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 PRESS BOOK Cancer du pancréas :
Une équipe du CRCM a décrit des modifications métaboliques dans les tumeurs
pancréatiques qui leur permettent de se développer dans un environnement pauvre en
oxygène, caractéristique de ces tumeurs
Février 2013
Service Communication EB SOMMAIRE
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Cancer du pancréas :
Une équipe du CRCM a décrit des modifications métaboliques dans les tumeurs pancréatiques qui leur
permettent de se développer dans un environnement pauvre en oxygène,
caractéristique de ces tumeurs.
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UNICANCER Service Communication EB COMMUNIQUE DE PRESSE
Cancer du pancréas :
Une équipe du CRCM a décrit des modifications métaboliques dans les tumeurs pancréatiques qui
leur permettent de se développer dans un environnement pauvre en oxygène,
caractéristique de ces tumeurs.
L’activation de ces voies métaboliques dites « pro-tumorales » est un mécanisme-clé aboutissant à
la sélection des cellules cancéreuses les plus résistantes et agressives.
Les changements métaboliques ainsi identifiés pourraient constituer de nouvelles fenêtres
thérapeutiques et être utilisés comme cibles pour éliminer les niches de cellules les plus résistantes
de ce cancer à sombre pronostic et incurable.
Marseille, le 14 février 2013.
Les travaux du Docteur Sophie Vasseur réalisés au sein de l’équipe du Docteur Juan Iovanna au Centre
de Recherche en Cancérologie de Marseille (le CRCM qui regroupe l’Inserm, Aix-Marseille université, le
CNRS et l’Institut Paoli-Calmettes), décrivent dans un article publié le 13 février sur le site de la revue
PNAS des modifications du métabolisme des tumeurs pancréatiques qui leur permettent de survivre et
de se développer en milieu pauvre en oxygène et de sélectionner des cellules particulièrement
résistantes et agressives. Les voies métaboliques ainsi identifiées pourraient constituer de nouvelles
cibles de traitement.
Le cancer du pancréas présente le plus faible taux de survie de tous les cancers, avec, à ce jour, une
espérance de vie à 5 ans de 3 à 4 % seulement. Les tumeurs pancréatiques sont particulièrement
agressives et présentent une résistance intrinsèque aux traitements standard de chimiothérapie. Cette
résistance est probablement due à la faible vascularisation de ces tumeurs.
En effet, en comparaison des autres carcinomes les tumeurs du pancréas ne sont que faiblement
vascularisées. Les cellules cancéreuses pancréatiques évoluent par conséquence dans des conditions
très hostiles, avec un accès limité aux nutriments (stress nutritif) mais surtout à l’oxygène (stress
hypoxique ou «hypoxie») provoqué par le manque de vascularisation. Seules les cellules les plus
résistantes à ces stress, et a fortiori les plus agressives, survivront au sein de la tumeur et permettront
alors la formation de la masse tumorale pancréatique.
S’il est bien établi que l’hypoxie dans une tumeur est un facteur majeur permettant in fine la
progression du cancer, les mécanismes précis par lesquels l’hypoxie exerce son rôle «pro-tumoral»
restent encore mal définis. Les recherches du Dr Vasseur ont pu mettre en évidence certains des
changements métaboliques fondamentaux mis en place par la cellule cancéreuse et permettant le
développement de la tumeur pancréatique dans un contexte où l’apport en oxygène est réduit.
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Ainsi, la faible vascularisation et la présence de cellules particulièrement agressives et difficilement
accessibles avec des molécules de chimiothérapie (délivrées par voie sanguine), rendent la tumeur
pancréatique extrêmement résistante à la plupart des traitements disponibles.
Le défrichage des mécanismes de résistance cellulaire au stress lié à l’hypoxie constitue alors une clé
d’entrée pour le développement de nouvelles stratégies thérapeutiques, basées sur le ciblage de voies
métaboliques pro-tumorales, afin de pallier la résistance aux traitements classiques.
Les chercheurs de l’équipe du Dr Iovanna ont décrit dans l’article de PNAS une analyse qualitative et
quantitative des régions hypoxiques des tumeurs pancréatiques. Ils démontrent tout d’abord la
présence de nombreuses régions hypoxiques dans ces tumeurs. Ils décrivent ensuite des modifications
métaboliques provoquées par le stress hypoxique qui permettent aux cellules tumorales de proliférer en
consommant peu d’oxygène : les cellules tumorales augmentent simultanément leur capacité à utiliser
le glucose (processus appelé « glycolyse ») et la glutamine (« glutaminolyse ») par rapport à des cellules
normalement oxygénées. Ces modifications métaboliques se sont avérées être essentielles à la survie
des cellules hypoxiques les plus agressives.
De façon intéressante, ils montrent que les changements métaboliques provoqués par le stress
hypoxique dans les cellules tumorales nourrissent également les cellules tumorales mieux oxygénées
(dites « normoxiques ») voisines, qui pourront ainsi elles aussi se développer selon un processus dit
« symbiose tumorale » : les cellules tumorales se mettent à produire du lactate en milieu hypoxique, et
les cellules tumorales normoxiques voisines s’adaptent à leur tour en augmentant leur capacité à
internaliser le lactate puis à l’utiliser comme nutriment.
Il a été démontré que l’augmentation de l’activité de glycolyse va de pair avec une agressivité plus
sévère dans le cancer du sein. De plus, la production de lactate dans la tumeur est associée à une
acidification au sein de la tumeur, reconnue pour favoriser la dégradation de la matrice extracellulaire
et ainsi la dissémination tumorale et la formation de métastases. L’étude de l’équipe Iovanna suggère
donc que les adaptations métaboliques liées au manque en oxygène sont responsables de l’agressivité
caractéristique des tumeurs pancréatiques et de la fréquence de formation des métastases.
Ces résultats suggèrent qu’en bloquant ces modifications métaboliques, il serait possible d’empêcher
l’apparition de cellules tumorales pancréatiques résistantes aux chimiothérapies classiques et
particulièrement agressives.
Référence :
Fabienne Guillaumond, Julie Leca, Orianne Olivares, Marie-Noëlle Lavaut , Nicolas Vidal,
Patrice Berthezène, Nelson Dusetti, Céline Loncle, Ezequiel Calvo, Juan Lucio Iovanna, Richard Tomasini
and Sophie Vasseur.
Strengthened glycolysis under hypoxia supports tumor symbiosis and hexosamine biosynthesis in
pancreatic adenocarcinoma.
PNAS 2013 ; published ahead of print February 13, 2013, doi:10.1073/pnas.1219555110
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Le Centre de recherche en Cancérologie de Marseille (CRCM)
Créé en 2008, le Centre de Recherche en Cancérologie de Marseille est un centre de recherche réunissant
les quatre grands acteurs de la recherche en PACA : l’Inserm, Aix-Marseille Université, le CNRS et l’IPC.
Avec 250 collaborateurs répartis en 15 équipes, le CRCM met en œuvre des programmes de recherche
innovants dans le domaine du cancer, des aspects les plus fondamentaux à la recherche clinique chez
l’homme. Les activités scientifiques et médicales prioritaires sont, d’une part, le décryptage des bases
moléculaires de l’oncogenèse et de la dissémination tumorale, et d’autre part, la découverte et la mise en
œuvre d’innovations thérapeutiques dans le traitement des cancers du sein, du pancréas et des
hémopathies malignes.
L’INSTITUT PAOLI-CALMETTES (IPC)
Certifié par la Haute Autorité de Santé (HAS) sans recommandation ni réserve, et membre du groupe
UNICANCER, l’IPC rassemble 1 330 chercheurs et personnels médicaux et non médicaux, engagés dans la
prise en charge globale de l’ensemble des pathologies cancéreuses : recherche, soins médicaux et de
support, enseignement et formation. L’IPC a réalisé plus de 70 280 consultations et accueilli
24 550 patients en 2011. 703 patients ont été inclus dans des essais de recherche biomédicale en 2011. La
prise en charge à l’IPC s’effectue exclusivement sur la base des tarifs de la sécurité sociale, et les
dépassements d’honoraires ne sont pas pratiqués dans l’établissement.
Contacts presse :
____________________________________________________
Valérie Ferrier, Coordinatrice Scientifique IPC
04 91 22 33 52 [email protected]
Elisabeth Belarbi, Assistante Communication IPC
06 46 14 30 75 [email protected]
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UNICANCER
Cancer du pancréas : des voies métaboliques identifiées pourraient constituer de nouvelles
cibles de traitement
18 février 2013
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