VARIABLES ALEATOIRES FINIES 3 V Lois usuelles Loi de Bernoulli Définition Soit p ∈ [0 , 1]. Une variable aléatoire X suit la loi de Bernoulli de paramètre p, ce que l’on note X ,→ B(p) si : • X(Ω) = {0, 1}. • P (X = 1) = p (et donc P (X = 0) = ) Situation modèle : l’indicateur de succès • On considère une expérience aléatoire à deux issues possibles : succès avec probabilité p et échec avec probabilité 1 − p. • Si X est la variable aléatoire valant 1 en cas de succès et 0 en cas d’échec, alors X ,→ B(p). • Exemple typique. On lance une pièce truquée donnant Pile avec probabilité p. On note X la variable aléatoire valant 1 si l’on obtient Pile et 0 si l’on obtient Face. Alors X ,→ B(p). Proposition : Espérance et variance Si X ,→ B(p), alors E(X) = V (X) = Exercice 1 — Démontrer la proposition précédente. • Remarque (et définition). Soit A ⊂ Ω un événement. On appelle variable indicatrice de l’événement A la variable, notée 1A , qui vaut 1 si A est réalisé et 0 sinon. Alors 1A suit une loi de Bernoulli de paramètre p = En effet Dans l’exemple typique A = 4 Loi binomiale Définition Soient n ∈ N∗ et p ∈ [0 , 1]. On dit qu’une variable aléatoire X suit la loi binomiale de paramètres n et p, ce que l’on note X ,→ B(n, p) si : • X(Ω) = ~0 , n. • ∀k ∈ ~0 , n, P (X = k) = nk pk (1 − p)n−k • Remarque. Il s’agit bien d’une loi de probabilité car n P P (X = k) = k=0 n P k=0 n k n−k k p (1 − p) = Situation modèle : le compteur de succès • On considère une expérience aléatoire à deux issues possibles : succès avec probabilité p ou échec avec probabilité 1 − p. • On effectue n répétitions indépendantes de cette expérience. • Si X est la variable aléatoire égale au nombre de succès obtenus lors de ces n répétitions, alors X ,→ B(n, p). En effet, si on considère une telle expérience : 1. On constate que X(Ω) = 2. Pour k ∈ ~0 , n, l’événement [X = k] est la réunion de tous les événements réalisant k succès et n − k échecs : • Le nombre de tels événements est le nombre de façons de choisir k succès parmi les n répétitions. En tout : • Pour chacune de ces façons, la probabilité de l’événement correspondant est : ceci car il y a indépendance des répétitions. • Les événements qui composent [X = k] étant deux à deux incompatibles : P (X = k) = • Exemple typique. On lance n fois, de manière indépendante, une pièce donnant Pile avec probabilité p. On note X la variable aléatoire égale au nombre de piles obtenues. Alors X ,→ B(n, p). Proposition : Espérance et variance Si X ,→ B(n, p), alors E(X) = Exercice 2 — 1. Pour tout x ∈ R, on pose f (x) = V (X) = n P k=0 n k n−k . k x (1 − p) Montrer que E(X) = pf 0 (p). 2. Pour x ∈ R, calculer la somme définissant f (x) puis montrer ensuite que f 0 (x) = n(x + 1 − p)n−1 . 3. En déduire que E(X) = np.