LA LITHIASE URINAIRE Duchose pierre / Seetha marie CHU Bicetre service urologie sept 2010 PLAN I. Anatomie physiologie (+schéma appareil urinaire) A. les différents organes de l’appareil urinaire B. Définition de la lithiase urinaire (+image) II. Les différents types de calculs A. les calculs à base de calcium B. les calculs de struvite C. les calculs d’acide urique D. les calculs de cystine III. Les symptômes de la lithiase urinaire IV. Les examens biologiques et radiologiques (+ rôle IDE) V. Les différents traitements (+rôle IDE+contre indications+complications) A.l’urétéroscopie + sonde double J B.nephrolithotomie percutanée C.lithotripsie extra-corporelle VI. La prise en charge infirmière en pré et post bloc VII. Conseils hygiéno-diététiques+ conduite a tenir VIII. Situation clinique Rôle ide dans la prise en charge d’un patient présentant un colique nephretique dans notre service ANATOMIE PHYSIOLOGIE L’élimination urinaire dépend du fonctionnement des reins, des uretères, de la vessie et de l’urètre. ANATOMIE PHYSIOLOGIE LE REIN Les reins assurent la production de l’urine laquelle est transportée des uretères à la vessie. L’unité fonctionnelle du rein est le néphron, responsable de la formation de l’urine. ANATOMIE PHYSIOLOGIE Les uretères L’urine entre dans le bassinet du rein par les canaux collecteurs, chaque bassinet est relié à la vessie par un uretère. ANATOMIE PHYSIOLOGIE La vessie La vessie est un organe musculaire creux qui sert à la fois de réservoir pour emmagasiner l’urine et d’organe d’excrétion ANATOMIE PHYSIOLOGIE L’urètre L urine passe de la vessie par l urètre puis sort du corps par le méat urinaire. ANATOMIE PHYSIOLOGIE Définition lithiase urinaire ou calcul urinaire Les calculs rénaux sont le résultat de la cristallisation de sels minéraux et d’acide présents en trop forte concentration dans l’urine et que l’on trouve dans les reins et les uretères. Ils sont de diverses tailles depuis celle d’un grain de sable jusqu'à celle d’une balle de golf. ANATOMIE PHYSIOLOGIE Définition lithiase urinaire ou calcul urinaire La plupart d’entre eux s’éliminent spontanément en passant à travers les différents conduits de l’appareil urinaire. (< à 5mm env.) LES DIFFERENTS TYPES DE CALCUL Les calculs se distinguent par leur composition chimique. Des tests d’urine et une analyse des calculs récupérés permettent de connaître leur composition. LES DIFFERENTS TYPES DE CALCUL Calculs à base de calcium. 80 % de tous les calculs rénaux. Sont de base : oxalate de calcium (les plus fréquents) phosphate de calcium ou d’un mélange des deux déshydratation apport excessif de vitamine D certaines maladies et certains médicaments alimentation trop riche en oxalate facteurs héréditaires LES DIFFERENTS TYPES DE CALCUL Calculs de struvite. 10 % à 15 % des cas. Infections urinaires chroniques ou à répétition d’origine bactérienne. Contrairement aux autres types de calculs, ils sont plus communs chez les femmes que chez les hommes. Souvent, ils se développent chez les personnes qui ont une sonde vésicale. LES DIFFERENTS TYPES DE CALCUL Calculs d’acide urique. 5 % à 8 % des calculs rénaux. Ils se forment en raison d’une concentration anormalement élevée d’acide urique dans l’urine Les gens atteints de la goutte ou qui reçoivent une chimiothérapie sont plus enclins à en souffrir. LES DIFFERENTS TYPES DE CALCUL Calculs de cystine. Cette forme est la plus rare. Dans tous les cas, leur formation est attribuable à la cystinurie, une déficience génétique qui entraîne l’excrétion d’une quantité excessive de cystine (un acide aminé) par les reins. LES SYMPTOMES DES CALCULS RENAUX Les calcul rénaux sont habituellement idiopathiques et asymptomatiques jusqu’à ce qu ils obstruent l’écoulement des urines LES SYMPTOMES DES CALCULS RENAUX Une douleur soudaine et intense au bas du dos (d’un côté du tronc, sous les côtes), qui irradie dans le bas du ventre et vers l’aine. La douleur peut durer quelques minutes ou quelques heures, et elle n’est pas nécessairement continue, mais elle peut devenir d’une intensité insoutenable appelée « colique néphrétique » Des nausées et des vomissements LES SYMPTOMES DES CALCULS RENAUX Hématurie En cas d’infection urinaire, on ressent aussi une sensation de brûlure lorsqu’on urine ainsi qu’un fréquent besoin d’uriner. On peut aussi avoir de la fièvre et des frissons Plus rarement, lorsque la lithiase atteint les voies urinaires basses elles peuvent se manifester par une difficulté a la miction (dysurie) LES EXAMENS BIOLOGIQUES ET RADIOLOGIQUES (+ rôle ide) Un dosage sanguin de la créatinémie qui reflète la fonction rénale Examen CytoBactériologique des Urines a la recherche d une infection urinaire. L'échographie renale: observation de la dilatation du pyélon et des calices du reins. LES EXAMENS BIOLOGIQUES ET RADIOLOGIQUES (+ rôle ide) La radiographie de l'Abdomen Sans Préparation ou ASP : montre les calculs radio-opaques en projection des voies urinaires . Scanner abdo-pelvien, avec ou sans injection de produit de contraste iode. Il permet de mettre en évidence les petits calculs lorsque les autres examens n ont pas pu faire le diagnostic LES EXAMENS BIOLOGIQUES ET RADIOLOGIQUES (+ rôle ide) Scanner avec injection : le patient doit être porteur d’une voie veineuse périphérique pour injecter le produit de contraste et avoir une creatinine sanguine normale. (patients allergiques a l’iode. pas d’injection) Pour un scanner sans injection : aucune voie d’abord demandée. LES EXAMENS BIOLOGIQUES ET RADIOLOGIQUES (+ rôle ide) Pour les 2 situations : Préparer le dossier médical Convocation Expliquer au patient le type d’examen, l’objectif de celui-ci Rassurer le patient si celui-ci est anxieux, Être à l’écoute… LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide le calcul devra être réduit ou extrait chirurgicalement : Si la taille du calcul est trop importante si la douleur est insoutenable s’il y a une infection ou un saignement abondant, LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide Urétéroscopie plus ou moins sonde double J Introduction d’un endoscope dans la vessie par l’urètre et ensuite guidée jusqu'à l’uretère. Son utilisation principale est l’extraction sous anesthésie générale le plus souvent. Contre indication : infection urinaire LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide C est une sonde qui présente à ses 2 extrémités des courbures Qui est creuse en son centre permettant le passage des urines du rein vers la vessie. Une sonde interne Plastique souple ou en silicone De quelques jours à quelques mois LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide envies d'uriner plus fréquentes qu'à l'habitude, une gêne a la miction des urines un peu hémorragiques quelques brûlures mictionnelles boire au moins 2 litres d'eau par jour Les efforts sont proscrits LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide NLPC NéphroLithotomie PerCutanéé calcul trop gros ou mal positionné de telle façon qu’il ne peut être fragmenté par la lithotripsie extracorporelle. Le premier temps opératoire cystoscopie monter une sonde urétérale opacifier les cavités rénales. LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide NLPC NéphroLithotomie PerCutanéé Le médecin pratique une incision dans le dos et installe dans le rein un tube d’observation et un instrument appelé néphroscope qui permet d’extraire le calcul. LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide Si le calcul est trop gros : il peut être fractionné à l’aide d’un laser ou d’énergie électrique. Une sonde de néphrostomie de drainage est laissée Le patient reste à l’hôpital pendant plusieurs jours Les contre-indications de la NLPC : l'anesthésie et l'infection urinaire non traitée. LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide Complications : une sonde de néphrostomie pendant 3 à 4 jours. Les complications, rares, sont essentiellement hémorragiques. LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide Lithotripsie extracorporelle par ondes de choc Opération qui consistent a broyer ou pulvériser des calculs urinaires. Repérer le calcul puis à le pulvériser au moyen d’ondes le plus souvent électro-hydroliques En 1500 à 3000 coups pour une durée de traitement de 30 à 45 minutes. LES DIFFERENTS TRAITEMENTS et la prise en charge ide Les complications immédiates de la LEC : La douleur au point d'entrée Hématurie Hématome rénal Les contre indications de la LEC : Grossesse Les troubles irréversibles de l’hémostase lnfection urinaire non traitée Les atteintes cardio-respiratoires sévères LA PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE pré-bloc et post bloc pour les 2 premiers traitements : sous anesthésie générale être à jeun dossier médical complet avec clichés radiologiques + dossier anesthésie avec bilans biologiques récents ou les réaliser. (NFS, BES, hemostase, 1ère + 2ème deter, RAI) une bandelette urinaire et un examen cytobactériologique des urines. LA PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE pré-bloc et post bloc Préparation du patient : Douche bétadine ou hibiscrub la veille et le matin de l’intervention, une blouse de bloc Bracelet d’identification Prémédication dépilation du site opératoire LA PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE pré-bloc et post bloc en chirurgie ambulatoire (LEC) le patient doit être à jeun Dossier médical et anesthésie prêt avec les examens biologiques et radiologiques déjà réalisés au préalable. LA PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE pré-bloc et post bloc Au retour de bloc : le patient est porteur d’une voie veineuse périphérique + / - d’une sonde urinaire et/ou sonde de néphrostomie. Administration d’antalgiques sur prescription médicale Surveillance : constantes, conscience, douleur, diurèse toutes les 4h Anticoagulants selon prescription médicale Reprise de la boisson 4h, l’alimentation 6h LA PRISE EN CHARGE INFIRMIÈRE pré-bloc et post bloc Si le calcul a été retiré, celui-ci est envoyé au laboratoire d’analyse pour connaître la nature du calcul. Sortie : lendemain de l’intervention pour les urétéroscopies (+/- montée de JJ) après avoir eu une ASP de contrôle De 4 à 5jours pour les NLPC. Ordonnances antalgiques + rendez-vous avec le chirurgien pour l’évolution. CONSEILS HYGIENO-DIETETIQUES Les mesures diététiques dépendent de la nature des calculs. En cas de lithiase calcique : un régime alimentaire appauvri en calcium Diminuer la consommation de produits laitiers Diminuer la consommation d’épinard, betterave, asperge, noix, thé, chocolat, cacao Boire abondamment et des eaux faiblement minéralisées. CONSEILS HYGIENO-DIETETIQUES En cas de lithiase urique : Alcalinisation des urines (pour obtenir un ph urinaire supérieur à 7), boire env 1 à 2L de vichy par jour, citrate de sodium… Régime alimentaire pauvre en protéines (supprimer cervelle, ris de veau, gibier, charcuterie, viande fumée, foie gras, caviar, poisson et crustacé, fromage fort, alcool) Préférer une alimentation riche en fruits et légumes avec des quantités limitées de viande et avec des boissons abondantes. Situation clinique Rôle ide dans la prise en charge d un patient ayant une colique néphrétique Jeune femme de 24 ans, étudiante, célibataire . Arrive aux urgences se plaignant de douleurs au niveau des lombaires, douleur unilatérale irradiant dans le flanc droite vers la fosse iliaque. Douleur intense décrite comme brûlure. Pas de position antalgique et agitation Ta : 15/89, pouls a 79/min, température a 37° eva : 8/10 Pratique aux urgences : Patiente perfusée avec du sérum physiologique 5OOml/24H Bilans sanguins réalisé biochimie :(NA, K, urée creat , calcium) NFS( globule blanc globule rouge plaquette etc), hémostase (s’il y a intervention chirurgical) Bandelette urinaire plus ou moins ECBU : il permet de détecter si il y a infection urinaire et le PH urinaire dans son cas Bu neg Créatinémie 170 micromol /l montre une insuffisance rénale Echographie rénale : met en évidence une dilatation pyélocalicielle Un asp ou scanner abdo pelvien est pratiquer et celui nous montre un calcul radio opaque au niveau de l uretère droit de 4mm Avis urologue est demandé le diagnostic de lithiase urinaire est posé Transfert en urologie prévu Vous êtes infirmier en urologie vous prenez votre poste a 14h et la patiente est transférée dans votre service a 15H. Quel est votre prise en charge infirmière a l’arrivée de cette patiente (soins à administrer ainsi que les surveillances auprès de la patiente) Arrivée dans notre service installation ( environnement) Surveillance constante ( tension artériel pouls température), eva tout les 4h Surveillance dispositif (rougeur chaleur douleur au point de ponction) la perméabilité de la perfusion Priorité c’est la douleur Diminuer la mise en tension des voies excrétrices Restriction hydrique permet de diminuer le débit urinaire (500ml par 24h) Tamisage et recueil d urine Administration sur prescription médicale : Anti inflammatoire non stéroïdiens permet de réduire la pression pyélique et de diminuer l œdème urétéral Antispasmodique facilite la migration du calcul Antalgique de palier I si douleur non soulagé antalgique palier III Si douleur +++ passage bloc en urgence limitation des apports hydriques Préparation bloc Aviser anesthésiste Préparation dossier médical plus dossier anesthésie ( bilans biologiques, ECG, examens radiologiques) A jeun