♣ TS. Contrôle 9 - Correction E X 1 : ( 4 points ) 1. Le but de cet exercice est de déterminer une valeur approchée à 10−2 près de l’intégrale : I = 1 Z 0 e−x dx 2−x e−x a. Étudier les variations de la fonction f : x 7−→ f (x) = sur l’intervalle [0 ; 1]. 2−x Sur l’intervalle [0 ; 1], 2 − x 6= 0, donc f quotient de fonctions dérivables est dérivable et : −e−x (2 − x) + e−x e−x (1 − 2 + x) e−x (x − 1) = = (2 − x)2 (2 − x)2 (2 − x)2 Tous les termes sont positifs sur [0 ; 1] sauf x − 1, donc f 0 (x) 6 0 : la fonction f est décroissante sur [0 ; 1] 1 1 b. Montrer que, pour tout réel x de l’intervalle [0 ; 1], on a 6 f (x) 6 . e 2 1 1 1 f est décroissante sur [0 ; 1] de f (0) = à f (1) = e−1 ≈ 0, 368 donc 6 f (x) 6 2 e 2 Z 1 Z 1 2. Soit J et K les intégrales définies par J = (2 + x)e−x dx et K = x 2 f (x) dx. f 0 (x) = 0 0 4 a. Au moyen d’une intégration par parties, prouver que J = 3 − . e Les fonctions sous le signe somme étant continues sur [0 ; 1], ainsi que leurs dérivées, on peut effectuer une intégration par parties. Posons : u 0 (x) = e−x v(x) = 2 + x u(x) = −e−x v 0 (x) = 1 u(x)v 0 (x) = −e−x 1 £ ¤1 £ ¤1 4 e−x dx = −(x + 2)e−x − e−x 0 = −(x + 3)e−x 0 = −4e−1 + 3 = 3 − e 0 1 1 b. Utiliser un encadrement de f (x) obtenu précédemment pour démontrer que 6K 6 . 3e 6 En partant de l’encadrement trouvé au 1. b. : 1 x2 1 1 6 f (x) 6 ⇐⇒ 6 x 2 f (x) 6 x 2 e 2 e 2 · 3 ¸1 · 3 ¸1 Z 1 Z 1 2 x 1 2 1 x x 1 dx 6 K 6 x dx ⇐⇒ 6K 6 d’où en intégrant sur [0 ; 1], 6K 6 ⇐⇒ e 2 3e 6 3e 6 0 0 0 0 J = [−(x + 2)e−x ]10 + Z c. Démontrer que J + K = 4I . Z Z −x J + K = (2 + x)e dx + 01 1 Z J +K = 0 1 0 x 2 e−x dx = 2−x ¶ Z 1µ Z 1 x 2 e−x (2 − x)(2 + x)e−x + x 2 e−x −x (2 + x)e + dx = dx 2−x 2−x 0 0 e−x 4 dx = 4I 2−x d. Déduire de tout ce qui précède un encadrement de I , puis donner une valeur approchéee à 10−2 près de I . 1 1 4 Comme 6 K 6 et J = 3 − 3e 6 e µ ¶ µ ¶ 1 4 1 4 11 19 4 1 11 1 19 4 on a : + 3 − 6 J + K 6 + 3 − ⇐⇒ 3 − 6 4I 6 − ⇐⇒ 3− 6I 6 − 3e e 6 e 3e 6 e 4 3e 4 6 e 3 11 19 1 3 11 19 1 D’où − 6I 6 − or − > 0, 412 et − < 0, 424 on en déduit que 0, 412 < I < 0, 424 4 12e 24 e 4 12e 24 e il en résulte que I ≈ 0, 42 à 10−2 près. 1 Z E X 2 : ( 3 points ) On considère la suite (u n ) définie pour tout entier naturel n par : u n = 1. Montrer que u 0 + u 1 = 1. Calculer u 1 . En déduire u 0 . Z 1 Z 1 −x 1 e u0 + u1 = dx + dx −x −x 0 1+e 0 1+e Z 1 Z 1 1 + e−x Par linéarité de l’intégrale, u 0 + u 1 = 1 dx = [x]10 = 1 dx = −x 1 + e 0 0 0 e−nx dx. 1 + e−x TS. Contrôle 9 - Correction Z 1 −x e e−x u0 u1 = dx. On pose f (x) = , on remarque que f = − où u(x) = 1 + e−x > 0. −x 1 + e−x u 0 1+e £ ¤1 f a pour primitive F = − ln(u) donc u 1 = − ln(1 + e−x ) 0 = ln(2) − ln(1 + e−1 ) ♣ D’après la question 1.a. u 0 = 1 − u 1 = 1 − ln(2) + ln(1 + e−1 ) = ln e + ln(1 + e−1 ) − ln(2) = ln(e + 1) − ln(2) 2. Montrer que pour tout entier naturel n, u n > 0. e−nx > 0. 1 + e−x L’intégrale sur l’intervalle [0 ; 1] d’une fonction positive est positive donc u n est positive ou nulle 1 − e−n 3. a. Montrer que pour tout entier naturel n non nul, u n+1 + u n = . n Pour tout entier naturel n, Z 1 −nx Z 1 −(n+1)x Z 1 −nx −x Z 1 −(n+1)x e e + e−nx e (e + 1) e dx + dx = dx = dx u n+1 + u n = −x −x −x 1+e 1 + e−x 0 1+e 0 0 0 1+e · ¸ Z 1 1 −nx 1 1 − e−n −nx u n+1 + u n = e dx = − e = n n 0 0 Pour tout entier naturel n, et pour tout réel x, e−nx > 0 et 1 + e−x > 0 donc 1 − e−n . n Pour tout entier naturel n, d’après la question 2. u n > 0 donc u n+1 > 0 1 − e−n 1 − e−n or, d’après la question 3. u n = − u n+1 donc u n 6 n n b. En déduire que pour tout entier naturel n non nul, u n 6 4. Déterminer la limite de la suite (u n ). 1 − e−n 1 − e−n 1 . Or lim = 0 (car e−n tend vers 0 ainsi que ). n→+∞ n n n Selon le théorème des gendarmes, la suite u n converge aussi vers zéro Pour tout entier naturel n, 0 6 u n 6 E X 3 : ( 3 points ) Soit h la fonction définie sur R par h(x) = − 12 x 2 + 2x − 32³. → − → −´ Sur le graphique joint en annexe, le plan est muni d’un repère orthogonal O, ı , dans lequel on a tracé les courbes représentatives des fonctions h et logarithme népérien sur l’intervalle [1 ; 4]. On a tracé également la droite (d ) d’équation x = 4. Z 4 h(x) dx = 0. Illustrer sur le graphique le résultat précédent. 1. Démontrer que 1 h est continue sur R comme fonction polynôme et : 4 Z 1 · ¸ ¶ µ ¶ µ 1 3 4 1 1 3 4 4 h(x) dx = − x 3 + x 2 − x = − × 64 + 16 − 6 − − + 1 − =− + = 0 6 2 1 6 6 2 6 6 Sur le graphique, les deux aires hachurées sont égales. y 1 ~ (d ) O −1 ~ı 1 2 3 4 x ♣ TS. Contrôle 9 - Correction 2. On note (D) le domaine du plan délimité par la droite (d ) et les courbes représentatives des fonction h et logarithme népérien sur l’intervalle [1 ; 4]. En utilisant un intégration par parties, calculer l’aire de (D) en unités d’aire. Z 4 Z 4 Z 4 (ln x − h(x)) dx = ln x dx − h(x) dx Sur [1 ; 4], l’aire A du domaine (D) est donnée par : A = 1 1 1 Z 4 par linéarité et compte-tenu du fait que h(x) dx = 0. Les fonctions sous le signe somme étant continues sur 1 [1 ; 4], ainsi que leurs dérivées, on peut effectuer une intégration par parties. Posons : u 0 (x) = 1 v(x) = ln x u(x) = x v 0 (x) = x1 u(x)v 0 (x) = x × x1 = 1 D’où : A= 4 Z ln x dx 1 = [x ln x]41 − 4 Z 1 1 dx = 4 ln 4 − 1 × (4 − 1) = 8 ln 2 − 3 u.a.