!"#!$%%&$#'$#!("))*&"+,$ É d i t é e Édito : À feuilleter pour l’hiver !"#$#"%&!'()%"% Cet emplacement, la dernière page de La Lettre de l’Assurance, a toujours été réservé pour donner son avis. Je ne vais donc pas me priver de le faire encore cette semaine, en particulier pour évoquer le Schiste noir d’Arnaud CHNEIWEISS, secrétaire général du GEMA, promis à la délégation générale de la FFA dans le courant de l’année. L’auteur m’a longtemps demandé quand La Lettre traiteraitce sujet, alors que le livre m’avait été personnellement adressé. Voilà qui devrait contenter son attente, je vais vous en parler . 30 millions d’ANI... La généralisation de la complémentaire santé bat son plein et suscite des réactions diverses dans le secteur. Un dirigeant glissait ainsi récemment : « Nous avons tous été débiles ! Avec des contrats ‘socle’ à 15 euros, le salarié s’est fait entuber. Et dans les prochaines années, le secteur va sortir le fusil à double détente pour le racketter et reconstituer ses marges ! » La vérité n’est pas toujours bonne à entendre, mais franchement, ça fait du bien ! Arnaud CHNEIWEISS a choisi de poursuivre dans la veine du thriller politique, mêlant intrigue politique et meurtre, personnages ambigus et coulisses du pouvoir. Le passé de l’auteur, conseiller de STRAUSS-KAHN et FABIUS à Bercy notamment, est rappelé en 4e de couverture. Si nulle mention n’est faite à son passé et présent d’assureur, c’est sans doute un choix d’éditeur pour ne pas rebuter le lecteur. Ce qui aurait été dommage. Londres, la ville des TOWERS Schiste noir parle de politique, évidemment, d’empire industriel (ici dans l’énergie), de football et de réassurance, ce qui est presque un exploit dans un roman grand public. Si j’ai longtemps attendu le meurtre, passant par quelques longueurs, on retrouve, comme dans Meurtre dans l’Eurostar, une narratrice, des politiques manipulateurs, des grands patrons assez désagréables et quelques huis clos savoureux, sans aucun doute les meilleurs passages de l’ouvrage. Quant au gaz de schiste en lui-même, il n’est finalement qu’une entrée parmi d’autres dans l’intrigue, ce qui n’est pas gênant et permet de multiplier les suspects. LE sujet d’actualité a perdu de sa médiatisation au fur et à mesure que les cours du pétrole dégringolaient... Lors des 24es Rencontres de l’Association pour le management des risques et des assurances des entreprises (AMRAE), avec cette sentence d’un courtier à propos de son concurrent : « Ne parlez plus de GRAS SAVOYE mais directement de TOWERS parce que manifestement, ce sont bien eux qui ont pris le contrôle du groupe... ». Comment donner tort au groupe qui, en se rapprochant de WILLIS, est arrivé à capter les activités « internationales » - même en Afrique francophone - du courtier pour les rapatrier à Londres. À bien y regarder, entre la London Tower et le Towers Bridge, tout semble concorder. Reste qu’après lecture, j’ai encore quelques questions que je ne manquerai pas de poser à l’auteur, notamment sur ce système de réassurance illégale qui place un peu d’exotisme bermudéen au coeur du roman, ou sur la surprise de découvrir West Ham, honorable club de football londonien d’un niveau, en finale de la Ligue des Champions ! Même après recherches, je ne me l’explique toujours pas... L’arche perdue... p a r S e r o n i DES FAITS, UN TON... www.lalettredelassurance.com N°1286-LUNDI 12 FÉVRIER 2016 Plus on est de ! fous ", moins d#YAHRI ! « Nous sommes très heureux d’offrir aux adhérents de PLANÈTE COURTIER un service de médiation indépendant […] », se réjouissait le 4 janvier dernier Laurent OUAZANA, président de PLANÈTE COURTIER en annonçant la nomination à ce poste de Michel YAHRI. Le jeune syndicat de courtiers semblait alors faire de son service de médiation tout neuf un argument pour recruter des adhérents, avec le concours de plusieurs médias qui ont relayé l’information, dont La Lettre de l’Assurance. Mais quelques interrogations ont été soulevées récemment. Ainsi, la nomination de Michel YARHI ne relève pour l’heure que de l’auto-proclamation. Le « médiateur de l’assu- rance », Philippe BAILLOT, peut lui se vanter de disposer d’un site internet et d’avoir été désigné à la fois par un représentant des consommateurs, des professionnels et Emmanuel CONSTANS, président du CCSF. Celui-ci aurait d’ailleurs peu apprécié d’avoir été écarté à la fin de l’été, en rejetant la première désignation par les professionnels. Il faudra donc compter avec son avis... Quant à Michel YARHI, il n’est au mieux que candidat à la fonction : son « dossier », doit encore passer le cap de la « Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation », seul arbitre dans le cadre de la directive RELC. Ladite commission a été officiellement lancée en janvier et n’a tenu sa première réunion que le 27 janvier. Reste à savoir comment cette Commission jugera qu’un potentiel médiateur poursuive ses activités privées à but lucratif… Certains observateurs ont ainsi noté la présence de Michel YARHI lors des Rencontres de l’AMRAE à Lille. Renseignement pris, l’ancien président de l’association y était officiellement en tant que... représentant de « MICHEL YARHI CONSEILS », sa société de consulting en gestion de risques et d’assurances. Comme il l’affiche dans sa dernière campagne de com’, PLANÈTE COURTIER considèrerait donc les courtiers comme des « fous » ? !"#$%&"%$'(%)*+,-.$'/$'0,'#$.&$ Les assureurs comptaient sur la future loi Noé (pour Nouvelles opportunités économiques), annoncée en novembre par Emmanuel MACRON, pour y intégrer la dématérialisation des contrats d’assurance et modifier en conséquence le Code des assurances. Las ! Le projet de loi est désormais enterré ce qui a fait dire à un observatrice attentive : « La FFA n’a plus qu’à patienter pour prendre l’arche suivante ! » Pourtant, elle n’a pas à s’en faire, elle ne risque pas d’être condamnée par un dégats des eaux... Pour conclure, à quelques semaines des vacances, laissez-vous tenter et faites-vous dédicacer l’ouvrage qui m’a fait passer un bon moment : ce pavé de schiste en appelle d’autres... Benoit MARTIN !"#!$%%&$#'$#!("))*&"+,$ - www.lalettredelassurance.com /// Publication hebdomadaire (44 numéros par an) [email protected] /// L’hebdomadaire est édité par Seroni, 194 rue de Tolbiac, 75013 Paris - 508488905 RCS Paris - TVA intracommunautaire n° FR10508488905 /// Rédaction : 194 rue de Tolbiac, 75013 PARIS /// Directeur de la publication : Nicolas MORTEL, [email protected] - Rédacteur en chef : Benoit MARTIN, [email protected] - Maquette, illustrations : Manivone PONTIAC - Dessin : Thia Fondateur : Jean Luc BEGEL /// Tarif annuel : 599€ TTC (envoi par courrier postal - 44 numéros), 999€ TTC pour l’édition digitale /// Dépôt légal : à parution /// CPPAP : 0413 I 82971 /// ISSN : 0757-2719 /// Imprimerie : DUPLI-PRINT 2 rue Descartes - Z.I Sezac 95330 DOMONT Tél : 01 39 35 54 54 /// Reproduction interdite sans autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du Droit de Copie Un encart « abonnement » est joint à cette édition. 4 – Le premier qui fait une offre aura à faire à moi ! 1 Vendredi 5 février La veille, la première grille consacrant « le droit à l’oubli » est publiée et dispense les patients guéris de cinq types de cancers et de l’hépatite C de l’indiquer dans les questionnaires médicaux des assurances emprunteurs. Pour ne rien gâcher au plaisir, c’est Marisol TOURAINE, ministre de la Santé qui l’annonce, l’AFA et la FNMF lui emboîtant le pas et parlant « d’un remarquable travail ». Bravo. Lundi 8 février AXA annonce reprendre 8% d’AIG pour seulement 75 millions d’euros ! Les marchés financiers à Paris et New-York ne sont pas secoués et pour cause, il s’agit d’Africa internet group, le leader africain du e-commerce. AXA devient partenaire exclusif pour les produits Tout cela est tr!s BIZARD ! B outer les réseaux conventionnés hors de France, renoncer à limiter les dépassements d’honoraires… autant de combats menés par un homme. Qui s’intéresse à l’assurance santé a connaissance des prises de position marquées de Frédéric BIZARD : vouloir limiter les dépassement d’honoraires des médecins est inutile, il faut supprimer les réseaux de soins des assureurs,… De fait, TF1, LCI, LCP, Public Sénat, France 5 et BFM, Les Échos, le Figaro et l’Opinion… Frédéric BIZARD fait partie des « spécialistes » abondamment reçus pour livrer ses analyses sur le système de santé français, analyses qui accusent souvent les assureurs. Dans son ouvrage Complémentaires santé : le scandale !, il explique « Réseaux de soins conventionnés : Pourquoi il faut les supprimer » ce qui est également le titre du rapport qu’il a présenté à l’automne dernier à l’Assemblée Nationale en préambule du projet de loi du député financiers et entre sur un marché en pleine explosion : sur les 9 premiers mois de 2015, JUMIA site de e-commerce et principale filiale d’AIG, a vu son volume de transactions exploser de 265% pour atteindre 206 millions d’euros. AXA confirme de son côté son attrait pour le continent africain. Mardi 9 février Toujours un coup d’avance pour SCOR et la réassurance. Le groupe annonce ainsi des renouvellements de janvier 2016 en hausse de 2% à taux de change constants pour la branche dommages et biens (P&C). Confirmant les tendances tarifaires à la stabilité, voire à la baisse sur certaines lignes, SCOR parvient à croître sur le marché américain (+2,4%) tandis que les marchés européens et asiatiques réalisent une performance en baisse de FASQUELLE (LR), lequel vise le même objectif... Qui est donc ce M. BIZARD dont les régulières prises de position (ré)confortent les plus extrêmes des professionnels de santé hostiles aux assureurs, et qui part régulièrement en road show avec les opticiens mécontents ? Il est un peu multicartes à vrai dire... Il se présente comme enseignant à Sciences Po et économiste de la santé. Il précise aussi qu’il est « docteur », et fort d’une expérience de quinze ans « dans la santé aux États-Unis »… Enseignant à Sciences Po et économiste de la santé ? Oui, maître de conférence, chargé d’un cours de 25 heures annuelles en microéconomie, mais pas en économie de la santé. Docteur ? Oui : docteur... vétérinaire ! Il est aussi (surtout ?) consultant. Sa structure, SALAMATI CONSEIL, qui a réalisé une étude européenne pour la Fédération nationale des médecins radiologues, a d’ailleurs été créée mi-2011. Lorsque KIRIA, la structure qu’il avait créée en 2000 et qui visait à développer un nouveau concept de magasins autour du bien être et des 2 2%. En janvier, SCOR a renouvelé 3 des 6 milliards des primes brutes attendues pour 2016. Ne reste presque plus qu’à surveiller la sinistralité... Mercredi 10 février SFEREN INNOVATION, la structure d’investissement de SFEREN prend une participation dans TELLMEPLUS société « spécialisée dans l’analyse prédictive et prescriptive et qui intervient sur le marché de l’internet des objets ». La société s’occupe du traitement des données, un sujet sensible pour les assureurs et particulièrement quand on veut « rester pertinents vis à des sociétaires des deux Maisons », explique Nicolas GOMART, DG de la MATMUT, dans le communiqué. C’est la confirmation que SFEREN est bien tournée vers l’avenir de la MACIF et de la MATMUT. médecines douces, a été mise en redressement judiciaire... Preuve que l’expert avait plus d’une idée en tête. Vous avez dit BIZARD ? B Pas tr!s $ Charlie % l&assurance ? NP PARIBAS CARDIF a dû faire face le 10 février à un mauvais buzz. Un courrier d’un bancassureur apparaît dans une vidéo de l’émission Allô Docteurs diffusée sur France 5, dans lequel il refuse une assurance emprunteur à une rescapée de l’attentat du 13 novembre au Bataclan. La jeune femme avait indiqué sur le questionnaire médical : « stress post-traumatique suite présence au Bataclan le 13/11 lors de l’attentat (suivi psychologue spécialisée) » qui lui a valu un refus de couverture de l’assureur. Celui-ci a tout de même proposé une renégociation. Manifestement, pour l’assurée comme pour l’assureur, le droit à l’oubli n’est pas pour tout de suite... !"#!$%%&$#'$#!("))*&"+,$#- N° 1286 du 15 février 2016 D#pouillement P ourquoi tant de flottement autour de la possibilité ou non de transférer le bas de laine des épargnants d’un fonds en euros vers un fonds eurocroissance ? Réponse : parce que les services du TRÉSOR, qui avaient lancé une consultation sur le sujet, ont reçu pas moins de… 1300 courriers. Sur un sujet aussi technique, Bercy ne s’attendait pas à voir sa boite aux lettres engorgée. Mais devant la mobilisation des épargnants (et des associations qui les soutiennent), et donc des possibilités réelles d’actions de groupes, Bercy reconsidère les risques économiques et politiques d’une telle mesure… Des associations qui avaient pourtant été recadrées en fin d’année dernière, au moment de la sortie d’une pétition (lire La Lettre de l’Assurance n°1278), par plusieurs assureurs. L’un d’eux nous confiait à ce propos « il ne faut tout de même pas qu’ils oublient que c’est nous qui les payons ». Mais le mal était fait. L Doublons sous pression es consultations et autres appels à témoignages ont décidément le vent en poupe. Celui que la Commission européenne avait lancé en décembre auprès du secteur financier a lui aussi eu du succès. Les services d’Olivier GUERSENT, DG en charge de la stabilité financière, ont recueilli environ 300 réponses. Les assureurs français avaient quant à eux rendu leur copie à la fin du mois de janvier. Objectif : identifier les doublons réglementaires, les textes incompatibles entre eux, les contradictions entre régulateurs, etc. Jonathan HILL, commissaire européen à la stabilité financière, mettrait désormais la pression sur Olivier GUERSENT pour que ces témoignages ne restent pas lettres mortes… CIPR"S des sommets... R evigoré par son changement d’actionnaire et par sa nouvelle organisation, CIPRÉS ASSURANCES boucle une année 2015 qui marque une nouvelle croissance de son chiffre d’affaires. Celui-ci atteint 55 millions d’euros pour l’an dernier, en hausse de 18%. Côté résultat net, si le chiffre n’a pas été communiqué « parce que nous en laissons la primeur à notre actionnaire TA ASSOCIATES », a répondu Laurent OUAZANA, président du groupe, il est attendu « à deux chiffres, et en millions d’euros » ! L’objectif des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2020 est maintenu, alors que la collecte 2015 a été de 189 millions d’euros. Avec un fonds d’investissement à ses côtés, CIPRÉS veut plus que jamais tutoyer les cimes. !"#$#%&'()*+,--,'.//)01.21)(' 3,'2)*2,'-".//*4.(0,'5 ... mais CIPR"S de vous #galement ! E n marge de sa présentation de résultats et de sa stratégie (voir ci-contre), le courtier grossiste CIPRÉS ASSURANCES a réitéré le message envoyé l’an dernier : la croissance passera par une acquisition, mais attention, « de manière pertinente ! Ce doit être une accélération », explique Laurent OUAZANA. Il n’y avait donc pas d’affaires intéressantes (ou au bon prix ?) l’an passé pour le grossiste, qui reste attentif aux opportunités dans le secteur. Autre axe avancé pour le développement du courtier, « le partenariat moderne » qui consisterait à « travailler avec une organisation avec laquelle nous n’aurions pas pensé travailler auparavant, pour équiper TNS et TPE », avance le président du groupe qui ne s’interdit rien : bancassureur, assureurs, mutuelles, IP... Tout le monde peut-être élu, puisque deux profils sont recherchés : un distributeur pour diffuser les produits CIPRÉS (un bancassureur ou un assureur à agents ?) et un fournisseur « créateur de business pour nos courtiers partenaires », ce qui laisserait supposer, par exemple, un groupe de protection sociale. Une annonce est prévue pour la première moitié de l’année 2016. Rendez-vous est pris ! !"#$%"&'()'*+% À réserver dans votre agenda ! MAUVAISE News Assurances Pro organise une demi-journée le 14 mars sur le thème : F IA B I L I T É Avenir de l’assurance-vie, UC, eurocroissance, déshérence L’Association pour la promotion de l’assurance collective, s’est trouvée un nouveau combat : promouvoir la prévoyance collective obligatoire. Forcément, le sujet intéresse tous les acteurs de l’assurance de personnes, des courtiers et agents - déjà présents ou proches de l’APAC - aux assureurs et même aux groupes de protection sociale. Au point de réunir le secteur dans une association qui combat les désignations ? Rien n’est moins sûr... Infos et réservations : [email protected] 3 !"#!$%%&$#'$#!("))*&"+,$#- N° 1286 du 15 février 2016 Vendredi 5 février La veille, la première grille consacrant « le droit à l’oubli » est publiée et dispense les patients guéris de cinq types de cancers et de l’hépatite C de l’indiquer dans les questionnaires médicaux des assurances emprunteurs. Pour ne rien gâcher au plaisir, c’est Marisol TOURAINE, ministre de la Santé qui l’annonce, l’AFA et la FNMF lui emboîtant le pas et parlant « d’un remarquable travail ». Bravo. Lundi 8 février AXA annonce reprendre 8% d’AIG pour seulement 75 millions d’euros ! Les marchés financiers à Paris et New-York ne sont pas secoués et pour cause, il s’agit d’Africa internet group, le leader africain du e-commerce. AXA devient partenaire exclusif pour les produits Tout cela est tr!s BIZARD ! B outer les réseaux conventionnés hors de France, renoncer à limiter les dépassements d’honoraires… autant de combats menés par un homme. Qui s’intéresse à l’assurance santé a connaissance des prises de position marquées de Frédéric BIZARD : vouloir limiter les dépassement d’honoraires des médecins est inutile, il faut supprimer les réseaux de soins des assureurs,… De fait, TF1, LCI, LCP, Public Sénat, France 5 et BFM, Les Échos, le Figaro et l’Opinion… Frédéric BIZARD fait partie des « spécialistes » abondamment reçus pour livrer ses analyses sur le système de santé français, analyses qui accusent souvent les assureurs. Dans son ouvrage Complémentaires santé : le scandale !, il explique « Réseaux de soins conventionnés : Pourquoi il faut les supprimer » ce qui est également le titre du rapport qu’il a présenté à l’automne dernier à l’Assemblée Nationale en préambule du projet de loi du député financiers et entre sur un marché en pleine explosion : sur les 9 premiers mois de 2015, JUMIA site de e-commerce et principale filiale d’AIG, a vu son volume de transactions exploser de 265% pour atteindre 206 millions d’euros. AXA confirme de son côté son attrait pour le continent africain. Mardi 9 février Toujours un coup d’avance pour SCOR et la réassurance. Le groupe annonce ainsi des renouvellements de janvier 2016 en hausse de 2% à taux de change constants pour la branche dommages et biens (P&C). Confirmant les tendances tarifaires à la stabilité, voire à la baisse sur certaines lignes, SCOR parvient à croître sur le marché américain (+2,4%) tandis que les marchés européens et asiatiques réalisent une performance en baisse de FASQUELLE (LR), lequel vise le même objectif... Qui est donc ce M. BIZARD dont les régulières prises de position (ré)confortent les plus extrêmes des professionnels de santé hostiles aux assureurs, et qui part régulièrement en road show avec les opticiens mécontents ? Il est un peu multicartes à vrai dire... Il se présente comme enseignant à Sciences Po et économiste de la santé. Il précise aussi qu’il est « docteur », et fort d’une expérience de quinze ans « dans la santé aux États-Unis »… Enseignant à Sciences Po et économiste de la santé ? Oui, maître de conférence, chargé d’un cours de 25 heures annuelles en microéconomie, mais pas en économie de la santé. Docteur ? Oui : docteur... vétérinaire ! Il est aussi (surtout ?) consultant. Sa structure, SALAMATI CONSEIL, qui a réalisé une étude européenne pour la Fédération nationale des médecins radiologues, a d’ailleurs été créée mi-2011. Lorsque KIRIA, la structure qu’il avait créée en 2000 et qui visait à développer un nouveau concept de magasins autour du bien être et des 2 2%. En janvier, SCOR a renouvelé 3 des 6 milliards des primes brutes attendues pour 2016. Ne reste presque plus qu’à surveiller la sinistralité... Mercredi 10 février SFEREN INNOVATION, la structure d’investissement de SFEREN prend une participation dans TELLMEPLUS société « spécialisée dans l’analyse prédictive et prescriptive et qui intervient sur le marché de l’internet des objets ». La société s’occupe du traitement des données, un sujet sensible pour les assureurs et particulièrement quand on veut « rester pertinents vis à des sociétaires des deux Maisons », explique Nicolas GOMART, DG de la MATMUT, dans le communiqué. C’est la confirmation que SFEREN est bien tournée vers l’avenir de la MACIF et de la MATMUT. médecines douces, a été mise en redressement judiciaire... Preuve que l’expert avait plus d’une idée en tête. Vous avez dit BIZARD ? B Pas tr!s $ Charlie % l&assurance ? NP PARIBAS CARDIF a dû faire face le 10 février à un mauvais buzz. Un courrier d’un bancassureur apparaît dans une vidéo de l’émission Allô Docteurs diffusée sur France 5, dans lequel il refuse une assurance emprunteur à une rescapée de l’attentat du 13 novembre au Bataclan. La jeune femme avait indiqué sur le questionnaire médical : « stress post-traumatique suite présence au Bataclan le 13/11 lors de l’attentat (suivi psychologue spécialisée) » qui lui a valu un refus de couverture de l’assureur. Celui-ci a tout de même proposé une renégociation. Manifestement, pour l’assurée comme pour l’assureur, le droit à l’oubli n’est pas pour tout de suite... !"#!$%%&$#'$#!("))*&"+,$#- N° 1286 du 15 février 2016 D#pouillement P ourquoi tant de flottement autour de la possibilité ou non de transférer le bas de laine des épargnants d’un fonds en euros vers un fonds eurocroissance ? Réponse : parce que les services du TRÉSOR, qui avaient lancé une consultation sur le sujet, ont reçu pas moins de… 1300 courriers. Sur un sujet aussi technique, Bercy ne s’attendait pas à voir sa boite aux lettres engorgée. Mais devant la mobilisation des épargnants (et des associations qui les soutiennent), et donc des possibilités réelles d’actions de groupes, Bercy reconsidère les risques économiques et politiques d’une telle mesure… Des associations qui avaient pourtant été recadrées en fin d’année dernière, au moment de la sortie d’une pétition (lire La Lettre de l’Assurance n°1278), par plusieurs assureurs. L’un d’eux nous confiait à ce propos « il ne faut tout de même pas qu’ils oublient que c’est nous qui les payons ». Mais le mal était fait. L Doublons sous pression es consultations et autres appels à témoignages ont décidément le vent en poupe. Celui que la Commission européenne avait lancé en décembre auprès du secteur financier a lui aussi eu du succès. Les services d’Olivier GUERSENT, DG en charge de la stabilité financière, ont recueilli environ 300 réponses. Les assureurs français avaient quant à eux rendu leur copie à la fin du mois de janvier. Objectif : identifier les doublons réglementaires, les textes incompatibles entre eux, les contradictions entre régulateurs, etc. Jonathan HILL, commissaire européen à la stabilité financière, mettrait désormais la pression sur Olivier GUERSENT pour que ces témoignages ne restent pas lettres mortes… CIPR"S des sommets... R evigoré par son changement d’actionnaire et par sa nouvelle organisation, CIPRÉS ASSURANCES boucle une année 2015 qui marque une nouvelle croissance de son chiffre d’affaires. Celui-ci atteint 55 millions d’euros pour l’an dernier, en hausse de 18%. Côté résultat net, si le chiffre n’a pas été communiqué « parce que nous en laissons la primeur à notre actionnaire TA ASSOCIATES », a répondu Laurent OUAZANA, président du groupe, il est attendu « à deux chiffres, et en millions d’euros » ! L’objectif des 100 millions d’euros de chiffre d’affaires pour 2020 est maintenu, alors que la collecte 2015 a été de 189 millions d’euros. Avec un fonds d’investissement à ses côtés, CIPRÉS veut plus que jamais tutoyer les cimes. !"#$#%&'()*+,--,'.//)01.21)(' 3,'2)*2,'-".//*4.(0,'5 ... mais CIPR"S de vous #galement ! E n marge de sa présentation de résultats et de sa stratégie (voir ci-contre), le courtier grossiste CIPRÉS ASSURANCES a réitéré le message envoyé l’an dernier : la croissance passera par une acquisition, mais attention, « de manière pertinente ! Ce doit être une accélération », explique Laurent OUAZANA. Il n’y avait donc pas d’affaires intéressantes (ou au bon prix ?) l’an passé pour le grossiste, qui reste attentif aux opportunités dans le secteur. Autre axe avancé pour le développement du courtier, « le partenariat moderne » qui consisterait à « travailler avec une organisation avec laquelle nous n’aurions pas pensé travailler auparavant, pour équiper TNS et TPE », avance le président du groupe qui ne s’interdit rien : bancassureur, assureurs, mutuelles, IP... Tout le monde peut-être élu, puisque deux profils sont recherchés : un distributeur pour diffuser les produits CIPRÉS (un bancassureur ou un assureur à agents ?) et un fournisseur « créateur de business pour nos courtiers partenaires », ce qui laisserait supposer, par exemple, un groupe de protection sociale. Une annonce est prévue pour la première moitié de l’année 2016. Rendez-vous est pris ! !"#$%"&'()'*+% À réserver dans votre agenda ! MAUVAISE News Assurances Pro organise une demi-journée le 14 mars sur le thème : F IA B I L I T É Avenir de l’assurance-vie, UC, eurocroissance, déshérence L’Association pour la promotion de l’assurance collective, s’est trouvée un nouveau combat : promouvoir la prévoyance collective obligatoire. Forcément, le sujet intéresse tous les acteurs de l’assurance de personnes, des courtiers et agents - déjà présents ou proches de l’APAC - aux assureurs et même aux groupes de protection sociale. Au point de réunir le secteur dans une association qui combat les désignations ? Rien n’est moins sûr... Infos et réservations : [email protected] 3 !"#!$%%&$#'$#!("))*&"+,$#- N° 1286 du 15 février 2016 !"#!$%%&$#'$#!("))*&"+,$ É d i t é e Édito : À feuilleter pour l’hiver !"#$#"%&!'()%"% Cet emplacement, la dernière page de La Lettre de l’Assurance, a toujours été réservé pour donner son avis. Je ne vais donc pas me priver de le faire encore cette semaine, en particulier pour évoquer le Schiste noir d’Arnaud CHNEIWEISS, secrétaire général du GEMA, promis à la délégation générale de la FFA dans le courant de l’année. L’auteur m’a longtemps demandé quand La Lettre traiteraitce sujet, alors que le livre m’avait été personnellement adressé. Voilà qui devrait contenter son attente, je vais vous en parler . 30 millions d’ANI... La généralisation de la complémentaire santé bat son plein et suscite des réactions diverses dans le secteur. Un dirigeant glissait ainsi récemment : « Nous avons tous été débiles ! Avec des contrats ‘socle’ à 15 euros, le salarié s’est fait entuber. Et dans les prochaines années, le secteur va sortir le fusil à double détente pour le racketter et reconstituer ses marges ! » La vérité n’est pas toujours bonne à entendre, mais franchement, ça fait du bien ! Arnaud CHNEIWEISS a choisi de poursuivre dans la veine du thriller politique, mêlant intrigue politique et meurtre, personnages ambigus et coulisses du pouvoir. Le passé de l’auteur, conseiller de STRAUSS-KAHN et FABIUS à Bercy notamment, est rappelé en 4e de couverture. Si nulle mention n’est faite à son passé et présent d’assureur, c’est sans doute un choix d’éditeur pour ne pas rebuter le lecteur. Ce qui aurait été dommage. Londres, la ville des TOWERS Schiste noir parle de politique, évidemment, d’empire industriel (ici dans l’énergie), de football et de réassurance, ce qui est presque un exploit dans un roman grand public. Si j’ai longtemps attendu le meurtre, passant par quelques longueurs, on retrouve, comme dans Meurtre dans l’Eurostar, une narratrice, des politiques manipulateurs, des grands patrons assez désagréables et quelques huis clos savoureux, sans aucun doute les meilleurs passages de l’ouvrage. Quant au gaz de schiste en lui-même, il n’est finalement qu’une entrée parmi d’autres dans l’intrigue, ce qui n’est pas gênant et permet de multiplier les suspects. LE sujet d’actualité a perdu de sa médiatisation au fur et à mesure que les cours du pétrole dégringolaient... Lors des 24es Rencontres de l’Association pour le management des risques et des assurances des entreprises (AMRAE), avec cette sentence d’un courtier à propos de son concurrent : « Ne parlez plus de GRAS SAVOYE mais directement de TOWERS parce que manifestement, ce sont bien eux qui ont pris le contrôle du groupe... ». Comment donner tort au groupe qui, en se rapprochant de WILLIS, est arrivé à capter les activités « internationales » - même en Afrique francophone - du courtier pour les rapatrier à Londres. À bien y regarder, entre la London Tower et le Towers Bridge, tout semble concorder. Reste qu’après lecture, j’ai encore quelques questions que je ne manquerai pas de poser à l’auteur, notamment sur ce système de réassurance illégale qui place un peu d’exotisme bermudéen au coeur du roman, ou sur la surprise de découvrir West Ham, honorable club de football londonien d’un niveau, en finale de la Ligue des Champions ! Même après recherches, je ne me l’explique toujours pas... L’arche perdue... p a r S e r o n i DES FAITS, UN TON... www.lalettredelassurance.com N°1286-LUNDI 12 FÉVRIER 2016 Plus on est de ! fous ", moins d#YAHRI ! « Nous sommes très heureux d’offrir aux adhérents de PLANÈTE COURTIER un service de médiation indépendant […] », se réjouissait le 4 janvier dernier Laurent OUAZANA, président de PLANÈTE COURTIER en annonçant la nomination à ce poste de Michel YAHRI. Le jeune syndicat de courtiers semblait alors faire de son service de médiation tout neuf un argument pour recruter des adhérents, avec le concours de plusieurs médias qui ont relayé l’information, dont La Lettre de l’Assurance. Mais quelques interrogations ont été soulevées récemment. Ainsi, la nomination de Michel YARHI ne relève pour l’heure que de l’auto-proclamation. Le « médiateur de l’assu- rance », Philippe BAILLOT, peut lui se vanter de disposer d’un site internet et d’avoir été désigné à la fois par un représentant des consommateurs, des professionnels et Emmanuel CONSTANS, président du CCSF. Celui-ci aurait d’ailleurs peu apprécié d’avoir été écarté à la fin de l’été, en rejetant la première désignation par les professionnels. Il faudra donc compter avec son avis... Quant à Michel YARHI, il n’est au mieux que candidat à la fonction : son « dossier », doit encore passer le cap de la « Commission d’évaluation et de contrôle de la médiation », seul arbitre dans le cadre de la directive RELC. Ladite commission a été officiellement lancée en janvier et n’a tenu sa première réunion que le 27 janvier. Reste à savoir comment cette Commission jugera qu’un potentiel médiateur poursuive ses activités privées à but lucratif… Certains observateurs ont ainsi noté la présence de Michel YARHI lors des Rencontres de l’AMRAE à Lille. Renseignement pris, l’ancien président de l’association y était officiellement en tant que... représentant de « MICHEL YARHI CONSEILS », sa société de consulting en gestion de risques et d’assurances. Comme il l’affiche dans sa dernière campagne de com’, PLANÈTE COURTIER considèrerait donc les courtiers comme des « fous » ? !"#$%&"%$'(%)*+,-.$'/$'0,'#$.&$ Les assureurs comptaient sur la future loi Noé (pour Nouvelles opportunités économiques), annoncée en novembre par Emmanuel MACRON, pour y intégrer la dématérialisation des contrats d’assurance et modifier en conséquence le Code des assurances. Las ! Le projet de loi est désormais enterré ce qui a fait dire à un observatrice attentive : « La FFA n’a plus qu’à patienter pour prendre l’arche suivante ! » Pourtant, elle n’a pas à s’en faire, elle ne risque pas d’être condamnée par un dégats des eaux... Pour conclure, à quelques semaines des vacances, laissez-vous tenter et faites-vous dédicacer l’ouvrage qui m’a fait passer un bon moment : ce pavé de schiste en appelle d’autres... Benoit MARTIN !"#!$%%&$#'$#!("))*&"+,$ - www.lalettredelassurance.com /// Publication hebdomadaire (44 numéros par an) [email protected] /// L’hebdomadaire est édité par Seroni, 194 rue de Tolbiac, 75013 Paris - 508488905 RCS Paris - TVA intracommunautaire n° FR10508488905 /// Rédaction : 194 rue de Tolbiac, 75013 PARIS /// Directeur de la publication : Nicolas MORTEL, [email protected] - Rédacteur en chef : Benoit MARTIN, [email protected] - Maquette, illustrations : Manivone PONTIAC - Dessin : Thia Fondateur : Jean Luc BEGEL /// Tarif annuel : 599€ TTC (envoi par courrier postal - 44 numéros), 999€ TTC pour l’édition digitale /// Dépôt légal : à parution /// CPPAP : 0413 I 82971 /// ISSN : 0757-2719 /// Imprimerie : DUPLI-PRINT 2 rue Descartes - Z.I Sezac 95330 DOMONT Tél : 01 39 35 54 54 /// Reproduction interdite sans autorisation de l’éditeur ou du Centre Français d’Exploitation du Droit de Copie Un encart « abonnement » est joint à cette édition. 4 – Le premier qui fait une offre aura à faire à moi ! 1 Le petit déjeuner «off» de la lettre de l’assurance avec BERNARD SPItz p r é s i d e n t d e l’ A FA e t d e L A F F S A Le 29 mars 2016 à 8h45 Pavillon Ledoyen 1, avenue Dutuit, 75008 Paris Bernard Spitz, président de la FFSA et de l’AFA, sera l’invité du petit déjeuner off de La Lettre de l’Assurance le 29 mars prochain. Au programme, la constitution de la future Fédération Française de l’Assurance, les perspectives du marché pour 2016 et l’impact des nouvelles mesures règlementaires pour le secteur, notamment... Avec le soutien de Nom Prénom Fonction Société E-mail Adresse Ville CP Tél. Je réserve une place à l’unité : 179€ TTC ou 89€ TTC (tarif assureur*) Je réserve place(s) avec mon carnet (indiquez son numéro) J’achète un carnet 10 entrées non nominatives et valables 18 mois et je réserve place(s) pour le petit déjeuner du 29 mars : 1 599€ TTC ou 799€ TTC (tarif assureur*) *tarif réservé aux collaborateurs des compagnies d’assurance, d’assistance, mutuelles, IP, courtiers Toute réservation est due même en cas d’absence. SERONI – 194 rue de Tolbiac – 75013 Paris – Tél. 01 45 88 42 08 – [email protected]