Prédispositions génétiques aux cancers de l’enfant L, Brugières, IGR FACTEURS EVOQUANT UNE PREDISPOSITION GENETIQUE AU CANCER DE L ’ENFANT - Jeune âge au diagnostic - Caractère bilatéral ou multifocal - Association à d ’autres tumeurs du sujet jeune dans la famille - Tumeurs primitives multiples Risque de cancer chez les apparentés (1) Etude du long term survivors group • Etude de l’histoire familiale de 13,703 malades (56,759 apparentés au 1er degré) • Augmentation du risque de cancer chez les frères et sœurs (SIR 1.5; 95% CI: 1.35-1.7) • • • • • • Leucémies Hodgkin LNH Néphroblastomes Sarcomes des tissus mous Tumeurs osseuses (SIR, 1.3) (SIR, 1.5) (SIR, 1.8) (SIR, 1.9) (SIR, 1.5) (SIR, 1.6) • Augmentation plus importante du risque chez les frères et sœurs (SIR, 2.4) et les enfants (SIR,15.0) des malades avec tumeurs multiples • 70% des frères et sœurs développent leur cancer à l’âge adulte Cancer Epidemiol Biomarkers Prev 2005;14(8):1922 Cancers et malformations • Examen clinique systématique dans 2 cohortes: – 1073 pts (898 anciens pts et 275 nouveaux) (my 21 ans) – 1007 enfants scolarisés (âge my 10 ans) • Résultats : – Anomalies morphologiques majeures chez 26.8% des cas vs 15.5% des contrôles (P 0.001) – Anomalies mineures chez 65.1% pts vs 56.2% (P 0 .001). – > 3 anomalies mineures chez 15.2% of pts vs 8.3% (P0.001). – 44 pts avec syndrome de prédisposition identifié Cancers et malformations Etude de Merks (JAMA 2008) Malformations les plus fréquentes • Fentes palpébrales étroites • Asymétrie des mb inférieurs • Prolongation du plis palmaire transverse • Pied large • Métatarses courts • Phalange distale du pouce courte • Angiome cutané • Ongles convexes • • • • • • • • • Rétrognathie Ailes du nez hypoplasiques Grandes oreilles Paume de la main large Scoliose Hypertélorisme Grande taille Microcéphalie Macrocéphalie Protocole Tumeur et développement • Enregistrement systématique des tumeurs associées à une anomalie de développement • Consultation de génétique • Banking des prélèvements Principales situations conduisant à une consultation d’oncogénétique pédiatrique • • • • ATCD familiaux de cancers Secondes tumeurs Tumeurs associées à des anomalies congénitales Tumeurs survenant à un âge inhabituellement jeune • Tumeurs associées à une prédisposition génétique dans plus de 10% des cas Cancers pédiatriques nécessitant une évaluation génétique même en dehors de toute histoire familiale (1) Rétinoblastome RB1 Corticosurrénalome p53, BWS, NF1,… Gliome du chiasma optique NF1 Carcinome des plexus choroïdes p53 Tumeurs rhabdoïdes SMARCB1 (INI1) Médulloblastomes avant 5 ans SUFU, PTCH Phéochromocytome/paragangliome VHL, NF1, RET, SDH Cancer médullaire de la thyroïde RET Cancers pédiatriques nécessitant une évaluation génétique même en dehors de toute histoire familiale (2) Néphroblastomes bilatéraux WT1, BWS Hépatoblastomes, tumeurs desmoides APC Pneumoblastome, tumeurs de Sertoli DICER Méningiomes NF2 Carcinomes rénaux VHL, NF2 Carcinomes de type adulte Principaux syndromes de prédisposition aux tumeurs de l’enfant • Rétinoblastome • Anomalies du développement: WAGR, Drash, BWS, syndromes cardio-facio-cutanés • Hamartomatoses : NF1, NF2, FAP, VHL, Bourneville, Gorlin, • Anomalies de réparation de l’ADN : Ataxie télangiectasie, Fanconi, Bloom, XP, HNPCC ,CMMR-D, Rothmund Thomson • Syndrome de Li-Fraumeni • Néoplasies endocriniennes multiples • Anomalies chromosomiques: trisomie 21, Turner, Klinfelter • Divers : mutation de INI1, mutation de SUFU, mutations de ALK, mutations de DICER SYNDROME DE LI ET FRAUMENI Prédisposition héréditaire au cancer transmise sur un mode autosomique dominant Plusieurs types de cancers en particulier : - Sarcomes des tissus mous - Ostéosarcomes - Cancers du sein - Tumeurs cérébrales - Corticosurrénalomes - Leucémies Famille Li-Fraumeni Sein bilatéral, 40 50 Leucémie, 33 Sein, 40 Ostéosarcome, 42 Non porteur Porteur Atteint Sein, 35 TC, 32 TMM, 7 Leucémie, 6 ASCO SYNDROME DE LI ET FRAUMENI Critères de Chompret • Un individu présentant une tumeur du spectre étroit ( sarcome, TC, ADCC, leucémie, sein) avant 46 ans ET un apparenté au premier degré ou au second degré présentant un cancer du spectre (sauf sein) avant 56 ans ou des cancers multiples • OU un individu présentant deux cancers du spectre étroit quelque soit l’âge • Ou patient avec corticosurrénalome ou carcinome des plexus choroides quelque soit l’âge • Sensibilité : 83% - spécificité : 47% Syndrome de Li-Fraumeni Anomalies moléculaires • Mutations germinales de p53 – 70% des LFS typiques (sarcomes + 2 apparentés au 1er ou 2ème degré avec cancer avant 45 ans) – 47% % des LFS selon les critères de Chompret • Expérience française: – 1730 individus analysés – 214 familles avec mutation de TP53 identifiées • 83% répondent aux critères de Chompret • La plupart des autres : cancer du sein avant 36 ans Tumeurs du syndrome de Li-Fraumeni Répartition des tumeurs chez les patients dans la série française (552 tumeurs chez 322 patients ) Tumeurs du syndrome de Li-Fraumeni Répartition des tumeurs chez les enfants dans la série française (132 tumeurs chez 70 enfants) Secondes tumeurs • 43% des patients ont des tumeurs multiples – 30% dans le champs d’irradiation Syndrome de Li-Fraumeni Age à la première tumeur • Age médian : 25, 9 ans • F 28 ans • G 22,7 ans • 22% avant 5 ans LFS : impact du sexe et du type de mutation sur l’âge au 1er cancer Syndrome de Li-Fraumeni Conseil génétique • Proposition de recherche de mutation de p53 chez le proposant → Implications: • Indications de la radiothérapie • Surveillance ultérieure • Dépistage des apparentés sains dans la famille • Proposition de recherche de mutation de p53 chez les apparentés sains: → Implications: • Surveillance • Diagnostic anté-natal Tester les enfants : Précautions • Efficacité des interventions médicales encore imparfaitement démontrée • Problèmes psychologiques • Préserver l’autonomie des mineurs • Peut permettre un diagnostic précoce • «Chance» de ne pas être porteur ASCO • Etude de 8 familles LFS avec 33 porteurs de mutation de P53 identifiés • Résultats – 18 avec surveillance intensive : 7 tumeurs détectées ; tous vivants avec un recul médian de 2 ans – 10 non surveillés : 12 tumeurs. Seulement 2 vivants – EFS à 3 ans 100% dans le groupe surveillé vs 21% dans le groupe sans surveillance SYNDROME DE LI-FRAUMENI Propositions de surveillance •Protocole LIFSCREEN : étude randomisée comparant 2 types de bilans annuels: •Standard avec examen clinique, NFS, écho abdopelvienne, surveillance mammaire et IRM cérébrale •Même bilan avec IRM corps entier • Recommandations 2014 : examen clinique, NFS, écho abdo-pelvienne, surveillance mammaire et IRM cérébrale Mutations biallélique des gènes MMR CMMR-D Constitutionnal MMR Deficiency Syndrome Gènes MMR et cancer gènes : MSH2, MLH1, MSH6, PMS2 Appartiennent au système MMR : réparation des misappariements Mutation d’un seul allèle • Augmentation du risque de cancer du colon (60-70%) et de l’ovaire (30-60%) à l’âge adulte • Augmentation du risque de cancer de l’estomac et de cancers urologiques Mutation des 2 allèles • Risque de tumeurs multiples dans l’enfance (Leucémies, lymphomes, tumeurs cérébrales, tumeurs digestives) • Taches café au lait Génétique du syndrome HNPCC gènes : MSH2, MLH1, MSH6, (PMS2) Appartiennent au système MMR : réparation des misappariements Mutation constitutionnelle d'un gène MMR Inactivation accidentelle du second allèle dans une cellule EXTINCTION en IHC dans la tumeur PHENOTYPE MSI (microsatellite instability) Inactivation de gènes cibles importants dans le fonctionnement cellulaire CANCER Famille avec mutation homozygote de PMS2 TC GBM GBM GBM myofibromatose CCR CAL Polypes infantile Polypes CAL K uro Expérience Française : • 56 tumeurs • Age médian à la 1re tumeur : 7 ans [1-33] Age médian : 21 ans Fibrosarcome 1 33% Age médian : 11 ans [3-24] Ostéosarcome 2 67% Ly B 2 13% Autres tumeurs 3 5% Hémopathies 15 Tumeurs du 27% spectre Lynch 20 36% LAM 3 20% LLT 10 67% Age médian : 6 ans [1-30,] Tumeurs cérébrales 18 32% Medullob lastome 2 11% Tumeurs gliales 16 89% [11-33] Age médian : 10 ans [3-40] Tumeurs associées au CMMRD • Tumeurs bénignes – – – – 29 Polypes à partir de 8 ans Adénomes hépatiques Pilomatricomes neurofibromes cutanés ou plexiformes Autres atteintes cliniques (données françaises) • Atteinte Cutanée (>80%) : – Taches café au lait : 20/23 – Taches dépigmentées : 5/23 – Nævi congénitaux : 4/23 – Autres éléments de NF1 : 2/23 • Malformations cérébrales – Cavernomes, hamartomes : 4/27 • Retards scolaires : 2/27 Tests diagnostiques • Immunomarquage MMR : extinction de l’immunomarquage pour l’une des 4 protéines MMR dans le tissu tumoral et le tissu sain • Biopsie cutanée • Test MSI (tumeur et sang) • Séquençage des 4 gènes MMR • Test fonctionnel basé sur la résistance aux drogues 31 CMMRD - traitement • Implications thérapeutiques – 53% des décès après la première tumeur – excès d’échec ??? – 60% des malades qui survivent à leur première tumeur en développent une 2ème – Résistance aux drogues :purinethol, temozolomide – Efficacité des anti PDL1??? Pas d’excès évident de toxicité Overall survival (5 years) Event-free survival (5 years) 1.0 Event-free survival Overall survival 1.0 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0 0 12 24 36 Months 48 60 0.8 0.6 0.4 0.2 0.0 0 12 24 36 Months 48 60 Indication de test pour CMMRD (Wimmer et al 2014) 33 CMMRD : Surveillance Vasen et al 2014 Prédisposition au medulloblastome 5 sous-types histologiques (OMS2007) MB classique MB desmoplasique nodulaire MB à grandes cellules 36 MB avec nodularité extensive MB anaplasiques Anomalies génétiques et MB Kool et al Cancer Cell, Volume 25, Issue 3, 2014, 393 - 405 Syndromes de prédisposition aux medulloblastomes • Médulloblastomes SHH – Syndrome de Gorlin – Mutations de SUFU – (Syndrome de Li-Fraumeni) • Medulloblastomes de la voie wnt : polypose adénomateuse familiale • Medulloblastomes et anomalies de réparation – Anémies de Fanconi et mutations BRCA2 – Mutations bi alléliques de MMR – Syndrome de Nijmegen Syndrome de Gorlin Critères majeurs: - Carcinomes basocellulaires (CBC) multiples et /ou CBC < 30 ans - Kystes odontogéniques - Pits Palmo-plantaires - Calcification cérébrale (faux cerveau ++) - Histoire familiale de Gorlin Critères mineurs: - anomalie congénitale squelette - macrocéphalie - dysmorphie faciale - fibrome cardiaque ou ovarien - Médulloblastome, méningiome Gorlin= 2 critères majeurs ou 1 critère majeur + 2 critères mineurs Incidence estimée à 5% 40 – Mise en évidence de LOH 10p25 dans les MB – Identification du gène SUFU en étudiant une LOH en 10q – séquençage de ce gène dans une série de 46 échantillons de medulloblastomes : • 4 mutations tronquantes : 3 germinales et une somatique • dans un cas symptômes proches d’un Gorlin – dans les 4 cas : MB desmoplasiques 41 (Taylor : Nature Genetic 2002) Mutations de SUFU et MB familiaux •Pénétrance incomplète •MB desmoplasique/ MBNE •Age < 3 ans Brugieres et al, J Med Genet, 2010 • Etude de 131 medulloblastomes sporadiques 8 porteurs de mutations de SUFU - tous sauf un avec MB desmoplasique - héritées d’un parent bien portant dans 4 cas /5 - Signes associés: - Macrocranie - Hypertélorisme - Carcinomes baso-cellulaires 4 3 1 3 porteurs de mutations de PTCH – Tous avec carcinomes baso cellulaires – Un avec méningiomes à répétion Brugières et al, 2012 Mutations SUFU et medulloblastomes • Incidence des mutations germinales de SUFU – En fonction de l’âge : • 8/43 (18%) avant 3 ans • 0/88 après 3 ans – En fonction du sous-type histologique : • 3/3 MBEN • 4/20 (20%) desmoplastique/nodulaire • 1 histologie classique subtype. • Au total : 7/10 enfants de moins de 3 ans avec histologie desmoplasique Brugières et al, 2012 Prise en charge des porteurs de mutation SUFU • Suivi des porteurs sains – IRM cérébrale (fréquence? Durée de la surveillance?) – Surveillance de la peau • Diagnostic pré-natal ??? • Nécessité de travailler sur les gènes modificateurs 45 Mutations de TP53 et médulloblastomes – Identifiées dans 10% des médulloblastomes au niveau somatique (surtout médulloblastomes de la voie WNT) – Impliqués au niveau constitutionnel dans les médulloblastomes de sous-type SHH souvent associés à une amplification de N MYC et/ou un chromotrypsis sur la CGH array non précisé astrocytome épendymome plexus choroïdes glioblastome médulloblastome 46 gliome oligodendrogliome Mutations bialléliques des gènes MMR et medulloblastomes 47 En pratique • Tous enfant porteur d’un medulloblastome avant 5 ans doit être vu en consultation de génétique • Indication à une recherche de mutation de SUFU – MB desmoplasique ou MBNE – Autres histologie si macrocranie, ATCD familiaux de basocellulaires ou de méningiomes ou de décès de nourrissons, • Recherche d’autres syndromes de prédisposition. 48 Syndrome de prédisposition aux tumeurs rhabdoïdes Tumeurs cérébrales (ATRT) ou extra) cérébrales caractérisées par une inactivation biallélique de SMARC B1 (INI1) Syndrome de prédisposition aux tumeurs rhabdoïdes • Mutations ou délétions germinales de INI1/SMARCB1 (22q11) dans plus de 20% des cas • Fréquences des mutations germinales en fonction de l’âge – 0-6 mois – 6-12 mois – > 12 mois 60% cas 50% 15% • Formes de novo ou héritées d’un des 2 parents mosaïques germinales • Prédisposition aux AT/RT, tumeurs rhabdoïdes extrarenales, schwannomes multiples, méningiomes • Importance du conseil génétique Tumeurs rhabdoides : démarche génétique 1. Identification de la mutation de SMARCB1 présente dans la tumeur 2. Recherche de la mutation sur les lymphocytes de l’enfant Si mutation absente : tumeur sporadique Si mutation présente : tumeur associée à une prédisposition 3. Si la mutation est identifiée chez l’enfant, la rechercher chez les parents • • 51 Si positif, mutation héritée (risque de 50% pour les frères et sœurs) Si négatif, possibilité de mosaïque germinale (risque de récurrence dans la fratrie < 5%) NF1 • Incidence : 1/2500 à 1/3000 naissance • Génétique : - transmission AD - pénétrance élevée - expressivité variable 50% cas sporadiques 50% cas familiaux - mutation germinale inactivatrice du gène NF1 responsable d’une activation constitutive des protéines ras NEUROFIBROMATOSE TYPE 1 Critères de diagnostic : Présence de 2 ou plus des signes suivants : - ≥ 6 tâches café au lait > 5 mm avant la puberté et > 15 mm après - ≥ 2 neurofibromes - éphélides axillaires ou inguinales - nodules de Lish - gliome du chiasma - atteinte osseuse spécifique - NF1 chez un apparenté de degré 1 54 NF1 et tumeurs • Risque relatif x 4 par rapport à la population générale • Les plus fréquentes sont les tumeurs bénignes – Neurofibromes cutanés – Neurofibromes plexiformes – Gliomes de bas grade • Tumeurs malignes rares (4%) mais graves – de novo – ou par dégénérescence d’une tumeur bénigne Type de tumeur Prévalence dans la NF1 GVO 5-15% Astrocytome 5-15% TMGN 1-5% Rhabdomyosarcome <1% Leucémie myeloïde 0.5-1% Phéochromocytome 0,1-5% Ganglioneurome 1% Neuroblastomes <1% Pheochromocytome et paragangliome • maladie génétique héréditaire chez 70% des enfants avec un pheo/paragangliome < 10 ans et 56% avant 18 ans • atteinte multifocale de PGL ou d’une atteinte bilatérale de PHEO très évocatrice d’une maladie génétique • nombreux gènes de susceptibilité : – VHL (maladie de Von Hippel-Lindau), – RET (impliqué dans les NEM2), – NF1 (associé aux neurofibromatoses de type 1), – SDHAF2, SDH-A, B, C ou D (4 sous-unités de la succinate deshydrogénase mitochondriale) Phéochromocytome et paragangliome • Etude Internationale sur une série de 263 pts PHE/PGL: – 49 pts de moins de 20 ans – Sur le plan génétique : • lien entre présence de métastases (éventuellement secondaires) et mutation de SDH B : 72% mutation de SDHB chez les métastatiques et 23% dans les formes localisées • lien entre localisation et type de mutation : – Localisation cervicale SDHD – Localisation retropéritoneale SDHB En pratique • Tout PHEO/PGL doit bénéficier d’une consultation d’oncogénétique • L’immunomarquage de la tumeur peut orienter vers un syndrome de prédisposition • Le type de syndrome va conduire à définir les modalités de suivi • Le diagnostic pré-symptomatique peut ensuite être proposé aux apparentés Prédisposition génétique associée aux mutations de DICER 1 • DICER 1 : gène impliqué dans le métabolisme des RNA et notament les miRNA • Spectre tumoral : – Pleuropneumoblastome – Tumeurs de Sertoli Leydig – Pinéalobalstome – RMS embryonnaire du col utérin et ovaire – Néphromes kystique Association à des goitres multinodulaires Mutations de DICER Tumeurs fréquentes Tumeurs rares Tumeurs très rares Pleuropneumoblastome Carcinome thyroidien différencié Sarcome anaplasique du rein Goitre multinodulaire néphroblastome medulloblastome Néphrome kystique Polypes intestinaux RMS de la vessie ou ovaire Tumeur de SertoliLeydig de l’ovaire Medullo-épithéliome des corsp cilaires Neuroblastome RMS embryonnaire du col utérin Hamartome chondromésenchymateux nasal Tumeur de la granulosa juvenile Blastome pituitaire Gynadroblastome Pinéaloblastome PNET du col utérin Mutations de DICER • Transmissions autosomique dominante • Pénétrance mal connue : – < 50% chez les femmes – < 20% chez les hommes NMG : goitre multinodulaire SLT Tumeurs de Sertoli Leydig Mutations de DICER Modalités de suivi non encore établies – Intérêt du diagnostic précoce du pleuropneumoblastome • Diagnostic moléculaire chez lesNN dans les familles • Radio d ethorax dans le spremières semaines de vie • Scanner thoracique à 3 mois – Intérêt du suivi des écho abdomino-pelviennes pour les TSL non établies La consultation de génétique L’HISTOIRE FAMILIALE Evaluer la probabilité pour un cancer d ’être héréditaire Conseil génétique approprié Prise en charge médicale adéquate ASCO Arbre Généalogique d. 70 K sein, dx 41 62 K sein, dx 49 d. 52 67 35 d. 80 65 d. 85 55 Diabète, dx 45 59 52 30 ASCO Vérification de l’histoire familiale Arbre avant vérification Après vérification K utérus K os d. 59 K prostate K ovaire dx 43, d. 49 K sein dx 45 d. 59 Adénome prostate dx 54 ASCO Arbre généalogique «dynamique» Histoire initiale 2 ans plus tard K côlon, 50 K côlon, 50 K endomètre 44 Polypes côlon 48 ASCO Test génétique Identifier les personnes à haut risque de développer un cancer Porteurs : mise en place de protocoles de surveillance, de prévention, à évaluer Non porteurs : diminution de l’anxiété, surveillance identique à celle de la population générale Recherche: améliorer l’évaluation du risque par des études portant sur les gènes modificateurs, les interactions gèneenvironnement Test d’un cas atteint A tester pour rechercher une mutation familiale inconnue Colon Ca, 42 Colon Ca, 45 Proposant = 1ère personne vue en consultation ASCO Deux types de test génétique 1/ Test du cas index 2/ Test d’un apparenté lorsqu’une mutation a été identifiée Test du cas index 1/ Long, car nécessité de cribler l’ensemble du ou des gènes impliqués 2/ Signification limitée d’un résultat négatif (pas de mutation identifiée) 2bis/ Interprétation difficile d’une mutation faux-sens 3/ Etape limitante car si résultat négatif : pas de test possible chez les apparentés Résultats « négatifs » cas index = absence d’identification de mutation délétère Expliqués par: Soit absence réelle de prédisposition Soit mutation indétectable dans le gène étudié Soit Implication d’un autre gène Soit sujet analysé atteint d’un cancer sans être porteur de la prédisposition familiale Absence de mutation dans une famille ne veut pas dire absence de prédisposition héréditaire: LE DOUTE PERSISTE 73 Résultats « positifs » • • • • Prédisposition avérée Confirmation sur 2° prélèvement Evaluation du risque d’autres cancers Prise en charge en conséquence (surveillance, ..) • Test pré-symptomatique disponible pour les apparentés Résultats cas index : variants de signification inconnue Situation fréquente Inutilisable pour la famille… Impact psychologique délétère majeur Situation à anticiper en amont 75 Test d’un apparenté – Test ciblé 1/ Simple, basée sur la mutation identifiée chez le cas index 2/ Résultats obtenus en quelques semaines 3/ Signification claire d’un résultat négatif Implications pour la famille • choix individuel • impact sur les membres de la famille ASCO Décret no 2000-570 du 23 juin 2000 Conditions de prescription «Le consentement... doit être libre et éclairé par une information préalable...et donné par écrit «Chez une personne asymptomatique... la prescription...ne peut avoir lieu que dans le cadre d'une consultation médicale individuelle...effectuée par un médecin oeuvrant au sein d'une équipe pluridisciplinaire rassemblant des compétences cliniques et génétiques...(qui) doit être déclarée au ministre chargé de la santé «attestation...remise au praticien agréé réalisant l'examen » «la personne concernée (doit) obtenir le consentement de (ses apparentés) » Loi de bioéthique 7 juillet 2011 Préalablement à la réalisation d'un examen des caractéristiques génétiques d'une personne, le médecin prescripteur informe celle-ci des risques qu'un silence ferait courir aux membres de sa famille potentiellement concernés si une anomalie génétique grave dont les conséquences sont susceptibles de mesures de prévention, y compris de conseil génétique, ou de soins était diagnostiquée. Il prévoit avec elle, dans un document écrit, les modalités de l'information destinée aux membres de la famille potentiellement concernés afin d'en préparer l'éventuelle transmission. Si la personne a exprimé par écrit sa volonté d'être tenue dans l'ignorance du diagnostic, elle peut autoriser le médecin prescripteur à procéder à l'information des intéressés. Décret no 2011-814 du7 juillet 2011 Article 2 Conditions de communication des résultats seul le médecin prescripteur de l'examen des caractéristiques génétiques est habilité à communiquer les résultats de cet examen à la personne concernée Décret no 2011-814 du7 juillet 2011 Article 2 Conditions de communication des résultats En cas de diagnostic d'une anomalie génétique grave, sauf si la personne a exprimé par écrit sa volonté d'être tenue dans l'ignorance du diagnostic, l'information médicale communiquée est résumée dans un document rédigé de manière loyale, claire et appropriée, signé et remis par le médecin. La personne atteste de cette remise. Lors de l'annonce de ce diagnostic, le médecin informe la personne de l'existence d'une ou plusieurs associations de malades susceptibles d'apporter des renseignements complémentaires sur l'anomalie génétique diagnostiquée. A qui faut-il proposer une consultation de génétique? • Antécédents de cancers avant 45 ans chez un apparenté proche (degré 1 ou 2) • Cancers multiples • Syndromes malformatifs • Cancers survenant à un âge inhabituel • Toutes les tumeurs dont le risque d’être associées à une anomalie génétique est > 10% • Tous les patients qui le souhaitent Que faire quand il n’y a pas de piste précise? • Limite entre soin et recherche • Prélèvement systématique du sang de l’enfant et de ses parents • Consentement pour la recherche • Stratégies de recherche : – Séqençage en trio – Panels de gènes Conclusion • Les cancers de l ’enfant sont le plus souvent en apparence sporadiques • Importance de rechercher attentivement des signes évoquant une prédisposition : – Jeune âge au diagnostic – Malformation même mineure – Antécédents familiaux de cancer • La consultation de génétique est souvent utile dans les familles avec des antécédents de cancer pour faire la part entre les cancers sporadiques et ceux associés à une prédisposition