Année scolaire 2013-2014 DISSERTATION

publicité
Année scolaire 2013-2014
DISSERTATION MAISON CORRIGE
Sujet (p77): « Comment les politiques économiques conjoncturelles peuvent-elle agir sur les fluctuations
économiques ? »
INTRODUCTION
Accroche : Depuis la crise des subprimes de 2007-2008, les principaux pays développés, notamment européens, ont
alterné des Politiques Economiques Conjoncturelles (PEC) de relance et de rigueur.
Cadrage :
 La PEC assure la régulation à court terme de l’économie cad qu’elle consiste à corriger les déséquilibres induits
par les fluctuations économiques (période d’accélération puis de ralentissement de l’activité économique
modélisable par un cycle).
 La PEC et donc théoriquement contracyclique, cependant est-ce toujours le cas ? Quels sont les objectifs et
instruments de la PEC et comment doivent-ils s’utiliser pour amortir le cycle? Qu’en a-t-il été récemment ?
Plan : I – La PEC : Des principes… II – … A la réalité.
I – LA PEC : DES PRINCIPES…
A – Le but des politiques conjoncturelles




1 – Le Carré magique
La PEC comporte 4 objectifs: croissance et plein emploi (lutte contre le chômage), stabilité des prix (lutte contre
l’inflation) et équilibre du commerce extérieur.
Ces 4 objectifs sont résumés dans le carré magique de Nicolas Kaldor qui sert de « tableau de bord » et permet
d’envisager le types de PEC à mener (relance ou rigueur ?), doc 4.
2 – Des politiques contracycliques
Les 4 objectifs sont difficiles à atteindre simultanément. Donc la politique économique conjoncturelle cherche
un équilibre entre chômage et inflation (courbe de Phillips) par des politiques de «stop and go» utilisant un
mixage des politiques budgétaires et monétaires (policy mix).
Ces politiques sont contracycliques, elles cherchent à amortir l’ampleur des cycles.
B – Les moyens d’action








1 – La politique budgétaire, fer de lance de la relance
La politique de relance a pour objectifs principaux la croissance et l'emploi principalement au moyen de la
politique budgétaire, la politique monétaire servant d’accompagnement.
La politique budgétaire de relance keynésienne consiste à accroitre les dépenses publiques et le déficit pour
stimuler l’activité économique via la demande globale par l’effet multiplicateur, Doc2 : impulsion budgétaire
La politique monétaire consiste à baisser les taux d’intérêts afin de stimuler le crédit, la consommation et
l’investissement, principales composantes de la demande globale, et donc in fine l’activité économique et
l’emploi.
2 – La politique de désinflation compétitive
La politique de rigueur a pour objectif la lutte contre l’inflation et le rétablissement des équilibres extérieurs au
moyen d’une politique monétaire et budgétaire restrictive : c’est la désinflation compétitive.
La PM restrictive entraine la diminution de l’inflation (désinflation) par une hausse des taux d’intérêts.
Doc1 : période 99-2001
Si l’inflation diminue, les entreprises gagnent en compétitivité prix et vendent plus à l’étranger ce qui réduit le
déficit commercial.
La PB restrictive est utilisée en complément afin de comprimer la demande globale et ainsi ralentir la hausse des
prix.
Théoriquement, à LT, cette politique n’est pas l’ennemie de l’emploi (JC Trichet).
II – … A LA REALITE
A – Des politiques de relance contraintes





1- La politique de relance de 2008-2009 : un succès…
La crise financière des subprimes a entrainé dans un 1er temps le retour des politiques de relance et éviter une
dépression trop importante et une explosion du chômage.
Doc 3 : « redémarrage économique et stabilisation du chômage ».
Le déficit budgétaire des principaux pays développés s’est fortement accrue, jouant son rôle de stabilisateur
automatique.
Doc 2 : Solde budgétaire fortement déficitaire
Les BC ont fortement diminué leurs taux d’intérêts afin d’éviter de « Crédit Crunch ».
Doc1 : taux d’intérêt BCE/Fed, période 2009-2013
2 - … Vite remis en cause
Les déficits publics se sont fortement accrue entre 2008 et 2012 entraînant l’accroissement de la dette publique
et débouchant sur une crise des dettes souveraines pour les pays les plus exposés.
Attention : effet boule de neige de la dette et risque de défaut souverain.
Doc2 : forte dette publique….
Doc3 : … et progression du ratio dette/PIB. «Menace de contagion de la crise des dettes souveraines ».
B – Des politiques de rigueur aux effets procycliques





1 – La politique de rigueur de 2010-2013…
Pour enrayer la crise des dettes souveraine les pays européens se sont lancés dans des politiques de rigueur
voire d’austérité qui ont pour but :
 de contracter les dépenses budgétaires : privatisation des services publics, non remplacement des
fonctionnaires, réduction de la couverture sociale….
 d’augmenter les recettes : hausse des impôts.
Attention: la politique de rigueur, quand elle est utilisée pour réduire le déficit et la dette publique, a des effets
procycliques, elle accentue le cycle au lieu de l’amortir !
2 - … est dangereuse et peu efficace
Conséquences, on assiste à une à une forte dégradation du bien-être des populations : hausse du chômage,
creusement des inégalités, hausse de la pauvreté…
De plus cette politique est loin d’être efficace: elle risque d’accroitre l’insolvabilité des pays concernés, et les
entrainer dans un cercle vicieux de l’austérité perpétuelle … sans pour autant régler le problème de la dette !
En effet, l’austérité conduit à la dépression ce qui accroît le poids de la dette (qui se réduit un peu ou se stabilise)
dans le PIB (qui chute brutalement) !
CONCLUSION
Résumé réponse :
 La PEC est bien moins efficace qu’auparavant pour amortir les fluctuations conjoncturelles car elle est utilisée de
manière procyclique.
 Les dégâts sociaux des politiques d’austérités sont très importants dans de nombreux pays sans pour autant
régler le problème de la dette.
Ouverture : la crise économique et sociale actuelle se double d’une crise écologique qui explique son ampleur sans
précédent.
Téléchargement