Courbes de pression : VG-AO

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Explorations hémodynamiques invasives.
Profils hémodynamiques des valvulopathies
et des shunts
PLAN
•Pressions et débits
•Valvulopathies
•Shunts intra-cardiaques
Cathétérisme cardiaque
Consiste à introduire des cathéters par voie
veineuse ou artérielle dans les gros vaisseaux et les
cavités cardiaques et permet:
1) Mesure des pressions et des débits,
2) Opacification sélective des vaisseaux et des cavités
cardiaques,
3) Traitement percutané (angioplastie coronaire,
valvuloplastie, cardiopathies congénitales..).
4) Recherche des trajets anormaux,
5) Détection des shunts
I – LES PRESSIONS
• Elles sont le résultat de la contraction cardiaque et varient tout
le long du cycle cardiaque.
• Leur mesure est effectuée au moyen de:
 Micromanomètres internes situés en bout de sonde. Très
fidèles (mesurent la pression totale régnant dans la cavité,
sans retard de transmission).
Limite: coût et fragilité
 Manomètres
externes utilisés en pratique.
Pression obtenue par transmission à travers la colonne de
liquide contenue dans le cathéter et les raccords.
Les manomètres externes
• Ce sont les capteurs utilisés de façon courante.
• La pression mesurée est indépendante de la
position de l’extrémité de la sonde et dépend
uniquement de la place du manomètre (choix du
zéro de référence).
• Retard de transmission de 20-40 ms.
• Artéfacts dus aux vibrations provoquées par les
mouvements du cathéter dans la cavité.
Zéro de référence
• Il est représenté par le point hydrostatique du système
circulatoire, point au niveau duquel la pression mesurée
est indépendante de la position du sujet.
• Les pressions sont mesurées par rapport à ce repère.
• Ce point est situé dans l’oreillette droite, près de la valve
tricuspide et n’est en principe valable que pour la
pression veineuse.
• Néanmoins utilisé dans le système à haute pression
• En pratique, il est repéré sur le thorax du patient au
niveau de la ligne axillaire moyenne.
La pression intra-cavitaire
La pression qui règne dans les vaisseaux et les cavités
cardiaques résulte de:
1) La pression exercée par un fluide newtonien
s’écoulant en régime laminaire (dépendant du volume
de sang contenu, de l’élasticité des parois et de la
pression dynamique si le fluide est en mouvement);
2) La pression exercée par la contraction du myocarde;
3) La pression intra-thoracique et le péricarde
Types de pressions enregistrées
• Artères
Aorte
Artère
pulmonaire
• Oreillettes
• Ventricules
Pressions intracavitaires
• Les courbes de pression enregistrées dans des cavités
homologues (oreillettes, ventricules et artères
efférentes) sont comparables et les significations des
différents accidents visibles sur les tracés sont les
mêmes.
• La différence essentielle est représentée par le niveau
de pression, qui est dicté par l’impédance artérielle à
laquelle est confronté chaque ventricule qui éjecte à
chaque systole le même volume de sang dans chacune
des 2 circulations, résistances basses dans la circulation
pulmonaire, résistances élevées dans la circulation
systémique.
Artères
- Pression systolique: pic
maximal de la pression
systolique (pic d’éjection)
- - Pression diastolique: point le
plus déclive de la courbe,
correspond au début de la
contraction ventriculaire.
- - Pression moyenne
- - Incisure catacrote: fermeture
des sigmoides
Incisure catacrote
Ventricules
- Pression systolique: pic
maximal de pression
- Pression proto-diastolique:
pression la plus basse, après
l’ouverture de la valve AV
- Pression télé-diastolique:
coïncide après la contraction
auriculaire, au début de la
contraction ventriculaire
PProtoD
PTéléD
Courbes simultanées des pressions
Ao et VG durant le cycle cardiaque
Ejection
Courbes de pression
AO, VG et OG durant
le cycle cardiaque
Remplissage
Cathéter de Swan-Ganz:
Mesure des pressions droites et du débit cardiaque
Oreillette droite
Oreillettes
- Pression moyenne (en pratique)
- Pression des différents accidents
Courbe de pression : Oreillette droite
•a: contraction auriculaire
•z: fermeture des valves
auriculo-ventriculaires
•c: le sommet correspond à
l’ouverture des sigmoides
•x: dépression due au
déplacement de l’anneau AV
•v: remplissage systolique de
l’oreillette par le retour veineux
•y: dépression due à la vidange
de l’oreillette dans le ventricule
après ouverture des valves AV
Ventricule droit
Courbe du VD
Artère pulmonaire
Courbe de pression : Artère pulmonaire
Même morphologie que l’aorte
Pression systolique: 20-25 mmHg
Pression diastolique: 10 mm Hg
Pression moyenne: 12-15 mmHg
Capillaire pulmonaire
Pression capillaire
On admet que la pression obtenue
est le reflet direct de la pression
qui règne dans l’OG transmise à
travers les veines pulmonaires, les
capillaires pulmonaires et la
partie distale de l’artériole
pulmonaire correspondante.
Courbe de pression capillaire pulmonaire
• Morphologie
comparable à
celle de l’OD mais les différents
Onde v
Onde a
accidents, transmis avec un
retard de 20 à 90 ms, y sont
moins nettement individualisés.
• On distingue normalement onde
« a » et « v ».
• Niveau de pression
légèrement supérieur à celui
de l’OD.
–Maxima: 12 mmHg
–Minima: 3 mmHg
–Moyenne: 6-8 mmHg
Valeurs normales des pressions
II. Débit cardiaque
= Volume
de sang (L) éjecté par un
ventricule (droit ou gauche) en une
minute
Débit cardiaque:
Méthodes de mesure
Repose sur l’étude d’un indicateur circulant dont on
peut facilement déterminer la concentration et qui se
comporte comme le vecteur fluide étudié:
• Naturel: Oxygène ou gaz carbonique dans la
méthode de Fick
• Artificiel: Isotopes radioactifs, colorants, soluté
froid dans les méthodes de dilution.
Thermodilution: seule méthode couramment utilisée
Méthodes de DILUTION
• Principe: « injection rapide d’un indicateur
artificiel dans la circulation et enregistrement
des variations de concentration de celui-ci ».
• Principe de Stewart et Hamilton
• Les indicateurs:
 Indicateurs
colorés: vert d’indocyanine
 Le froid (méthode de thermodilution)
Méthode de THERMODILUTION
• Consiste à mesurer les variations de température
du sang induites par l’injection d’un embol de
soluté froid.
• Une thermo-résistance placée en bout de
cathéter dans l’artère pulmonaire permet
d’enregistrer la courbe, l’injection de soluté
froid étant faite dans l’oreillette droite.
Courbe de dilution
Validité, avantages, inconvénients
•
•
•
•
Précision: + 10%
Moyenne d’au moins 3 mesures concordantes
Thermodilution: méthode de choix
Causes d’erreur:
 fuite
tricuspidienne (augmente le reflux)
 très bas débit
Résultats
• Valeur au repos: 5 à 6 l/min pour un adulte de
taille et de poids moyen
• Index cardiaque (IC) est le débit cardiaque
rapporté au mètre carré de surface corporelle (S)
IC = QC/SC (l/min/m2)
• Valeurs moyennes normales:
homme: 3,5 + 0,3 l/min/m2
femme: 3,2 + 0,3 l/min/m2
Modifications physiologiques
du débit cardiaque
Résultent des modifications de fréquence
cardiaque et/ou du volume d’éjection systolique.
Diminue
- > 30 ans
- Position assise
- Hypothermie
Augmente
- post-prandiale
- fièvre
- anémie, émotion,
gestation, altitude,
exercice (60 l/min)
III. VALVULOPATHIES
• RA
• IA
• RM
• IM
• RT
• IT
- Niveaux de pression,
- Morphologie,
- Etude des gradients
permettent souvent à eux seuls
le diagnostic et l’évaluation de
la gravité.
Le Rétrécissement
Aortique
Rétrécissement aortique
dégénératif calcifié
CALCIFICATIONS : indicateur de sévérité en scopie
Courbes de pression : VG-AO
• Ascension lente et tardive de la
pression aortique avec sommet retardé
unique et tardif.
• Élévation pression systolique VG
Gradient VG-AO:
• Pic à pic
• Instantané
• Moyen
• Surface aortique (Gorlin)
• Élévation PTDVG
Courbes simultanées VG et Ao
III. Calcul de la surface
fonctionnelle des orifices
• Principe: « le passage d’un fluide à travers un orifice a
pour conséquence une perte de charge (ou de pression)
qui est fonction de la surface fonctionnelle de l’orifice et
du débit transorificiel ».
• S = F/k  P
Formule de Gorlin
S = surface de l’orifice en cm2
 F = flux transorificiel en cm3/sec
 K = constante empirique pour chaque orifice
 P = gradient moyen de pression transorificiel en mmHg

Surface de l’orifice aortique
Formule de Gorlin
SAo =
Flux AO syst
44,5 x  gradient moyen VG-AO
- Flux aortique systolique = débit cardiaque
TES
(TES: temps d’éjection systolique du VG en sec/min)
- 44,5: constante k pour l’orifice aortique
Formule simplifiée de Hakki
SAo =
QC
 gradient systolique VG-Aorte (mmHg)
Limites et valeur normale de la formule
de Gorlin pour l’orifice aortique
• Fuite aortique
• Valeur normale: 2,6 – 3,5
cm2 chez l’adulte normal
RECOMMANDATIONS EUROPEENNES
RA sévère: SA < 1 cm² ou < 0,6 cm²/m²
Exemple de RA serré
Courbes simultanées VG-AO
Gradient : 100 mmHg
Surface Ao : 0,5 cm2
Après implantation d’une valve percutanée
SA finale: 1,9 cm²
PRE
POST
L’Insuffisance
Aortique
Angiographie sus-sigmoïdienne aortique
(0AG)
IA importante (grade 3)
Classification de Sellers
• +:
• ++:
• +++:
• ++++:
léger reflux diastolique dans le VG.
Le produit de contraste est lavé à chaque
systole.
opacification modérée de tout le VG,
qui persiste à la systole suivante.
densité VG < aorte.
opacification dense de tout le VG.
densité VG = aorte
opacification du VG dès la première
diastole. Densité VG > AO
Classification subjective (position du cathéter, volume
et vitesse d’injection)
Insuffisance aortique
•Décroissance rapide de la pression Ao
•Disparition de l’incisure catacrote
•Diminution de la pression diastolique de
l’aorte (augmentation de la
différentielle)
•Élévation de la PTDVG
Insuffisance aortique
Pression diastolique Ao : 40 mmHg,
Elargissement de la différentielle
Le Rétrécissement
Mitral
Rétrécissement mitral serré
SM = 0.95
2
cm
Courbes de pression VG – OG
• Élévation pression
moyenne OG (>10
mmHg) avec
augmentation des ondes
« a » et « v »
• Pression VG normale
• Gradient de pression
diastolique VG-OG
• Surface mitrale (Gorlin)
mmHg
40
Gradient diastolique
VG-OG
30
OG
20
10
RM serré:
SM < 1,5 cm2
VG
0
Autres modifications
• Débit cardiaque normal ou diminué à l’état de base.
Augmente insuffisamment à l’effort.
• Augmentation des pressions dans la petite circulation:
 PCP suit passivement l’élévation de la pression OG
 Idem pour la pression AP avec une différence entre
pression moyenne de l’AP et PCP < 15 mm Hg,
témoin d’une HTAP post-capillaire.
 Dans certains cas, il y a HTAP pré mixte, pré- et post
capillaire témoignant de lésions artériolaires
habituellement réversibles après levée du barrage
mitral.
Surface de l’orifice mitral
S (cm2) = Flux mitral
31 x  P (mmHg)
Flux valvulaire mitral (cm3/sec) = QC/TRD
- QC: débit cardiaque (l/min)
- TRD: temps de remplissage diastolique en sec/min
(obtenu par FC x période diastolique de remplissage)
- P = gradient de pression OG -VG
(pression moyenne OG- pression diastolique moyenne VG)
Calcul de la surface mitrale:
causes d’erreur et valeurs normales
• Limite:fuite mitrale
• Valeur normale : 4 à 6 cm2
• RM serré si SM < 1,5 cm²
L’Insuffisance
Mitrale
INSUFFISANCE MITRALE
Angiographie VG en OAD
INSUFFISANCE MITRALE
Angiographie VG en OAG
Classification de Sellers
• +:
• ++:
• +++:
• ++++:
régurgitation minime de produit de
contraste qui se lave à chaque cycle
régurgitation modérée opacifiant
complètement mais faiblement l’OG et ne se
lavant pas complètement à chaque systole
régurgitation volumineuse remplissant
complètement l’OG avec une densité = VG
régurgitation massive opacifiant l’OG en une
systole avec accentuation du reflux à chaque
systole et reflux dans les VP
Signes indirects
mmHg
40
Onde V
mmHg
40
30
30
20
20
10
10
Capillaire Pulmonaire
Artère Pulmonaire
Signes indirects
mmHg
40
Onde V
mmHg
40
30
30
20
20
10
10
Capillaire Pulmonaire
ASPECT NORMAL DU CP
Onde « v » dans l’IM
• L’onde « v » est physiologique = remplissage de
l’oreillette par le retour pulmonaire.
• Dans l’IM, l’onde « v » = onde « v » normale +
régurgitation anormale VG-OG
• Mais, l’onde « v » est liée à la compliance de
l’OG et au reflux de sang du VG vers l’OG:


Si l’OG est très dilatée, l’onde « v » est petite;
Si l’IM est aiguë, l’onde « v » est très marquée
(jusqu’à 80 mm Hg)
Autres modifications
Dans l’IM chronique volumineuse, le tableau
comporte:
 Baisse du débit cardiaque (surtout en FA)
 Élévation pression OG (CP) avec une onde
« v » marquée dans 94% des cas
 Élévation pression AP (41/28 en moyenne)
 Élévation PTDVG
 Dans l’IM aiguë, l’élévation est plus forte
avec un IC peu abaissé. Les ondes « v » sont
très marquées.
IV. Les shunts intracardiaques
• La détection et la localisation des shunts peut être
faite au moyen de:
 Oxymétrie
 Angiographie
Echocardiographie +++
• Le trajet anormal du cathéter signale une
communication anormale qui a été franchie.
• L’enregistrement des pressions, les oxymétries et
l’angiographie permettent de faire le diagnostic.
Valeurs normales des
saturations en oxygène dans la
circulation gauche
• Le sang est oxygéné dans les poumons.
• Dans les capillaires, les VP, l’OG, le VG, et les artères
systémiques, le sang est bien saturé en oxygène: il est
dit « artériel ».
• Valeur normale de la saturation en oxygène: 95%
(entre 100 et 93%)
Veine pulmonaire = 99%
 OG
 VG
 AO ou artère systémique

96%
Valeurs normales des saturations en
oxygène dans la circulation droite
Dans les veines périphériques, les veine cave,
l’OD, le VD, l’AP et ses branches, le sang est
« désaturé », pauvre en oxygène. Il est dit
« veineux ».
 VCS
= 74% (70-80%)
 VCI = 78% (74-85%) plus élevée, du fait du retour
fortement saturé des veines rénales.
 OD = 70 à 76%
 VD = 75% (73-77%)
 AP (sang veineux mêlé) = 75%
Les shunts intra-cardiaques
• Le système circulatoire comprend 2 circuits,
pulmonaire et systémique, dont les débits sont à peu
près égaux.
• Le « sang veineux », qui arrive par les VC, et passe de
l’OD dans le VD et l’AP a un contenu en oxygène bas.
Le sang oxygéné dans les poumons, « sang artériel » a
un contenu en oxygène élevé.
• Un court-circuit ou shunt est le passage anormal:
 De sang artériel dans le circuit veineux: shunt G-D
 De sang veineux dans le circuit artériel: shunt D-G
 Dans les 2 sens: shunt croisé
Détection des shunts par oxymétries
• Le diagnostic d’un shunt GAUCHE-DROIT repose sur
l’existence d’un enrichissement en O2 dans les cavités
situées en aval du shunt, par rapport aux cavités situées
en amont.
Un shunt DROIT-GAUCHE entraînera une désaturation
du sang artériel périphérique dans les cavités situées en
aval du shunt. Détection plus difficile.
Cause d’erreur: atteinte du parenchyme
pulmonaire ou un trouble de la diffusion disparaissant
sous oxygène pur à l’inverse du shunt où la désaturation
persiste.
Diagnostic des shunts G-D
• On compare une valeur théorique du
contenu en O² de l’AP (Cvth) au contenu réel
en O² (mesuré) de l’AP:
Cvth = (2Cvci + Cvcs)/3
• Si le contenu réel est supérieur au Cvth; il y a
shunt G-D
Formule plus précise tenant compte de l’ensemble du retour
veineux cave en supposant que le débit VCI est double du
débit VCS.
Quantification des shunts
• La détermination du rapport de débit (QP/QS) est un
moyen d’évaluer l’importance d’un shunt.
• D’après Fick:


QP = VO²/(CVPO² – CAPO²)
QS = VO²/(CaO² – CvO²)
CVPO2: contenu en O² de la veine pulmonaire
CAPO2: contenu en O² dans l’AP
CaO2: contenu artériel en O²
CvO2: contenu du sang veineux mêlé en O² dans l’AP
Méthodes et unités de mesure
La teneur en O² d’un échantillon peut être exprimée:
 Pression partielle de l’O2 dans le sang (mm Hg ou
kPa)
 Saturation en oxygène exprimée en %; concerne
l’O2 transporté par l’Hb
 Contenu en O2: quantité réelle d’O2 contenue dans
l’échantillon (exprimé en volumes; mL d’oxygène
pour 100 ml de sang)
Quantification d’un shunt G-D
QP/QS = (CVPO² – CAPO²)/(CaO² – CvO²)
• Chez le sujet normal:
CvO2 = CAPO2 et QP = QS
• En cas de shunt G-D:
CvO2 est différent de CAPO2 et doit être
remplacé par Cvth (= 2VCI + VCS/3)
• Formule simplifiée:
QP/QS = CaO² – CvthO² / CaO² - CAPO²
Quantification des shunts G-D
QP = CaO² – CvthO²
QS
CaO² - CAPO²
Contenu (Vol) = Sat% x Capacité (Hb g X 1,3)
QP = Sat% artère – Sat% retour veineux théor.
QS Sat% artère – Sat % AP
AVEC:
Retour veineux = (2VCI + VCS)/3
AP = (APtr + APg + Apd)/3
1-1,5: petit shunt G-D
> 2: large shunt G-D
V. La notion de pression moyenne
• Elle est obtenue soit par un calculateur intégré
dans le module d’enregistrement de la pression,
soit plus simplement par amortissement de la
courbe de pression.
• Elle suppose que l’écoulement est permanent.
• Elle est déterminée dans les artères, les veines,
les oreillettes, mais non dans les ventricules
considérés comme des structures à débit
intermittent.
La notion de pression moyenne
• Dans le système à haute
pression (aorte et artères
périphériques), la pression
artérielle moyenne est la
même tout le long de l’arbre
artériel.
• La pression aortique
moyenne est voisine de
l’incisure catacrote de la
courbe de pression de l’aorte
initiale et de la pression
télésystolique du VG.
Utilisation de la pression moyenne
• Utilisée dans le calcul des résistances vasculaires à
l’écoulement.
• Ces résistances peuvent être calculées pour la
circulation systémique et la circulation pulmonaire en
appliquant la loi de Poiseuille:
•
R = P/Q
- R: résistance
- P: différence des pressions moyennes entre l’entrée et
la sortie
- Q: débit cardiaque
Calcul des résistances
• Résistances artériolaires pulmonaires:
R = (PAP – PCP) x 1332 /QC
(P en mm Hg; QC en cm3/sec)
Normale = 150 dynes.cm-5.sec (/80 = Woods)
• Résistances systémiques:
R = (PAo – POD) x 1332/QC
Normale = 1000 à 1500 dynes.cm-5.sec
Test de réversibilité à la Dobutamine
• But: Déterminer la part entre HP fixée et réversible quand les résistances pulmonaires
basales sont élevées
•
RVP > 6 UW au repos, > 3 UW après le test et un gradient transpulmonaire > 15mmHg:
risque très élevé de défaillance cardiaque droite du greffon
• L’augmentation du débit cardiaque diminue les RVP par le recrutement de capillaires
pulmonaires non fonctionnels et leur distension.
• Dobutamine: action modeste sur le tonus vasculaire pulmonaire avec effet combiné
agonisme-antagonisme alpha 1 et stimulation bêta 2. Il en résulte une vasodilatation
discrète pour les faibles doses et une vasoconstriction pour les doses élevées de
Dobutamine.
• Perfusion débutée à 5 gamma/kg/mn. Mesures de pressions prises après 5-10mn (pas de
protocole standardisé), puis si nécessaire, augmenter par paliers de 5δ jusqu’à
30gamma/kg/mn.
• Test simple mais long et imparfait.
VI. Autres Exemples
Ballon de contrepulsion intra-aortique
Ballon de contrepulsion intra-aortique
Courbes VG – Ao dans la CMO
Constriction péricardique
Courbe ventriculaire
DIP-PLATEAU
Egalisation pressions
diastoliques
La différence artério-veineuse
en oxygène
• Les prélèvements d’échantillon de sang dans une
artère périphérique et dans l’artère pulmonaire sont
à la base de la mesure du débit cardiaque par la
méthode de Fick.
• La différence de contenu en oxygène entre ces 2
prélèvements définit la différence artério-veineuse en
oxygène.
• Celle-ci est comprise entre 4 et 5 ml d’oxygène pour
100 ml de sang chez un sujet normal au repos.
• DAV x QC = consommation d’oxygène
Diagnostic des shunts G-D en fonction de
l’enrichissement en O2
SaO2 (%)
9%
9%
5%
5%
-
Contenu O2
(pour 100 ml)
Siège
Diagnostic
2 vol
2 vol
0,8 vol
0,8 vol
-
VCS
OD
VD
AP
VD + AP
RVPA
CIA, RVPA, fistule
CIV, CIA basse
CA, fistule Ao-Pulm
CIV, CIV+CA
Méthode peu sensible, ne peut détecter que
les shunts d’une certaine importance.
Contenu en oxygène
chez le sujet normal
Chez le sujet normal ayant une capacité de 20 volumes,
c.a.d 20 ml d’oxygène dans 100 ml de sang:
- le sang artériel saturé à 96%, contient 19,2 volumes
d’oxygène (0,96 X 20= 19,2)
- le sang veineux mêlé saturé à 75%, contient 15
volumes d’oxygène (0,75 X 20= 15)
Oxymétries intracardiaques
• Le recueil d’échantillons sanguins à l’intérieur des
cavités cardiaques permet de localiser les shunts et de
les quantifier.
• L’oxymétrie permet également de calculer la
différence artério-veineuse en oxygène.
Oreillette droite (OD)
• Onde « a »: suit l’onde P de l’ECG. Reflet de la systole mécanique de l’OD (Durée: 80 ms;
amplitude: 4 mm Hg). Disparaît en cas de FA.
• Creux « z »: fermeture de la valve tricuspide. Marque la séparation des courbes de
pression auriculaire et ventriculaire droite.
• Onde « c »: Reflet de la phase de contraction isovolumique du VD. (Durée brève; amplitude
faible). Le sommet correspond à l’ouverture des sigmoides pulmonaires et au début de
l’éjection ventriculaire.
• Creux « x »: en même temps que l’onde T de l’ECG. Synchrone de la 1ère phase de
l’éjection ventriculaire (le VD attire l’anneau vers le bas et crée une dépression dans
l’OD)
• Onde « v »: pendant l’intervalle T-P de l’ECG. Correspond à la fin de l’éjection du VD.
Le sommet correspond au croisement des courbes de pression OD et VD, lorsque s’ouvre
la valve tricuspide.
• Creux « y »: correspond à la phase de relaxation du VD pendant laquelle le remplissage
rapide crée une dépression brusque dans les 2 cavités.
• Phase de diastasis entre le creux « y » et l’onde « a » suivante correspond au remplissage
lent du ventricule.
Pression de l’oreillette gauche
• Courbe comparable à celle de l’OD avec
un niveau de pressions supérieur:
onde
« a »: 10 mmHg
creux « x »: 4 mmHg
onde « v »: 8 mmHg
creux « y »: 2 mmHg
Pression moyenne : 6-8 mmHg
IA: Physiopathologie
IM: physiopathologie
Principe de la méthode de FICK
• Indicateur: oxygène (transport à travers les poumons)
• Le débit dans un organe peut être calculé si une substance est
ajoutée ou soustraite du sang pendant la traversée de cet
organe.
• Dans la circulation pulmonaire passe en principe le débit
sanguin total.
• En connaissant la quantité d’O² consommée et le contenu du
sang en O² à l’entrée et à la sortie du poumon (sang veineux
mêlé arrivant ds l’AP et artère périphérique), il est possible
de calculer la quantité de sang qui a traversé les poumons
selon l’équation:
QC = VO²/(CaO² – Cv O²)
VO²: consommation d’O² en l/min
CaO²: contenu en O² du sang artériel en ml pour 100 ml de sang; CvO²: contenu en O2 du sang
veineux mêlé
Représentation schématique du
principe de Fick
Réalisation pratique
• Sujet à jeun (> 12h), au repos
• Consommation d’O² mesurée sur 5’ à la bouche
et reportée par minute.
• CvO² obtenu par prélèvement dans l’AP
• CaO² mesuré dans une artère périphérique
• Méthode de Fick: référence mais application
délicate
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