CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE Plan directeur de l’examen et compétences de la spécialité Introduction – Plan directeur de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie Le Plan directeur de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie a pour fonction principale d’expliquer comment l’examen doit être élaboré. Plus précisément, il renferme des instructions et des lignes directrices explicites sur la manière dont les compétences doivent être représentées dans le cadre de l’examen afin que l’on puisse se prononcer sans erreur sur l’aptitude des candidates à fournir des soins en gastroentérologie. Le Plan directeur comprend deux grands volets, soit : 1) la matière à évaluer et 2) les directives précises sur la façon de l’évaluer. La matière à évaluer est définie par la liste des compétences (c.-à-d. les compétences attendues des infirmières chevronnées prodiguant des soins gastroentérologie, et ayant au moins deux années d’expérience), et les directives sont exprimées sous forme de variables structurelles et contextuelles. Le Plan comprend aussi un tableau de synthèse qui donne un aperçu des directives ayant servi à l’élaboration de l’examen. Matière à évaluer L’Examen de certification infirmière en gastroentérologie est un examen à évaluation critériée 1. Une composante fondamentale d’un examen à évaluation critériée consiste à donner une description détaillée du domaine à évaluer. Dans le cas de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie, cette matière réside dans les compétences d’une infirmière expérimentée prodiguant des soins en gastroentérologie et ayant au moins deux années d’expérience. Cette section présente les compétences, la façon dont ces compétences ont été regroupées et comment elles doivent être sélectionnées pour créer un examen. 1 Examen à évaluation critériée : Examen qui mesure le degré de maîtrise d’une candidate dans un domaine précis de connaissances théoriques ou pratiques, ou par rapport à une liste d’objectifs de formation. Les notes sont interprétées par rapport à une norme de rendement préétablie ou à un degré de maîtrise dans un domaine défini (p. ex., pourcentage de bonnes réponses et notes sanctionnant le niveau de maîtrise), indépendamment des résultats obtenus par les autres candidates (Brown 1983). CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE Élaboration de la liste des compétences La liste finale a été révisée et approuvée par le Comité de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie. Postulats Pour élaborer les compétences des infirmières en gastroentérologie, les postulats suivants ont été adoptés en fonction de normes nationales actuelles dans le domaine. Le patient • Le mot « patient » désigne le patient ou sa famille telle qu’elle est définie par le patient. L’environnement • L’infirmière en gastroentérologie fournit des soins dans des environnements et des milieux de pratique variés. Les milieux de pratique peuvent inclure le domicile, l’hôpital, les soins continus, les cliniques ambulatoires, la communauté, les unités de soins palliatifs et la réadaptation. Les buts des soins infirmiers en gastroentérologie sont : • Offrir des soins et encourager les patients à fonctionner à leur niveau optimal de bien-être et d’autonomie dans le continuum de soins. • Déterminer les changements de l’état de santé découlant de la maladie gastrointestinale ou des complications qui lui sont associées. • Aider le patient à gérer sa maladie gastro-intestinale et à s’adapter aux changements de style de vie qui peuvent en découler. • Travailler en collaboration avec le patient pour promouvoir la santé en évaluant les besoins et en prodiguant un enseignement sur les facteurs de risque de maladie gastro-intestinale. L’infirmière en gastroentérologie : 2 • utilise une approche holistique pour analyser, planifier, mettre en œuvre et évaluer les soins aux patients. • conçoit un plan de soins qui tient compte des besoins physiques, psychologiques, sociaux, culturels et spirituels du patient. • offre un milieu chaleureux et thérapeutique au patient afin de l’encourager à participer à la planification des soins. • défend les droits et intérêts du patient afin de favoriser la continuité des soins. © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE • collabore avec les membres de l’équipe de soins pour offrir des soins complets et coordonnés. • agit comme modèle et personne-ressource. • participe à l’amélioration continue de la qualité; • reconnaît que la prestation de soins aux patients atteints d’une maladie gastrointestinale chronique ou complexe peut avoir une incidence sur sa santé et reconnaît le besoin pour elle de demander du soutien s’il y a lieu. • exerce sa profession selon des normes professionnelles, juridiques et déontologiques et participe à un processus d’autoévaluation fondé sur ces normes. • assume la responsabilité de son perfectionnement professionnel. • fait preuve de compétence dans l’exercice de la pratique infirmière théorique et assume la responsabilité personnelle de son rendement professionnel. • préconise la prestation de soins infirmiers fondés sur des données probantes et reconnaît la responsabilité de promouvoir la recherche à l’intérieur du domaine de spécialité. Catégories de compétences Les compétences sont classées en six catégories. Certaines des compétences peuvent être classées dans une ou plusieurs catégories; c’est pourquoi il faut voir dans ces six catégories un simple outil d’organisation. Il convient aussi de noter que les énoncés sur les compétences ont des portées différentes : certaines compétences représentent des comportements globaux, d’autres des comportements plus spécifiques. Échantillonnage des compétences Si l’on s’en tient à ce regroupement et aux directives selon lesquelles l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie comprendra environ 165 questions, voici la pondération attribuée aux diverses catégories pour la totalité de l’examen. © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada 3 CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE Tableau 1 : Échantillonnage des compétences Pondération approximative dans l’ensemble de l’examen Catégories Anatomie, physiologie et physiopathologie 20 à 27 % Pharmacologie 8 à 15 % Épreuves diagnostiques et interventions thérapeutiques 15 à 22 % Urgences gastro-intestinales 8 à 15 % Soins du patient en gastroentérologie 23 à 30 % Sécurité, éthique et recherche 5 à 12 % Spécifications techniques Aux règles fixées pour le choix des compétences s’ajoutent les considérations relatives à d’autres variables qui entrent en jeu dans l’élaboration de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie. Cette section traite des lignes directrices qui s’appliquent aux deux types de variables suivantes : structurelles et contextuelles. Variables structurelles : Les variables structurelles désignent les caractéristiques qui déterminent la forme et la conception générales de l’examen. Elles définissent la longueur de l’examen, le format et la présentation des questions (p. ex. questions à choix multiples) ainsi que les fonctions particulières des questions (p. ex. questions indépendantes ou questions se rapportant à un cas). Variables contextuelles : Les variables contextuelles définissent le contenu en précisant le contexte des soins infirmiers dans lequel s’inscrivent les questions de l’examen (p. ex. culture du patient, situation de santé du patient et milieu de soins). Variables structurelles Longueur de l’examen : L’examen se compose d’approximativement 165 questions à choix multiples. Présentation des questions : Les questions à choix multiples sont présentées sous l’une des deux formes suivantes : questions se rapportant à un cas et questions indépendantes. Les questions se rapportant à un cas sont des ensembles d’environ quatre questions associées à un court scénario de soins de santé (c.-à-d. une description de la situation de santé du patient). Les questions indépendantes sont isolées; elles ne se rapportent pas à un cas commun à d’autres questions. Pour ce qui est des questions de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie, 60 à 75 p. 100 sont des questions indépendantes et 25 à 40 p. 100 sont présentées dans le cadre d’un cas commun à plusieurs questions. 4 © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE Taxonomie pour les questions : Pour s’assurer que les compétences sont évaluées à différents niveaux d’habileté cognitive, on a classé chaque question de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie selon les trois niveaux suivants : connaissance et compréhension, application ou réflexion critique 2. 1. Connaissance et compréhension Ce niveau combine l’aptitude à se remémorer des informations apprises et la capacité de les comprendre. Ce niveau englobe des capacités mentales telles la connaissance et la compréhension de définitions, de faits et de principes, et l’interprétation de données (p. ex. connaître les effets de certains médicaments, interpréter les données consignées dans le dossier du patient). 2. Application Ce niveau désigne la capacité d’appliquer ses connaissances à toute situation pratique ou nouvelle. Cette capacité inclut la mise en application des règles, des méthodes, des principes et des théories de soins infirmiers (p. ex. appliquer les principes des sciences infirmières aux soins des patients). 3. Réflexion critique Le troisième niveau concerne les mécanismes de la pensée à un niveau supérieur. Il inclut la capacité de juger de la pertinence de données, la capacité d’utiliser des notions abstraites et la capacité de résoudre des problèmes (p. ex. être capable de déterminer les soins prioritaires et d’évaluer l’efficacité des interventions infirmières). L’infirmière en gastroentérologie ayant au moins deux années d’expérience doit être en mesure de relever des relations de cause à effet, de faire la distinction entre des données pertinentes ou non, de formuler des conclusions valides et de porter des jugements sur les besoins des patients. Le tableau suivant présente la répartition des questions par niveaux d’habileté cognitive. Tableau 2 : Répartition des questions par niveaux d’habileté cognitive Niveau d’habileté cognitive 2 Pourcentage de questions de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie Connaissance et compréhension 15 à 30 % Application 40 à 55 % Réflexion critique 25 à 40 % Ces niveaux ont été adaptés à partir de la taxonomie des habiletés cognitives présentée dans le manuel de Bloom (1956). © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada 5 CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE Variables contextuelles Culture de patient : Des questions sont incluses pour mesurer le degré de conscience, de sensibilité et de respect à l'égard de valeurs, croyances et pratiques culturelles différentes, tout en évitant les stéréotypes. Situation de santé du patient : L'Examen de certification infirmière en gastroentérologie a été élaboré en conformité avec une vision holistique du patient. Les situations reflètent aussi un large éventail de situations englobant la promotion et la protection de la santé, les soins actifs, les soins de longue durée, les soins de réadaptation et les soins palliatifs. Milieu de soins : On sait que les infirmières en gastroentérologie exercent dans des milieux variés. Ainsi, pour l’examen, le milieu de soins sera précisé uniquement lorsque cela est nécessaire aux fins de clarté ou pour guider la candidate. 6 © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE Conclusions Le Plan directeur de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie est le fruit d’une collaboration entre l’AIIC, SEI et un bon nombre d’infirmières en gastroentérologie de partout au Canada. Ce travail concerté a mené à l’inventaire des compétences exigées d’une infirmière en gastroentérologie et à l’élaboration de lignes directrices qui déterminent la façon de mesurer ces compétences dans l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie. Le tableau de synthèse (Lignes directrices pour l’élaboration de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie) présente un résumé de ces lignes directrices. La pratique infirmière en gastroentérologie continuera d’évoluer. Il faudra donc, au fur et à mesure de son évolution, réviser le Plan directeur pour qu’il reflète fidèlement les méthodes utilisées. L’AIIC veillera à ce que cette révision s’accomplisse de manière opportune et soit communiquée dans les mises à jour du présent document. © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada 7 CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE Tableau de synthèse Lignes directrices pour l’élaboration de l’Examen de certification infirmière en gastroentérologie Variables structurelles Longueur et format de l’examen Environ 165 questions à choix multiples Présentation des questions Questions indépendantes : Questions fondées sur des cas : 60 à 75 % des questions 25 à 40 % des questions Niveau d’habileté cognitive des questions Connaissance et compréhension Application Réflexion critique 15 à 30 % des questions 40 à 55 % des questions 25 à 40 % des questions Catégories des compétences Anatomie, physiologie et physiopathologie Pharmacologie Épreuves diagnostiques et interventions thérapeutiques Urgences gastro-intestinales Soins du patient en gastroentérologie Sécurité, éthique et recherche 20 à 27 % des questions 8 à 15 % des questions 15 à 22 % des questions 8 à 15 % des questions 23 à 30 % des questions 5 à 12 % des questions Variables contextuelles 8 Culture du patient Des questions sont incluses pour mesurer le degré de conscience, de sensibilité et de respect à l'égard de valeurs, croyances et pratiques culturelles différentes, tout en évitant les stéréotypes. Situation de santé du patient L'Examen de certification infirmière en gastroentérologie a été élaboré en conformité avec une vision holistique du patient. Les situations reflètent aussi un large éventail de situations englobant la promotion et la protection de la santé, les soins actifs, les soins de longue durée, les soins de réadaptation et les soins palliatifs. Milieu de soins On sait que les infirmières en gastroentérologie exercent dans des milieux variés. Ainsi, pour l’examen, le milieu de soins sera précisé uniquement lorsque cela est nécessaire aux fins de clarté ou pour guider la candidate. © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE Examen de certification infirmière en gastroentérologie- Liste des compétences 1. Anatomie, physiologie et physiopathologie 1.1 L’infirmière en gastroentérologie comprend l’anatomie et la physiologie normales, y compris la structure, les caractéristiques, les fonctions mécaniques et chimiques : 1.1a de la bouche/œsophage (p. ex. motilité) 1.1b de l’estomac (p. ex. motilité, sécrétion) 1.1c de l’intestin grêle (p. ex. motilité, absorption, sécrétion) 1.1d du côlon (p. ex. motilité, absorption, sécrétion, élimination) 1.1e du système biliaire (p. ex. motilité, sécrétion, stockage) 1.1f du pancréas (p. ex. sécrétion, production) 1.1g du foie (p. ex. sécrétion, métabolisme, coagulation, épuration, stockage) 1.2 L’infirmière en gastroentérologie comprend l’étiologie, les symptômes et les soins associés aux processus de la maladie du tractus gastro-intestinal supérieur : 1.2a bouche/œsophage (p. ex. varices, rétrécissements, syndrome de Barrett, œsophagite/reflux gastro-œsophagien, achalasie) 1.2b estomac (p. ex. hernie hiatale, obstruction pylorique, gastrite, bézoards, ulcère gastroduodénal) 1.2c intestin grêle (p. ex. maladie de Crohn, carence en vitamine B12, obstruction, maladie cœliaque) 1.3 L’infirmière en gastroentérologie comprend l’étiologie, les symptômes et les soins associés aux processus de la maladie du tractus gastro-intestinal inférieur : 1.3a gros intestin (p. ex. polypes, colite ulcéreuse, diverticulose colique, syndrome du côlon irritable) 1.3b voies biliaires (p. ex. cholélithiase, cholédocholithiase, cholécystite, cholangite, cholangite sclérosante primaire) 1.3c pancréas (p. ex. pancréatite, pseudokystes) 1.3d foie (p. ex. cirrhose, hépatite, coagulopathie, stéatose hépatique, cirrhose biliaire primitive) 1.4 L’infirmière en gastroentérologie comprend les anomalies suivantes (p. ex. symptômes, implications) du tractus gastro-intestinal : 1.4a tumeurs (c.-à-d., bénignes et malignes) 1.4b maladies infectieuses (p. ex. Clostridium difficile, Escherichia coli, Helicobacter pylori) 1.4c ulcères (p. ex. œsophagite/reflux gastro-œsophagien [RGO], ulcère duodénal) 1.5 L’infirmière en gastroentérologie comprend l’étiologie, les symptômes et les soins associés aux maladies et aux états héréditaires suivants : 1.5a maladie de Wilson 1.5b fibrose kystique © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada 9 CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE 1.5c 1.5d 1.5e hémochromatose cancer colorectal héréditaire sans polypose (syndrome de Lynch) polypose adénomateuse familiale (PAF) 1.6 L’infirmière en gastroentérologie comprend l’étiologie, les symptômes et les soins associés aux maladies liées à l’alimentation : 1.6a malnutrition 1.6b anorexie mentale/boulimie 1.6c syndrome métabolique 1.7 L’infirmière en gastroentérologie comprend les considérations infirmières associées aux soins prodigués aux patients bariatriques (p. ex. changements anatomiques, équipement, communication avec tact). 2. Pharmacologie 2.1 L’infirmière en gastroentérologie comprend les considérations infirmières (p. ex. administration, posologie, indications, contre-indications, effets indésirables, interactions, résultats escomptés) des types d’agents suivants en ce qui a trait au patient en gastroentérologie : 2.1a antiacides/antiulcéreux 2.1b antibiotiques/antifongiques 2.1c antidiarrhéiques/antiflatulents 2.1d antiémétiques 2.1e médicaments anti-inflammatoires 2.1f antiviraux 2.1g agents modificateurs de la réponse biologique 2.1h injections de Botox 2.1i cholinergiques/anti-cholinergiques 2.1j agents de contraste 2.1k corticostéroïdes 2.1l diurétiques 2.1m laxatifs/cathartiques/mucilagineux 2.1n sédatifs/antagonistes 2.1o agents sclérosants 2.1p anesthésiques topiques et locaux 2.2 L’infirmière en gastroentérologie comprend les considérations infirmières (p. ex. administration, posologie, indications, contre-indications, effets indésirables, interactions, résultats escomptés) des thérapies nutritionnelles (orale, entérale, parentérale). 2.3 L’infirmière en gastroentérologie possède une connaissance générale des aliments, des médicaments en vente libre, des probiotiques, des suppléments, des remèdes à base de plantes médicinales ou d’autres traitements parallèles qui ont un effet connu sur le système gastrointestinal. 10 © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE 3. Épreuves diagnostiques et interventions thérapeutiques 3.1 L’infirmière en gastroentérologie comprend la technique générale et les principes de base (p. ex. indications, contre-indications, préparation du patient et complications éventuelles) des épreuves diagnostiques suivantes : 3.1a œsogastroduodénoscopie 3.1b cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) 3.1c coloscopie 3.1d entéroscopie 3.1e examen de l’intestin grêle par capsule vidéo-endoscopique 3.1f sigmoïdoscopie 3.1g anoscopie 3.1h échographie endoscopique 3.1i manométrie 3.1j pHmétrie de 24 heures 3.1k prélèvement d’échantillons 3.1l imagerie diagnostique (p. ex. cholangiopancréatographie par imagerie par résonance magnétique [CPIRM], échographie, tomodensitométrie [TDM]) 3.2 En ce qui concerne les résultats des épreuves diagnostiques, l’infirmière en gastroentérologie : 3.2a reconnaît les écarts importants par rapport aux résultats normaux. 3.2b utilise des interventions infirmières appropriées. 3.3 L’infirmière en gastroentérologie comprend la technique générale et les principes de base (p. ex. le matériel, les indications, les contre-indications, la préparation du patient et les complications éventuelles) des interventions thérapeutiques suivantes : 3.3a Hémostase et ablation i. traitement des varices (p. ex. cerclage, sclérothérapie, coagulation au plasma argon) ii. ablation (p. ex. résection muqueuse endoscopique, ablation par radiofréquence) iii. ligature 3.3b Intubation et drainage i. lavage gastrique ii. sondes nasogastrique/nasobiliaire/nasoentérique iii. endoprothèses (p. ex. dérivation portosystémique intrahépatique par voie transjugulaire, drain transhépatique percutané [biliaire, du colon, de l’œsophage]) iv. sondes de gastrostomie endoscopique percutanée (GEP) v. décompression vi. paracentèse/thoracentèse 3.3c Excision et extraction i. retrait de corps étrangers ii. résection de polypes iii. extraction de calculs iv. sphinctérotomie © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada 11 CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE 3.3d Autre i. transplantation (p. ex. foie, fécale) ii. dilatation. 4. Urgences gastro-intestinales 4.1 L’infirmière en gastroentérologie comprend l’étiologie, les symptômes et les soins associés aux urgences ou aux complications gastro-intestinales suivantes : 4.1a perforation du tractus gastro-intestinal 4.1b hémorragie gastro-intestinale 4.1c aspiration 4.1d complications associées à une cholangiopancréatographie rétrograde endoscopique (CPRE) (p. ex. pancréatite, cholangite, fuites de bile) 4.1e mégacôlon toxique 4.1f corps étranger 4.1g obstruction 4.1h volvulus 4.1i colite ischémique 4.1j syndrome de Mallory-Weiss 5. Soins du patient en gastroentérologie 5.1 Évaluation et planification L’infirmière en gastroentérologie : 5.1a utilise des sources appropriées pour recueillir les données objectives et subjectives pertinentes (p. ex. patient, antécédents médicaux, laboratoire, services communautaires, etc.). 5.1b effectue une évaluation physique adaptée à l’état du patient. 5.1c reconnait une situation de crise. 5.1d effectue une évaluation des risques (p. ex. identification du patient, allergies, risque de chutes, précautions d’isolement, implants). 5.1e détermine les facteurs pertinents qui affectent la santé (p. ex. génétique, style de vie, exposition environnementale). 5.1f interprète les résultats d’évaluation et formule un plan de soins. 5.1g détermine les résultats escomptés. 5.1h collabore avec le patient et les autres membres de l’équipe de soins de santé afin d’établir des objectifs réalistes. 5.2 Mise en œuvre et évaluation L’infirmière en gastroentérologie : 5.2a détermine les priorités parmi les interventions infirmières tout en tenant compte des ressources disponibles et des limites environnementales. 5.2b démontre une connaissance de l’évaluation et de la gestion de la douleur. 5.2c coordonne l’ordre des interventions diagnostiques d’investigation gastroentérologique. 12 © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE 5.2d 5.2e 5.2f 5.2g 5.2h 5.2i 5.3 délègue des tâches au personnel auxiliaire et assure leur supervision à l’intérieur des limites du champ de pratique. démontre une connaissance des aspects psychologiques et des répercussions physiques (p. ex. image corporelle, maladies de l’alimentation, obésité morbide) associés aux maladies gastro-intestinales et consulte les professionnels de la santé concernés pour déterminer le plan de soins. démontre une compréhension des répercussions physiques et psychosociales (p. ex. incontinence fécale, fistule, stomie, etc.) associées aux traitements gastroentérologiques ou aux maladies gastro-intestinales. surveille l’état du patient et modifie le plan de soins en conséquence élabore un plan de congé en collaboration avec le patient et les autres membres de l’équipe de soins. communique efficacement avec les autres membres de l’équipe de soins. Enseignement L’infirmière en gastroentérologie : 5.3a démontre une connaissance des stratégies de promotion de la santé (p. ex. counseling, modification des styles de vie, nutrition, réduction du stress, prévention de la maladie). 5.3b démontre une compréhension des avantages du dépistage et de la détection précoce de certains troubles gastro-intestinaux. 5.3c utilise des méthodes d’enseignement variées selon le besoin. 5.3d choisit l’information pertinente à communiquer. 5.3e communique d’une manière et à un niveau compréhensibles par le patient. 5.3f informe le patient des ressources pertinentes offertes (p. ex. groupes de soutien, médias sociaux, ressources communautaires). 6. 6.1 Sécurité, éthique et recherche Prévention des infections et sécurité environnementale L’infirmière en gastroentérologie : 6.1a démontre une connaissance des principes généraux de la désinfection et de la stérilisation du matériel. 6.1b démontre une compréhension des facteurs de risque liés aux soins du patient et à la sécurité de l’équipe de soins de santé (p. ex. maladies infectieuses, positionnement, matériel, environnement, radiation). 6.2 Éthique L’infirmière en gastroentérologie : 6.2a exerce sa profession en suivant les principes établis dans le Code de déontologie des infirmières et infirmiers de l’Association des infirmières et infirmiers du Canada (AIIC). 6.2b respecte les valeurs religieuses, culturelles et personnelles des patients. 6.2c fournit aux patients l’information dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées. © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada 13 CERTIFICATION INFIRMIÈRE EN GASTROENTÉROLOGIE 6.2d 6.2e 6.3 offre du soutien aux patients dans leurs décisions. reconnaît les dilemmes éthiques éventuels liés à la prise de décisions. Recherche et pratiques fondées sur des données probantes L’infirmière en gastroentérologie : 6.3a démontre une compréhension du processus de recherche et des répercussions sur la pratique en gastroentérologie. 6.3b démontre une capacité de consulter des articles de recherche. 6.3c démontre une compréhension des concepts d’incidence et de prévalence, et des résultats mesurables qui s’appliquent aux maladies gastro-intestinales. 6.3d démontre une compréhension des conséquences des facteurs génétiques ou d’autres facteurs (p. ex. environnementaux, style de vie, etc.) sur les maladies gastro-intestinales. 6.3e utilise des pratiques fondées sur des données probantes pour améliorer la qualité des soins aux patients. 14 © 2017 Association des infirmières et infirmiers du Canada