Étude Macroéconomique Deuxième Trimestre 2009 No. 17 Israël L’Étude de la Banque d’Israël sur les Sociétés montre un recul de l’activité économique en Q109. L’étude de la Banque d’Israël sur les sociétés pour le 1er trimestre 2009 montre une tendance continue à la baisse de l’activité économique israélienne. Pour les sociétés qui ont participé, le solde net comparant des sociétés bénéficiant d’une croissance de l’activité économique par rapport aux sociétés montrant un déclin, continue d’être négatif comme le montre la courbe jointe à ce document et ce résultat est encore plus faible que celui enregistré lors de la récession au début de la décennie. La décroissance de l’activité a touché tous les secteurs d’activité, une demande plus faible s’avérant être le facteur principal ralentissant l’activité. En envisageant Q209, dans certains secteurs de l’économie comme la construction, le transport, la communication et la vente, les entreprises espèrent un déclin plus modéré de l’activité. Cependant, le secteur hôtelier attend une chute plus sévère, d’abord en raison du recul du nombre de touristes étrangers. Ainsi, nous estimons que cette Étude sur les Sociétés reflète un pessimisme persistant au regard de l’activité économique à court terme. Considérant que l’étude prend en compte un panel large, d’environ 700 entreprises, un changement de tendance de l’activité économique n’est pas attendu en Q2. Analyse de l’inflation pour Q109 Le 6 mai, la Banque d’Israël (BoI) a publié les chiffres de l’inflation pour le 1er trimestre 2009. Dans ce rapport, la Banque Centrale a mis à jour ses diverses prévisions. Voici ci-dessous quelques-uns des points intéressants soulevés par cette analyse : Le contexte international – La BoI prévoit que 2009 sera une année de récession mondiale avec un léger redressement en 2010. Considérant le ralentissement de l’activité économique dans le monde, la banque prévoit une stabilité des cours internationaux des biens et des énergies. Les taux d’intérêt des banques centrales à travers le monde devraient rester à leur niveau le plus bas jusqu’à fin 2009. L’activité réelle en Israël – au-delà des chiffres de récession prévus par la banque en 2009 (déclin de 1,5% du PIB et 1% de croissance en 2010), la BoI estime que le taux de chômage affichera une moyenne de 7,7% sous-entendant un taux de 8,5% pour la fin 2009; en 2010 la croissance du PIB devrait permettre d’atteindre une moyenne du taux de chômage de 8,3%. Ces évolutions vont conduire à un élargissement de l'écart de production au cours des deux prochaines années, et pourraient donc avoir des implications déflationnistes. Le taux d’échange et la balance des paiements – Une amélioration (hausse de l’excédent) de la balance des paiements en cours est prévue en 2009 par rapport à l’an dernier, par un excédent en faveur d’Israël et l’estimation de la banque centrale selon laquelle le dollar US s’affaiblira à l’échelle mondiale, contribuera à renforcer la valeur du shekel par rapport au dollar. D’autre part, l’analyse montre que "L’acquisition continuelle de devises étrangères par la BoI compensera partiellement les pressions renforçant le shekel. " Inflation – Les modèles de la BoI prévoient un niveau d’inflation dans la limite la plus basse de l’objectif d’inflation 2009 (prévision entre 0,8 et 1,6% selon les diverses estimations), le risque premier étant de rater l’objectif. Dans un scénario impliquant une hausse des prix de l’énergie et une dépréciation du shekel, il y aura une hausse de l’inflation, ce qui ne provoquera pas forcément un dépassement de la limite supérieure de l’objectif (3%). Concernant également la hausse de la masse monétaire, l’analyse décrit : "Il est normal que lorsque la demande locale se redresse, la hausse sévère des agrégats monétaires ait besoin d’une hausse des taux d’intérêts afin de ralentir le plus possible les tensions inflationnistes. " En résumé, les prévisions de la BoI, comparables à celles de la Banque Leumi prévoient une persistance de la récession en 2009 et un léger redressement en 2010, une hausse significative du taux de chômage et l’idée que l’inflation se situera dans la zone basse des prévisions, à court terme. Par: Eyal Raz, Division d’Économie, Leumi Israël L’Europe a plongé dans une profonde récession. La baisse sévère du volume des échanges au niveau mondial a affecté de manière extraordinaire les plus gros exportateurs comme l’Allemagne. Très récemment, malgré tout, le PMI (Purchasing Managers Index) montre des signes de stabilisation dans la zone Euro bien que le niveau de ce taux d’activité reste faible. Cette tendance se confirme de manière évidente à travers le nombre de commandes industrielles qui affiche un redressement après une série de baisses très fortes. A l’inverse, le solde commercial a contribué au mauvais chiffre de la croissance puisque les exportations ont chuté plus vite que les importations. Les investissements ont aussi largement diminué, subissant un coup d’arrêt tant dans la construction que dans les autres secteurs. L’investissement dans le bâtiment a été marqué de manière négative à la fois par la baisse du nombre de nouveaux logements que par la création d’activités commerciales. Les prix ont chuté radicalement dans plusieurs régions. De plus, les permis de construire indiquent que la croissance de l’investissement immobilier sera probablement encore plus faible au cours des prochains trimestres. Les autres secteurs ont été marqués par un ralentissement de la demande d’où une baisse de la rentabilité. Les capacités financières sont fragilisées : en effet, le secteur industriel connaît son niveau le plus bas depuis la mise en place de statistiques en 1985. Des conditions d’accès au crédit plus sévères ont réduit la capacité de financement mais les entreprises bénéficient d’une baisse du taux d’intérêt de la Banque Centrale Européenne (BCE). Ce taux a été réduit de 275 points depuis octobre dernier et a permis de baisser les taux d’emprunts des banques. La proportion d’entreprises ayant identifié l’aspect financier comme facteur de limitation de la production, est restée relativement basse. Les indicateurs suggèrent que les investissements commerciaux resteront probablement faibles, la production de biens de première nécessité déclinant de manière drastique. De plus, la consommation des ménages a baissé. Même si le prix des produits de consommation courante a relâché la pression sur le consommateur, les conditions du marché de l’emploi se sont rapidement détérioré. Les besoins de recrutement affichés par les enquêtes menées par les entreprises laissent entrevoir une croissance modérée du marché de l’emploi qui affectera le revenu des ménages et donc le niveau de consommation. Ainsi, la consommation devrait rester contenue à court terme. La consommation publique a décru de manière surprenante, mais il est prévu qu’elle vienne soutenir la croissance économique dans les prochains mois car les dépenses publiques tendent à être moins cycliques et même parfois anti-cycliques. Les stocks ont contribué de manière positive à la croissance économique mais rien ne montre qu’il s’agisse d’un élément encourageant. De nombreuses entreprises ont été très vite débordées par la rapidité de la récession et n’ont pas su ajuster leur production en conséquence. Elles écouleront leurs stocks en réduisant leur production à un rythme plus élevé que la demande réelle. Un retour modéré à une situation normale est prévu pour 2010. Cette anticipation s’appuie sur les effets substantiels produits par les stimuli macro-économiques en cours et par les politiques mises en place pour rétablir le fonctionnement du système financier. En raison des réactions lentes de la BCE, la zone Euro retrouvera probablement une situation normale plus tard que les autres régions du monde. Par: Esther Meier, gestion de patrimoine, Banque Suisse Leumi Changement Quel changement? La nouvelle année a commencé là où États-Unis l’ancienne nous avait laissés. Chômage en plein boom, chutes des valeurs immobilières, croissance économique affaiblie et effondrement des marchés financiers… Alors quel changement? La santé (ou la maladie) du système financier reste l’une des priorités des décideurs. La nouvelle administration Obama et la Fed dirigée par Ben Bernanke abreuvent le système de mesures fiscales massives, de procédures de sauvetage des propriétés immobilières, d’injections de liquidités et d’acquisitions d’actifs. La Guerre des Lettres Selon les medias et l’autorité représentée par Warren Buffett, les États-Unis ont connu l’an dernier un véritable Pearl Harbor économique. Dès lors, les forces du bien (c’est à dire le gouvernement agissant au nom du citoyen lambda) sont en guerre contre les forces du mal (représentées par Wall Street agissant pour ses propres intérêts). Du côté du bien, la politique publique a instauré différentes politiques visant à rétablir la confiance des consommateurs et le retour des liquidités sur les marchés du crédit ainsi qu’à éliminer les actifs parasites des bilans des banques. Parmi elles, les TAF, TSLF, PDCF, MMIFF, CPFF, CPP, CAP, TLGP, TALF, PPIP, MHA, HASP et QE. Ces politiques ont été créées comme des armes pour contrer des marchés financiers gelés en raison des produits structurels implémentés par les méchants; CLO, CPDO, SIV, ABCP, sub-prime, ALT-A ou encore HELOC. La bataille fait rage avec dans la balance, la menace d’un Armageddon économique ou la rédemption. En janvier et février, il est apparu que rien ne pouvait arrêter ce tsunami quel que soit le montant introduit par l’interventionnisme de l’État. Chaque mois, les pertes d’emplois atteignaient le chiffre de 600 000 pour atteindre un taux de chômage de 8,9% (et selon Les informations contenues dans ce bulletin sont basées sur des sources, publications inclues, que la Bank Leumi le-Israël, ainsi que ses filiales, considèrent comme fiables, mais pour lesquelles elle n›a pas effectue de vérifications. La Banque ne garantit en aucune manière leur exactitude ou leur caractère complet. Les opinions exprimées dans ce bulletin sont sujettes à changement sans avis préalable. Les informations contenues dans ce bulletin ne sauraient être considérées comme uni incitation à acheter ou vendre, ou une sollicitation à acheter ou vendre tout titre ou devise. La Banque et ses filiales peuvent afficher des positions sur des titres ou devises références dans ce bulletin. Les produits d›investissement qui ne sont pas des dépôts ne sont pas assures par le FDIC. Ces produits ne sont pas des dépôts ou obligations émis par la Banquer ou garantis par celle-ci. Ils sont sujets aux risques d›investissement, y compris de perte possible sur le capital investi. beaucoup d’experts, susceptible de d’atteindre les 10%) qui décourageait les acteurs du marché par la prévision d’un résultat apocalyptique. Dans un contexte aussi morose, les participants ont jeté l’éponge et le S&P a chuté de 26% entre le 31 décembre et le 6 mars à 667, pire performance de tous les temps à l’arrivée d’une nouvelle administration. La Nuit avant le Jour En atteignant un niveau de 667, le S&P a perdu 56% par rapport au chiffre record de 1576 en octobre 2007 et beaucoup pensaient que le S&P descendrait en dessous de 500 voire 400. Comme c’est souvent le cas, alors que tout espoir semblait perdu et que nombreux étaient ceux qui pensaient que la situation allait être pire que la Grande Dépression, les choses ont commencé à s’améliorer. Le premier signe a été la couverture de positions à court terme, mais d’autres signes vagues semblaient annoncer que peut-être la fin du système financier n ‘était pas encore arrivée. Peut-être les mesures prises par les gouvernements du monde entier allaientelles avoir un quelconque impact positif. Peutêtre était-il utile que l’Administration commence à adoucir son message négatif et répande un quelconque message positif. Peut-être qu’avec le temps, si le patient survit, les blessures guérirontelles. Quelle que soit la raison, les marchés des valeurs ont commencé à se redresser, d’abord lentement en mars pour atteindre le niveau de 929 en mai, le S&P a regagné plus de 250 points soit 40%. Et alors que le PIB chute à une vitesse beaucoup plus grande que prévue, à 6,1%, après une chute de 6,3% en Q4/2008, les chiffres laissaient entrevoir un possible rebond au second semestre 2009. Il s’agit de la plus forte récession depuis plus de 50 ans mais il ne faut pas extrapoler. Les valeurs des stocks ont connu un recul record de 104 milliards de dollars au cours du trimestre, diminuant la croissance de 2,8%. La contraction des stocks a été équivalente à celle des trois trimestres précédents. Ceci laisse penser qu’une hausse de la demande créera un retour de la production plus tard au cours de l’année. En même temps, les mesures encourageant le retour de la confiance des consommateurs, bien qu’étant historiquement très basses, commencent à se redresser alors que le rythme de la baisse des prix de l'immobilier semble ralentir. Le PIB au cours de ce trimestre pourrait baisser deux fois moins vite qu’au cours des deux trimestres précédents et pourrait générer une croissance, même modeste, au cours de la deuxième moitié 2009. Des Déficits gigantesques face à des Rachats d’Actifs Le 18 mars, lors de la réunion du « Federal Open Market Committee », la Fed a annoncé de nouvelles mesures relatives aux rachats d’actifs (QE). La Banque Centrale a maintenu des taux stables de 0 à 0,25% et a fait part de perspectives économiques pessimistes incluant la possibilité d’un niveau d’inflation inférieur à celui nécessaire à un niveau de prix stable. L’annonce de l’alourdissement de son bilan par la Fed via l’achat de titres supplémentaires dont 100 milliards de dollars auprès de l’US Agency debt, l’amène à un total de 200 milliards pour cette année. La Fed achètera également 750 milliards de dollars de titres hypothécaires garantis (MBS) ramenant le total à 1 250 milliards de dollars pour l’année. Enfin, la Fed a surpris l’ensemble du marché en annonçant l’achat pour 300 milliards de dollars de titres du Trésor à plus long terme au cours des six prochains mois. Ces mesures ont provoqué une agitation du marché obligataire, les taux à 10 et 30 ans chutant de plus de 50 points (un record) en quelques minutes. Ceci a eu aussi pour conséquence un recul provoqué des taux hypothécaires à 30 ans avec un taux au plus bas autour de 4,65%. Les rendements des bons du trésor à 10 ans affichaient en début d’année un taux historiquement au plus bas de 2,03%. Malgré l’effondrement du début d’année du marché des valeurs et malgré des performances économiques faibles et la crise affectant les banques, les rendements ont atteint 3% en raison des besoins croissants d’emprunts du gouvernement. L’annonce du QE, comme évoqué précédemment, a fait reculer les taux de 50 points au 18 mars, mais ce niveau ne pouvait être maintenu. La nécessité de devoir contribuer au soutien de la dette, l’amélioration des perspectives économiques et la reprise du marché des valeurs (signe d’une possible prise de risques accru) a relancé les rendements jusqu’au-delà des 3% début avril. Au début du mois de mai, avec des perspectives plus solides et l’annonce par le gouvernement de « stress tests » pas si stressants que ça, les rendements ont cru jusqu’à 3,35%, leur plus haut niveau depuis novembre 2008. Perspectives Finalement, après une année de spirales négatives, une lueur d’espoir se profile quant à la possibilité d’avoir vu passer le pire de la crise financière et de la période de contraction économique. Pourtant, le système reste fragile et l’un de ces nombreux facteurs pourrait facilement brouiller les perspectives. La Fed ne peut pas se satisfaire d’une hausse des rendements à 10 ans malgré le QE parce qu’elle provoquera la hausse des taux hypothécaires et reportera l’amélioration du marché immobilier. En même temps, l’économie doit aussi faire face au ralentissement du secteur automobile, à la hausse du chômage, et à la difficulté croissante des consommateurs à honorer leurs emprunts immobiliers, au niveau des cartes de crédit et de l'automobile. La confiance est la clé du fonctionnement d’un système financier sain et nous avons appris récemment qu’il s’agit là d’un paramètre fragile et très changeant. Par exemple, il y a seulement quelques semaines, personne ne voulait des actions de la Bank of America lorsqu’elles sont tombées en dessous de 3 dollars l’action. Aujourd’hui, après de plus lourdes pertes et un résultat de « stress test » affichant une injection de titres supplémentaires à hauteur de 35 milliards de dollars, l’action a dépassé les 14 dollars. Est ce que quelque chose a réellement changé ou est ce qu’un semblant de confiance est revenu ? Et surtout, est-ce durable ? Finalement, passées toutes les étapes, mesures et programmes mis en place par le gouvernement, il y aura toujours des conséquences inattendues (bonnes ou mauvaises) qu’il faudra prendre en compte. Selon moi, les marchés sont passés d’une peur de fin d’un monde tel que nous le connaissions à une situation où la vie redevient rose. A manipuler avec précaution. Par: Bob Giordano, trésorier, Bank Leumi USA Israël Département Int’l et de Gestion Privée Tel.: +972-3-514-7717 Centres de Gestion Privée Internationale en Israël Tel Aviv Tel.: +972-3-621-7444 Tel.: +972-3-621-7333 Jérusalem Tel.: +972-2-620-1811 Centres de Gestion Privée Nationale Tel Aviv Tel.: +972-3-623-7300 Haifa Tel.: +972-4-835-0333 Herzeliya Tel.: +972-9-960-9311 Jérusalem Tel.: +972-2-620-1877 U.S.A. Bank Leumi USA New York Head Office Tel.: +1-917-542-2343 Suisse Bank Leumi (Switzerland) Tel.: +41-44-207-9111 Luxembourg Bank Leumi (Luxembourg) S.A. Tel.: +352-346390 Royaume Uni Bank Leumi (UK) plc Tel.: +44-20-7907-8000 Bank Leumi (Jersey) Limited Tel: +44-1534-702-525 Roumanie Bank Leumi Romania S.A. Tel: +40-21-206-7075 France Bank Leumi Bureau de Représentation Tel.: +33-1-53679140 Pour plus d’information, visiter notre site web: www.bankleumi.com Rédaction: Smadar Ilan – Chef du Département Int’l et de Gestion Privée Leumi Tel: +972-3-5149989 E-mail: [email protected]