STRATEGIE DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL DE LA VILLE DE GAND Anouk HERBIET Développement territorial 24 août 2009 MCUAT - ULg TABLE DES MATIERES 1. CONTEXTE TERRITORIAL 3 1.1 Situation géographique et accessibilité 1.2 Démographie 1.3 Activités économiques et emploi 3 3 4 2. HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT SPATIAL ET ECONOMIQUE DE GAND 5 3. REFLEXIONS STRATEGIQUES 9 3.1 Ruimtelijke Ontwikkelingsstructuur (ROS) 3.2 Ruimtelijk Structuurplan Gent (RSG) 9 10 4. PROJETS CONCRETS 14 4.1 Projets d’aménagement 4.2 Actions non spatialisées 14 16 5. FACTEURS DE COMPETITIVITE 17 SOURCES ET REFERENCES 18 ANNEXES : ILLUSTRATIONS 19 CONTEXTE TERRITORIAL 1. CONTEXTE TERRITORIAL 1.1 Situation géographique et accessibilité 3 Gand se trouve au confluent de la Lys et de l’Escaut, en Flandre Orientale dont elle est le chef-lieu. A l’échelle régionale, Gand est l’un des sommets du « losange flamand », aire métropolitaine comprenant également Bruxelles, Anvers et Louvain, zone densément peuplée et économiquement bien développée. Au niveau européen elle se trouve au carrefour d’autres régions d’importance économique comme la Randstad Holland au nord, le bassin de la Ruhr à l’est, Londres à l’ouest, l’aire métropolitaine Lille-Roubaix-Tourcoing et Paris au sud. Gand dispose également d’une accessibilité intéressante. Tout d’abord, elle compte au nord de son territoire un port relié à l’estuaire de l’Escaut et à la mer du Nord par le canal Gand-Terneuzen. Ce port est actuellement capable d’accueillir des bateaux jusqu’à 80.000 tonnes et 12,5 m de tirant d’eau. D’autres voies navigables (canal de ceinture, canal de Bruges) permettent des liaisons intérieures entre le port de Gand et Bruges, Oostende, Courtrai, la France, les Pays-Bas, l’Allemagne et la Suisse. Au niveau routier, Gand se trouve au croisement de deux axes autoroutiers importants : la E40 Bruxelles-Oostende et la E17 Anvers-France. Le périphérique R4, à l’heure actuelle incomplet, permet de contourner en grande partie l’agglomération. De même, Gand, et plus particulièrement sa gare principale Sint-Pietersstation, se trouve au carrefour de deux grandes lignes ferroviaires : Liège-BruxellesOostende et Anvers-Gand-Courtrai-Lille. Une liaison TGV Thalys quotidienne relie Gand à Paris en passant par Bruxelles. 1.2 Démographie En 1977, la fusion de 13 communes distinctes (d’un point de vue administratif, car elles avaient déjà fusionné spatialement bien avant) débouche sur la définition actuelle du territoire communal gantois. Comme dans d’autres grandes villes, le nombre d’habitants de Gand a montré une longue érosion à partir des années 30, mais surtout depuis les années 70, suite au départ de nombreux habitants pour la périphérie. Toutefois, depuis 1999, on observe à nouveau une augmentation de la population, qui serait en partie due à l’immigration et aux efforts de renouvellement urbain (+ 3,3% entre 2001 et 2006). La ville est aujourd’hui la deuxième commune la plus peuplée de Belgique après Anvers, avec 237.250 habitants (en 2008) pour une superficie de 156,18 CONTEXTE TERRITORIAL 4 km², soit une densité moyenne de 1.519 hab/km². Son agglomération compte quant à elle 423.320 habitants. La tranche d’âge 20-39 ans est assez bien représentée à Gand comparé à la moyenne flamande (30,6% contre 27%), ce qui pourrait s’expliquer par le fait que les jeunes adultes ayant fait leurs études à Gand (ville d’enseignement) y resteraient encore plusieurs années avant de s’établir hors de la ville à l’approche de la quarantaine. Gand compte environ 8% d’étrangers. Enfin, les ménages aux revenus faibles sont sur-représentés par rapport à la moyenne belge tandis que l’inverse vaut pour les ménages aux revenus élevés, ce qui est un phénomène typiquement urbain. 1.3 Activités économiques et emploi Gand est un pôle d’attraction en termes d’emploi. Le taux d’emploi (c’est-àdire le rapport entre le nombre de personnes ayant un emploi à Gand et le nombre d’habitants en âge de travailler) dépasse en effet les 100%, indiquant que de nombreux navetteurs viennent y travailler. En 2003, ce taux était de 103,6% à Gand contre 63,7% en moyenne en Flandre. Paradoxalement, le taux de chômage y est également plus élevé que la moyenne flamande (12,6% contre 7,61% en 2006). Il s’agit là également d’un phénomène couramment observé dans les villes, concentrant une population plus fragile (personnes sans formation, d’origine étrangère, chômeurs de longue durée,…) et donc moins susceptible d’occuper les emplois hautement qualifiés qui sont attirés par ces mêmes grandes villes. Gand compte environ 150.000 emplois. Le secteur primaire représente à peine 0,2 % des emplois. Le secteur secondaire, avec 25 % des emplois, est encore fortement représenté, surtout grâce au port de Gand où sont implantées de très nombreuses industries. Le secteur tertiaire occupe 33% des travailleurs et le secteur quaternaire (à entendre comme le secteur non-marchand) 42%, grâce aux nombreux hôpitaux, établissements d’enseignement (dont une université) et administrations présents à Gand. Les différents piliers de l’économie gantoise seront davantage détaillés plus loin dans l’exposé. HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT SPATIAL ET ECONOMIQUE 2. 5 HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT SPATIAL ET ECONOMIQUE DE GAND Gand est née et s’est développée autour du confluent de la Lys et de l’Escaut. Les premiers hameaux s’y établirent dès le 1er siècle de notre ère. Au 7ème siècle, l’abbaye Saint-Bavon et la future abbaye Saint-Pierre y furent fondées. A l’époque carolingienne, les deux rivières étaient déjà utilisées pour le commerce et les transports. Une première aire au bord de l’Escaut, délimitée par un fossé et une palissade, le « Portus Gandavium » comprenait une église, une petite place et un quai de déchargement. A partir du 11ème siècle, le « Portus » fut systématiquement agrandi pour y inclure des domaines accolés. L’implantation de la résidence des Comtes de Flandre (« ‘t Gravensteen ») et le quartier qui l’entourait devinrent rapidement un nouveau noyau à l’ouest de la ville grandissante, qui entreprit également d’étendre son influence sur les terrains et hameaux voisins. De cette époque datent également les premiers défrichements à grande échelle, destinés à nourrir la population urbaine croissante. Des élevages d’ovins fournissaient la matière première pour la production de laine et l’activité drapière gantoise qui devint florissante. Au milieu du 14è siècle, Gand comptait 50.000 à 60.000 habitants et était la deuxième ville d’Europe après Paris. Gand comptait alors au bord des cours d’eau une trentaine de places à fonction maritime et commerciale. Les cours d’eau furent aménagés en fonction des besoins et approfondis. Mais surtout, Gand se lança dans une longue quête : un accès direct à la mer. Les premiers travaux réalisés à cet effet consistèrent à creuser la Lieve pour relier Gand au port de Damme et au Zwin. Par la suite, les épidémies, les mauvaises récoltes, la répression des révoltes gantoises par Philippe le Bon puis Charles Quint, et enfin les guerres mirent fin au rayonnement international de Gand dont la population baissa fortement. Au 16ème siècle, la ville fut entourée d’une muraille pourvue de bastions. Sous l’impulsion de Charles-Quint, on creusa en 1563 le « Sassevaart », destiné à relier Gand à l’estuaire de l’Escaut. Celui-ci avait cependant deux défauts : il était trop peu profond pour les bateaux naviguant en mer et était uniquement dirigé vers les Pays-Bas. Avec le blocus de l’estuaire de l’Escaut en 1648, le Sassevaart n’eut bientôt plus qu’une importance locale. D’autre part, entre 1613 et 1624, on creusa le Brugse Vaart jusqu’à Bruges, suivi d’une liaison avec Oostende en 1658. Le 18ème siècle fut une période relativement calme, durant laquelle un système radial de quatre chaussées dirigées vers le centre de Gand fut aménagé, donnant à la ville une fonction de transit entre les Pays-Bas et la France et un ancrage spatial avec d’autres villes. Vu la réorientation de la navigation vers Bruges, un nouveau port intérieur fut construit en lien avec le Brugse Vaart. HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT SPATIAL ET ECONOMIQUE 6 En 1800, Lieven Bauwens importa sur le continent la première machine à tisser, dont il avait copié les plans en Angleterre. L’industrie textile connut alors un développement rapide grâce à la production de tissus de coton et la mise sur pied d’un marché entre les Pays-Bas et l’Inde. La présence de nombreux bras d’eau dans la ville fut également un facteur favorisant. La population grimpa alors en flèche : de 61.000 habitants en 1800, on passa à 108.000 habitants en 1854. Gand était alors la deuxième plus grande ville de la jeune nation belge, après Bruxelles. Depuis le Moyen-âge, une taxation était appliquée à toute personne et tous biens entrant ou sortant de la ville. En conséquence, la ville ne s’était pas étendue au-delà de son enceinte. A la révolution industrielle, de nombreux travailleurs quittèrent la campagne pour travailler dans les usines installées en ville. Il fallut alors trouver rapidement des logements à l’intérieur de l’enceinte pour toute cette main-d’œuvre, ce qui fut fait en divisant des logements existants et en urbanisant densément les nombreux espaces libres qui avaient subsisté à l’intérieur de l’enceinte. On trouvait à l’époque des fabriques et des logements ouvriers jusque dans les églises, les cloîtres et le Gravensteen ! Sous la domination hollandaise, un vieux rêve de Gand redevint possible : sa propre liaison à la mer. Le Canal Gent-Terneuzen, inspiré du tracé de l’ancien Sassevaart ensablé, fut creusé et les premiers docks du port aménagés en 1829 : Handelsdok et Achterdok. A partir de 1830, de nombreuses entreprises furent contraintes de déménager en bordure de la ville tandis que les docks attiraient des entreprises nouvelles ou à la recherche d’une nouvelle localisation. Après l’indépendance de la Belgique, les Hollandais bloquèrent la navigation vers la Belgique. Celle-ci dût alors chercher une nouvelle liaison et opta pour le chemin de fer plutôt que pour une nouvelle voie d’eau. La mise sur pied de la première ligne, Gand-Mechelen, déclencha le développement du sud de la ville. En 1850, la Gare du Sud fut ouverte. Des voiries furent aménagées pour relier le nouveau quartier du sud et sa gare au centre-ville ancien. Par la suite, une nouvelle gare fut aménagée à Dampoort ainsi que d’autres lignes. Malgré la disparition de certaines d’entre elles, on en retrouve encore des traces dans l’organisation urbaine. Suite à l’abolition des droits de douane aux limites de la ville et la destruction de l’enceinte, la surface bâtie quadrupla entre 1854 et 1933. L’extension se situait aussi bien au nord qu’à l’est et l’ouest de la vieille ville, constituant ce qu’on appellera par la suite « la ceinture du 19ème siècle ». Aujourd’hui, le tracé de l’ancienne enceinte est uniquement lisible dans la forme de certaines parties du petit ring R40. L’industrie textile poursuivant sa croissance, la ville s’étendit sans planification au fil des implantations des petites ou grosses usines, cherchant une localisation avantageuse en ce qui concernait l’accessibilité par chemin de fer, l’espace disponible pour s’étendre et l’eau nécessaire à leur activité. Entre 1846 et 1896, le nombre d’usines textiles passa de 1.500 à 5.000. La construction de logements ouvriers était souvent le fait de grands propriétaires qui urbanisaient à leur guise leurs terrains. Des milliers de minuscules logements identiques furent construits autour des usines, et ce sans HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT SPATIAL ET ECONOMIQUE 7 réflexion urbanistique ni espace de respiration. Certains de ces quartiers existent encore aujourd’hui et posent toujours des problèmes urbanistiques. A côté de cela, les autorités s’attachaient à l’embellissement du centre-ville et au développement du sud de la ville. Celui-ci fut favorisé par l’exposition universelle de 1913 pour laquelle on construisit la nouvelle gare Saint-Pierre. L’éloignement de cette gare par rapport au centre-ville (2,5 km) rendit nécessaire des lignes de tram, dont les exigences techniques furent prises en compte pour le tracé de nouvelles voiries. Tandis que, durant des siècles, on avait débattu de l’importance du Brugse Vaart par rapport au futur Canal Gent-Terneuzen, durant la deuxième moitié du 19ème siècle, l’option fut clairement prise de miser sur ce dernier. D’importants travaux furent entrepris parmi lesquels l’élargissement ou l’aménagement de docks, ce qui eut pour effet d’attirer l’industrie lourde vers le nord de la ville. A la même époque, une voie de chemin de fer périphérique fut aménagée, sur laquelle furent construites de nouvelles gares. En 1930, le nombre d’habitants de l’ancienne commune de Gand atteignait des sommets : 170.358 habitants. Par la suite, on commença à percevoir les premiers signes de suburbanisation et d’exode urbain vers les communes voisines (à l’époque non fusionnées avec celle de Gand) et le long des chaussées. L’agglomération gantoise engloba progressivement les vieux noyaux villageois. Dans les années cinquante à septante, les politiques économiques mettaient principalement l’accent sur le développement du port et l’attraction d’entreprises étrangères. La nécessité d’un réseau routier international émergea également à cette époque, amenant la construction de grandes infrastructures telles que l'autoroute Bruxelles-Oostende. Des travaux liés au port furent entrepris, tels que l’élargissement et l’approfondissement du Canal Gand-Terneuzen pour s’adapter aux dimensions croissantes des cargos, la construction de docks supplémentaires, la création d’un accès par chemin de fer et voies express et l’aménagement du Ringvaart (voie navigable périphérique reliant le canal au Brugse Vaart, à la Lys et à l’Escaut). Ceux-ci attirèrent dans le port de Gand de nouvelles entreprises comme le sidérurgiste Sidmar (1967) et Volvo (1965), qui sont encore à l’heure actuelle parmi les plus importants employeurs de la ville. Située à un point de rupture de charge entre les transports maritimes et les transports « terrestres » (rail, route, voies navigables), Gand a bénéficié du phénomène de maritimisation de l’industrie qui fait des ports maritimes la nouvelle localisation optimale de l’industrie. L’arrivée de ces entreprises permit une salutaire diversification de l’économie gantoise après le déclin important, au milieu du 20ème siècle, du secteur textile qui occupait jusque là une place prépondérante. Gand accrut également sa position provinciale et régionale en accueillant un nombre important de services comme des hôpitaux, diverses écoles et une université. Dans les années qui suivirent, l’exode urbain contribua à repousser encore et encore la limite entre la ville et la campagne, encouragé par l’extension du réseau routier, l’augmentation du niveau de vie et l’approbation du plan de HISTORIQUE DU DEVELOPPEMENT SPATIAL ET ECONOMIQUE 8 secteur en 1977. Une nouvelle autoroute, la E17, fut construite dans les années 60. De nombreuses implantations ont suivi l’ouverture des deux autoroutes : magasins, bureaux et entreprises aux échangeurs avec les chaussées, campus universitaire « Ardoyen » et centre de congrès « Flanders Expo ». A partir des années 80, et suite à la crise économique, les autorités ont réalisé qu’elles devaient prêter attention non seulement aux investissements étrangers dans le port de Gand, mais également aux autres piliers de l’économie, qui en renforcent la stabilité. La problématique des PME localisées en ville a alors petit à petit émergé. La viabilité d’un nombre croissant de ces PME était menacée par le fait qu’elles se trouvaient dans une zone qui ne leur était pas destinée. De plus, l’impossibilité de s’étendre à leur emplacement actuel et les relations parfois difficiles avec le voisinage constituaient des externalités de dispersion qui les poussaient à chercher une nouvelle localisation. Or, Gand ne disposait pratiquement pas de réserve de terrains pour PME afin de satisfaire à ces demandes de relocalisation, menant à une péri-urbanisation progressive des PME. A la suite de cela, de nombreux BPA’s furent réalisés ou révisés pour tenter d’aider les entreprises existantes en changeant la destination de la zone dans laquelle elles se trouvaient. La recherche de nouveaux terrains n’aboutit pas au même succès. Hormis l’aménagement d’un parc d’entreprises rue du Tram et le parc scientifique de l’Université de Gand, peu de solutions furent apportées pour les entreprises traditionnelles. Par la suite émergea l’idée d’une réflexion stratégique cohérente concernant l’aménagement du territoire gantois et les différents secteurs ayant un impact spatial, parmi lesquels l’économie. Les documents issus de ces réflexions sont examinés plus en détail dans la section suivante. REFLEXIONS STRATEGIQUES 3. REFLEXIONS STRATEGIQUES 3.1 Ruimtelijke ontwikkelingsstructuur (ROS) 9 En 1988, le ministre compétent demanda à toutes les communes flamandes de rédiger une note en prévision d’une éventuelle révision du plan de secteur. Le cadre structurel de cette note inspira par la suite l’élaboration du ROS. Il ne s’agissait pas de la première tentative de réflexion stratégique quant au projet de structure souhaité pour la ville (concours « Gent Morgen » en 1971, Structuurplan Gent entre 1982 et 1984), mais bien de la première d’entre elles qui fut menée jusqu’à son approbation et fut suivie de certains effets après son approbation en 1993. Le ROS ne comportait pas de dispositions contraignantes, mais définissait le cadre à l’intérieur duquel les plans opposables devaient être développés et les conditions à imposer aux autres secteurs ayant un impact spatial. Le concept développé par le ROS était celui d’une ville complète et compacte, fonctionnant comme un important centre régional. En ce qui concerne l’économie, le ROS prônait la diversification et l’optimalisation de la structure économique. Celle-ci devait s’appuyer sur différents piliers pour lesquels des actions devaient être prévues. - Aménagements de nouveaux terrains pour l’industrie dans le port de Gand. - Le ROS pointait la pénurie de terrains pour la relocalisation ou les nouvelles implantations de PME. Des terrains devaient être aménagés qui répondaient aux conditions suivantes : pour une partie d’entre eux, être d’intérêt supra-local ; avoir une superficie suffisante ; convenir pour l’implantation de petites entreprises ne causant que peu de nuisances ; se trouver principalement le long d’infrastructures de transport importantes et aussi près que possible des transports publics ; aménagement de zones-tampons pour limiter l’impact sur le voisinage. - Le ROS soulignait déjà le rôle (à l’époque encore réduit) des hautes technologies et des entreprises orientées vers la recherche dans la diversification et donc la stabilité de l’économie. Il pointait les avantages de Gand dans ce domaine : une main d’œuvre hautement qualifiée grâce aux établissements d’enseignement supérieur, à l’université et aux centres de recherche ; un environnement urbain dynamique et ouvert ; de nombreux équipements culturels, éducatifs, … Déjà avant les thèses de Richard Florida sur la « classe créative », Gand semble avoir compris l’importance de l’environnement culturel pour attirer une main d’œuvre qualifiée, et l’attrait de celle-ci sur les entreprises de haute technologie. REFLEXIONS STRATEGIQUES 10 - Les grandes zones commerciales et de services, dont l’échelle et le nombre ne cessaient d’augmenter au s’éloignant du centre, devaient être limitées à des zones spécifiques sur les grands axes. - L’agriculture et l’horticulture devraient progressivement jouer un plus grand rôle dans la gestion de l’espace. D’autre part, les serres devraient être concentrées sur certaines localisations. Pour les trois premiers piliers, le ROS proposait des zones pouvant être développées en terrains pour entreprises. D’autre part, des actions globales étaient préconisées, parmi lesquelles la révision du plan de secteur, l’élaboration d’une réflexion au niveau intercommunal, la mise en place d’une politique foncière (afin de disposer de terrains pour aménager des logements sociaux, des aires récréatives, des terrains pour entreprises ou des infrastructures), des mesures fiscales et l’élaboration d’un GIS. Le ROS fut tout d’abord bien accueilli et mena à la révision du plan de secteur. Son esprit était également suivi pour l’élaboration de BPA’s dérogatoires et la délivrance des avis d’urbanisme. Une politique foncière fut également mise en place. A côté de ces points positifs, d’autres étaient insatisfaisants. En effet, le ROS manquait de lignes directrices concrètes dans certains domaines, il était trop vague et pas assez détaillé pour l’usage quotidien. L’absence de statut juridique du ROS n’obligeait pas l’administration à s’y référer pour prendre ses décisions. Enfin, une vraie volonté et de réelles possibilités manquaient pour la mise en œuvre des options proposées. Au final, peu de solutions furent apportées à la problématique de la pénurie de terrains pour PME. 3.2 Ruimtelijk Structuurplan Gent (RSG) Contrairement au ROS qui était une initiative spontanée de la commune, le RSG découle d’un décret de la Région Flamande qui oblige toutes les communes à élaborer un schéma de structure, réflexion stratégique quant au développement spatial souhaité pour la commune et servant de cadre à l’élaboration de plans d’aménagement opposables (RUP ou Ruimtelijke Uitvoeringsplannen). Le RSG, élaboré à partir de 1998, a été approuvé le 9 avril 2003. C’est ce document qui définit actuellement le cadre à respecter pour toute décision, tout projet et toute action ayant des impacts spatiaux. Il comprend trois parties. - La première est une partie informative qui décrit le profil et la situation de la ville, le contexte planologique, la structure spatiale existante, les points-clés, qualités, opportunités et problèmes spécifiques dont il faudra tenir compte. Elle donne REFLEXIONS STRATEGIQUES 11 également des indications de programmation et formule diverses hypothèses et alternatives quant à la structure spatiale souhaitée. - La deuxième partie ou partie d’orientation, décrit la vision et le concept spatial souhaité. Elle décrit plus précisément les perspectives de développement pour six secteurs parmi lesquels le développement territorial, et pour sept sous-espaces du territoire communal. Enfin, elle définit des priorités et des programmes d’action. - La troisième et dernière partie, appelée partie contraignante, engage les autorités gantoises. Elle définit les éléments structurels déterminants sur lesquels la Ville s’engage à réaliser des actions. Elle établit les priorités pour les premières années. Elle liste une série d’actions concrètes à mettre en oeuvre par la Ville. Enfin, elle aborde les éléments pour lesquels une réflexion doit être menée avec d’autres institutions. De ce document de plus de 300 pages, ressortent différents éléments concernant le développement territorial de la ville : Tout d’abord, l’analyse de la situation existante révèle que Gand est une ville avec une structure économique équilibrée reposant sur différents piliers qui se renforcent mutuellement et qui comprennent tant des activités régionales que locales, tant à grande qu’à petite échelle. Ces piliers, qui étaient déjà en partie repris dans le ROS, sont : - - - le port qui fonctionne comme un port industriel, avec de nombreuses activités de production. En effet, le port de Gand n’est que le 3ème port de Belgique en terme de tonnage, mais il est par contre le plus compétitif (valeur ajoutée/tonne). Les principaux secteurs représentés sont la sidérurgie, dont Sidmar, la construction automobile (avec notamment Volvo Cars et Volvo Trucks), la chimie, l’industrie papetière et, plus récemment, l’agro-alimentaire. la logistique grâce aux nombreuses activités de distribution installées dans le port, ainsi qu’à une gare de formation internationale et une situation stratégique sur le réseau routier. La multi-modalité des infrastructures gantoise en font une localisation intéressante pour ce type d’activités. L’économie de la connaissance qui favorise l’innovation. Les trois secteurs les plus représentés sont les biotechnologies (surtout aux environs de l’université où se trouvent des spinoffs, des « incubateurs » de nouvelles entreprises dans ce domaine, et un bâtiment abritant des labos de recherche), la bioénergie (en particulier le projet Gent Bio-Energy Valley auquel collaborent l’université de Gand, le Port Autonome, la Ville et différentes entreprises industrielles) et les NTIC. REFLEXIONS STRATEGIQUES - - 12 Le commerce et l’horeca du centre-ville, le long des chaussées et sur quelques implantations particulières à vocation régionale. Les services, et en particulier les sièges régionaux de grandes entreprises et les services non-marchands tels que les administrations, les hôpitaux et les centres d’enseignement. Les activités récréatives et le tourisme qui contribuent à l’attrait d’une ville vivante. L’agriculture et l’horticulture. Tout comme le ROS, le RSG pointe la nécessité d’améliorer rapidement l’offre de terrains, en particulier pour les bureaux et laboratoires liés aux entreprises de la connaissance. Les activités régionales et celles en lien avec les voies d’eau, ainsi que les commerces de détail à grande échelle et les entreprises locales réclament elles aussi une offre supplémentaire de terrains à courte échéance. Les besoins annuels en terrains pour entreprises sont estimés à environ 20 ha. Les autorités ont l’ambition de mettre sur le marché dès les premières années 10 à 15 ha par an. Ultérieurement, l’ambition est de constituer également une réserve (appelée « ijzeren voorraad ») de terrains qui pourraient être mis rapidement sur le marché en cas de besoin. La surface nécessaire de cette réserve est estimée à 60 ha et serait reconstituée au fur et à mesure de la vente des terrains qui la composent. Une fois une offre suffisante de terrains constituée, une attention particulière pourra être portée à la concordance entre le profil de mobilité de l’entreprise en recherche d’une localisation et le profil d’accessibilité du terrain choisi. La structure économico-spatiale souhaitée comprend 6 parties différentes : - - - - le port qui regroupe les activités lourdes de production et de distribution. Certains terrains sont réservés aux activités en lien avec les voies navigables. La partie sud est réservée aux activités plus légères, tandis que les activités les plus nuisantes seront localisées vers le nord. De nouveaux terrains seront progressivement aménagés. Les terrains régionaux seront destinés à des entreprises de production et distribution (en lien avec les infrastructures de transport), à des entreprises travaillant dans le domaine de l’environnement et aux entreprises de la connaissance (dans le sud du territoire, près de l’université et du centre de congrès Flanders Expo). Ces terrains seront développés en lien avec le R4 et les lignes de transport public, de préférence au croisement des deux. Dans le sud du territoire (« mozaïek »), où sont présentes l’université et les hautes écoles, seront développés des terrains à destination des entreprises du secteur de la connaissance. Le centre-ville reste destiné au tissu économique mixte de commerce, d’équipements publics et récréatifs. Les entreprises artisanales peu nuisantes resteront insérées dans le tissu urbain autant que possible. REFLEXIONS STRATEGIQUES - - 13 Des zones de petit commerce d’intérêt local seront implantées sur les 4 chaussées principales. Quant aux zones de commerce d’intérêt régional, elles seront implantées au nœud entre ces axes structurants et le R4, la E17 et la E40. Le « fun shopping » reste concentré dans le centre-ville. Les équipements médicaux, scolaires et administratifs d’importance régionale resteront insérés dans le tissu urbain. Pour l’agriculture et l’horticulture, les options du ROS restent d’actualité. PROJETS CONCRETS 4. PROJETS CONCRETS 4.1 Projets d’aménagement 14 Dans un délai de 5 ans après l’approbation du RSG, une série de plans d’aménagement opposables (RUP, semblables à nos PCA) ont été réalisés afin de concrétiser la vision du RSG. D’autres projets ne nécessitant pas de RUP ont également été mis en route. Ci-dessous sont présentés les principaux projets comportant un volet économique. The Loop Sur base d’un partenariat public-privé, un quartier entièrement nouveau (145 ha) sera développé, comprenant des bureaux (155.000 m²), des bureaux hybrides c’est-à-dire couplés à des activités de production ou de recherche (150.000 m²), des commerces, des activités de loisirs et des logements pour une surface totale de 552.500 m². Le site se trouve dans la partie sud de Gand, au voisinage immédiat de l’échangeur E40/E17 et du R4. Le projet sera développé par phases, au rythme des aménagements d’infrastructures nécessaires. Une première phase dépend de l’aménagement du ring intérieur (payé par la firme Ikea qui s’installera à proximité), une deuxième phase dépend de l’avenue Bigoux, la troisième du R4 et la dernière de l’ajout local d’une 4ème bande sur la E40. Ces derniers aménagements dépendant de la Région qui n’a pour l’instant pas le budget nécessaire pour les réaliser, les dernières phases ne sont prévues qu’à long terme (environ 20 ans). Science-park Rijvissche Le projet a été initié par la Ville de Gand qui est déterminée à étendre l’offre existante de terrains à destination des entreprises innovantes dites « de la connaissance ». Le parc scientifique fait partie intégrante du pôle de verdure « Parkbos » situé au sud de Gand, contribuant ainsi à créer un cadre de travail agréable. Un tel cluster d’entreprises ciblant la recherche et le développement devrait contribuer à créer des synergies et des réseaux d’information entre les entreprises, de même que sa proximité avec le parc technologique existant de Zwijnaarde. De plus, une coopération intensive est visée avec la Ville de Gand et l’Université toute proche. Les premières ventes sont prévues pour 2011. PROJETS CONCRETS 15 Projet Gand Saint-Pierre Les terrains jusque là inutilisés de la SNCB aux alentours de la Gare Saint-Pierre seront développés par celle-ci dans un projet mixte regroupant des bureaux (dont certains ouverts au secteur public), des logements et des fonctions commerciales et récréatives pour une surface totale d’environ 200.000 m³. Ces fonctions devraient tirer parti de la proximité du nœud de transport régional (train, tram, bus et bientôt une liaison directe avec le R4) qu’est la gare. Les bénéfices dégagés par le développement de ce projet mixte serviront à financer la modernisation complète de la gare. La fin des travaux est prévue pour 2016. Projet Artevelde La construction d’un stade de football multifonctionnel destiné à des évènements de grande ampleur sera couplée au développement de 80.000 m² d’espaces destinés à des bureaux, des bureaux hybrides, des commerces, des activités de distribution, de stockage et de logistique. Ces activités devraient bénéficier d’une visibilité accrue grâce au pouvoir d’attraction et à l’image du stade de foot. Le site sera accessible facilement par autoroute et par transports publics. Sur papier, le stade devrait ouvrir courant 2010. Eiland Zwijnaarde Développement, en partenariat avec la Province, la Région Flamande et les voies navigables, de nouveaux terrains destinés à des activités de recherche et développement et à des sociétés de logistique et de distribution (de préférence en relation avec l’eau vu sa proximité avec le Ringvaart). Ce terrain de 59 ha, facilement accessible par autoroute (une fois le ring complété), rail, transports en commun et par les voies navigables, sera développé sur une durée de 20 ans et une attention particulière sera accordée à la qualité du cadre dont on sait qu’elle joue un rôle dans l’attractivité d’un terrain auprès des entreprises de la connaissance. Anciens docks Ce projet concerne des docks anciennement occupés par des activités portuaires, mais qu’un gabarit insuffisant a rendu obsolètes. Un développement mixte est prévu sur une surface de 40 ha. Il s’agira principalement d’une zone résidentielle, mais des bureaux, des commerces et des activités de loisirs y auront également leur place, à l’image des Docklands de Londres. Le projet a fait l’objet d’un concours reporté par OMA (Office for Metropolitan Architecture). Les logements de haut standing prévus ainsi que le cadre unique au bord de l’eau devraient contribuer à attirer une population aisée et hautement qualifiée. Le réaménagement du dock nord (site ACEC) devrait initier ce projet de grande ampleur. PROJETS CONCRETS 16 Oostakker I Il s’agit de l’extension (50ha) d’un parc régional existant, destiné à des activités de production, de logistique, de distribution et de commerce de détail à grande échelle. La vente des terrains est prévue pour 2011. Wiedauwkaai Il s’agit du redéveloppement d’une zone industrielle de 20 ha dans le port, existante mais dont l’accessibilité était jusque là insuffisante. Elle est destinée principalement à des activités industrielles ainsi qu’à un centre psychiatrique, au dépôt de bus de De Lijn et à l’extension de compagnies déjà installées à proximité. D’autres projets sont encore au programme : Site Lumco (développement privé d’un site de 7,2 ha à dépolluer, destiné à des bureaux et des entreprises de logistique, distribution et petite production) ; Filature du Rabot (ancienne filature reconvertie en projet mixte avec une attention particulière aux espaces verts et espaces publics) ; Gasmetersite (partenariat public-privé pour le développement d’une zone mixte de logements, commerces, bureaux, parcs et infrastructures sportives, phasé entre 2011 et 2018) ; Lourdeshoek (3,35 ha destinés à des bureaux haut de gamme et clé-sur-porte dans la zone portuaire). 4.2 Actions non spatialisées Des actions ne portant pas directement sur l’aménagement du territoire sont menées afin de favoriser l’esprit d’entreprise et le dynamisme économique. Il s’agit de : - « Gent verwent » : qui vise à promouvoir l’image du commerce gantois ; - « Allochtoon ondernemen » : qui donne un coup de pouce aux particuliers d’origine étrangère désireux de monter leur propre affaire, en les aidant à acquérir une bonne compréhension de la comptabilité, du marché belge, une bonne communication en néerlandais, à trouver une localisation adéquate et à avoir accès aux financements. Par cette action, la Ville de Gand espère réduire les inégalités et favoriser la cohésion sociale. - « Bedrijvenparkmanagement » : qui met sur pied des organes de concertation entre les entreprises installées dans des parcs d’activités urbains, les riverains et les services de la Ville. - «Samenwerking Universiteit Gent » : un accord a été conclu entre la Ville et l’Université de Gand pour collaborer étroitement à la création de conditions favorables à l’innovation. Les trois points principaux concernent l’accroissement de l’offre d’infrastructures pour les entreprises technologiques, la stimulation de l’esprit d’entreprise en essayant de créer des réseaux entre entreprises, étudiants et chercheurs de l’université et enfin un meilleur profilage de Gand comme région de la connaissance afin d’attirer de nouvelles entreprises. FACTEURS DE COMPETITIVITE 5. 17 FACTEURS DE COMPETITIVITE En résumé de ce qui a été dit précédemment, voici les principaux facteurs de compétitivité de Gand. - un port maritime couplé à des infrastructures de transport (rail, route, voies navigables) favorisant la multi-modalité et donc la compétitivité dans le domaine de la logistique; - une localisation intéressante au cœur de la Flandre et au carrefour de différentes régions économiques importantes, favorisant son intégration dans un réseau d’aires métropolitaines ; - un centre important d’enseignement comportant notamment une université, susceptible de favoriser les synergies entre la recherche universitaire et des clusters d’entreprises de haute technologie, et fournissant une main d’œuvre qualifiée attractive pour ces mêmes entreprises ; - différentes caractéristiques susceptibles d’attirer des travailleurs qualifiés et en conséquence des entreprises de haute technologie : les facilités d’une grande ville couplées à l’ambiance et la convivialité d’une ville de province ; une ville historique où l’art et la culture ont une place importante, un centre-ville vivant avec un centre commercial piétonnier étendu et de nombreuses activités horeca ; - divers éléments permettant de valoriser l’image de Gand en Belgique et à l’étranger : des attraits touristiques, un centre de congrès de grande ampleur (Flanders Expo), de nouvelles infrastructures sportives d’échelle internationale (futur Arteveldestadion) ; - de nombreux projets de renouvellement urbain et de création d’espaces verts, qui devraient à terme améliorer la qualité de vie en ville et attirer une main d’œuvre qualifiée ; - de nombreux projets de création d’espaces de bureaux et d’entreprises qui devraient contrebalancer l’actuelle pénurie de terrains ; - des autorités ayant compris l’importance d’avoir une vision stratégique et cohérente de son développement, pro-actives et favorisant les synergies entre les différents acteurs du développement économique. SOURCES ET REFERENCES 18 SOURCES ET REFERENCES • Entretiens M. Joost AERTS, Ville de Gand, service de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire Mme. Christelle DE BRUYCKER, Ville de Gand, service économie, département travail et économie • Publications et rapports Het sociaal-economisch profiel van Gent, Stad Gent – Dienst Economie, 2004 • Fiches destinées aux investisseurs Investeren in Gent, Stad Gent Fiches-projet, Stad Gent • Documents officiels Ruimtelijke Ontwikkelingsstructuur, Stad Gent, 1993 Ruimtelijk Structuurplan Gent, Stad Gent, partie informative, partie orientation, partie contraignante, liste des notions, 2003 Bestuurakkoord 2007-2012, accord de majorité de la Ville de Gand Gent 2020, Ville de Gand, vision prospective souhaitée pour Gand, mission et programmes stratégiques, 2008 • Sites internet www.gent.be (site officiel de la Ville de Gand) www.portofghent.be (site officiel du Port Autonome de Gand) www.psr.eu (site d’un développeur privé spécialisé dans les friches industrielles) www.genttheloop.be (site officiel du projet The Loop) www.doknoord.be (site officiel du projet du dock nord) http://fr.wikipedia.org/wiki/Gand ANNEXES 19 ILLUSTRATIONS 1. Situation géographique de Gand Situation gégraphique de Gand source : site.voila.fr ANNEXES 2. Gand dans le réseau urbain régional et international Gand se situe sur la pointe ouest du losange flamand (n°2) source : Ruimtelijk Structuurplan Gent - 2003 20 ANNEXES 3. Territoire communal cercle vert : centre-ville historique zone rosée : ceinture du 19ème siècle zone bleutée au nord : zone portuaire source : www.gent.be 21 ANNEXES 4. Urbanisation avant la révolution industrielle (1778) 22 ANNEXES 5. Urbanisation après la révolution industrielle (1933) 23 ANNEXES 6. Urbanisation contemporaine (1995) 24 ANNEXES 7. Schéma de structure économico-spatial souhaité (RSG - 2003) 25