TEST : La baisse du désir sexuel

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TEST : La baisse du désir sexuel
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Est toujours associée au trouble de l’érection : Vrai
ou Faux
Est toujours liée à une baisse du taux de testostérone
: Vrai ou Faux
Motive rarement un avis spécialisé : Vrai ou Faux
Reflète le plus souvent un syndrome dépressif : Vrai
ou Faux
Concerne seulement les hommes vieillissant : Vrai ou
Faux
Nécessite toujours le dépistage d’un hypogonadisme :
Vrai ou Faux
Baisse du Désir Sexuel chez l’Homme
Une entité clinique réelle !
Adly Ladjimi
ISSM / SFMS - LE CAIRE
Septembre 2006
Une entité clinique réelle !
• NATURE du PROBLEME : Intérêt nosologique
• AMPLEUR du PROBLEME : prévalence sous-estimée
• IMPORTANCE du PROBLEME :
– Intérêt diagnostique
– Intérêt thérapeutique
Définition
‰ Diminution ou absence de l’intérêt sexuel ,
de l’appétit sexuel .
‰ S ‘accompagne souvent d’une perte de
fantasmes et de rêves érotiques
‰ Revêt un caractère pathologique quand il
compromet de façon durable la vie sexuelle du
couple ( incompatible avec une vie conjugale
« normale »)
Les dysfonctions sexuelles masculines
• Troubles du DESIR
• Troubles de l’ERECTION
• Troubles de l’EJACULATION
( prématurée, tardive , absente )
• Troubles de l’ORGASME
Ces troubles peuvent survenir isolément ou co-exister
Ampleur du Problème
• Motif de consultation (encore) peu fréquent
• La prévalence est faible mais augmente avec
l’âge ( surtout après 60 ans !)
• Prévalence vraisemblablement sous-estimée
mais en recrudescence car :
• Efficacité des i-PDE5 conditionnée par le désir sexuel
• Vieillissement de la population
• Les relations sexuelles ne sont plus sous le contrôle exclusif
de l’homme ( sociétés occidentales ++)
Diagnostic
• Circonstances du diagnostic : fonction du
contexte socio-culturel
– Non consommation du mariage « primaire » ou « secondaire »
– C’est un symptôme masculin …mais la « souffrance » est
féminine ! La femme exprime cette plainte différemment selon le
contexte culturel : directement ( occident) ou indirectement
( sociétés traditionnelles )
• Critères du diagnostic : c’est le symptôme sexuel le
plus difficile à diagnostiquer chez l’homme : avant la
révolution engendrée par les i-PDE5 , le manque de
désir était confondu avec….. l’impuissance !
Critères de diagnostic
Un questionnaire ( adapté au contexte socio-culturel) permettra
d’évoquer ce symptôme affectant de façon durable la relation
conjugale.
Ce questionnaire devra s’enquérir :
- des fantasmes , rêves érotiques
- Des érections spontanées , des masturbations
- de l’orientation sexuelle
- de la « culture » sexuelle ( éducation ,intérêt pour les magazines
ou les films érotiques , conversations à connotation sexuelle entre
amis , avec la partenaire …)
Diagnostic différentiel
Il serait erroné et/ou abusif de retenir comme critère
diagnostique :
- la relative « rareté » des relations sexuelles
- Les aversions sexuelles ( tous les moyens sont
bons pour éviter /fuir l’intimité sexuelle)
- La non réciprocité du désir ( quand celui de la
femme est plus fort )
Diagnostic étiologique
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Les causes iatrogènes ( médicamenteuses)
Les causes systémiques
Les causes hormonales
Les causes psychogènes
Les causes d’ordre culturel ( spiritualité , éducation
rigide ,sentiment de culpabilité …)
L’homosexualité cachée ( ou refoulée)
Les causes « liées à la partenaire »
Les causes idiopathiques ( Hypoactive Sexual
Disorder , HSD )
1:Causes iatrogènes
Le plus souvent médicamenteuses !
¾ Inhibant la GnRh
¾ Antidépresseurs tricycliques , neuroleptiques , Cocaine
,Analgésiques opioides..
¾ Inhibant les androgènes (ou leurs précurseurs )
¾ Spironolactone ,Ketoconazole, Flutamide, Cimétidine,
Chimiothérapies
¾ Stimulant une hyperPRL
¾ Fenfluramine (anorexigène),metoclopramide,methyldopa
(antiHTA),Antipsychotiques,Opiacés…
2:Causes systémiques
Souvent associées à une hyperPRL / Baisse de
Testostérone
¾Insuffisance rénale
¾Insuffisance hépatique
3: Causes hormonales
‰ Hyper PRL : d’origine centrale (rares)
‰ HYPOTHYROIDIES (rares)
‰ HYPOGONADISMES ++++
¾ Très rarement d’origine centrale
¾ D’origine testiculaire (++) avec 2 facteurs favorisant *
ƒ L’age > 50 ans (Andropause)
ƒ L’obésité et/ou le Diabète type 2 ( Syndrome
Métabolique)
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* Seftel AD. Int J Impot Res. 2006 ;18:115-20
HYPOGONADISME
Incidence croissante ?!!!
« Male hypogonadism is a frequent and potentially
undertreated condition »
« … owing to the demographic trends towards increasing
population age and life expectancy ,together with the
emerging pandemic of diabetes and recent trend toward
an increasing prevalence of obesity in the United States,
clinicians are likely to encounter increasing cases of
hypogonadism in the near future »
__________________________________________
Seftel AD
Male hypogonadism.Part I: Epidemiology of hypogonadism
Int J Impot Res 2006 ;18(2):115-20
4: Autres étiologies
1. Les DEPRESSIONS récentes ou chroniques
peuvent se traduire par une baisse du désir
2. L’HOMOSEXUALITE cachée : quand la vie
du couple n’est qu’un paravent …
3. Quand la SPIRITUALITE passe avant tout
;les plaisirs charnels sont perçus comme
dégradants
4. EDUCATION rigide
5. CONFLIT CONJUGAL :l’absence de désir
s’inscrit dans le cadre de l’absence de
communication et/intimité
5 : Hypoactive Sexual Disorder
(HSD)
STOLERU S, REDOUTE J , COSTES N,LAVENNE F,LE BARS D,
DECHAUD H, FOREST MG , PUGEAT M, CINOTTI L , PUJOL JF
Brain processing of visual sexual stimuli in
men with hypoactive sexual disorder
Psychiatry Research : Neuroimaging
Vol 124 , 2003 , pp 67-86
Hypoactive Sexual Disorder (HSD)
Des chercheurs français de
l'INSERM sont parvenus à faire
le lien entre le manque ou
l'absence de désir sexuel chez
l'homme et l'inhibition de
certaines zones du cerveau
impliquées dans le processus
.
.
du désir.
HSD
• Chez les hommes normaux, une partie du cortex
cérébral gauche s'est désactivée en réaction à des
stimuli visuels explicites, montrant une baisse
d'activité de cette zone.
• Par contre, chez les patients souffrant de désir sexuel
hypoactif, cette zone n'était pas désactivée et l'activité
était maintenue. Selon les chercheurs, cette inhibition
entraînerait un manque d'activation des régions
impliquées dans la constitution de fantasmes sexuels.
TRAITEMENT
de la Baisse du Désir chez l’homme
• Variable selon l ’étiologie mais rarement
univoque
• Privilégier l’approche multidisciplinaire :
hormonale , sexologique , psychologique …
• Impliquer la partenaire ++
CONCLUSION (1)
La baisse du désir sexuel chez l’homme est
certainement le symptôme le moins connu ,
le plus négligé et le plus insoupçonné des
troubles sexuels masculins.
CONCLUSION (2)
La combinaison de plusieurs facteurs va
vraisemblablement multiplier dans les
prochaines années ce motif de consultation :
- L’avènement des i-PDE5
- Le rôle de la femme dans la sexualité du
couple
- Le vieillissement de la population
- La perception de la sexualité
Comment je prend en charge :
une baisse du désir chez l’homme
1.
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3.
4.
S’agit-il d’une baisse du désir ?
Quel retentissement sur le couple ?
Quelle(s) étiologies évoquer ?
Stratégie thérapeutique ?
S’agit-il d’une baisse de désir ?
ƒ
Entretien / questionnaire :concerne la vie sexuelle
,mais aussi la vie professionnelle , sociale , familiale ,
les tabous religieux , …
ƒ
Question clé « voulez-vous en parler , seul ,avec votre
conjoint ? »
Quel retentissement sur le couple ?
Relation conflictuelle
ou non
au sein du couple ?
¾ Intérêt diagnostique et pronostique
Enquête étiologique (1)
• ASPECT GENERAL : dépressif , obèse , fumeur..
• INTERROGATOIRE :
–
–
–
–
–
–
–
Prise médicamenteuse ( liste )
hygiène de vie ( tabac , alcool , drogues )
Hérédité cardiovasculaire (diabète , HTA , dyslipidémie..)
Ancienneté du trouble :baisse du désir récente ou ancienne
Vie sexuelle : questionnaire pré-établi
Soucis professionnels , familiaux …?
Pathologies sous-jacentes ?
Enquête étiologique (2)
• EXAMEN :recherche surtout :
– Éléments du Syndrome Métabolique : obésité , HTA …
– Signes d’hypogonadisme (andropause ou déficit
androgénique lié au vieillissement )
• BILAN ( de 1ère intention ?)
– Hémogramme
– Bilan métabolique ( éléments du SM)
– Testostérone ( Totale et/ou Bio-disponible ) , PRL ,
TSH
– Fonction rénale , hépatique
Stratégie Thérapeutique
• Impliquer les 2 partenaires
• Impliquer le(s) médecin(s) traitants
( cardiologues , psychiatre , gériatre ,
omnipraticien…
• Toujours associer ( même s’il s’agit d’une
cause endocrinienne ou iatrogène ) une
approche sexologique ++++
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