÉORÈME
1.3. - Soient
si le nombre de
"
pôles
distincts de
°
’
B(z)
est inférieur
ou
égal
a
n
à
2, et si
c
zn
oo
algébrique
est entier
n
pour tout
n, alors
~---
C(z) = ~,
n
est
une
fraction rationnelle.
Notations. - On note Q
Q
p = 0 ,p
(si
Soit
K
désigne
F(z)
de
s
,
=
n=0
un
de
Q .
et p
complété
de
03B1(s)
désignent les conjugués de a
n pour 1 . 1 , ... , s désignent les
=
zn = F1(z) .
La démonstration du théorème 1.1 est basée
sur
le
théorème de BOREL
monstration du théorème 1.3 est analogue à celle du théorème
généralisation
le
Q .
... ,
F(i)(z) = 03A3 u(i)n
n~K,
de
d°
03B1 = 03B1(1) ... , 03B1(i) ,
et si u
conjugués
algébrique
C ).
extension finie de
une
,
sur Q ,
la clôture
1,1,
[~4~.
La dé-
mais utilise
une
Borel, due à DWORH [6] (généralisé par la suite par
utilisant l’analyse p-adique. Nous l’énonçons sous cette for-
du théorème de
F.
BERTRANDIAS [3]),
me
restreinte :
co
THÉORÈME
1.4, - Soient
même extension
Si les
K
F ( z~ ,
nombre fini de
de
d° s , et
pour
pôles
F(z) = 1 u
n==0
zéro
i E (1 ,
non
p
un
... ,
compris,
z , où
°°°°°°~
nombre
s~ ~
u
~
est
un
entier
’
algébrique
d’une
"
premier rationnel.
sont
dansz(
méromorphes dans C
03C1i,0 ,
avec un
F (z), pour i ~ {1 , ...
bre fini de pôl es dans
jzt|’p
p o.
201420142014201420142014-2014~-201420142014201420142014
Si les
i=
alors les
1 ,
,
s} ,
sont
méromorphes
Q
dans
avec un nom2014
?
... ,
s ,y sont des fractions rationnelles.
La démonstration utilise les déterminants de Hankel
et les
où
inégalités
suivantes
le rayon de convergence de
désigne
Ri,0
1,
lzl
dans
de
où
e.
i
désigne
03C1i,0 ,
le nombre de
F(i)(z) ,
et
le nombre de
h,
i
pôles
et
pôles
de
dans
jzj p
y et
p.
lyp
2. Lemmes.
Notations. - Notons
K
et
une
coefficients des
algébriques.
de
ces
algébrique
polynômes Pi
extension
LEMME 2.1. - C(i)(z)
ce
cas
nuls.
et
Q.. On peut supposer tous
s
contenant tous les
81i , ~ J. ~
bn
a
ces
et les
nombres entiers
par le dénominateur
et
ont des rayons de convergence
=
o
non
d°
contraire, on multipliera a n et
qui ne changera pas la forme générale de
Dans le
nombres,
de
b .
R,
,o
dans
si
b =
Si
n
0,
algébrique.
= 1 ,p et
c
n
rayon de convergence de
1,
~(i).~
1
.
2.2. -
Si
1 9
tel que
si
effet,
1 2
clu.
tif de
1
est entier
b
puisque
n
est entier
f2
= 1 , ~ i ~ {1 ,
On
a
donc
~
s~ ~ et, si - est différent
2
premier rationnel, et i E ~ 1 ! ... , s~
~ a. E ~ ~, ,
p
... ,
,
.
201420142014201420142014201420142014
201420142014
... ,
ayant
s
d’après
alors
algébrique,
s} , --
xl
pour racines
i
pour
théorème de Kronecker,
un
est racine de
P(x) = 03B2i
n’est donc pas entier. Soit
degré
C(i)(z) .
| (i)1|p ~ | (i)2|p .
--
.(i)
|1(i)2
N~b n~ >,
..
=
il existe
d’une racine
si
alors
Donc
Soit
En
bn ~ 0 ,
si
~
l ’unité,
Z[xJ
~ {1 ,
un
... 9
ce
qui est
ex-
polynôme primi-
s} .
Alors
~’ 1
SO ‘ ~ P ~± 1 .
tel que
donc
un
côté de
Soit
p
un
diviseur de
il existe
puisque le polynôme est primitif.
pente négative. Il existe donc i
Le
E
polygone de Newton de
...
,9
s}
1~
P(x)
s -
... ~
a
tel que
3. Démonstration du théorème.
Nous excluons le
cas
où
~~’
~2
cas
de CANTOR.
est racine de
l’unité. Dans
ce
cas,
on se
ramène
au
Si pour
permettra
Remarquons que
ceC(i)(z)
dans .
vergence)
est
est
de
une
fraction
D’autre
algébrique.
supérieur
ou
égal
(resp. R.. )
p..
au
le
’
dans
de
rationnelle,
le théorème 1.2
l’est aussi.
est entier
c n, r
En notant
r ( z)
C(z)
d’affirmer que
C
C
convenable,
r
un
E
premiers rationnels, zéro inclus,
J
J ,
le rayon de convergen-
part,
rayon de
dans
convergence
rayon de méromorphie (resp.
C
de
con-
des nombres
désignant l’ensemble
a
on
y indépenpart, pour j ~ J , j ~ 0 , p.. >,1 . Il existe donc
dant de i , j ,y r tels que
03C1i
j , r A . D’après le théorème 1.4, il suffit donc
1,J , ,r
de démontrer qu’il existe i ~ {1 , ... , s}
et j E J tels que lim p.. r = +~ .
D’autre
Or
d’après
| (i)1|p
le lemme
~|
que, pour
ce
transf o rmons
(i)2|p .
p
2.2,
il existe
Supposons
considéré 9
par
lim
p
E
J
exemple
03C1 ,p,r
=
et
1
i
=
+ co .
1
~ {1 , ... , s}
et
|2 1|p
=
(jo
tels que
1 ,
et montrons
En utilisant l’identité
7-06
BIBLIOGRAPHIE
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Sur les fonctions arithmétiques analytiques à croissance expoC. R. Acad. Sc. Paris, t. 222, 1948, p, 988-990.
(Texte
Mme Martine P AT HI AUX
19 rue de Chartres
92 -NEUILLY
an
reçu le
27 janvier
1969)
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