illustrations du cours d`optique géométrique

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Licence 1
Semestre 2
Illustrations du cours d'optique
géométrique
(Elodie Parzy)
Attention : Ce document ne couvre pas le
programme dans les détails ; il n'est donc pas
suffisant et ne remplace pas le cours !!
Physique optique semestre 2
Version couleur sur le site du RMSB :
http://www.rmsb.u-bordeaux2.fr/rmsb/Enseignement/cours.html
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Historique
ANTIQUITÉ -3000 à 477, arrivée des francs : notion de rayons lumineux, loi de la réflexion et l'idée que la
lumière suit le chemin qui a le temps de parcours minimum germe.
CLAUD PTOLÉMÉE 90-168 : mathématicien, astronome, géographe grec d'Alexandrie. On lui doit un traité
d'optique et des tables de mesure concernant la réfraction.
ALHAZEN 965-1039 : physicien arabe, comprend le premier que l'oeil n'émet pas de rayons venant
``scruter'' les objets mais que ceux-ci, éclairés par des sources, sont à l'origine de rayons lumineux rectilignes.
1609 - GALILÉE 1564-1642 : physicien et astronome italien. On lui doit la lunette astronomique avec
laquelle il découvre les satellites de Jupiter, les anneaux de Saturne, les taches et la rotation du Soleil. La
cours de Rome le dénonce comme hérétique et il doit abjurer devant l'inquisition (1633).
1611 - KEPLER 1571-1630 : astronome allemand. Son ouvrage ``Dioptrique'' (dans lequel il expose le
principe d'une lunette à deux lentilles convergentes), publié en 1611, est l'ouvrage d'optique le plus important
publié avant l'``Optique'' de Newton. Il découvre le mouvement elliptique des planètes autour du Soleil.
C’est à cette même époque que le premier microscope est construit.
1620 - SNELL 1580-1626 : astronome et mathématicien hollandais. Il découvre la loi de la réfraction.
1666 - NEWTON 1642-1727 : mathématicien, physicien et astronome anglais. A l'aide d'un écran percé d'un
trou, suivi d'un prisme, il découvre, en projetant la lumière sur le mur opposé qu'elle se compose d'une
infinité de couleurs.
1672 - NEWTON 1642-1727 : construction du premier télescope.
1673 - DESCARTES 1596 - 1650 : philosophe et scientifique français. Formalise les lois de la réflexion et
réfraction. Le problème de stigmatisme est posé et Descartes donne une théorie de l'arc-en-ciel mais ignore la
complexité de la lumière blanche, il ne peut pas expliquer la coloration de l'arc-en-ciel.
1704 - NEWTON : publication d'un traité d'optique dans lequel il explique la complexité de la lumière
blanche. Celle-ci serait formée de corpuscules : grains de nature imprécise lancés à toute vitesse par
l'émetteur. Il explique ainsi la coloration de l'arc-en-ciel.
1676 - ROENER : première mesure de la vitesse de la lumière à l'observatoire de Paris.
1802 - YOUNG 1773-1829 : médecin et physicien anglais. Effectue la première mesure de longueur d'onde à
partir de ses célèbres fentes. Il découvre aussi l'accomodation du cristallin et les interférences lumineuses.
A la même époque, MALUS, FRESNEL et ARAGO étudient la polarisation de la lumière. Fresnel suppose
que la lumière est propagée par le mouvement vibratoire d'un milieu hypothétique, l'éther. Aucun
renseignement n'est donné sur ce milieu.
1870 - MAXWELL 1831-1879 : physicien écossais. Elabore une théorie permettant d'unifier l'optique et les
phénomènes électromagnétiques. Dans sa théorie électromagnétiques, les ondes lumineuses (visibles ou
invisibles) sont constituées d'un champ électrique perpendiculaire à un champ magnétique avec des intensités
variant périodiquement dans l'espace et dans le temps.
1905 - EINSTEIN 1879 - 1955 : physicien allemand. Explore la notion de photon pour interpréter l'effet
photoélectrique. il faut fournir énormément d'énergie à un atome pour lui arracher des électrons. Par ailleurs
cette extraction se fait sur des niveaux d'énergie discontinus. L'apport énergétique de la lumière se fait sous
forme corpusculaire (notion de photons). L'extraction étant obligatoirement continue si la lumière était
uniquement de nature ondulatoire. Grâce à l'apport de la mécanique ondulatoire, LOUIS DE BROGLIE, en
1924, a concilié les deux aspects : corpusculaire et ondulatoire.
PLAN DU COURS
Introduction
I Propagation de la lumière dans un milieu matériel
I.1 Notions de bases
I.1.1_Indice absolu d’un milieu
I.1.2_Principe de Fermat
I.1.3_Postulats
I.2_Les lois de Snell-Descartes
I.2.1_Interface plane entre deux milieux
I.2.2_La réflexion
I.2.3_La réfraction
I.2.4_La vision des images
I.3 Applications
I.3.1_Les fibres optiques ( ou application de la réflexion interne totale )
I.3.2_ Les milieux inhomogènes ; changement d’indice de réfraction
I.3.3_Les mirages
I.4_Le prisme
II Les systèmes centrés
II.1 Définitions et fondements de l’optique géométrique
(Conditions de Gauss ; Classification des systèmes optiques ...
II.2 Les dioptres
II.2.1 Description des points caractéristiques
II.2.2 Construction géométrique : comment trouver l’image d’un objet ponctuel
II.2.3 Conventions pour les systèmes dioptriques
II.2.4 Equation de conjugaison
II.2.5 Définition des foyers d’un dioptre
II.2.6 Construction géométrique d'images lorsque les objets sont non ponctuels
II.2.7 Définition des foyers d’un dioptre Formule de grandissement
II.2.8 Définition des foyers d’un dioptre Relation de Lagrange-Helmoltz
II.3 Association de 2 dioptres et étude des lentilles minces
II.3.1 Les différents types de lentilles
II.3.2.a Les lentilles épaisses
II.3.2 Equation de conjugaison (cas des lentilles minces)
II.3.3 Tracé des rayons principaux pour les lentilles et construction géométrique
II.3.4 Le grandissement transversal
II.3.5 Cas de la loupe
II.4 Associations de plusieurs éléments
II.4.1 Le hublot de piscine
II.4.2 Généralisation : le doublet quelconque d'épaisseur e
III Œil et microscope
III.1 L’œil
III.1.1 Description de l’œil
III.1.2 Les défauts dioptriques de l'oeil
III.2 Qualité, puissance et grossissement d’un système optique
III.3 Le microscope
Propagation de la lumière dans un milieu matériel
Une onde électromagnétique est une onde lumineuse
La longueur d'onde (λ) est la plus petite distance, mesurée suivant l'axe de propagation, entre
deux points de l'onde ayant les mêmes caractéristiques. La longueur d'onde est par exemple la
distance entre deux maxima ou deux minima successifs.
y (m)
x(m)
λ
Vitesse d'une onde :
v=λ.f
avec v en m.s-1 ; λ en m et f, la fréquence en Hz ou en s-1
Ultra-Violet
λ ~10 nm
Bleu
~400 nm
Le phénomène de diffraction :
Vert
Jaune
Rouge
~800 nm
Infra-Rouge
~1 mm
Propagation de la lumière dans un milieu matériel
Validité de l'optique géométrique :
Les dimensions du système optique doivent être grandes devant la longueur d’onde
qui se propage.
Modification de la longueur d’onde lors d’un changement de milieu
Un changement de milieu ne modifie pas la fréquence d’une onde, mais change la longueur d’onde ;
celle-ci dépend de la quantité de matière se trouvant dans le milieu.
Propagation de la lumière dans un milieu matériel
Indice absolu du milieu de propagation ou indice de réfraction :
Dans un milieu matériel la lumière se propage plus lentement ; sa vitesse dépend du type de milieu,
c'est à dire de l'indice de propagation du milieu :
v=
C
n
Ce nombre “n” caractérise chaque milieu transparent et est sans dimension. Il dépend de la température,
de la pression, de la densité etc.
Dans le vide (n=1), la lumière se propage très rapidement (sa vitesse est C=3.108m.s-1) car elle ne
rencontre pas d'obstacle.
Quelques valeurs à 20°C (à connaître) :
Air
eau
verre
n
1,000293 ~ 1
4/3
3/2
Principe de Fermat :
« Le trajet suivi par la lumière est celui pour lequel le chemin optique est stationnaire ou
extrémal. »
Le trajet suivi par la lumière est le plus court possible.
Postulats
1)Les rayons lumineux n’interagissent pas entre eux
2)Dans un milieu homogène transparent et isotrope, les rayons lumineux suivent une trajectoire
rectiligne
3)le chemin suivi est indépendant du sens de parcours. Cela signifie que si l’on inverse le sens de
propagation de la lumière, un rayon lumineux suit le même chemin même à travers une surface de
séparation entre 2 milieux.
4)à l’interface entre 2 milieux différents, le trajet d’un faisceau lumineux est régi par les lois de
Snell-Descartes
Propagation de la lumière dans un milieu matériel
Lois de Snell-Descartes :
Sens de propagation de la lumière
Normale
n1 (milieu 1)
i
n2 (milieu 2)
i'
i : angle entre le faisceau incident et la normale
i' : angle entre le faisceau réfléchi et la normale
r : angle entre le faisceau réfracté et la normale
i , i ' , r ∈[0 ;
r
• Les angles incident i et réfléchi i' vérifient :
∣i∣=∣i '∣
• Les angles d'incidence (i) et de réfraction (r)
mesurés par rapport à la normale sont tels que :
Une application de la réflexion totale :
Une paille plongée dans un liquide nous paraît
pliée à cause de la réfraction de la lumière à la
surface du liquide.
n1 sin i=n 2 sin r 
π
]
2
Propagation de la lumière dans un milieu matériel
Cas limites :
Si i=
π
2
sin rlim=
n1
n2
Sens de propagation de la lumière
Cas 1 : n2 > n1 : le milieu 2 est plus réfringent que le milieu 1 => r < i
Normale
n1 (milieu 1)
i
n2 (milieu 2)
r
Cas 2 : n1 > n2 : le milieu 2 est moins réfringent que le milieu 1 => i < r
Si
r=
π
2
sin ilim=
Cas de la réflexion totale
n2
n1
Sens de propagation de la lumière
Normale
i
n1 (milieu 1)
n2 (milieu 2)
r
Propagation de la lumière dans un milieu matériel
Les fibres optiques : une application de la réflexion totale.
Un fibre optique est un guide de lumière qui permet de conduire la lumière sur un trajet
compliqué avec une perte minime. Une seule fibre optique peut transmettre autant
d’information qu’un gros faisceau de câbles.
Mirages inférieurs
Propagation de la lumière dans un milieu matériel
Mirages supérieurs
Exemple de variation de l’indice absolu en fonction de la
longueur d’onde
Propagation de la lumière dans un milieu matériel
Exemples de source différente de celle de la lumière blanche
a) Lumière monochromatique
Une seule longueur d’onde est émise par les lasers
b) Lampe à vapeurs de mercure
Le spectre de ce type de lampe est
discontinu contrairement à la
lumière blanche
Les systèmes centrés
Déf. Système optique : Un système optique est une association de plusieurs interfaces (dioptres)
intervenant dans plusieurs milieux homogènes et isotropes
Déf. Système centré : Un système centré est un système optique constitué par une suite de dioptres ou
de miroirs présentant une symétrie de révolution autour d’un axe optique et qui sont séparés par des
milieux homogènes.
Def stigmatisme : (stigma en grec = point)
propriété d’un milieu stigmatique : l’image de tout point de l’espace est un point.
Cela signifie que tout rayon passant par un point A, passe par le point A’.
De même, si on inverse le sens de la lumière, tout rayon passant par un point A’, passe par le point A.
On dit alors que A et A’ sont conjugués.
MAIS le stigmatisme rigoureux n’est possible que pour un nombre réduit de couple de points
conjugués.
Def. Système aplanétique : Un système optique est aplanétique s'il réalise le stigmatisme en A et dans
le voisinage de A. Ainsi une petite portion de plan AB aura une image nette A'B' car le stigmatisme y
sera réalisé pour chaque couple de points.
Pour utiliser l’optique géométrique, il faut que le système soit à peu près stigmate.
=>
* on se place dans l’approximation de Gauss
* on choisira des systèmes optiques avec des géométries particulières, cad des systèmes centrés.
Les conditions de Gauss :
Le faisceaux lumineux est étroit (pinceau fin)
Le faisceau incliné est peu incliné (paraxial)
Système optique
Faisceaux convergents
Système optique
Faisceaux divergents
LES DIOPTRES
Une convention possible pour les systèmes dioptriques
Sens (+) =sens de propagation de la lumière.
+
+
Sens (+) pour les angles : sens trigonométrique
+
A est l'objet ponctuel, A' l'image de A à travers le dioptres, S et C les points caractéristiques
du dioptre.
On définit :
p= AS
q=SA '
R=SC
Pour comprendre la logique de cette convention, les paramètres ayant le même sens que celui de la
lumière seront positifs.
Sens de propagation de la lumière
Objet réel
p>0
Système optique
Dioptrique
Image virtuelle
q<0
Image réelle `
p>0
DE PLUS :
Si la lumière rencontre une surface convexe R=SC
Si la lumière rencontre une surface concave R=CS
Objet virtuel
q<0
donc R > 0
donc R < 0
Sens
lumière
S
Sens
lumière
C
C
LES DIOPTRES
Construction géométrique : comment trouver l’image
d’un objet ponctuel
Soit A un objet ponctuel
•On indique la direction et le sens pris par la lumière. (de gauche à droite ou de bas en haut suivant les
conventions précédentes).
•On note n1 l’indice du premier milieu rencontré par la lumière, n2, l’indice absolu du deuxième
milieu rencontré par la lumière etc.
•On trace un faisceau incident partant de l’objet éclairé A et allant sur le dioptre en I. L’angle du
faisceau incident est quelconque mais petit (pour rester dans les conditions de Gauss)(quelconque
signifie ni 0° cad suivant l’AO, ni si possible à 45° …). Comme les milieux ont un indice différent, ce
faisceau incident va être réfracté.
•Pour tracer le faisceau réfracté : on trace la normale au dioptre au point I.
Remarque 1 : La normale est la droite perpendiculaire à un élément de surface.
Remarque 2 : la normale à un élément de surface d’un cercle est un rayon de ce cercle => on trace la
droite partant du centre C et rejoignant le point I
•Le faisceau réfracté se trouve de l’autre coté du dioptre par rapport au faisceau incident, et de
l’autre coté de la normale.
•Pour savoir si le faisceau est plutôt convergent ou divergent, on utilise l’équation de Snell-Descartes :
n1.sin i = n2.sin r, et on en déduit que si n1<n2, alors i>r ; inversement si n1>n2, i<r.
•L’intersection entre le faisceau réfracté et l’AO correspond au point image A’.
Exemple 2 : n1<n2
Exemple 1 : n1<n2
Sens de propagation de la lumière
Sens de propagation de la lumière
i
i
r
A
C
S
A'
n1
p
r
I
I
n2
A' C
A
S
n1
n2
R
R
q
q
p
LES DIOPTRES
Les foyers d'un dioptre
n1<n2 => i>r
n1>n2 => i<r
et R > 0
et R > 0
Sens de propagation de la lumière
Sens de propagation de la lumière
I
F1
I
C
S
n1
F2
F2
n2
F1
C
S
n1
n2
n1<n2 => i>r
n1>n2 => i<r
et R < 0
et R < 0
Sens de propagation de la lumière
Sens de propagation de la lumière
I
I
F2
F1
S F1
C
n1
n2
S F2
C
n1
n2
LES DIOPTRES
Tracé des rayons principaux pour les dioptres et construction géométrique d’objets non ponctuels
Construction de l’image A’B’ d’un objet de grandeur AB :
Les 3 rayons caractéristiques d’un dioptre :
1) les rayons passant par le centre du C du dioptre ne sont pas déviés. => on trace une droite passant par B
et C. (le faire au fur et à mesure)
2) L’image d’un objet placé à l’infini est confondue avec le foyer image F2. On trace donc une droite
parallèle à l’axe optique et passant par B ; cette droite arrive sur le dioptre en un point V par exemple.
Après le dioptre on trace la droite passant par V et par F2.
Si un rayon incident passe par le foyer objet F1, alors le rayon réfracté est rejeté à l’infini. On trace une
droite passant par B et F1. A l’intersection entre cette droite et le dioptre, le faisceau réfracté par à l’infini
=> on trace une droite parallèle à l’axe optique.
L’intersection entre ces 3 faisceaux caractéristiques donne l’image B’ du point B ; le point A’ se trouve sur
l’axe optique de sorte à ce que A’B’ soit perpendiculaire à l’axe optique. Seuls 2 faisceaux caractéristiques
suffisent.
Sens de propagation de la lumière
B
A'
F2
A
F1
C
S
n1
B'
n2
q
p
R
Sens de propagation de la lumière
B
n2
B'
A F2
A' C
n1
n2
R
q
p
F1
S
LES DIOPTRES
Les équations suivantes sont associées au schéma de la page précédente
Equation de conjugaison
n1 n 2 n 2−n1 
 =
p q
R
Avec Φ : la vergence du système (unité D : Dioptries)
Position des foyers :
n1 n 2
= =Φ
f1 f2
f1 f2
= =1
p
q
Attention : f 1≠ f 2
Grandissement :
∣A ' B '∣
γ=
∣AB∣
γ=
−n 1 q
.
n2 p
pour les dioptres
Les Lentilles Minces
Différents types de lentilles
C2
C1
S2
S1
C2
C1
S1
C2
C1
S2
S1 S2
C1
C1
C2
S1
S2
S1
S2
S1 S2
C2
Lentilles à bords minces :
Lentilles à bords épais :
lentilles convergentes
lentilles divergentes
Les Lentilles Minces
Exemple de tracé des rayons principaux dans le cas de deux lentilles minces
Lentille convergente
B
A
O
F2
A’
F1
B’
Lentille divergente
B
A
B’
F2 A’
O
F1
Les Lentilles Minces
Les équations suivantes sont associées au schéma de la page précédente
Equation de conjugaison
1
1
1
 =
p
q
f
Position des foyers :
f 1 = f 2= f
n1
1
1
=n 2−n1 [ − ]
f
Ra Rb
Grandissement :
γ=
−q
p
Description de l’œil
Schéma simplifié de la structure d'un oeil humain.
(L'oeil est représenté en coupe sagittale)
8 mm
17 mm
Détails : Extrait du site : http://www.snv.jussieu.fr/vie/documents/oeil/index.htm
L'oeil, ou globe oculaire, est une structure creuse de forme globalement sphérique. Il se compose de
tuniques, d'un cristallin et de liquides.
La tunique la plus externe est la sclérotique, qui est formée d'un tissu conjonctif dense et peu
vascularisé, et rempli ainsi un rôle de protection de l'oeil. Du côté antérieur, cette sclérotique est
remplacée par la cornée, transparente. C'est cette cornée qui permet la pénétration des rayons
lumineux dans le globe oculaire. Elle est de plus riche en fibres nerveuses nociceptives : le contact
avec un objet induit le clignement de l'oeil et la sécrétion lacrymale ("larmes"), protégeant ainsi l'oeil
des contacts et des attaques bactériennes.
Plus interne que ces enveloppes essentiellement protectrices se trouve la tunique vasculaire, formée
de trois parties : la choroïde, le corps ciliaire et l'iris. La choroïde est une membrane fortement
vascularisée, et pigmentée en brun par des mélanocytes. Le corps cilaire est essentiellement formée
de muscles lisses qui, grâce à leurs contractions, modifient la forme du cristallin et permettent ainsi
l'accomodation. L'iris est la partie colorée et visible de l'oeil ; composé de muscles lisses, il permet
de contrôler la taille de la pupille (qui est son ouverture centrale) et donc les rayons lumineux
pénétrant dans le globe oculaire : il joue un rôle de diaphragme.
La tunique la plus interne est la rétine, composée de deux couches. La couche
pigmentaire (externe) empêche la lumière de diffuser dans l'oeil. La couche interne est
une structure nerveuse, composée de nombreux photorécepteurs (cônes et bâtonnets) et
de cellules traitant et acheminant l'information visuelle vers le cerveau. Cette structure
fait partie du système nerveux central. Les fibres nerveuses efférentes sortent de l'oeil
par le nerf optique. Au niveau de ce point de sortie, la rétine est tout naturellement
interomptue : c'est la tache aveugle (car ne pouvant capter aucun stimulus lumineux, de
part l'absence de photorécepteurs). A proximité de cette tache aveugle se trouve la tache
jaune (comportant une fossette centrale, la fovéa), qui est le point de la rétine avec la
meilleure acuité visuelle : c'est là que les rayons lumineux arrivent directement, avec le
moins d'interférences, et c'est là que la densité de photorécepteurs est la plus importante.
Le cristallin est une capsule mince et élastique, composée de cellules anuclées et de
fibres spécifiques. Elle joue le rôle d'une lentille biconvexe.
Le cristallin et son ligament suspenseur divisent le globe oculaire en deux chambres. La
chambre antérieure est remplie d'un liquide, l'humeur aqueuse, qui est continuellement
renouvellée. La chambre postérieure est remplie d'une substance gélatineuse
transparente, le corps vitré, ou humeur vitré. Le corps vitré contribue à la pression intraoculaire, et ainsi à la forme de l'oeil.
Schéma réduit de l'oeil
Rétine
Iris
Objectif =
cornée +
cristallin +
humeur
aqueuse
Le point le plus rapproché que l’œil peut voir nettement sans accommodation est le punctum
remotum.
Le point le plus rapproché correspondant au maximum d’accommodation est le punctum
proximum.
L’intervalle qui sépare le punctum remotum et le punctum proximum s’appelle l’intervalle
d’accommodation.
Aberrations chromatiques
Aberration chromatique
pour une lentille
convergente
Aberration chromatique
pour une lentille
divergente
F2b F2r
Aberrations géométriques
Aberration de sphéricité : Les rayons centraux et les rayons marginaux ne convergent
pas à la même distance de l'objectif
Coma d'une lentille pour un objet A hors de l'axe optique
Puissance et Grossissement d’un système optique
Pour mesurer la puissance optique ou le grossissement d'un appareil, on compare soit le diamètre
apparent de l'image par rapport à la taille de l'objet (puissance), soit le diamètre apparent de
l'image par rapport à celui de l'objet (grossissement).
Observation d'un objet à l'oeil nu
Le diamètre apparent de l'objet est l'angle θ déterminé en observant un objet à l'oeil nu, sans
recours à un instrument optique :
B
C
θ
A
δ
Avec δ = AC
Instinctivement nous plaçons notre oeil à son punctum proximum. Pour un oeil normal δ= 25 cm
(valeur par défaut)
Observation de l'image de l'objet à travers l'instrument optique dont on souhaite
connaître les caractéristiques :
Le diamètre apparent de l'image est l'angle θ' déterminé en observant l'image de l'objet à
travers l'instrument optique dont on souhaite connaître les caractéristiques :
B'
Instrument
optique
θ'
A'
Δ
Avec Δ= A ' C
θ ' 
AB
Unité : D (Dioptrie)
θ ' 
θ
Unité : sans unité
Définition de la puissance P :
P=
Définition du grossissement G :
G=
C
tan θ =
AB
AB
=
⋲θ
CA −δ 
tan θ ' =
dans les conditions de Gauss
 A' B'   A' B' 
=
⋲θ '
−Δ
CA' 
P=
−ϒ
Δ
et
G=ϒ.
δ
Δ
Le grandissement transversal
avec ϒ=  A' B ' 
 AB
On souhaite s'affranchir des paramètres liés à chaque expérience. Il faut donc remplacer γ
B'
Instrument
optique
A
B
A'
H
Sa
Sb
α
θ
θ'
C
F2
f2
l
δ
Δ
Avec l=F2C ; f2=SbF2
tan α=
 A' B '  SbH
=
 F2A'  F2Sb
f2 étant la distance focale du foyer image du système
(et pas seulement de la dernière lentille ou du dernier dioptre)
Particularité des systèmes que nous allons étudier : SbH = AB
P=
−1
l
[1− ]
 f2
Δ
G=
−δ
l
[1− ]=−P.δ
 f2
Δ
Ce qui mène à : ϒ = A ' B ' = F2A ' = l−Δ
−f2
−f2
AB
Puissance et Grossissement intrinsèque ou commercial
On se place dans les conditions suivantes :
on place notre oeil en F2
ou
L'image se trouve à une grande distance de l'instrument optique
Pi=
1
f2
et
Gi=
l 0
P  Pi
q ∞
G Gi
−δ −1
=
f2 4 f2
La puissance et le grossissement intrinsèques ne dépendent plus que de la qualité du système
optique
Le microscope
Schéma optique
Objectif (a)
B1
A1
Oculaire
(b)
A3
F1b
A2
F1a
B2
B3
Liste des principales équations en optique géométrique
Propagation de la lumière
v=λ . f
Postulat
Onde électromagnétique
v=
C
n
Postulat
L AB=n.AB=n.e
À démontrer
si demandé
∣i∣=∣i '∣
Postulat
n 1 sin i=n 2 sin r
Postulat
Lois de Snell-Descartes
Les Dioptres
n1 n2 n2−n1 
 =
p q
R
À démontrer
si demandé
n1 n 2
= =Φ
f1 f2
À démontrer
si demandé
f1 f2
= =1
p
q
À démontrer
si demandé
γ=
A ' B '
AB
Définition
γ=
−n 1 q
.
n2 p
À démontrer
si demandé
∣AB∣. n 1 . u=∣A ' B '∣. n 2 . u '
Equation de conjugaison
Postulat
Grandissement (transversal)
Lois de Lagrange-Helmoltz
Liste des principales équations en optique géométrique
Les Lentilles
1
1
1
 =
p
q
f
À démontrer
si demandé
f 1= f 2 = f
À démontrer
si demandé
−q
p
À démontrer
si demandé
γ=
Puisssance et grossissement
P=
θ '
AB
Définition
G=
θ '
θ
Définition
Le microscope
r=
1,22 . λ
2 n 2 . sin u '
Postulat
1,22 . λ
2 n 1 . sin u
Postulat
d=
Equation de conjugaison
Grandissement (transversal)
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