Mesure

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GSI
Maitrise de
l’Energie
(Rouen)
M
étrologie
Métrologie
Dr. Eric. ROULAND
AREELIS Technologies
1
RRéférences
éférences
1.
Rappel des principes du calcul d’incertitude. Laboratoire National d’Essais –
Paris
2.
Notion de métrologie. Frédéric TAILLADE, Laboratoire Centrale des Ponts et
Chaussées – Paris
3.
Métrologie dans l’entreprise – Outil de la qualité .Groupe « ouvrages sur la
métrologie » du Collège Métrologie du Mouvement Français pour la Qualité ISBN:212 460701-4/1995
4.
Incertitudes de mesure et tolérances, Techniques de l’Ingénieur,R285
5.
NF ENV 13005 Normes fondamentales – guide pour l’expression de
l’incertitude de mesure, AFNOR , 1993
6.
Estimer l’incertitude. Mesures – Essais, C. Perruchet & M. Priel , AFNOR 2000
liens
liensInternet
Internet
1.
BNM: Bureau National de métrologie. http:/www.bnm.fr
2.
AFNOR: Association Française de Normalisation http:/www.afnor.fr
3.
Site général de métrologie, http:/www.metrologie.org
2
SOMMAIRE
SOMMAIRE
Chapitre 1. Mesures et incertitudes
Chapitre 2. Généralités sur la chaîne d ’acquisition
et les capteurs
Chapitre 3. Quelques capteurs
Capteurs de température
Chapitre 4. Le convertisseur analogique-numérique
3
CHAPITRE
CHAPITRE 11
Mesures
Mesures et
et incertitudes
incertitudes
4
CHAPITRE
CHAPITRE 11
Mesures
Mesureset
etincertitudes
incertitudes
• 1- INTRODUCTION
• 2- MESURAGE
• 3- ERREURS ET INCERTITUDES DE MESURES
• 4 - CONCLUSION
5
1. Introduction
1.1 A quoi sert la
métrologie
« Si vous pouvez mesurer ce dont vous parlez, et
l’exprimer par un nombre, alors vous connaissez
quelque chose de votre sujet. Si vous ne le
pouvez, votre connaissance est d’une bien
pauvre espèce et bien incertaine »
(Lord
KELVIN)
Définition
La métrologie est l’ensemble des techniques et des savoir-faire qui
permettent d’effectuer des mesures et d’avoir une confiance suffisante dans
leurs résultats. La mesure est nécessaire à toute connaissance, à toute
prise de décision et à toute action.
La logique de toute activité est :
•observer/mesurer,
•comprendre,
•prévoir/agir,
•mesurer/vérifier.
6
1. Introduction
1.1 A quoi sert la
métrologie
« Ce qui est admirable, ce n’est pas que le champ
des étoiles soit si vaste, c’est que l’homme l’ait
mesuré » (Anatole France)
La prise de décision
Acceptation d’un produit (mesure de caractéristiques, de
performances,
conformité à une exigence),
Réglage d’un instrument de mesure, validation d’un procédé,
Réglage d’un paramètre dans le cadre d’un contrôle d’un procédé de
fabrication ,
Validation d’une hypothèse (R&D)
Protection de l’environnement,
Définition des conditions de sécurité d’un produit ou d’un système
7
1. Introduction
1.1 A quoi sert la
métrologie
Une discipline essentielle
Ministère de l’économie, des finances et de l’industrie
métrologie = Force de compétitivité industrielle française et
= Rayonnement de la France sur la scène
internationale
Renforcement de la métrologie fondamentale
Diffusion de la métrologie dans l’industrie
Diffusion de la culture métrologique à tous les niveaux
Participation de toutes les administrations à cette mission
Mise en cohérence et une simplification des réglementations
8
1. Introduction
1.2 Histoire de la mesure
1 - La mesure des choses
Un problème historique et commercial
L ’invention du système métrique
2 - Le rôle de la métrologie
Dans le monde
Dans l’entreprise
3 - Les bases de la métrologies
Les organismes internationaux
4 - La métrologie est une composante de la qualité.
9
1. Introduction
1.2 Histoire de la mesure
Le poids de l ’histoire ...
« L ’Homme est la mesure de toute chose »
Protagoras (sophiste grec, 485-411 av JC)
La France de l ’ancien régime comptait parmi les pays
les plus inventifs et les plus chaotiques dans ce
domaine.
En 1795, il existait en France plus de 700 unités de
mesure différentes
10
1. Introduction
1.2 Histoire de la mesure
Ce à quoi vous avez échappé
sous l ’ancien régime, dans le royaume de France :
Des bases saines
Le pied de roi (0,32483 m) se subdivise en 12 pouces,
Le pouce (2,706 cm) se subdivise en 12 lignes,
La ligne (0,226 cm) se subdivise en 12 points,
Le point (0,188 mm)
L ’anarchie, d ’une région ou d ’un service à l ’autre :
L ’aune : elle était utilisée surtout pour mesurer les
étoffes
L ’aune de Paris : 1,1884 m (soit 3 pieds 8 pouces)
L ’aune de Bordeaux : 1,4561 m,
L ’aune de Troyes : 0,812 m
11
1. Introduction
1.2 Histoire de la mesure
Cette anarchie est clairement
dénoncée dans les cahiers de doléances
« Il serait avantageux pour la nation que chaque province
fût gouvernée par une même coutume, qu ’il n ’y eût qu’une
même mesure pour tout ce qui se vend à l’aune; qu ’un
même poids, même mesure pour les grains. Il résulte de
ces différences des inconvénients que l’on peut prévoir, ce
qui donne lieu à de fréquentes contestations, qui
conduisent souvent à des procès, surtout relativement aux
coutumes … »
Flée (S. Château-du-Loir)
12
1. Introduction
1.2 Histoire de la mesure
La révolution française jette les bases
d ’une unification des mesures
Parmi les revendications du peuple soulevé, il y avait la
disparition des différences de mesures d ’une région à l ’autre,
différences qui favorisaient la spéculation et produisait des
conflits sans fin
Simultanément quelques membres de l ’Académie Royale
des sciences, ralliés à la révolution proposent l ’établissement
d ’une unité de longueur universelle sur des bases
géodésiques.
13
1. Introduction
1.2 Histoire de la mesure
Une démarche idéaliste
Le 26 mars 1791 naît le mètre, dont la longueur est établie
comme égale à la dix millionième partie du quart du méridien
terrestre.
1ére conséquence : la circonférence de la terre est
rigoureusement égale à 40 000 km, par définition …
Le mètre concrétise l ’idée d ’une « unité qui dans sa
détermination, ne renferme rien ni d ’arbitraire ni de
particulier à la situation d ’aucun peuple sur le globe
Mais il reste encore à établir la longueur exacte du méridien, ce qui
donna lieu à une véritable épopée
14
1. Introduction
1.2 Histoire de la mesure
La loi du 18 Germinal An III*
Institue le système métrique
*7 avril 1795
Il met un peu de temps à s ’établir en France, puisqu ’il fut
rendu obligatoire que sous la monarchie de juillet par la loi du 4
juillet 1837.
Il fut rendu obligatoire au pays Bas dès 1816 et choisi par
l ’Espagne en 1849.
1875, création du BIPM (Bureau International des Poids et
Mesures). 17 états signent la convention du mètre, chargée de
reproduire des étalons de mesure.
En 1960, le Système International d ’Unités remplace le
15
système métrique.
1. Introduction
1.2 Histoire de la mesure
Aujourd’hui : La mondialisation de l ’économie
A la suite d ’accords internationaux, une part croissante des
barrières douanières sont remplacées par des normes
tatillonnes qui demandent un nombre toujours croissant de
mesures (physiques).
Ces normes permettent d ’établir des « frontières » entre les
industriels, indépendamment des états.
A l ’intérieur de ces nouvelles « frontières », la métrologie est
chargée d ’assurer la communication entre les acteurs
industriels
16
1. Introduction
1.2 Histoire de la mesure
La métrologie favorise
les échanges en les clarifiant
Elle rattachée à la communication de l ’entreprise
métrologie
Français
Dessin industriel (DAO)
gestion
Langues étrangères
Communication d ’entreprise
La métrologie utilise une terminologie propre et dépourvue d ’approximation17
1. Introduction
1.3 La métrologie légale
La métrologie est codifiée par des
organismes internationaux
Convention du mètre
Diplomatique
Scientifique
et Technique
Conférence Générale
des Poids et Mesures
(CGPM)
Comité International
des Poids et Mesures
(CIPM)
Bureau International
des Poids et Mesures
(BIPM)
Comités Consultatif
Groupes de travail
18
1. Introduction
1.3 La métrologie légale
Quelques abréviations
Manuel de base :
VIM (1984) Vocabulaire International de Métrologie,
GUM (1993) Guide to the expression of Uncertainly in
Measurements,
Organismes Internationaux :
ISO : International Standard Organisation
OIML : Organisation Internationale de Métrologie Légale
BNM : Bureau National de Métrologie
NIST : National Institute for Science and Technology
Systèmes de normalisation :
SI : Système International (d ’unités)
DIN : Deutsche Industrie Normen
NF : Normes françaises
19
1. Introduction
1.3 La métrologie légale
Encore des abréviations
Organisations nationales:
EAL : European cooperation for Accreditation of Laboratories
AFNor : Agence Française de Normalisation
AFAQ : Agence Française d ’assurance qualité (privée)
CoFrAC : Comité Français d ’Accréditation (privé)
Organismes de Corporations :
CEI : Commission Electrotechnique
FICC : Fédération Internationale de Chimie Clinique
UICPA : Union Internationale de Chimie Pure et Appliquée
UIPPA : Union Internationale de Physique Pure et Appliquée
EURACHEM : Analytical Chemestry in Europe
...
20
1. Introduction
1.3 La métrologie légale
La métrologie est une des bases de la qualité
Les normes se répandent dans l ’industrie, en particulier la
série des ISO 9000:
des normes environnementales sont en cours de publication
De nos jours, la qualité s ’attaque à tous les secteurs d ’une
entreprise, les secteurs non productifs (comptabilité, finances,
direction, …) sont dans le collimateur des prochaines normes :
PDCA : Plan, Do, Check, Act.
(PPPP : Planifier, Pratiquer, Prouver, Progresser)
TQM : Total Quality Management
21
1. Introduction
1.3 La métrologie légale
La production de normes
Demande
Recherche d ’accord
consommateur
Pouvoirs Publics
Programme
de
normalisation
Commission
de
normalisation
Publication
Normes
homologuées
Enquête
probatoire
administrative
Projet de norme
Professionnels
Fascicules
Normes
Expérimentales
22
2. Le mesurage
2.1 Définition
- Mesurage : ensemble des opérations permettant de mesurer une grandeur
physique (mesurande)
- Mesurande : La grandeur physique particulière soumise à mesurage
- Méthode directe
- la valeur du mesurande est obtenue directement par lecture d ’un appareil
- Méthode indirecte
- la valeur du mesurande est fonction d ’autres mesures
- Mesure (x) : C'est l'évaluation d'une grandeur physique par comparaison
avec une autre grandeur de même nature prise pour unité.
23
2. Le mesurage
2.2 Grandeur… Dimension …
Unité
Définitions
Grandeur physique:
Tout attribut d'un phénomène, d'un corps ou d'une substance
susceptible d'être distingué
qualitativement
et
déterminé
quantitativement. Repérable et
Mesurable
Les grandeurs comparables forment des ensembles : les masses, les
longueurs, ...
Unité:
Dans un ensemble de grandeurs, c'est une grandeur particulière
choisie
comme référence à laquelle toutes les autres sont
comparées.
Les longueurs sont mesurées en les comparant au mètre.
Chaque unité est nommée et un symbole lui est attribué
24
2. Le mesurage
2.2 Grandeur… Dimension …
Unité
Valeur numérique ou Mesure d'une grandeur
La Valeur numérique d'une grandeur n'a de sens qu'accompagnée de
l'unité à laquelle elle a été comparée pour obtenir cette valeur :
MESURE = VALEUR * Unité
l = 5.5 m f = 10.1 N
L'unité doit toujours être placée à droite : 18,5°
25
2. Le mesurage
2.2 Grandeur… Dimension …
Unité
Un nombre limité d'unités de base
Dans un effort d'unification, la plupart des unités faisant double
emploi on été éliminées
Après des années de travail patient, la plus part des unités en usage
ont été
ramenées à des fonctions de 7 unités de base.
Ces 7 unités de base sont indépendantes les unes des autre.
La recherche actuelle vise à limiter le nombre d'étalons auxquels se
réfèrent les définitions des unités de base
Les autre unités du SI sont appelées "unités dérivées".
26
2. Le mesurage
2.2 Grandeur… Dimension …
Unité
Elles font souvent appel à des constantes
- Soit universelles : 1 eV = 1 J /e ; W = m c²
- Soit historiques : 1 cal = 4.18 J ; 1 pied = 0,33 m
1 mn = 60 s ; 1 h = 3600 s ; 1°= ( /180) rad
– Rq : la calorie "diététique" est en fait le kcal...
27
2. Le mesurage
2.3 Les grandeurs caractéristiques
- La grandeur (x) : Paramètre qui doit être contrôlé lors de l'élaboration
d'un produit ou de son transfert.
Exemple : pression, température, niveau.
On effectue des mesures pour connaître la valeur
instantanée et l'évolution de certaines grandeurs.
Renseignements sur l'état et l'évolution d'un phénomène
physique, chimique, industriel.
- L ’incertitude (dx) : Le résultat de la mesure x
d'une grandeur X n'est pas complètement défini
par un seul nombre. Il faut au moins la caractériser par un couple (x, dx)
et une unité de mesure.
Ainsi, on a : x-dx < X < x+dx
Exemple : 3 cm ±10%, ou 5 cm ± 1 cm.
28
2. Le mesurage
2.4 La démarche
Le mesurage : une démarche idéaliste
y
répétabilité
E(x,y)
Valeur
vrai
Erreur
Systématique
reproductibilité
x
29
2. Le mesurage
2.4 La démarche
N(x)
δx
x
E(x)
30
3. Erreur et incertitude de mesure
3.1 Définition
Probabilité
Erreur
systématique (es)
Erreur
aléatoire (ea)
Valeur
vraie
mesurande
E[X]
xi
Erreur e = es + ea
xi = Valeur vraie + e = Valeur vraie + es + ea
31
3. Erreur et incertitude de mesure
3.1 Définition
Les erreurs de mesure sont liées à la nature et à la répartition
probabiliste et fréquentielle des perturbations possibles de la mesure
• Erreur systématique : décalage entre la valeur vraie et la valeur
mesurée
•décalage constant ou lentement variable
•erreur de très basse fréquence (vieillissement, dérive en température)
• Erreur aléatoire : ensemble des perturbations dont le signe et
l ’amplitude est aléatoire
•dispersion des mesures successives d ’une même grandeur
32
3. Erreur et incertitude de mesure
3.1 Définition
Erreur systématique
• se produit toujours de la même façon, avec pour origine :
– l’opérateur,
maîtrise la mesure, rigueur et soin
– l’appareil (mauvais étalonnage)
étalonnage
– la méthode (principe de mesure)
facile à prendre en compte = facile à corriger
les erreurs systématiques peuvent être corrigées
33
3. Erreur et incertitude de mesure
3.1 Définition
Erreur aléatoire
•aléatoire imprévisibles bornée par une distribution de probabilité
Évaluation simplifiée de l ’erreur (calcul non statistique),
détermination d ’une borne raisonnable
ex 95% d ’intervalle de confiance ou 5% de risque d ’erreur
= erreur maximale
X = valeur vraie, x la valeur mesurée et ∆x « l’erreur maximale »
x- ∆x < X < x+ ∆x
34
3. Erreur et incertitude de mesure
3.1 Définition
Erreur aléatoire
•L ’origine de ces erreurs est multiple:
– Erreur de lecture (position de l ’aiguille d ’un appareil,…)
division entre deux graduations successives voisines
– Erreur d ‘ appareils, conditions expérimentales (variation dans
le temps, usure )
étalonner
– Erreur de montage (fil trop long, mauvaise masse, ….)
soigner le montage
– Erreur de conditions de mesure (température, pression, humidité,…)
prendre en compte les grandeurs d ’influences
les erreurs aléatoires ne peuvent être qu’estimées
35
3. Erreur et incertitude de mesure
3.2 Réduction – Correction des
erreurs
2 objectifs
diminuer les erreurs aléatoires
- répéter les mesures
- calcul de la moyenne arithmétique des observations
diminuer les erreurs systématiques
- appliquer des corrections
Tache délicate :
- Étude approfondie de la chaîne d’instrumentation
- Étude approfondie des phénomènes physiques directs ou
indirects dépend le résultat de mesure
36
3. Erreur et incertitude de mesure
3.2 Réduction – Correction des
erreurs
Correction de l’erreur systématique
Correction Cj pour chaque composante de l’erreur identifiée
Cj = - êsj
La correction totale est :
C = ∑Cj
j
Loi de composition des corrections
C
x
ea
E[x]
es
e
xc
Valeur
vraie
37
3. Erreur et incertitude de mesure
3.2 Réduction – Correction des
erreurs
Réduction de l’erreur aléatoire
Métrologue => n mesures de x
moyenne arithmétique des valeurs brutes :
n
x=
∑x
i
i
n
Correction totale C appliquée à x
xC = x + C
38
3. Erreur et incertitude de mesure
3.2 Réduction – Correction des
erreurs
Incertitude sur xC Incertitude de l’erreur aléatoire
Nombre de mesurages optimum = ? u x
C
u2x
=
+ u 2C
n
Incertitude de
l’erreur systématique
n optimum = Égalité entre l’incertitude sur la valeur de la
moyenne xC et l’incertitude liée à l’erreur systématique
Nombre de répétition
u
u2x
n
Nombre optimum de répétition
pour la réduction de la part de
l’erreur aléatoire compte tenu de
la part de l’erreur systématique
uC
noptimum
n
39
3. Erreur et incertitude de mesure
3.3 Jugement d’une mesure tolérance
Tout résultat de mesure est attaché d’un doute et d’une incertitude
Décisions incertaines = risque
déclaration de conformité
LSL
U U
Zone de conformité
Zone de doute
Tolérance
USL
U
U
U : Incertitude de mesure (élargie)
LSL : Limite de spécification inférieure
USL : Limite de spécification supérieure
Zone de non-conformité
40
3. Erreur et incertitude de mesure
3.4 Analyse du processus de
mesure
estimation de l’incertitude = analyse complète du processus de mesure
Connaître les grandeurs mesurées
Prendre en compte les facteurs d’influence
Prendre en compte les corrections apportées au résultat annoncé
Deux voies
1. Le processus est-il mesurable au sens du GUM*?
2. Souhaite-t-on utiliser le modèle du GUM?
Incertitude ≠ Erreur
δx = xmesuré-xvrai => impossible de connaître l’erreur (δx = ?)
-∆x ≤ δx ≤ ∆x
=> l’incertitude est une approche probabiliste
* Guide to the expression of Uncertainty Measurement
41
3. Erreur et incertitude de mesure
3.4 Analyse du processus de
mesure
Les causes d ’incertitude
Milieu
Lieu
condition
durée
Moyen
Matière
Instrument
de mesure
Mesurande
MESURE
Observateur
Compétence
Main
d’œuvre
Mode
opératoire
Méthode
« Les 5M »
42
3. Erreur et incertitude de mesure
3.4 Analyse du processus de
mesure
Exemple: étalonnage d’un pied à coulisse
Milieu
Température du PaC
Température de la cale
Moyen
Empilage
Des cales
Caractéristiques
mécaniques et
physiques
Matière
Coefficient
de dilatation
Conductivité
thermique
Qualité géométrique
du bec
Quantification
des lectures
Fidélité
MESURE
Préhension
du PaC
Effort de
mesure
Main
d’œuvre
Nombre de
mesure
Méthode
43
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
Quelle confiance avoir dans un résultat de mesure ?
INCERTITUDE
Chiffrer la confiance
Traduire la dispersion des
valeurs associées au mesurande
Fixer un intervalle le plus étroit possible et
que la valeur vraie du mesurande y soit incluse
44
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
Incertitudes absolues et relatives
Si la vraie valeur d’une grandeur est a et la valeur mesurée est a0,
∆a est l’incertitude absolue :
a − ∆a ≤ a0 ≤ a + ∆a
∆a
Incertitude relative :
a0
(exprimée souvent en %)
Ex. Une incertitude de 1 mm sur une mesure de 5cm correspond à une incertitude relative de 2%
Le résultat est toujours suivi de son incertitude
L’unité de mesure doit toujours être indiquée
Attention aux chiffres significatifs
45
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
Calcul général
•Supposons que le paramètre mesuré f dépende de plusieurs
grandeurs x et y. Si l’on fait varier x d’une petite quantité dx et y
d’une petite quantité dy, f(x,y) peut s’écrire
f ( x + dx, y + dy ) = f ( x, y ) +
δf
δf
dx + dy
δx
δy
•Si l’on note df la variation de f :
df = f ( x + dx, y + dy ) − f ( x, y ) =
δf
δf
dx + dy
δx
δy
•L’incertitude ∆f sur f est la plus grande valeur que peut prendre
df quand x varie de ∆x et y varie de ∆y:
∆f =
δf
δf
∆x +
∆y
δx
δy
46
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
Calcul général : Pratique
•Addition
f = x+y
∆f = ∆x + ∆y
•Soustraction
f = x-y
•Multiplication f = xy
∆f = y∆x + x∆y
•Division
∆f = x∆x + y∆y
f = x/y
∆f ∆x ∆y
=
+
f
x
y
Les incertitudes absolues s’ajoutent pour l’addition et la soustraction
Les incertitudes relatives s’ajoutent pour la multiplication et la division
47
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
Calcul général : Pratique
Remarque: si f est un produit ou un quotient => utilisation de la dérivée
logarithmique pour calculer directement l’incertitude relative
f = xy ⇒ ln f = ln x + ln y
df = d ( xy ) ⇒
df dx dy
∆f ∆x ∆y
=
+
⇒
=
+
f
x
y
f
x
y
48
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
Calcul général : exemples
Dispersion de la lumière par un réseau
λ=
sin θ
kN
Nombre de traits/mm
Ordre k
Déterminer ∆λ
δλ =
δλ
δλ
cos θ
sin θ
dθ +
dN =
dθ −
dN
δθ
δN
kN
kN ²
L’incertitude ∆λ sur la mesure λ
∆λ =
cos θ
sin θ
∆θ +
∆N
kN
kN ²
49
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
Calcul général : exemples
Énergie cinétique: E = 1 mv 2
2
On mesure m = 9.5±1.8 kg et v =7.35 ±0.23 ms-1
Déterminer E
∆E =
v²
δE
δE
∆m +
∆v = ∆m + mv∆v
δm
δv
2
∆E ∆m 2∆v
=
+
E
m
v
Applications numériques
∆E 1.8 2 * 0.23
=
+
= 0.25 = 25%
E 9 .5
7.35
E = 257±65 kgm²/s²
50
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
L’approche GUM
Modéliser le processus de mesure c’est transcrire sous forme mathématique, la
façon dont nous avons utilisé toutes les informations que nous avions à notre
disposition pour calculer le résultat de mesure que nous annonçons
Dans de nombreux cas, un mesurande Y n’est pas mesuré directement,
mais il est déterminé à partir de N autres grandeurs à partir d’une
relation fonctionnelle f
Y=f(X1, X2, X3,…XN)
Résultat annoncé
Grandeurs d’entrée
51
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
GUM=> une démarche structurée en 4 étapes
Liste des causes
perturbatrices
5M
Application des
corrections
Le mieux possible, mais il
subsiste un doute...
Estimation des
incertitudes
A l ’aide des méthodes A ou B
Incertitude
globale
Propagation des incertitudes,
création de l ’incertitude élargie,
k=2 ou plus
52
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
GUM-Incertitudes-types
- Distinction établie par le BIPM, d ’après la méthode utilisée
pour estimer une valeur
- Incertitude de type A
Approche statistique globale:
n mesurages, moyenne E(x) et résultat de la mesure
l ’écart type est l ’incertitude
- Incertitude de type B
pas d ’approche statistique global - un seul mesurage donne la mesure,
puis approche analytique des sources d ’incertitudes :
Conditions de mesures, étalonnage des appareil, implique
la compréhension de la physique du mesurage
- Incertitude Composée
combinaison des méthodes de type A et de type B
u(y)= uA2(y)+uB2(y)
(u(y) = incertitude sur la mesure de y)
53
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
GUM-Incertitudes de type A
Dans la plupart des mesure, on peut estimer l’erreur due à des phénomènes
aléatoires par une série de n mesures => Analyse statistique
De connaître la valeur la plus probable de la grandeur mesurée
De fixer les limites de l ’incertitude
n fois la mesure de la grandeur physique : x1, x2, ……xn
n
Valeur moyenne
x=
∑
xi
Écart-moyen
i =1
n
n
Écart quadratique moyen ou
Écart - type
σ=
∑
i =1
σ²=variance
( xi − x )2
1 n
∆x = ∑ ( xi − x )
n i =1
Indique
la dispersion des résultats
n −1
n
Incertitude sur la moyenne
∆x =
σ
n
=
∑ ( x − x) ²
i =1
i
n(n − 1)
54
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
GUM-Incertitudes de type A
Distribution des mesures = Loi normale - Loi de Gauss
 ( xi − x )2 
1
p( x ) =
exp−

2
2
σ
σ 2π


Si les erreurs aléatoires affectant les différentes mesures sont indépendantes
probabilité pour la
vraie valeur x0
x − σ < x0 < x + σ
68 %
x − 2σ < x0 < x + 2σ 95.5 %
• La valeur la plus probable = valeur moyenne
• Ecart-type = bon estimateur de l’incertitude pour un très grand nombre de mesures
55
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
GUM-Incertitudes de type B
Une évaluation de type B de l’incertitude-type s’effectue par un
jugement scientifique fondé sur toutes les informations disponibles qui
peuvent comprendre:
des résultats de mesures antérieures
l’expérience ou la connaissance générale du comportement des
matériaux et des instruments utilisés
des spécifications du fabricant
des données fournies par des certificats d’étalonnage et d’autres
documents
L’incertitude assignée à des valeurs de référence provenant
d’ouvrages et manuels
56
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
GUM-Incertitudes de type B
Si nous connaissons la forme et les limites de dispersion du
phénomène. Dans ce cas on utilise un formulaire qui en fonction des
formes de distribution et des limites de variation du phénomène nous
donne directement la valeur d'écart type
A chaque composante est donc attribué un écart-type, on appelle cet
écart-type :
incertitude type u(x i ).
57
Loi suivie
Loi Normale
Domaine de
variation
Si les limites de
cette courbe sont
–a →+a (avec un
intervalle de
confiance de 95%)
Ecart type
associé
Application
u= a
3
Le plus souvent
l'utilisation de
certificats
d'étalonnage
Loi Rectangle
Si les limites de ce
rectangle sont de
–a → +a
u= a
3
Utilisation de classe
d'exactitude
d'instrument.
employé pour
caractériser la
résolution d'un
instrument
Loi arc sinus
Si les limites de
variation sont
–a → +a
u= a
2
Remarque : Si nous disposons de peu d’indications, certaines
normes (COFRAC,.. ) prévoit de prendre comme incertitude :
Utilisé surtout pour
caractériser les
phénomènes de
régulation
u= a
12
58
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
Combinaison des différentes incertitudes types
Y=f(x1,x2,x3,…xN)
uc2=∑ux2
xi → u(xi)
i
Somme des variances de chaque cause d’incertitude
l´incertitude type sur la valeur y (estimation du mesurande Y) est:
N −1 N
∂f 
∂f ∂f

uc²(y)=∑  u²(xi)+2∑∑
u(xi)u(x j)R(xi, x j)
∂
x
i
∂
x
i
∂
x
j
i =1 
i =1 j =i +1

N
2
uc(y)= uc2(y)
Cette relation s´appelle la loi de propagation des incertitudes
Cette incertitude type composée est la racine carrée de la variance
59
3. Erreur et incertitude de mesure
3.5 Estimation de l’incertitude
Incertitude élargie
l´incertitude élargie s’obtient en multipliant l’incertitude composée
par un facteur d’élargissement k:
U =kuc(y)
La valeur du facteur d’élargissement est choisie sur la base du niveau
de confiance requis pour l’intervalle de confiance (y-U,y+U)
K=2 => confiance à 95%
K=3 => confiance à 99%
60
4. Conclusion
Connaissance de l ’incertitude de mesure de
la température d ’un bain marie pour analyse
Analyseur
On souhaite définir avec exactitude la
température d ’un bain marie au sein duquel
une colonne d ’analyse est plongée
THERMOMETRE
20.1
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61
4. Conclusion
Cause d ’erreur sur la connaissance de
la température du bain
Application de la méthode des 5M:
•Moyen: Erreur due au thermomètre (fidélité, résolution,
justesse).
•Méthode: Erreur due à la méthode de mesure de T°.
•Matière: Erreur d ’homogénéité du bain.
•Main œuvre: Erreur de lecture, position du capteur.
•Milieu: Influence du milieu sur la régulation du bain, sur le
thermomètre.
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62
4. Conclusion
Mise en place du budget des erreurs
Composante d ’erreur
Valeur
Remarques
Ref
•Fidélité thermomètre
? =>0
A définir par des essais E1
•Justesse thermomètre
+0,2°C
PV de la métrologie
E2
•Résolution
?=>0
Résolution à 0,1
E3
•Méthode
?=>0
A définir par une repro. E4
•Homogénéité du bain
?=>0
L ’eau est brassée
E5
•Erreur de lecture
?=>0
Appareil numérique
E6
•Erreur du milieu ambiant
?=>0
Bain thermorégulé
E7
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63
4. Conclusion
Ecriture du modèle mathématique
Soit Y le processus de mesure concerné, une écriture exact de ce
processus pourrait s ’écrire:
Y= Lecture thermomètre + C1+C2+C3+C4+C5+C6+C7
Avec C: correction de l ’erreur E
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64
4. Conclusion
Traitement des doutes associés
Doute lié à l ’estimation de la fidélité du thermomètre : X1
L ’erreur de fidélité est une erreur aléatoire (non prévisible et non stable).
Pour la réduire, on doit réaliser une quantité importante de répétition dans
des conditions d ’indépendances parfaites.
L ’estimation de la dispersion des effets de cette erreur s ’effectue donc
par un calcul d ’écart type sur la population de ces résultats.
Dans notre cas, le métrologue qui nous a prêté le matériel a déjà effectué
cet essai dans des conditions proches des notre, cette incertitude est
proche de zéro, nous la considérons comme négligeable.
X1=0°C
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65
4. Conclusion
Traitement des doutes associés
Doute lié à la valeur de justesse du thermomètre : X2
L ’erreur de justesse est une erreur systématique (prévisible et stable).
Pour la supprimer, on doit retrancher à la lecture du thermomètre la
valeur de l ’erreur déterminée par la métrologie.
Or le laboratoire de métrologie émet un doute sur cette valeur. Ce
doute nous le trouvons dans le PV, il vaut 0,5°C et a été calculé avec
un k=2.
Dans notre cas, pour l ’utiliser nous allons diviser ce 0,5 par la valeur
de k pour retrouver une incertitude type à 1 sigma.
X2=0,25°C
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66
4. Conclusion
Traitement des doutes associés
Doute lié à la résolution du thermomètre : X3
L ’erreur de résolution est une erreur aléatoire.
On ne peut la supprimer, uniquement estimer le doute de son effet sur
notre mesurage.
Dans notre cas la résolution est de 0,1°C. Cela veu t dire que lorsque le
thermomètre affiche 20,1°C, la valeur mesurée peut se situer entre
20,05 et 20,14 soit une dispersion de 0,1°C. Si on représente la
probabilité d ’apparition de cette dispersion, on la trouve identique
pour chaque élément donc la distribution est de forme rectangle.
Dans notre cas, par une méthode de type B, on déterminer X3 par la
formule d ’écart type d ’une loi rectangle: Largeur rectangle / 2√
√3
X3=0,03°C
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67
4. Conclusion
Traitement des doutes associés
Doute lié à l ’influence de la méthode dans le mesurage : X4
L ’erreur de méthode est délicate à définir. Une manière serait de
mesurer la température par une autre méthode car peut être que notre
sonde de température influence la valeur de cette même température.
Après pour l ’incertitude, une méthode de type A sur les différents
écarts décelés entre les méthodes pourrait correspondre à cette
estimation.
Pour simplifier, nous mettrons cette valeur d ’erreur à zéro et de même
pour la valeur de l ’incertitude associée.
X4=0°C
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68
4. Conclusion
Traitement des doutes associés
Doute lié à l ’homogénéité de la température du bain: X5
Définir cette erreur qui doit être une erreur systématique peut se
réaliser par une cartographie du milieu. Dans notre cas, la colonne est
assez longue et on peut imaginer un gradient de température sur toute
sa longueur, difficile à ce moment là de corriger. On effectue donc un
mesurage en 3 points sur toute la longueur avec un autre
thermomètre: 20,1°C, 20,1°C, 20,1°C.
L ’écart type calculé sera donc le paramètre de dispersion de cette
homogénéité le long de la colonne. Cette méthode de type A donne
comme résultat zéro. Mais peut être somme nous pénalisés par notre
résolution trop faible, dans ce cas nous prendrons comme paramètre
la valeur de cette même résolution en estimant que la forme de
distribution associée est rectangle:
X5=0,03°C
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69
4. Conclusion
Traitement des doutes associés
Doute lié à la lecture de la température: X6
Cette erreur est peu fréquente car l ’appareil est numérique, dans ce
cas les erreurs de lecture sont rares, de ce fait le doute sur cette
erreur est tout aussi exceptionnel.
X6=0°C
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70
4. Conclusion
Traitement des doutes associés
Doute lié au milieu ambiant: X7
De même que pour la méthode, il faudrait faire varier les conditions
pour en mesurer l ’influence. Une recherche vers le constructeur du
bain pourrait aussi nous aider. Dans notre cas, cette erreur sera nulle.
Quelle est la probabilité que le milieu extérieur modifie notre
température significativement ?
Faible car notre bain est thermorégulé en chaud et froid, de plus c ’est
un matériel récent, par défaut nous admettons cette incertitude nulle.
X7=0°C
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71
4. Conclusion
Calcul de l ’incertitude composée uc(y)
Combinaison de tous nos doutes...
Nous n ’avons pas mis en évidence de liens entre les doutes, de ce fait
il n ’y a pas de covariance et c ’est la formule du cours qui est
employée:
uc2(y)=u2(X1)+ u2(X2)+ u2(X3)+ u2(X4)+ u2(X5)+ u2(x6)+ u2(X7)
Soit uc2(y)=0+0,252+0,001+0+0,001+0+0 = 0,0645
D ’ou uc(y)=0,254 °C
Ce uc(y) est donc notre incertitude type composée, elle est donnée à
un écart type.
Cela veut dire qu ’il y a 7 chance sur 10 pour que la valeur vraie du
bain se trouve dans la valeur mesurée corrigée encadrée par 0,254°C.
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72
4. Conclusion
Calcul de l ’incertitude élargie U
Annonce du résultat...
L ’annonce du résultat ne peut se faire qu ’avec l ’incertitude élargie:
U=k.uc
U= 2 . 0,254 = 0,51°C
Y= Lecture+Corrections = 20,1 -0,2
Soit une mesure de température du bain de 19,9°C +/- 0,51°C
Résultat annoncé avec une probabilité d ’avoir la valeur vraie incluse
à 95% dans cette intervalle ( à condition de n ’avoir rien oublié ou trop
négligé)…
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73
CHAPITRE 2
Généralités sur
les capteurs
74
CHAPITRE
CHAPITRE 22
G
énéralités sur
Généralités
sur les
lescapteurs
capteurs
• 1- CHAINE D'ACQUISITION DES DONNEES
• 2- GENERALITES SUR LES CAPTEURS
• 3- CONDITIONS DE FONCTIONNEMENT
• 4- CARACTERISTIQUES METROLOGIQUES
• 5- PRECISION D’UN CAPTEUR
• 6- EXEMPLES DE CAPTEUR
75
1. Chaîne d’acquisition des données
1.1 Généralité
Grandeur
à mesurer
Capteur
Conditionneur
de signaux
Unité de visualisation
et/ou d ’utilisation
Élément sensible aux variations d ’une grandeur physique
et qui , à partir de ces variations délivre un signal
Amplificateur du signal délivré par le capteur pour lui donner
un niveau compatible avec l’unité de visualisation et d ’utilisation
Unité qui permet de lire la valeur de la grandeur et/ou de l’exploiter
dans le cas d ’un asservissement
76
1. Chaîne d’acquisition des données
1.2 Rôle de la Chaîne de mesure
1 - Une chaîne de mesure recueille les informations nécessaires
à la connaissance de l ’état d ’un système.
2 - L ’état d ’un système est caractérisé par des grandeurs physiques
ou chimiques appelées : mesurande .
3 - La chaîne délivre ces informations sous une forme appropriée
à leur exploitation.
4 - le but de la chaîne de mesure est d ’assigner une valeur à un mesurande.
77
1. Chaîne d’acquisition des données
1.3 Constitution de la chaîne
Généralement, elle est constituée de 3 parties :
- acquisition des données (analogique)
capteurs, conditionneurs, amplificateurs, multiplexage.
- transformation des données
CAN
- traitement des données
calculateur
78
1. Chaîne d’acquisition des données
1.4 Emplacement de la chaîne de
mesure
affichage
Mesurandes
Procédé
Stockage
Chaîne de mesure
Traitement
Contrôle et
régulation
79
1. Chaîne d’acquisition des données
1.5 Exemple: chaîne avec conversion tension - fréquence
1
2
capteurs
Multiplexeur
analogique
Ampli.
Convertisseur
tension-fréquence
compteur
n voies
décodeur
3
diviseur
décodeur
décodeur
compteur
Affichage Affichage
n voies mesure
horloge
compteur
80
1. Chaîne d’acquisition des données
1.6 Exemple: chaîne contrôlée par microprocesseur
1
2
capteurs
Multiplexeur
analogique
échantillonneur
bloqueur
Ampli.
Convertisseur
analogique
numérique
n voies
3
Contrôle
Mémoires
disques
microprocesseur
clavier
affichage
Interfaces
entrées/sorties
calculateur
81
1. Chaîne d’acquisition des données
1.6 Exemple: chaîne contrôlée par microprocesseur
Le calculateur
1- Gestion de l ’acquisition => commande activement les divers dispositifs concourant à
l’obtention de la valeur du mesurande :
sélection d ’une voie d ’entrée par envoi d ’adresse au multiplexeur
fixation du gain de l ’amplificateur programmable
échantillonnage puis blocage du signal
déclenchement de la conversion analogique - numérique
lecture de la donnée numérique à réception du signal de fin de conversion
gestion des périphériques classiques d ’entrée - sortie (clavier, souris,
mémoire de masse pour archivage des mesures, affichage,…)
2- traitements du signal => effectue des opérations mathématiques sur le signal num
corriger le signal et analyser le signal corrigé
correction des dérives de zéro et de sensibilité, causés par les grandeurs
d ’influences, température en particulier
correction de la non linéarité des capteurs afin d ’obtenir une donnée
proportionnelle à la mesurande
traitement statistique, filtrage numérique, analyse spectrale, ...
82
2. Généralités sur les capteurs
2.1 Définition
Un capteur est un dispositif qui transforme une grandeur physique d'entrée,
appelée mesurande [m], en une grandeur de nature électrique (charge, tension,
courant ou impédance) appelée réponse[s].
m
Mesurande
(m)
t1 t2
capteur
tn
t
La relation entre la grandeur électrique
et le mesurande doit être univoque.
s
S = f(m)
Grandeur
électrique
(s)
t1 t2
tn
t
83
2. Généralités sur les capteurs
2.1 Définition
Domaines d’utilisation des capteurs :
Tous les domaines d’activité nécessitent l’emploi de capteurs
Exemples :
- automobile : domaine principal
- contrôle de la production
- agriculture
- sécurité
- médical (domaine du micro capteur)
- électroménager
-…
84
2. Généralités sur les capteurs
2.2 localisation du capteur dans la chaîne de mesure
mesurande
Capteur
Chaîne
d’acquisition
calculateur
Les capteurs sont les premiers éléments de la chaîne
Ce sont les interfaces entre le "monde physique"
et le "monde électrique".
85
2. Généralités sur les capteurs
2.3 Classification des capteurs
Classification en fonction :
- du mesurande qu'il traduise (capteur de température, de pression, ...)
- de leur rôle dans un processus industriel (contrôle de produits finis, de
sécurité, ...)
- du signal qu’ils fournissent
- capteurs analogiques (catégorie la plus importante)
- capteurs logiques (key sensor)
- capteurs digitaux
- de leur principe de traduction du mesurande (capteur résistif, à effet de
Hall, ...)
86
2. Généralités sur les capteurs
2.3 Classification des capteurs
Classification en fonction :
- de leur principe de fonctionnement :
capteurs actifs
Fonctionnent en générateur en convertissant
la forme d ’énergie propre au mesurande en
énergie électrique.
s est une charge, une tension ou un courant
capteurs passifs
Il s ’agit d ’impédances (très souvent des
résistance) dont l ’un des paramètres
déterminants est sensible au mesurande.
s est une résistance, une inductance ou une capacité
87
2. Généralités sur les capteurs
2.4 Capteur Actifs
Mesurande
Effet utilisé
Grandeur de sortie
Température
Thermoélectricité
Tension
Flux lumineux
Pyroélectricité
Photoémission
Effet photovoltaïque
Effet photoélectromagnétique
Charge
Courant
Tension
Tension
Piézoélectricité
Charge
Induction magnétique
Tension
Effet Hall
Tension
Force
Pression
Accélération
Vitesse
Position
88
2. Généralités sur les capteurs
2.4 Capteur Actifs
Effet Thermoélectrique :
Deux conducteurs de nature chimique différente dont les jonctions
sont à des températures différentes créent une force électromotrice.
89
2. Généralités sur les capteurs
2.4 Capteur Actifs
Effet Pyroélectrique :
Certain cristaux (ex sulfate de triglycine) ont une polarisation électrique spontanée
qui dépend de leur température. Ils portent en surface des charges électriques
proportionnelles à cette polarisation et de signes contraires sur les surfaces
opposées
Φ
T
Cristal
pyroélectrique
V
Φ
Condensateur
associé
90
2. Généralités sur les capteurs
2.4 Capteur Actifs
Effet piézo-électrique
L’application d ’une contrainte mécanique sur les deux faces d’un matériau
piézoélectrique (ex quartz) entraîne une déformation qui suscite l’apparition de
charges électriques égales et de signes contraires.
F
V
Matériau
piézoélectrique
F
Condensateur
associé
91
2. Généralités sur les capteurs
2.4 Capteur Actifs
Effet induction électromagnétique :
Force électromotrice créée lorsqu’un conducteur se déplace dans un champ
d ’induction fixe et proportionnelle à la vitesse de déplacement.
Effet photoélectrique :
Libération de charge électrique dans la matière sous l’influence
d ’un rayonnement lumineux.
92
2. Généralités sur les capteurs
2.4 Capteur Actifs
Effet Photoémissif :
Les électrons libérés sont émis hors de la cible éclairée et forment un
courant électrique.
Effet Photovoltaïque :
Tension aux bornes d ’une jonction PN créée par électrons et des trous libérés
par un flux lumineux.
Effet photoélectromagnétique :
L ’application d ’un champ magnétique perpendiculaire au rayonnement
provoque dans le matériau éclairé l ’apparition d ’une tension électrique
dans la direction normale au champ et au rayonnement
93
2. Généralités sur les capteurs
2.4 Capteur Actifs
Effet Hall :
Un matériau (semi conducteur en plaquette) parcouru par un courant I et soumis à
une induction B faisant un angle Θ avec le courant fait apparaître une
tension vH, perpendiculaire à I et à B:
vH = KH . I . B . Sin Θ
Dépend du matériau
et des dimensions de la
plaquette
94
2. Généralités sur les capteurs
2.5 Capteur Passifs
Caractéristiques :
- Impédance dont l ’un des paramètres est sensible au mesurande.
- Ces variations ne sont mesurables qu’en intégrant le capteur dans un
circuit électrique (à alimenter)
Impédance : Z = f(géométrie,dimensions, propriétés électriques des matériaux)
([ρ]résistivité; [µ] perméabilité magnétique ; [ε] cte diélectrique))
Variation géométrique ou dimensionnelle de l ’impédance si le capteur a:
- un élément mobile : z=g(position de l’élément mobile) ex: potentiomètre
- un élément déformable z=g(déformation (force, pression,…))
ex : jauge d ’extensomètrie
Variation des propriétés électriques des matériaux
Correspondance univoque entre la valeur de la grandeur et celle de
l ’impédance du capteur.
95
2. Généralités sur les capteurs
2.5 Capteur Passifs
Température
Caractéristique électrique
sensible
Résistivité [ρ]
Très basse T
Constante diélectrique [ε]
Types de matériaux
utilisés
Métaux : Pt, Ni, Cu
Semi-conducteur
Verre
Flux lumineux
Résistivité [ρ]
Semi-conducteur
Mesurande
Déformation
Position (aimant)
Résistivité [ρ]
Alliage de Ni, Si dopé
Perméabilité magnétique [µ] Alliage ferromagnétique
Matériaux
Résistivité [ρ]
magnétorésistant
Humidité
Résistivité [ρ]
Constante diélectrique [ε]
Chlorure de lithium
Alumine ; polymère
Niveau
Constante diélectrique [ε]
Liquides isolants
96
2. Généralités sur les capteurs
2.6 Corps d’épreuve
Un corps d'épreuve est un dispositif, qui traduit le mesurande
étudié, en une autre grandeur physique non électrique, appelée,
mesurande secondaire.
mesurande
primaire
mesurande
Corps d ’épreuve
secondaire
Capteur
actif ou passif
signal
électrique
Capteur composite
97
2. Généralités sur les capteurs
2.6 Corps d’épreuve
Exemples de corps d ’épreuve
Mesure d'une force à partir d'un capteur de déplacement
∆ x
Corps d'épreuve : ressort
Force : Mesurande primaire
Elongation : Mesurande secondaire
F
Mesure d'une accélération à partir d'un capteur de force
Accélération
Masse sismique
Capteur de force
Corps d'épreuve : masse sismique
accélération : Mesurande primaire
Force : Mesurande secondaire
98
3. Conditions de fonctionnement
3.1 Environnement de mesure
Ce terme regroupe l'ensemble des grandeurs physiques ou chimiques
dont l'influence sur les éléments de la chaîne est susceptible d'en
modifier les performances :
ex : températures, parasites, perturbations électromagnétiques,
vibrations, humidité….
99
3. Conditions de fonctionnement
3.2 Grandeurs d ’influences
Définition :
Grandeurs physiques « parasites » auxquelles peut être sensible la
réponse du capteur.
s=f(m) s=f(m,g1,g2,…)
Exemple :
Dynamomètre :
Perturbation avec
Température
Vibration
Amélioration :
- Protéger le capteur par un isolement (antivibration, blindage magnétique,…)
- Stabiliser les grandeurs d ’influences à une valeur connue (enceinte
thermostatée)
- Compenser l ’influence des grandeurs parasites. (pont de Wheatstone)
100
3. Conditions de fonctionnement
3.3 Domaine d’utilisation
Il peut survenir des modifications de caractéristique du
capteur si il subit des contraintes trop importantes.
Domaine Nominal
d'utilisations
d
’Emploi
:
conditions
normales
Domaine de non-détérioration : dépassement du D. N. E.
Les caractéristiques du capteurs sont modifiées de manière
réversible.
Domaine de non-destruction : dépassement du domaine de
non détérioration. Les caractéristiques du capteurs sont
modifiées de manière irréversible.
Un nouvel étalonnage est nécessaire.
101
3. Conditions de fonctionnement
3.3 Domaine d’utilisation
Exemple : Capteur de force à jauges piezorésistives N556- 1
Domaine
Nominal
Non- détérioration
non- destruction
Mesurande
0- 10 N (E. M)
1,5 x E. M
3 x E. M
Température
0°C à 60°C
-20°C à 100°C
-50°C à 120°C
température
Destruction
Non destruction
Non détérioration
DNE
force
102
3. Conditions de fonctionnement
3.4 Capteur idéal
Le capteur idéal est celui pour lequel :
- on dispose d'une relation linéaire connue entre la
grandeur à
mesurer et le signal de sortie du capteur
- les conditions d'emploi sont telles qu'aucune grandeur
d'influence ne perturbe son fonctionnement
- aucun bruit parasite se superpose au signal utile
- ...
Situation exceptionnelle
103
4. Caractéristiques métrologies
4.1 Définition
Chaque application envisagée implique un cahier des
charges:
On choisi un capteur en fonction de ses attributs ou
caractéristiques métrologiques.
Ces caractéristiques font référence à des étalonnages
réalisés en laboratoire.
Elles sont définies quand le régime statique est atteint.
104
4. Caractéristiques métrologies
4.2 Étendue de mesure
Def : Elle est la plage de valeurs du mesurande pour lesquelles
le capteur répond aux spécifications du constructeurs.
E. M. = mmax – mmin
Grandeur électrique
L'unité de l'E. M. est
généralement l'unité
du mesurande.
mmin
mmax
mesurande
Exemple : Capteur de force à jauges piezorésistives N556- 1
Domaine
Mesurande
Température
Nominal
0- 10 N (E. M)
0°C à 60°C105
4. Caractéristiques métrologies
4.3 Gamme de mesure
Gamme de mesure
Chaîne de mesure = mesure correcte
Seuil de réglage
Seuil de réglage
mini
maxi
Mini
gamme de mesure
Maxi
gamme de mesure
x
Étendue de mesure
Pleine échelle
Gamme de mesure réglable
Remarque : rangeabilité =
min(étendue de mesure)
pleine échelle
106
4. Caractéristiques métrologies
4.4 Étalonnage et fonction de
transfert
Permet de définir une relation fonctionnelle reliant le mesurande
en entrée et la grandeur électrique en sortie du capteur.
Elle est définie soit par un graphe, soit par une relation
formelle (linéaire, exponentielle, logarithmique…).
s
Établir la courbe s = f(m)
s2
s1
Entre m1 et m2 la courbe d’étalonnage est
linéaire utilisation plus simple.
m1
m2
m
exploitation
Établissement
à partiràdes
partir
valeurs
de valeurs
mesurées
connues
de ladu
réponse
mesurande
s du capteur
m
107
4. Caractéristiques métrologies
4.4 Étalonnage et fonction de
transfert
Def : C'est la relation fonctionnelle qui relie le mesurande en
entrée
et la grandeur électrique en sortie du capteur.
Elle est définie soit par un graphe, soit par une relation
formelle
(linéaire, exponentielle, logarithmique…).
Exemples
Grandeur électrique
mmin
Grandeur électrique
mmax
mesurande
mmin
mmax
mesurande
108
4. Caractéristiques métrologies
4.5 Sensibilité
La sensibilité S(m) d'un capteur, pour une valeur donnée du
mesurande, est égale au rapport de la variation du signal
électrique sur la variation du signal physique.
 ∆s 
S(m) = 

 ∆m  m
Unité typique =
Unité Grandeur Electrique
Unité Mesurande
Grandeur électrique
∆S
mmin
∆m
mmax
mesurande
109
4. Caractéristiques métrologies
4.5 Sensibilité
Remarques
1- On dit d'un capteur qu'il a une grande sensibilité si, une petite variation du mesurande
entraîne une grande variation électrique. Sensibilité ==> Pente locale
2- Si la courbe d ’étalonnage est une droite, alors la sensibilité est une constante
et l ’exploitation du capteur est plus aisée (capteur linéaire)
3 - On cherche toujours à avoir une sensibilité S
- la plus grande possible
- indépendante de m (linéarité) et de sa fréquence de variation (bande passante)
- indépendante du temps (vieillissement)
- indépendante de l ’action d ’autres grandeurs physiques (grandeurs d ’influences)
110
4. Caractéristiques métrologies
4.6 Fidélité
Elle caractérise l'aptitude d'un capteur à donner, pour une même
valeur de la grandeur mesurée, des mesures concordant entre
elles
Les résultats de mesures répétées d'une même valeur de
mesurande restent groupés autour d'une valeur moyenne.
La fidélité est souvent caractérisée par l'écart type σ
111
4. Caractéristiques métrologies
4.7 Justesse
Elle caractérise l'aptitude d'un capteur à donner des
mesures proches de la valeur vraie de la grandeur
mesurée, les erreurs de fidélité n'étant pas prise en compte
La valeur la plus probable du mesurande est très proche
de la valeur vraie
valeur moyenne ≈ valeur vraie
112
4. Caractéristiques métrologies
4.8 Illustration de la fidélité et de la
justesse
juste et fidèle précis
fidèle, non juste
juste non fidèle
ni fidèle, ni juste
113
4. Caractéristiques métrologies
4.9 Non linéarité
La non- linéarité est la déviation maximale de la réponse du
capteur
sur l'étendue de mesure, par rapport à la fonction de transfert
linéaire.
y
Unité : % de l'E. M.
Grandeur électrique
ymax
Non-linéraité
∆ymax
y0
mesurande
0
Erreur relative de linéarité
∆ymax
=y − y
max
0
Mmax
114
4. Caractéristiques métrologies
4.10 Hystérésis
Certains capteurs ne retournent pas la même valeur de
sortie, pour une même valeur du mesurande,selon la
façon où cette valeur est obtenue (cycle croissant ou
décroissant).
L'hystérésis est la différence maximale entre ces deux
valeurs de sortie.
Grandeur électrique
Unité : Unité du mesurande
ou % de l'E. M.
Hyst
mmin
mmax
mesurande
115
4. Caractéristiques métrologies
4.11 Bruit
Les capteurs délivrant une tension électrique génèrent, en
plus de l'information sur le mesurande, du bruit.
Si ce bruit n'est pas négligeable, alors il limite les
performances du capteur.
Dans ce cas, le constructeur spécifiera la densité
spectrale du bruit, en supposant que le bruit est blanc.
Unité typique :
V
Hz
116
4. Caractéristiques métrologies
4.12 Résolution
La résolution est le plus petit incrément du mesurande
détectable.
Unité : celle du mesurande.
Si le capteur génère du bruit, la résolution devient
dépendante du niveau de bruit. Dans ce cas, elle s'obtient
par le rapport de la densité spectrale du bruit sur la
sensibilité.
Unitémesurande
Unité :
Hz
Pour un appareil numérique
résolution =
étendue de mesure
Nombre de po int de mesure
117
4. Caractéristiques métrologies
4.13 Rapidité
Elle caractérise l'aptitude d'un dispositif à répondre aux
variations temporelles du mesurande.
Elle est spécifiée soit par la bande passante, soit par le
temps de réponse.
Les dispositifs de la chaîne doivent avoir des bandes
passantes compatibles avec le signal de mesure.
118
4. Caractéristiques métrologies
4.14 Temps de réponse
Le temps de réponse tr(ε) ou d'établissement à ε près est
défini comme la durée minimale d'attente après
l'application d'un échelon à l'entrée, pour que l'écart relatif
de la sortie par rapport à sa valeur finale demeure toujours
inférieur à ε .
x( t ) = X 1 .U ( t )
La grandeur d'entrée :
avec
U( t)= 0 pour t < 0 et U( t) =1 pour t ≥0
La grandeur de sortie y(t) tend vers Y1 quand t → ∞ pour
Y1 − y( t )
<ε
Y1
Pour t ≥ t r ( ε )
119
4. Caractéristiques métrologies
4.14 Temps de réponse
Exemple : Aptitude d ’un instrument à suivre les variations de la grandeur à mesurer
x(t)/X1
y(t)/Y1
Temps de réponse d'un
dispositif du 1er ordre
Tr(εε)
Temps de réponse à la montée tm : c ’est le temps nécessaire pour que la mesure
croisse , à partir de sa valeur initiale jusqu ’à 90% de sa variation totale
120
4. Caractéristiques métrologies
4.15 Bande passante
Elle est définie comme étant la plage de fréquence de
variation du mesurande où les caractéristiques du capteur
spécifiées par le constructeur sont respectées.
Si la fréquence du mesurande est comprise entre fbasseet
fhaute, l'amplitude du signal de sortie sera conforme aux
spécifications du constructeur.
Amplitude
B.P.=[fbasse,fhaute]
fbasse
fhaute
Hz
121
4. Caractéristiques métrologies
4.15 Bande passante
La bande passante est la bande de fréquence pour laquelle le gain du capteur
est compris entre deux valeurs. Le gain du capteur est le rapport x/X
122
5. Précision d’un capteur
5.1 Erreur de mesure
Répartition des erreurs
Erreur accidentelle
Erreur systématique
Valeur vraie
P(S)
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0
2
4
S*
8
10
12
Grande
Grande
la mesure
n ’est pas fidèle
la mesure
n ’est pas juste
14 S
Répartition des erreurs
Erreur accidentelle
Erreur systématique
Valeur vraie
P(S)
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0
2
4
S*
8
10
12
14 S
Grande
Petite
la mesure
n ’est pas fidèle
la mesure
est juste
123
5. Précision d’un capteur
5.1 Erreur de mesure
Répartition des erreurs
Erreur accidentelle
Erreur systématique
Valeur vraie
P(S)
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0
2
4
S*
8
10
12
Petite
Grande
la mesure
est fidèle
la mesure
n ’est pas juste
14 S
Répartition des erreurs
Erreur accidentelle
Erreur systématique
Valeur vraie
P(S)
1.4
1.2
1.0
0.8
0.6
0.4
0.2
0
0
2
4
S*
8
10
12
14 S
Petite
Petite
la mesure
est fidèle
la mesure
est juste
124
6. Quelques capteurs
6.1 Capteurs de pression
• Définition
– La pression est une grandeur dérivée du système international.
PP =
F( N )
S(m2 )
– La pression s ’exerce perpendiculairement à la surface considérée
125
6. Quelques capteurs
6.1 Capteurs de pression
• Les unités
– Le pascal : 1Pa = 1 N / 1 m²
– bar
: 1 bar = 105 N
– Atmosphère : 1 Atm = 101325 Pa
psi : 1 psi = 6890 Pa
• Les différents types de pression
– Pression atmosphérique (pression ambiante)
– Pression relative (pression mesurée par rapport à la pression atm)
• Vide ou dépression
• Surpression
– Pression différentielle (différence entre deus pression)
– Pression absolue (pression mesurée par rapport au vide)
126
6. Quelques capteurs
6.1 Capteurs de pression
• Pression hydrostatique :
– Dans une colonne de fluide se créée
une pression due au poids de la masse de fluide sur la surface considérée.
P1 = P 2 = P3 = P 4 = ρ ⋅ g ⋅ h
• Force due à la pression extérieure
Po = F/S (en négligeant les poids)
• Pression Hydrodynamique
– Un fluide qui se déplace crée une pression supplémentaire :
Pdyn =
1
ρ ⋅V 2
2
127
6. Quelques capteurs
6.1 Capteurs de pression
•
•
Fluide au repos : Le capteur doit être petit par rapport au milieu à mesurer
Fluide en mouvement : Plusieurs solutions
Orifice simple
inclinaison +/- 5°
Palette à deux orifices
Tube de pitot double
Prise de pression rapportée sur un embout.
Problème : variation de la pression en
fonction de la position de l ’embout
128
6. Quelques capteurs
6.1 Capteurs de pression
•
Exemple : Le tube en U
P = ρ ⋅ g ⋅h
Sensibilité : S =
∆h
1
=
∆P ρ ⋅ g
Meilleur sensibilité pour ρ faible
•
•
•
•
Domaine d ’utilisation : P 0 - 5 105 Pa
Avantages :
Bonne précision (0,1%)
Bonne stabilité
Construction peu coûteuse
Inconvénients : Encombrement - Fragile
Sensible aux températures, aux vibrations
Problèmes avec les liquides visqueux, pollués, avec les tubes gras
Pas directement de signaux analogiques.
Domaine
: Faible pression - Sécurité - Laboratoire - Etalonnage.
129
6. Quelques capteurs
6.1 Capteurs de pression
• Manomètre de Bourdon
Le fluide à mesurer passe à
l ’intérieur du tube bleu. La
partie mobile finale du tube
se déplace lors des changements
de pression.
• Manomètre à membrane
La membrane est tendue entre 2 brides
La membrane se déforme sous l ’effet
de la pression.
130
6. Quelques capteurs
6.1 Capteurs de pression
•
Variation d ’épaisseur (Deltabar)
Avantages
faible masse
Peu sensible aux accélérations
•
Cellule de mesure - corps d ’épreuve
1 - membrane en céramique
2 - Support céramique
3- Liquide séparateur - huile de silicone
4- Electrodes
5-Sonde de température
Inconvénients
Sensible à la température
Sortie haute impédance
131
6. Quelques capteurs
6.2 Capteurs de vitesse et de débit
• Définitions
– Le débit est une quantité de fluide qui s ’écoule ou qui est fournie
par unité de temps.
Q
Qv = m
Qm = ρVS
ρ
– Viscosité : résistance d ’un fluide à l ’écoulement uniforme et sans
turbulence
132
6. Quelques capteurs
6.2 Capteurs de vitesse et de débit
Notion de mécanique des fluides
Régime laminaire - régime turbulent
Laminaire : l ’écoulement d ’un fluide s ’effectue par glissement des couches fluides
les unes sur les autres sans échange de particules entre elles ≠ turbulent
Re =
Vd
υ
Turbulent Re> 2000
Influence de la viscosité
Fluide visqueux
Fluide peu visqueux
Fluide parfait
133
6. Quelques capteurs
6.2 Capteurs de vitesse et de débit
Anémomètre à fil ou à
film chaud
Film chaud recouvert de quartz
Bague d ’époxy
effet joule : Tfil >Técoulement => échange de chaleur par convection La température d ’équilibre du fil
la résistance R=f(Pjoule,Vitesse écoulement) = La température d ’équilibre du fil ou du film
La tension Um est liée au débit du fluide
Domaines d ’utilisation
• subsonique : 0 0,8 Ma (280 m/s à 300K)
• supersonique 1,1 2,2 Ma
134
6. Quelques capteurs
6.2 Capteurs de vitesse et de débit
Anémomètre à
hélice, à
coupelle ou à
turbine
• 1 corps d ’épreuve formée d ’un ensemble de coupelle ou d ’une hélice
qui est mise en rotation par le fluide en mouvement :
• 1 capteur classique de vitesse de rotation :
• dynamo-tachymètre
• capteur optique
• capteur inductif
dynamo-tachymètre : machine à courant continu qui fournit une tension
proportionnelle à la vitesse de rotation de son rotor.
capteur optique ou inductif impulsions électriques dont la fréquence est
proportionnelle à la vitesse de rotation
Domaines d ’utilisation
• gaz : 0,1 30 m/s
• liquide 0,05 10 m/s
135
6. Quelques capteurs
6.2 Capteurs de vitesse et de débit
Mesure par
tube de Pitot
La mesure des pressions statique et totale permet de connaître la vitesse du fluide :
V=
2( Ptotal − Pstatique )
ρ
136
Laser à double impulsions
Nappe laser
Lentilles sphériques
et cylindriques
coria
Tir laser 21
Acquisition et synchronisation
Caméra vidéo
Analyseded’image
Calcul
la vitesse
Image 1
Image 2
Mesure de la vitesse de l’écoulement
137
Sonde optique
Écoulement
de particules
DANTEC
Volume de mesure
dt
Vitesse mesurée
distance
V=dt/tD
temps
Longueur d’onde laser
Vitesse mesurée
V=(fDλ)/2sin(θ/2)
Fréquence Doppler
Angle de convergence
des faisceaux laser
dt
138
6. Quelques capteurs
6.2 Capteurs de vitesse et de débit
débitmètre à Ludion rotamètre
Q = az
2 gπ ( M − ρVol )
ρCx
Domaines d ’utilisation
• gaz : 0,5 l/h 200000 l/h
• liquide 0,2 l/h 20000 l/h
139
6. Quelques capteurs
6.2 Capteurs de vitesse et de débit
débitmètre à tourbillon de
Karman
Nombre de strouhal S
S=
FD
= f ( Re )
U
S=0,185 pour 300 <Re<200000
Mesure de F : capteur capacitif de pression
mesure de U : anémomètre à fil chaud
140
6. Quelques capteurs
6.2 Capteurs de vitesse et de débit
débitmètre
ultrasonique
Train d ’onde d ’ultrason
t=
L
c + U cos α
Vitesse du son
Intérêt : non intrusif
Domaines d ’utilisation
• liquide : 0,1 l/h 105 l/h
141
6. Quelques capteurs
6.3 Capteurs de température
Thermodynamique
grandeur intensive
échelle atomique : température liée à l ’agitation cinétique moyenne
des constituants de la matière
échelle macroscopique : construction d ’une échelle empirique de température
masse volumique, résistivité électrique, ….
Échelle de température
Zéro absolu
équilibre eau - glace
ébullition eau (Patm)
0 °K
273 °K
373 °K
- 273 °C
0 °C
100 °C
- 459 °F
32 °F
212 °F
142
6. Quelques capteurs
6.3 Capteurs de température
Thermomètre à dilatation d ’un liquide
Volume d ’un corps si T liquide
V = V0 ( 1 + aT )
Volume à T=0
Liquide :
Pentane
Alcool éthylique
Mercure
Mercure Gallium
Coef de dilatation du liquide
-200 °C +20 °C
-110 °C +100 °C
-38 °C +650 °C
0 °C +1000 °C
143
6. Quelques capteurs
6.3 Capteurs de température
Thermomètre à dilatation d ’un
gaz
P=
R
T
V
Si T alors P si V=cte
Hélium
hydrogène
azote
gaz carbonique
144
6. Quelques capteurs
6.3 Capteurs de température
Thermomètre à dilatation de solide
L = L0 ( 1 + βT )
Longueur à T=0
β = 9 10-6 pour le platine
β = 30 10-6 pour le zinc
β = 2 10-6 pour l ’Invar (Fer+36% de Ni)
Coef de dilatation
linéaire du métal
145
6. Quelques capteurs
6.3 Capteurs de température
Thermomètre à Thermistance
Thermistance : agglomérat d ’oxydes métalliques
Fe2O3 oxyde ferrique
MgAl204 (aluminate de magnésium)
Zn2TiO4 (titane de zinc)
R = ae
b
T
A et b paramètre d ’une thermistance
146
6. Quelques capteurs
6.3 Capteurs de température
Thermocouples
Effet Peltier
VM − VN = Pθ A / C
Effet Thomson
T=f(EAθM θN)
Cuivre - constantan (type T) -270 °C 370 °C
Chromel - Alumel (type K) -270 °C 1250 °C
Platine - Rhodium (13%)/Platine (type R)
-50 °C 1500 °C
Effet Seebeck
147
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