Solvay freine l'effort européen pour le climat Solvay se présente comme un champion du climat. Pourtant, l'entreprise refuse de se prononcer sur l'objectif climatique des 30%. Aux Etats-Unis, elle s'est opposée activement à toute législation climatique. Son directeur général, Christian Jourquin, a déclaré qu'il s'était fixé comme priorité personnelle de repositionner l'entreprise comme un « acteur durable au cœur de la lutte contre les changements climatiques. » Il a encore beaucoup de travail. Selon des recherches faites par le Climate Action Network Europe, Solvay a, dans la course au Sénat de 2010, uniquement accordé son soutien aux candidats opposés à toute législation climatique ou réfutant la réalité des changements climatiques dans leur globalité. Auparavant, le directeur général de la filiale américaine de Solvay, Richard Hogan, a co-fondé un nouveau groupe de pression, Coalition for Responsible Regulation, qui a mis tout en œuvre pour saper la politique climatique de l'administration Obama. Une série d'initiatives légales visant à entraver la Environmental Protection Agency dans sa tentative de réglementer les émissions ont été lancées au nom de Hogan. Solvay est un membre clé de Essencia, la fédération belge de l'industrie chimique, qui estime que l'UE devrait s'en tenir à son objectif climatique actuel. Jourquin a été président de la European Chemical Association, CEFIC, en 2009, au moment où cette association s'opposait à tout objectif de réduction des émissions allant au-delà de l'objectif actuel. Il ressort de deux documents que Solvay jouit d'un « statut important » au sein de Business Europe, l'un des groupes industriels les plus opposés à l'objectif des 30%. Au mois d'avril, Solvay a racheté une autre entreprise reprise dans les traînards climatiques, Rhodia. Consultez aussi : www.leaderslaggards.com