Les infections urinaires en EHPAD:

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Les infections urinaires en EHPAD:
Règles de bon usage des ATB
Dernières recommandations
Cas cliniques
Prof. Pierre Tattevin
Maladies Infectieuses et Réanimation Médicale,
Hôpital Pontchaillou, CHU Rennes
INSERM U835, Université Rennes I
Les antibiotiques (ATB): des
médicaments pas comme les autres
La cible est un autre organisme, vivant, et
qui s’adapte
=> Dégats collatéraux

bactéries de la flore (même les ‘bonnes’)
 L’entourage
 Les générations futures
 Autres
La fin des antibiotiques ??
Dr Margaret Chan (OMS, 2012)
La médecine moderne menacée
dans son ensemble
(cancéro, greffes, prothèses, etc.)
Il faut sauver les antibiotiques
3
La rechute…
Des consommations à nouveau à la hausse depuis 2008
Objectif plan national ATB: - 25% en 5 ans…
Concept de la ‘juste utilisation des ATB’Cachaty et al. AAC 1992
Source ANSM / Réseau ATB RAISIN
La France, un mauvais élève
Goossens et al., Lancet, 2005
La France, un mauvais élève
Goossens et al., Lancet, 2005
Peut-on compter sur les nouveaux
antibiotiques, face aux résistances ?
Recherche et développement:
perspectives des firmes pharmaceutiques
1. combien coûte un nouvel ATB ?
=> plus de 10 ans, plus d’1 milliard US$
2. quels retours sur investissement ?
* ATB = traitements courts (maladies aigues)
* longévité pas assurée (cf. résistances)
* politiques de restrictions
Les retours sur investissements sont faibles, pour de nouveaux ATB
Tenir bon face aux résistances
Bon usage
Spectres étroits
Durées courtes
Abstention
Antibiothérapies
Récurrentes
Polypathologies
Immunodéprimés
Recommandations
Inadaptées
Manque de temps
Dérive médico-légale
Société de consommation
Cas clinique (1)
• Une femme de 83 ans, en EHPAD
• ATCD
- PAR sous méthotrexate 7,5 mg/semaine
- Cholécystectomie
- Dyslipidémie
• L’aide-soignante vous signale des urines
malodorantes…
CAT ?
Cas clinique (2)
• Une femme de 83 ans, en EHPAD
• ATCD
- PAR sous méthotrexate 7,5 mg/semaine
- Cholécystectomie
- Dyslipidémie
• L’IDE vous signale des urines malodorantes et une T° à
38,5°C, bien tolérée… La BU retrouve leucocytes et
nitrites
CAT ?
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes pour améliorer le
bon usage des ATB
1. Limiter les durées d’antibiothérapie
• Infections respiratoires = 7 jours maximum
• Infections urinaires fébriles = 7-14 jours maximum
– Même si prostatite
– Même si bactéries multi-résistantes
– Même si co-morbidités
• Infections cutanées (érysipèle, cellulites)
– 10 à 14 jours
– Stop si 48 h d’apyrexie + disparition inflammation locale
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes…
2. Eviter les associations
• Cumul des effets indésirables
• Synergie hypothétique le plus souvent
• Aucune combinaison n’est magique !
– Exemple type: C3G + quinolones
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes…
3. Mentionner clairement, par écrit,
l’indication et la durée prévisibles de l’ATB
• Dossier médical et/ou prescription
• Sans hésiter à corriger le tir (48-72 h)
– Stop
– Désescalade (réception ECBU)
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes…
4. Privilégier les béta-lactamines
•
•
•
•
Index thérapeutique large
Pouvoir sélectionnant faible
Coût
Préserve les options ultérieures
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes…
5. Eviter les fluoroquinolones
• Plein d’atouts, mais
– Pouvoir sélectionnant
– Index thérapeutique étroit
– Tolérance (neurologique, tendineuse)
• Les réserver à des indications sélectionnées
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes…
6. ‘Dans le doute, s’abstenir !’
• Décompensation BPCO
• Infection urinaire asymptomatique
– ECBU
– Hydratation et surveillance
• Ulcère veineux ou escarre ‘sale’
• Complications de ‘fin de vie’ -> antipyrétiques/antalgiques
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes…
7. Eviter les prélèvements d’interprétation
douteuse
•
•
•
•
ECBU sur sonde c/o asymptomatiques
Escarres, ulcères de jambe, cicatrice opératoire…
ECBC
Coproculture pour diarrhée non fébrile
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes…
8. Respecter les non-indications
•
•
•
•
Infection urinaire asymptomatique
Colonisation/infection plaies superficielles
Bronchite aiguë
Coproculture positive (Candida sp., S. aureus)
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes…
9. Privilégier la prévention
• Vaccinations grippe, pneumocoque (réduction
franche de la consommation ATB)
• Kinésithérapie respiratoire c/o BPCO
• Soins locaux (ulcères, escarres)
• Limitation des indications/durées de sondage urinaire
Bonnes pratiques d’antibiothérapie
Quelques pistes…
10. Evaluer régulièrement (réunions
multidisciplinaires annuelles, avec
l’ensemble des prescripteurs)
•
•
•
•
Consommations antibiotiques -> pharmacien
Ecologie microbienne -> laboratoire de recours
Protocoles -> recommandations nationales
Réunion morbi-mortalité
Diagnostic et antibiothérapie
des infections urinaires bactériennes
communautaires de l’adulte
Comité des référentiels de la SPILF à partir, Juin 2014
Modification de la terminologie
Recommandations 2008
Recommandations 2014
IU simple
IU simple
IU compliquée
IU à risque de complication
Prostatite
IU masculine
Prise en compte des éléments de gravité :
-
sepsis grave ou choc septique*
-
indication à un drainage chirurgical ou instrumental des
voies urinaires (hors sondage vésical simple)
* Prise en charge initiale des états septiques graves de l’adulte et de l’enfant. Réanimation 2007, 16: S1-21
Facteurs de risque de complications
 Homme
 Grossesse
 Anomalie de l’arbre urinaire

Insuffisance rénale sévère (clairance créatinine < 30 mL/mn)

Immunodépression sévère

sujets âgés
 > 65 ans « fragile » : > 3 critères de la classification de Fried :
 perte de poids involontaire au cours de la dernière année
 vitesse de marche lente
 faible endurance
 faiblesse/fatigue
 activité physique réduite
 > 75 ans
 Le diabète n’est plus considéré comme un facteur de risque
Bandelettes urinaires
 Chez la femme, bonne valeur prédictive négative
 Si BU négative (leucocytes  et nitrites ),
rechercher un autre diagnostic
 Chez l’homme, bonne valeur prédictive positive
 Si BU positive (leucocytes  et nitrites ), très
probable IU à confirmer par ECBU
 Une BU négative n’exclut pas le diagnostic
Rationnel du choix antibiotique
 Taux de résistance acceptable en probabiliste :
 ≤ 20 % pour les cystites simples
 ≤ 10 % pour les PNA et IU masculines
 Tolérance
 Impact écologique
Impact sur le microbiote
Fosfomycine
Faible
Nitrofurantoine
Faible
Pivmecillinam
Faible
Amoxicilline-Ac Clavulanique
++
Cotrimoxazole
++
FQ
+++
C3G
+++
Rationnel du choix antibiotique
 Taux de résistance acceptable en probabiliste :
 ≤ 20 % pour les cystites simples
 ≤ 10 % pour les PNA et IU masculines
 Tolérance
 Impact écologique
Impact sur le microbiote
Fosfomycine
Faible
Nitrofurantoine
Faible
Pivmecillinam
Faible
Amoxicilline-Ac Clavulanique
++
Cotrimoxazole
++
FQ
+++
C3G
+++
Les SARM diminuent, les
entérobactéries multirésistantes augmentent
Données concordantes des observatoires/études
D’après ECDC, EARSS.net
France (2012)
E. Coli FQ-I+R : 20,8 %
Antibio-R d’E.coli urinaire selon le nombre d’expositions ATB
Vellinga et al JAC 2012 ;67:2523-30
2009-2011, 30 médecins généralistes Haut-Normands
Inclusion : femmes 18-65 ans, cystites aigües simples
E. Coli (n= 157)
Cystites aigües simples
ATB
Taux de S
ATB
Taux de S
amox
63 %
amox/clav
91 %
pipéra-tazo
99 %
ceftazidime
99 %
cefotaxime
99 %
imipénème
100 %
pivmecillinam
87 %
amikacine
100 %
TMP-STX
87 %
furantoïne
100 %
ac. nal
97 %
ofloxacine
98 %
fosfomycine
100 %
Etienne (2014) BMC Infect Dis, 14, 137
FQ-R : PNA simples (6%) / compliquées (20%)
Corrélation entre le nombre
de FDR et le taux de résistance
aux FQ !
Etienne (2014). Med Mal Inf 44(5), 217-22
Taux de résistance d’Escherichia coli
en France dans la communauté en 2014
 < 5 % pour aminosides, fosfomycine-trométamol, nitrofurantoïne
 ≈ 5 % pour C3G et aztréonam
 ≈ 10 % pour fluoroquinolones :
 ≈ 5 % des IU simples
 > 10 % des IU à risque de complication ou si exposition aux FQ
dans les six mois
 < 15 % pour pivmécillinam
 > 20 % pour cotrimoxazole
Taux de résistance d’Escherichia coli
en France dans la communauté en 2014
 < 5 % pour aminosides, fosfomycine-trométamol, nitrofurantoïne
 ≈ 5 % pour C3G et aztréonam
 ≈ 10 % pour fluoroquinolones :
 ≈ 5 % des IU simples
 > 10 % des IU à risque de complication ou si exposition aux FQ
dans les six mois
 < 15 % pour pivmécillinam
 > 20 % pour cotrimoxazole
Taux de résistance d’Escherichia coli
en France dans la communauté en 2014
 < 5 % pour aminosides, fosfomycine-trométamol, nitrofurantoïne
 ≈ 5 % pour C3G et aztréonam
 ≈ 10 % pour fluoroquinolones :
 ≈ 5 % des IU simples
 > 10 % des IU à risque de complication ou si exposition aux FQ
dans les six mois
 < 15 % pour pivmécillinam
 > 20 % pour cotrimoxazole
Taux de résistance d’Escherichia coli
en France dans la communauté en 2014
 < 5 % pour aminosides, fosfomycine-trométamol, nitrofurantoïne
 ≈ 5 % pour C3G et aztréonam
 ≈ 10 % pour fluoroquinolones :
 ≈ 5 % des IU simples
 > 10 % des IU à risque de complication ou si exposition aux FQ
dans les six mois
 < 15 % pour pivmécillinam
 > 20 % pour cotrimoxazole
Cystite simple
BU positive
Traitement de 1ère intention : fosfomycine-trométamol en dose unique
Traitement de 2ème intention : pivmécillinam 400 mg x 2/j, pendant 5 jours
Traitement de 3ème intention (en dernier recours)
- fluoroquinolone : à dose unique (ciprofloxacine ou ofloxacine)
- nitrofurantoïne : pendant 5 jours
Cystite à risque de complication:
plus compliqué (peu de données…)
BU positive  ECBU*
Traitement pouvant être différé
Antibiotique** selon l’antibiogramme
(5 à 7 jours, sauf fosfomycine-trométamol)
• 1er amoxicilline
• 2ème pivmécillinam
• 3ème nitrofurantoïne
• 4ème cotrimoxazole
ou amoxicilline-acide clavulanique
ou fluoroquinolone (ciprofloxacine, ofloxacine)
ou céfixime
• 5ème fosfomycine-trométamol sur avis d’expert
1 dose ou 3 doses (J1/J3/J5)
Traitement ne pouvant être différé
Traitement de 1ère intention
-nitrofurantoïne
Traitement de 2ème intention si contre-indication à
la nitrofurantoïne
- céfixime
- ou fluoroquinolone
Adaptation à l’antibiogramme
systématique
Durée totale : 5 à 7 jours
* Autant que possible, différer le traitement jusqu’à obtention de
l’antibiogramme
** Par ordre de préférence
Cystite à risque de complication:
plus compliqué (peu de données…)
BU positive  ECBU*
Traitement pouvant être différé
Antibiotique** selon l’antibiogramme
(5 à 7 jours, sauf fosfomycine-trométamol)
• 1er amoxicilline
• 2ème pivmécillinam
• 3ème nitrofurantoïne
• 4ème cotrimoxazole
ou amoxicilline-acide clavulanique
ou fluoroquinolone (ciprofloxacine, ofloxacine)
ou céfixime
• 5ème fosfomycine-trométamol sur avis d’expert
1 dose ou 3 doses (J1/J3/J5)
Traitement ne pouvant être différé
Traitement de 1ère intention
-nitrofurantoïne
Traitement de 2ème intention si contre-indication à
la nitrofurantoïne
- céfixime
- ou fluoroquinolone
Adaptation à l’antibiogramme
systématique
Durée totale : 5 à 7 jours
* Autant que possible, différer le traitement jusqu’à obtention de
l’antibiogramme
** Par ordre de préférence
Cystites récidivantes
Cystites récidivantes
Traitement au cas par cas
Idem cystites simples
Si au moins un épisode / mois
antibioprophylaxie
Cystite post-coïtale
Autres situations
Une prise antibiotique 2 heures avant à 2
heures après les rapports sexuels, sans
dépasser le rythme d’administration de la
prophylaxie continue, soit :
cotrimoxazole 400 mg/80 mg un cp par jour
ou fosfomycine-trométamol 3 g tous les 7-10
jours
cotrimoxazole 400 mg/80 mg un cp le soir
au coucher
ou fosfomycine-trométamol 3 g/7-10 jours
Patiente informée des effets indésirables
Pyélonéphrite aiguë – stratégie générale
Pyélonéphrite aiguë (PNA)
homme ?
oui
cf IU masculine
oui
cf PNA gravidique
oui
cf PNA grave
non
grossesse ?
non
signe de gravité ?
sepsis grave
choc septique, indication à
un drainage
non
cf PNA sans signe de
gravité
PNA sans signe de gravité
non
Facteur de risque de complication ?
• toute uropathie
• immunodépression sévère
• insuffisance rénale sévère
• sujet âgé « fragile » (cf définitions)
oui
Antibiothérapie probabiliste
FQ (sauf traitement par FQ < 6 mois)
C3G parentérale (céfotaxime, ceftriaxone)
à privilégier si hospitalisation
ou
ou
C3G parentérale (céfotaxime, ceftriaxone)
FQ (sauf traitement par FQ < 6 mois)
si contre-indication : aminoside (amikacine, gentamicine ou tobramycine)
ou aztréonam (hospitalisation)
Relai par voie orale adapté aux résultats de l’antibiogramme
(hors BLSE ; si BLSE : cf tableau correspondant) :
amoxicilline
amoxicilline – acide clavulanique
fluoroquinolone (ciprofloxacine ou ofloxacine ou lévofloxacine)
céfixime
Cotrimoxazole
Durée totale du traitement
• 7 jours si FQ ou β-lactamine parentérale
10 à 14 jours le plus souvent
• 10 à 14 jours dans les autres cas
cas particulier : 5 à 7 jours si aminoside durant tout le traitement
PNA sans signe de gravité
non
Facteur de risque de complication ?
• toute uropathie
• immunodépression sévère
• insuffisance rénale sévère
• sujet âgé « fragile » (cf définitions)
oui
Antibiothérapie probabiliste
FQ (sauf traitement par FQ < 6 mois)
C3G parentérale (céfotaxime, ceftriaxone)
à privilégier si hospitalisation
ou
ou
C3G parentérale (céfotaxime, ceftriaxone)
FQ (sauf traitement par FQ < 6 mois)
si contre-indication : aminoside (amikacine, gentamicine ou tobramycine)
ou aztréonam (hospitalisation)
Relai par voie orale adapté aux résultats de l’antibiogramme
(hors BLSE ; si BLSE : cf tableau correspondant) :
amoxicilline
amoxicilline – acide clavulanique
fluoroquinolone (ciprofloxacine ou ofloxacine ou lévofloxacine)
céfixime
Cotrimoxazole
Durée totale du traitement
• 7 jours si FQ ou β-lactamine parentérale
10 à 14 jours le plus souvent
• 10 à 14 jours dans les autres cas
cas particulier : 5 à 7 jours si aminoside durant tout le traitement
Recommandations durée de
traitement des pyélonéphrites
(1950-2013)
ère
1
Résistance
R
Durée de
apparition
aujourd’hui traitement
Sulfamides
1950
1958
30%
42 j
Acide Nalidixique 1965
1974
20%
Cotrimoxazole
1974
1979
15-30%
Amoxicilline
1974
1977
35-45%
42 j
A-AC
1978
1983
20-25%
10-14 j
Ceftriaxone
1981
1986
<2%
Fluoroquinolones 1986
1992
2-7%
7j
Contexte




Suède, 21 centres (2006-2008)
Femmes non enceintes
En externe ou hospitalisées
Exclusion


ECBU négatif
Résistance aux quinolones
Intervention
Ciprofloxacine 500 mg x 2/j J1-J7
 J8-J15, ciprofloxacine ou placebo
 Critère principal
= guérison clinique + bactério, 10-14 j post cipro

Sandberg T et al. Lancet 2011
Sandberg T et al. Lancet 2011
Sandberg T et al. Lancet 2011
PNA grave
Traitement probabiliste
 C3G IV (céfotaxime ou ceftriaxone) + amikacine
 si allergie : aztréonam + amikacine
- si [sepsis grave ou geste urologique] ET [antécédent d’IU ou colonisation urinaire à EBLSE dans les 6 mois]
 carbapénème (imipénème, méropénème) + amikacine
 en cas d’allergie aux carbapénèmes : aztréonam + amikacine
- Si choc septique ET [IU ou colonisation urinaire à EBLSE dans les 6 mois, ou antibiothérapie par péni +
inhibiteur, C2G, C3G ou fluoroquinolones dans les 6 mois, ou voyage récent en zone d’endémie d’EBLSE,
ou hospitalisation < 3 mois, ou vie en long séjour ]
 carbapénème (imipénème, méropénème) + amikacine
 en cas d’allergie aux carbapénèmes : aztréonam + amikacine
Relai adapté aux résultats de l’antibiogramme
 Arrêt carbapénème dès que possible
 Poursuite en parentéral si critère de sévérité persistant
 Puis relai oral : idem PNA sans signe de gravité
Durée totale de traitement : 10 à 14 jours
IU masculine
IU masculine
sepsis grave /
choc septique
rétention d’urine
ou immunodépression
profonde
fièvre ou mauvaise
tolérance des SFU
autres cas
hospitalisation
hospitalisation
ambulatoire
ambulatoire
antibiothérapie
probabiliste : idem
PNA grave
antibiothérapie
probabiliste : idem
PNA à FDR de
complication
antibiothérapie
probabiliste : idem PNA
à FDR de complication
différer le
traitement jusqu’à
l’antibiogramme
En relais :
fluoroquinolones (ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine) et cotrimoxazole à privilégier
14 jours
≥21 jours à discuter si :
-uropathie sous jacente ou ne régressant pas sous traitement antibiotique
-lithiase urinaire, immunodépression
-molécule autre que fluoroquinolone ou cotrimoxazole.
L’abandon du traitement des IU asymptomatiques (colonisations ?)
2 exceptions:
Femme enceinte à partir du 4ème mois
Geste urologique (invasif, au contact des urines)
L’abandon des ECBU de contrôle systématiques (tous !)
Le maintien de l’échographie des voies urinaires si IU fébrile
SAUF :
1er épisode, non hyperalgique, sans FDR de complication, d’évolution
favorable <48h…
Cas clinique 1
• Mme X, 75 ans, résidente en EHPAD
• ATCD :
– Démence sénile
– Diabète de type 2
• Réalisation d’une BU suite à l’observation d’urines malodorantes.
• Résultat : Nitrites ++ / Leucocytes +
• Traitez-vous la patiente? Oui / Non
Cas clinique 1
• Mme X, 75 ans, résidente en EHPAD
• ATCD :
– Démence sénile
– Diabète de type 2
• Réalisation d’une BU suite à l’observation d’urines malodorantes.
• Résultat : Nitrites ++ / Leucocytes +
• Traitez-vous la patiente? Oui / Non
=> NON !
• L’aspect macroscopique des urines de même que leurs odeurs ne signent
pas forcément la présence de bactéries.
• On est probablement en présence d’un cas de colonisation urinaire. La
colonisation urinaire (ou bactériurie asymptomatique) est la présence de
micro-organisme dans les urines sans manifestation clinique associée.
• La prévalence de la colonisation urinaire varie avec le sexe, l’âge et
l’existence d’anomalie(s) urologique(s).
• Les colonisations urinaires sont à dépister et à traiter uniquement dans
deux situations :
•
•
En pré-opératoire d’une intervention urologique au contact des urines
Grossesse à partir du 4ème mois
Cas clinique 2
• Mme Y, 88 ans, hospitalisée en long séjour pour démence et insuffisance
cardiaque.
• Un ECBU est réalisé suite à la réalisation d’une bandelette urinaire positive
devant une fièvre et des douleurs mictionnelles.
• Le résultat est le suivant :
– Examen direct
• Leucocytes : entre 105 et 106 cellules/ml
• Hématies : entre 104 et 105 cellules /ml
• Gram : Rares Bacilles à Gram négatif
– Culture, identification et antibiogramme ‘en cours’
• Le médecin peut traiter l’infection comme une PNA simple, car c’est le
premier épisode de la dame et qu’elle n’a pas de signe de gravité :
Vrai ou Faux ?
• Le médecin peut traiter l’infection comme une PNA simple, car c’est le
premier épisode de la dame et qu’elle n’a pas de signe de gravité :
Vrai ou Faux ?
Faux
• La patiente a plus de 75 ans, il faut donc traiter son infection comme une
PNA « à risque de complication »
• Le médecin peut traiter l’infection comme une PNA simple, car c’est le
premier épisode de la dame et qu’elle n’a pas de signe de gravité :
Vrai ou Faux ?
Faux
• La patiente a plus de 75 ans, il faut donc traiter son infection comme une
PNA « à risque de complication »
• La patiente tolérant mal sa fièvre, le médecin prescrit un traitement
probabiliste, sans attendre le résultat de l’antibiogramme.
• Le traitement de 1ère intention dans ce cas est :
– Ceftriaxone SC, 1 g/j
– Amoxicilline – Ac Clavulanique 1 g x 3/j
– Nitrofurantoïne, 300 mg/j
– Fosfomycine-trométamol 1 sachet en prise unique
• Le médecin peut traiter l’infection comme une PNA simple, car c’est le
premier épisode de la dame et qu’elle n’a pas de signe de gravité :
Vrai ou Faux ?
Faux
• La patiente a plus de 75 ans, il faut donc traiter son infection comme une
PNA « à risque de complication »
• La patiente tolérant mal sa fièvre, le médecin prescrit un traitement
probabiliste, sans attendre le résultat de l’antibiogramme.
• Le traitement de 1ère intention dans ce cas est :
– Ceftriaxone SC, 1 g/j
– Amoxicilline – Ac Clavulanique 1 g x 3/j
– Nitrofurantoïne, 300 mg/j
– Fosfomycine-trométamol 1 sachet en prise unique
PNA sans signe de gravité
non
Facteur de risque de complication ?
• toute uropathie
• immunodépression sévère
• insuffisance rénale sévère
• sujet âgé « fragile » (cf définitions)
oui
Antibiothérapie probabiliste
FQ (sauf traitement par FQ < 6 mois)
C3G parentérale (céfotaxime, ceftriaxone)
à privilégier si hospitalisation
ou
ou
C3G parentérale (céfotaxime, ceftriaxone)
FQ (sauf traitement par FQ < 6
mois)
si contre-indication : aminoside (amikacine, gentamicine ou tobramycine)
ou aztréonam (hospitalisation)
Relai par voie orale adapté aux résultats de l’antibiogramme
(hors BLSE ; si BLSE : cf tableau correspondant) :
amoxicilline
amoxicilline – acide clavulanique
fluoroquinolone (ciprofloxacine ou ofloxacine ou lévofloxacine)
céfixime
cotrimoxazole
Durée totale du traitement
• 7 jours si FQ ou β-lactamine parentérale
10 à 14 jours le plus souvent
• 10 à 14 jours dans les autres cas
cas particulier : 5 à 7 jours si aminoside durant tout le traitement
Résultats définitifs ECBU :
• Escherichia coli entre 105 et 106 UFC/ml
• Antibiogramme :
AMOXICILLINE/ AC CLAVULAINIQUE
AMOXICILLINE
TICARCILLINE
PIPERACILLINE + TAZOBACTAM
CEFALOTINE
CEFOXITINE
CEFTRIAXONE
CEFIXIME
ERTAPENEM
IMIPENEME
AMIKACINE
GENTAMICINE
ACIDE NALIDIXIQUE
CIPROFLOXACINE
NORFLOXACINE
OFLOXACINE
TRIMETHOPRIME/SULFAMETHOXAZOLE
NITROFURANTOÏNE
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
R
R
R
R
S
R
Résultats définitifs ECBU :
• Escherichia coli entre 105 et 106 UFC/ml
• Antibiogramme :
AMOXICILLINE/ AC CLAVULAINIQUE
AMOXICILLINE
TICARCILLINE
PIPERACILLINE + TAZOBACTAM
CEFALOTINE
CEFOXITINE
CEFTRIAXONE
CEFIXIME
ERTAPENEM
IMIPENEME
AMIKACINE
GENTAMICINE
ACIDE NALIDIXIQUE
CIPROFLOXACINE
NORFLOXACINE
OFLOXACINE
TRIMETHOPRIME/SULFAMETHOXAZOLE
NITROFURANTOÏNE
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
R
R
R
R
S
R
Au vu de cet antibiogramme, quelle est
l’attitude thérapeutique à adopter ?
•On continue la ceftriaxone
•On prescrit de l’amoxicilline.
•On passe au cotrimoxazole, pendant 5 jours
•On met la patiente sous gentamicine, en
surveillant la fonction rénale.
Résultats définitifs ECBU :
• Escherichia coli entre 105 et 106 UFC/ml
• Antibiogramme :
AMOXICILLINE/ AC CLAVULAINIQUE
AMOXICILLINE
TICARCILLINE
PIPERACILLINE + TAZOBACTAM
CEFALOTINE
CEFOXITINE
CEFTRIAXONE
CEFIXIME
ERTAPENEM
IMIPENEME
AMIKACINE
GENTAMICINE
ACIDE NALIDIXIQUE
CIPROFLOXACINE
NORFLOXACINE
OFLOXACINE
TRIMETHOPRIME/SULFAMETHOXAZOLE
NITROFURANTOÏNE
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
S
R
R
R
R
S
R
Au vu de cet antibiogramme, quelle est
l’attitude thérapeutique à adopter ?
•On continue la ceftriaxone
•On prescrit de l’amoxicilline.
•On passe au cotrimoxazole, pendant 5 jours
•On met la patiente sous gentamicine, en
surveillant la fonction rénale.
Cas clinique 2-bis
• Mme Y, 88 ans, hospitalisée en long séjour pour démence et insuffisance
cardiaque.
• Un ECBU est réalisé suite à la réalisation d’une bandelette urinaire positive
devant des douleurs mictionnelles.
• Le résultat est le suivant :
– Examen direct
• Leucocytes : entre 105 et 106 cellules/ml
• Hématies : entre 104 et 105 cellules /ml
• Gram : Rares Bacilles à Gram négatif
– Culture, identification et antibiogramme ‘en cours’
– CAT ?
Cas clinique 2-bis
• Mme Y, 88 ans, hospitalisée en long séjour pour démence et insuffisance
cardiaque.
• Un ECBU est réalisé suite à la réalisation d’une bandelette urinaire positive
devant des douleurs mictionnelles.
• Le résultat est le suivant :
– Examen direct
• Leucocytes : entre 105 et 106 cellules/ml
• Hématies : entre 104 et 105 cellules /ml
• Gram : Rares Bacilles à Gram négatif
– Culture, identification et antibiogramme ‘en cours’
– CAT ? => on attend si possible !
Cystite à risque de complication
BU positive  ECBU*
Traitement pouvant être différé
Antibiotique** selon l’antibiogramme
(5 à 7 jours, sauf fosfomycine-trométamol)
• 1er amoxicilline
• 2ème pivmécillinam
• 3ème nitrofurantoïne
• 4ème cotrimoxazole
ou amoxicilline-acide clavulanique
ou fluoroquinolone (ciprofloxacine, ofloxacine)
ou céfixime
• 5ème fosfomycine-trométamol sur avis d’expert
1 dose ou 3 doses (J1/J3/J5)
Traitement ne pouvant être différé
Traitement de 1ère intention
-nitrofurantoïne
Traitement de 2ème intention si contre-indication à
la nitrofurantoïne
- céfixime
- ou fluoroquinolone
Adaptation à l’antibiogramme
systématique
Durée totale : 5 à 7 jours
* Autant que possible, différer le traitement jusqu’à obtention de
l’antibiogramme
** Par ordre de préférence
Cystite à risque de complication
BU positive  ECBU*
Traitement pouvant être différé
Antibiotique** selon l’antibiogramme
(5 à 7 jours, sauf fosfomycine-trométamol)
• 1er amoxicilline
• 2ème pivmécillinam
• 3ème nitrofurantoïne
• 4ème cotrimoxazole
ou amoxicilline-acide clavulanique
ou fluoroquinolone (ciprofloxacine, ofloxacine)
ou céfixime
• 5ème fosfomycine-trométamol sur avis d’expert
1 dose ou 3 doses (J1/J3/J5)
Une cystite non
traitée est à très faible
risque d’évoluer vers
une pyélonéphrite
Traitement ne pouvant être différé
Traitement de 1ère intention
-nitrofurantoïne
Traitement de 2ème intention si contre-indication à
la nitrofurantoïne
- céfixime
- ou fluoroquinolone
Adaptation à l’antibiogramme
systématique
Durée totale : 5 à 7 jours
* Autant que possible, différer le traitement jusqu’à obtention de
l’antibiogramme
** Par ordre de préférence
Cas clinique 3
• Mr Z, 70 ans, excellent état général
• Pas d’antécédent
• Hospitalisation pour :
– Brûlures mictionnelles
– Fièvre élevée, mal supportée
– Frissons
• La bandelette urinaire est négative.
• Quelle est votre hypothèse diagnostique ?
– Le patient n’a pas d’infection urinaire
– Le patient présente une pyélonéphrite
– Le patient présente une infection urinaire masculine.
Cas clinique 3
• Mr Z, 70 ans, excellent état général
• Pas d’antécédent
• Hospitalisation pour :
– Brûlures mictionnelles
– Fièvre élevée, mal supportée
– Frissons
• La bandelette urinaire est négative.
• Quelle est votre hypothèse diagnostique ?
– Le patient n’a pas d’infection urinaire
– Le patient présente une pyélonéphrite
– Le patient présente une infection urinaire masculine.
Bandelettes urinaires
 Chez la femme, bonne valeur prédictive négative
 Si BU négative (leucocytes  et nitrites ),
rechercher un autre diagnostic
 Chez l’homme, bonne valeur prédictive positive
 Si BU positive (leucocytes  et nitrites ), très
probable IU à confirmer par ECBU
 Une BU négative n’exclut pas le diagnostic
• Un ECBU est réalisé. Dans l’attente des résultats, le patient est mis sous
Oroken® (Céfixime) 200 mg matin et soir pour une durée de 2 semaines.
• Est-ce un bon choix antibiotique ? Oui / Non et pourquoi ?
• Un ECBU est réalisé. Dans l’attente des résultats, le patient est mis sous
Oroken® (Céfixime) 200 mg matin et soir pour une durée de 2 semaines.
• Est-ce un bon choix antibiotique ? Oui / Non et pourquoi ?
Non, car:
- en traitement probabiliste de l‘IU masculine, les C3G orales ne sont pas
conseillées (faible absorption, concentrations plasmatiques et urinaires
peu élevées)
- jamais en première intention d’une IU fébrile
L’évolution n’est pas favorable.
•
Résultats de l’ECBU :
•
Cytologie :
– Hématies 17/mm3
– Leucocytes 170/mm3
•
Bactériologie :
– Examen direct : rares bacilles gram négatif
– Culture: Escherichia coli 103/mL
•
Antibiogramme :
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Ampicilline
Amoxicilline + ac clavulanique
Ticarcilline
Ticarcilline + ac clavulanique
Pipéracilline + tazobactam
Pivmécillinam
Cefixime
Cefepime
Imipénème
Aztreonam
Amikacine
Gentamicine
Acide nalidixique
Ciprofloxacine
Cotrimoxazole
Nitrofurantoïne
R
I
R
S
S
S
S
S
S
S
S
S
R
S
R
S
L’évolution n’est pas favorable.
•
Résultats de l’ECBU :
•
Cytologie :
– Hématies 17/mm3
– Leucocytes 170/mm3
•
Bactériologie :
– Examen direct : rares bacilles gram négatif
– Culture: Escherichia coli 103/mL
Que peut-on proposer comme traitement
antibiotique ?
• Nitrofurantoïne pendant 4 semaines
• Ceftriaxone pendant 14 jours
• Pivmécillinam pendant 14 jours
• Ciprofloxacine pendant 4 semaines
•
Antibiogramme :
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
–
Ampicilline
Amoxicilline + ac clavulanique
Ticarcilline
Ticarcilline + ac clavulanique
Pipéracilline + tazobactam
Pivmécillinam
Cefixime
Cefepime
Imipénème
Aztreonam
Amikacine
Gentamicine
Acide nalidixique
Ciprofloxacine
Cotrimoxazole
Nitrofurantoïne
R
I
R
S
S
S
S
S
S
S
S
S
R
S
R
S
• En l’absence de fièvre ou de rétention urinaire, le traitement antibiotique
d’une IU masculine est à différer jusqu’au résultat de l’ECBU.
• Si cela n’est pas possible, l’antibiothérapie probabiliste recommandée est
similaire à celle des pyélonéphrites aiguës (PNA):
– Dans la majorité des cas, identique aux PNA à risque de complication
– En cas de sepsis grave, choc septique ou rétention urinaire, identique
aux PNA graves
• Lors d’un traitement documenté, les fluoroquinolones sont le traitement
de 1ère intention des IU masculines à souche sensible. L’alternative est le
cotrimoxazole ou les C3G injectables. La durée est de 14 jours (21 max).
• Céfixime, amoxicilline–acide clavulanique, fosfomycine-trométamol,
norfloxacine et nitrofurantoïne n’ont pas de place dans le traitement des IU
masculines, en raison d’une mauvaise diffusion prostatique.
IU masculine
IU masculine
sepsis grave /
choc septique
rétention d’urine
ou immunodépression
profonde
fièvre ou mauvaise
tolérance des SFU
autres cas
hospitalisation
hospitalisation
ambulatoire
ambulatoire
antibiothérapie
probabiliste : idem
PNA grave
antibiothérapie
probabiliste : idem
PNA à FDR de
complication
antibiothérapie
probabiliste : idem PNA
à FDR de complication
différer le
traitement jusqu’à
l’antibiogramme
En relais :
fluoroquinolones (ciprofloxacine, lévofloxacine, ofloxacine) et cotrimoxazole à privilégier
14 jours
≥21 jours à discuter si :
-uropathie sous jacente ou ne régressant pas sous traitement antibiotique
-lithiase urinaire, immunodépression
-molécule autre que fluoroquinolone ou cotrimoxazole.
Cas clinique 4
• Mme C, 73 ans, en maison de retraite depuis 3 ans.
• Elle présente une fièvre à 39°C, des douleurs lombaires ainsi que des
vomissements. Sa TA est à 125/70 mmHg.
• On réalise une bandelette urinaire : leucocytes +, nitrites +
• Quelle est votre hypothèse diagnostique ?
– La patiente présente une cystite
– La patiente présente une pyélonéphrite aiguë simple
– La patiente présente une pyélonéphrite aiguë grave
Cas clinique 4
• Mme C, 73 ans, en maison de retraite depuis 3 ans.
• Elle présente une fièvre à 39°C, des douleurs lombaires ainsi que des
vomissements. Sa TA est à 125/70 mmHg.
• On réalise une bandelette urinaire : leucocytes +, nitrites +
• Quelle est votre hypothèse diagnostique ?
– La patiente présente une cystite
– La patiente présente une pyélonéphrite aiguë simple
– La patiente présente une pyélonéphrite aiguë grave
NB. Les signes de gravités d’une PNA sont :
– Sepsis grave
– Choc septique
– Nécessité de drainage chirurgical
• Quel traitement proposez-vous, en traitement probabiliste ?
– Ceftriaxone : 1 g/j
– Ofloxacine : 200 mg X 2/j
– Ciprofloxacine : 500 mg x 2/j
– Bactrim fort : 1 cp x 2/j
• Quel traitement proposez-vous, en traitement probabiliste ?
– Ceftriaxone : 1 g/j
– Ofloxacine : 200 mg X 2/j
– Ciprofloxacine : 500 mg x 2/j
– Bactrim fort : 1 cp x 2/j
• En effet, l’antibiothérapie probabiliste des PNA simples repose sur les
fluoroquinolones ou les C3G parentérales.
• Quel traitement proposez-vous, en traitement probabiliste ?
– Ceftriaxone : 1 g/j
– Ofloxacine : 200 mg X 2/j
– Ciprofloxacine : 500 mg x 2/j
– Bactrim fort : 1 cp x 2/j
• En effet, l’antibiothérapie probabiliste des PNA simples repose sur les
fluoroquinolones ou les C3G parentérales.
• S ’ il y avait eu des signes de gravités, est-ce que votre attitude
thérapeutique aurait été la même ? Oui / Non et pourquoi ?
• Quel traitement proposez-vous, en traitement probabiliste ?
– Ceftriaxone : 1 g/j
– Ofloxacine : 200 mg X 2/j
– Ciprofloxacine : 500 mg x 2/j
– Bactrim fort : 1 cp x 2/j
• En effet, l’antibiothérapie probabiliste des PNA simples repose sur les
fluoroquinolones ou les C3G parentérales.
• S ’ il y avait eu des signes de gravités, est-ce que votre attitude
thérapeutique aurait été la même ? Oui / Non et pourquoi ?
-
Non, car en cas de PNA grave, les fluoro-quinolones ne font pas partie
des traitements probabilistes recommandés.
Le traitement probabiliste des PNA graves repose sur l’association C3G
parentérale + amikacine.
PNA grave
Traitement probabiliste
 C3G IV (céfotaxime ou ceftriaxone) + amikacine
 si allergie : aztréonam + amikacine
- si [sepsis grave ou geste urologique] ET [antécédent d’IU ou colonisation urinaire à EBLSE dans les 6 mois]
 carbapénème (imipénème, méropénème) + amikacine
 en cas d’allergie aux carbapénèmes : aztréonam + amikacine
- Si choc septique ET [IU ou colonisation urinaire à EBLSE dans les 6 mois, ou antibiothérapie par péni +
inhibiteur, C2G, C3G ou fluoroquinolones dans les 6 mois, ou voyage récent en zone d’endémie d’EBLSE,
ou hospitalisation < 3 mois, ou vie en long séjour ]
 carbapénème (imipénème, méropénème) + amikacine
 en cas d’allergie aux carbapénèmes : aztréonam + amikacine
Relai adapté aux résultats de l’antibiogramme
 Arrêt carbapénème dès que possible
 Poursuite en parentéral si critère de sévérité persistant
 Puis relai oral : idem PNA sans signe de gravité
Durée totale de traitement : 10 à 14 jours
Antibiogramme
•
Voici les résultats de l’ECBU :
– Leucocytes 105/ml
– E. coli 105 UFC/ml
•Amoxicilline
•Amoxicilline + ac clav
•Ticarcilline
•Ticarcilline + ac clav
•Pipéracilline
•Pipéracilline + tazobactam
•Imipénème
•Céfotaxime
•Gentamicine
•Tobramycine
•Amikacine
•Cotrimoxazole
•Acide nalidixique
•Norfloxacine
Quel traitement proposez-vous en relais ?
• Ceftriaxone s/c 1 g/j
• Bactrim fort 1 cp x2/j
• Amoxicilline+ acide clavulanique : 1 g x 3/j
• Ciprofloxacine : 500 mg x 2/j
R
R
R
R
R
R
S
S
S
S
S
S
R
R
Antibiogramme
•
Voici les résultats de l’ECBU :
– Leucocytes 105/ml
– E. coli 105 UFC/ml
•Amoxicilline
•Amoxicilline + ac clav
•Ticarcilline
•Ticarcilline + ac clav
•Pipéracilline
•Pipéracilline + tazobactam
•Imipénème
•Céfotaxime
•Gentamicine
•Tobramycine
•Amikacine
•Cotrimoxazole
•Acide nalidixique
•Norfloxacine
Quel traitement proposez-vous en relais ?
• Ceftriaxone s/c 1 g/j
• Bactrim fort 1 cp x2/j
• Amoxicilline+ acide clavulanique : 1 g x 3/j
• Ciprofloxacine : 500 mg x 2/j
R
R
R
R
R
R
S
S
S
S
S
S
R
R
Cas clinique 5
• Mme C, 77 ans, en EHPAD, sonde urinaire à demeure
• Elle présente une fièvre à 39°C et des douleurs lombaires, en l’absence
de signe fonctionnel urinaire
• Quelle(s) information(s) vous apporte l’absence de SF urinaire ?
Cas clinique 5
• Mme C, 77 ans, en EHPAD, sonde urinaire à demeure
• Elle présente une fièvre à 39°C et des douleurs lombaires, en l’absence
de signe fonctionnel urinaire
• Quelle(s) information(s) vous apporte l’absence de SF urinaire ?
– Aucune, car les SF urinaire n’ont pas de valeur diagnostique chez les
patients sondés
Cas clinique 5
• Mme C, 77 ans, en EHPAD, sonde urinaire à demeure
• Elle présente une fièvre à 39°C et des douleurs lombaires, en l’absence
de signe fonctionnel urinaire
• Quelle(s) information(s) vous apporte l’absence de SF urinaire ?
– Aucune, car les SF urinaire n’ont pas de valeur diagnostique chez les
patients sondés
• Qu’attendez-vous de la bandelette urinaire ?
Cas clinique 5
• Mme C, 77 ans, en EHPAD, sonde urinaire à demeure
• Elle présente une fièvre à 39°C et des douleurs lombaires, en l’absence
de signe fonctionnel urinaire
• Quelle(s) information(s) vous apporte l’absence de SF urinaire ?
– Aucune, car les SF urinaire n’ont pas de valeur diagnostique chez les
patients sondés
• Qu’attendez-vous de la bandelette urinaire ?
– Rien, car la BU n’a pas d’intérêt chez les patients sondés
Cas clinique 5
• Mme C, 77 ans, en EHPAD, sonde urinaire à demeure
• Elle présente une fièvre à 39°C et des douleurs lombaires, en l’absence
de signe fonctionnel urinaire
• Quelle(s) information(s) vous apporte l’absence de SF urinaire ?
– Aucune, car les SF urinaire n’ont pas de valeur diagnostique chez les
patients sondés
• Qu’attendez-vous de la bandelette urinaire ?
– Rien, car la BU n’a pas d’intérêt chez les patients sondés
• Quelle est votre prescription chez cette patiente ?
Cas clinique 5
• Mme C, 77 ans, en EHPAD, sonde urinaire à demeure
• Fièvre à 39°C + douleurs lombaires
 ECBU sur sonde +/- hémocultures, puis ceftriaxone, 1 g/j
NB. Seuil significatif sur sonde = 105 bactéries/mL
 Changement sonde urinaire à H24 si indispensable (revoir l’indication…)
 Ré-évaluation à 48-72 h
- réponse clinique
- résultats ECBU
 Adaptation ATB selon ECBU, durée totale traitement 10-14 j
Recommandations 2015
de bonne pratique pour la
prise en charge et la prévention des
Infections Urinaires Associées aux
Soins (IUAS) de l’adulte
Diapositives réalisées
par le groupe de travail et revues par le groupe
recommandation le 8 Avril 2015
Signes cliniques
 En présence d’un dispositif endo-urinaire une IUAS peut être
évoquée (A-III), en l’absence d’autre cause identifiée, devant:
 fièvre, hypothermie (<36°),
 hypotension,
 altération de l’état mental, malaise général ou léthargie
Sujets âgés
 Diagnostic souvent par excès
 Grande fréquence des colonisations bactériennes
 Contamination fréquente des prélèvements.
Il est fortement recommandé d’éliminer d’autres sites d’infection
devant des signes évocateurs d’IUAS même en présence d’une
bactériurie chez le sujet âgé (A-III)
 Il est fortement recommandé d’évoquer une IUAS devant:
 aggravation des troubles cognitifs ou de la dépendance,
 apparition et/ou aggravation d’une incontinence urinaire,
 associés ou non à des signes fonctionnels mictionnels ou à une fièvre
(A-II)
Diagnostic microbiologique
 Il n’est pas recommandé d’utiliser la bandelette
urinaire pour le diagnostic des IUAS (D-III)
 Il est fortement recommandé de prélever l’urine en
milieu de jet chez le malade non sondé (A-II)
 Il est fortement recommandé de prélever l’urine par
ponction directe de l’opercule des sondes chez le
malade sondé (A-II)
Il est recommandé de ne pas changer une sonde vésicale
pour réaliser un ECBU (D-III)
Diagnostic microbiologique
 En présence d’un dispositif endo-urinaire:
 la leucocyturie n’est pas prédictive de la présence ou non
d’une infection urinaire et n’entre pas dans les critères
définissant l’infection urinaire sur sonde.
 Il est fortement recommandé d’utiliser le seuil de 105
ufc/ml pour la bactériurie (A-III)
Modalités de l’antibiothérapie
 Il est fortement recommandé de mettre en route une
antibiothérapie probabiliste dans l’heure qui suit le diagnostic de
sepsis grave (A-I)
 Il est fortement recommandé de mettre en route une
antibiothérapie probabiliste dans les 12 heures qui suivent le
diagnostic d’infection parenchymateuse (pyélonéphrite, prostatite,
orchi-épididymite) (A-III)
 Dans les autres situations, en l’absence de comorbidité favorisant
les infections graves, il est fortement recommandé de différer
l’antibiothérapie afin de l’adapter aux résultats de l’ECBU (A-III)
Antibiothérapie probabiliste
 Cystite postopératoire (par ordre de préférence)
 Si le traitement ne peut être différé : fosfomycine – trométamol (une
dose en attendant l’antibiogramme), nitrofurantoïne, fluoroquinolone
 Pyélonéphrite en contexte nosocomial (par ordre de préférence)
 pipéracilline + tazobactam (intérêt du spectre sur P. aeruginosa et
entérocoque), ceftriaxone, cefotaxime. Si allergie aux bêta-lactamines :
aminosides
 EBLSE (facteurs de risque notamment colonisation connue, voyageur en
contact avec le milieu de soin, antibiothérapie large spectre récente) :
ajout de l’amikacine.
 En cas de sepsis grave ajouter l’amikacine.
Durée de traitement - Suivi
 Il est recommandé de traiter 5 à 7 jours les cystites associées
aux soins (B-III)
 Un traitement de 3 jours peut être proposé chez la femme de
moins de 75 ans en cas d’amélioration des signes après ablation
de la sonde vésicale (B-III)
 Il est recommandé de traiter 10 jours les pyélonéphrites ou
orchi-épididymites associées aux soins (B-III)
 Il est recommandé de traiter 14 jours les prostatites associées
aux soins (B-III)
 Il est recommandé de ne pas réaliser d’ECBU de contrôle sauf
en cas de non réponse clinique au traitement ou en cas
d’aggravation clinique (D-III)
Gestion des dispositifs endo-urinaires
 En cas d’IUAS sur sonde urinaire, il est fortement recommandé de
retirer la sonde urinaire, ou de la changer lorsque le drainage est
indispensable (A-III)
Il est recommandé d’effectuer ce changement de la sonde urinaire
24h après le début de l’antibiothérapie (B-III)
 Chez un futur opéré urologique dont la sonde à demeure est
colonisée, il est recommandé:
 de changer la sonde après 24 heures d’antibiothérapie à visée curative
 d’opérer après au moins 48 heures d’antibiothérapie
 de maintenir les antibiotiques uniquement jusqu’à l’ablation de la sonde
vésicale ou 7 jours maximum si le retrait de la sonde n’est pas possible (BIII)
 Il est fortement recommandé de traiter une IUAS avant changement
de sonde endo-urétérale (A-II)
Conclusions: Le grand chamboulement des nouvelles
recommandations
Evolution vers l’’Evidence-based’
Préoccupation n°1 = émergence résistances / pas de nouveaux ATB


Fluoroquinolones, céphalosporines ‘à éviter +++’
Privilégier fosfomycine, nitrofurantoine, cotrimoxazole
Simplification des recommandations et des suivis


Durées de traitement plus courtes, sans ‘fenêtre’
Pas de traitement des IU asymptomatiques (sauf grossesse, chir urologique)
Balayage de vieux concepts


IU masculine = forcément prostatite ??
ECBU de contrôle après traitement, avant prothèse de hanche, etc.
Merci de votre attention !
Résistance des E. coli producteurs de BLSE dans
la communauté en France en 2014
Situations cliniques justifiant ou non la prise en compte du
risque d’infection à E. coli producteurs de BLSE
Situations cliniques
FDR BLSE
IU sans signe
de gravité
IU grave
(simple ou à FDR
de complication)
Geste
urologique
Sepsis
grave
Choc
septique
- ATCD colonisation / IU à EBLSE < 6 mois
non
oui
oui
oui
- Amox-clav ou C2G ou C3G ou FQ < 6 mois
- voyage récent en zone d’endémie
- Hospitalisation < 3 mois
- Vie en long séjour
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
non
oui
oui
oui
oui
PNA documentées à E. coli producteurs de BLSE
Antibiogramme
Choix préférentiel a (en l’absence d'allergie ou d'autre contre-indication)
FQ-S b
FQ-R & Cotrimoxazole-S
FQ
Cotrimoxazole
FQ-R & Cotrimoxazole-R 1er choix :
Durée du traitement :
à décompter à partir de
l’administration d’au
moins une molécule
active in vitro
ou
ou
ou
ou
ou
amox-clav
pipéra-tazo
céfotaxime
ceftriaxone
ceftazidime
céfépime
si S et CMI <8 c/d
si S et CMI <8 d
si S et CMI <1 d
si S et CMI <1 d
si S et CMI <1 d
si S et CMI <1 d
ou
céfoxitine
aminoside
si S et E. coli e
si S f
2ème choix :
3ème choix : (en l’absence d’alternative)
ertapénème
a
si S
en cas d'évolution non favorable au moment de la documentation : si possible ajout d'un aminoside
jusqu'à contrôle
b usage prudent des FQ pour les souches Nal-R FQ-S, en particulier si abcès, lithiase ou corps étranger
c situation rare ; utiliser d'abord IV ; à éviter pour les IU masculines
d mesure de CMI (par bandelette et non automate) indispensable
e céfoxitine mal validé sur les autres espèces d'entérobactéries (risque d'acquisition de résistance sous traitement)
f gentamicine, tobramycine ou amikacine selon sensibilité ; surveillance étroite de la toxicité
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