ÉDITORIAL

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ÉDITORIAL
mdr ;-)
Marc-André Bigard*
CC, ta com é pouri, prk ne pa areT tt 2
suit mdr ;-)
V
oilà le type de message que vous pourrez envoyer de
votre téléphone si le système disponible au Congrès
européen de gastro-entérologie de Barcelone en
octobre dernier se généralise. Au lieu de dire “Votre commuest intéressante mais souffre de nombreux défauts
MISEnication
AU POINT
méthodologiques qui empêchent toute conclusion valide”,
vous pourrez envoyer ce message qui signifie “Coucou, ta
communication est pourrie, pourquoi ne pas arrêter tout de
suite, mort de rire”.
Il était en effet possible de télécharger sur App Store une
application gratuite pour iPhone ou iPad appelée UEGW 2010.
Cette application comportait notamment un module “Questions-Réponses” permettant de transmettre une question à
l’orateur via le chairman de la session. Les questions étaient
ainsi filtrées et regroupées de façon logique avant d’être
soumises à l’orateur, le but étant notamment de gagner du
temps. Un moyen de donner à chacun la possibilité d’interroger le conférencier, même en cas de timidité ou de crainte
de s’exprimer en anglais ! Ceux qui n’en ont pas l’habitude vont
devoir se mettre au langage SMS, rapide et direct !
La Fédération européenne de gastroentérologie a pendant le
congrès, lancé OLGa, une plateforme “on line” d’enseignement en gastroentérologie du type de celle disponible sur
le site de la SNFGE avec des conférences enregistrées, des
cas endoscopiques, des vidéos chirurgicales, les abstracts
et les posters électroniques, des séminaires de formation de
l’UEGF. OLGa peut être contactée également par le biais de
Facebook et de Twitter.
* Servie d’hépato-gastroentérologie, CHU de Nancy.
Le Congrès européen a attiré beaucoup de monde
(14 059 participants dont 673 pour le congrès des infirmières). Du point de vue scientifique, il y a eu 3 481 soumissions (mais 4 071 en 2009 !), avec 491 communications
orales et 1 672 communications affichées, soit un total de
2 163 communications retenues (62 % de taux d’acceptation).
Les MICI et l’endoscopie ont été de loin les thèmes les mieux
représentés, la cancérologie et l’hépatologie faisant figure de
parents pauvres !
Dans l’exposition, un seul stand pour les inhibiteurs de la
pompe à protons survit. Les plus grands stands reflètent le
congrès, tenus par les laboratoires ayant des médicaments
dans les MICI et par les marchands d’endoscopes. Une seule
véritable nouveauté technologique était présentée sur le stand
Olympus, avec le développement d’une capsule orientable
conçue avec l’aide de Siemens. Le malade est dans un appareil
dont l’aspect est celui d’un scanner et des ondes magnétiques
permettent d’orienter la capsule dans l’estomac. Un signe
révélateur du manque de nouvelles molécules en gastroentérologie : la publicité de la deuxième page de couverture du
programme pour le bromure d’otilonium, antispasmodique
atropinique des années 1960 !
Si la représentation scientifique française était correcte, elle
était inexistante pour la course de 5 km au profit de la lutte
contre le cancer du côlon. La distance annoncée de 5 km
ne devait pas être correcte, le vainqueur étant crédité de
13 minutes 27 secondes alors que le record du monde de
5 000 mètres sur piste est de 12 minutes 37 secondes et que
le record de France est de 12 minutes 58 secondes. Les trois
premiers à l’arrivée étaient… anglais ! Que fait la SNFGE ?
Une revanche à prendre à Stockholm (22-26 octobre 2011) !
PS : Merci à Camille et Saïda, expertes en langage SMS, pour
leurs conseils.
Claudie Damour-Terrasson
et toute l’équipe éditoriale vous souhaitent
une très belle fin d’année 2010
au fil de nos pages papier et numérique
170 | La Lettre de l’Hépato-gastroentérologue • Vol. XIII - n° 6 - novembre-décembre 2010
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