Blueprint PB- PP B- 018 BELGIE(N) - BELGIQUE Trimestriel / n° 121 / décembre 2016 Prise de sang Deux nouveaux centres de prélèvement Le laboratoire du CHC a ouvert en novembre deux nouveaux centres de prélèvement (prises de sang) : • Dans le zoning des Hauts-Sarts Dans les locaux du CAP Business center (rue d’Abhooz 31 – 4040 Herstal) Ouverture du lundi au vendredi - Permanence de 7h30 à 8h30 - Sur RDV entre 8h30 et 9h30 Tél. 04 240 15 67 Parking aisé et gratuit Accessible aux personnes à mobilité réduite • A Liège, dans le quartier proche du Palais des congrès Au Centre médical Marcellis (quai Marcellis 33 – 4020 Liège) Ouverture du lundi au vendredi Permanence de 7h30 à 11h30 HGPO (test de diabète de grossesse) sur rendez-vous au 04 341 70 84 A noter que les heures d’ouverture pourraient être modifiées en fonction des demandes des utilisateurs. Le laboratoire du CHC est soucieux d’offrir un service de proximité aux nombreux travailleurs du zoning des Hauts-Sarts et aux habitants des environs du Palais des congrès. Ces deux nouveaux centres de prélèvement s’ajoutent aux nombreux centres existants. nouvelles agréations A152 (Les Cliniques Saint-Joseph) • Dr Bogdan Calin, ophtalmologie • Dr Caroline Coibion, imagerie médicale • Dr Florence Counson, pédiatrie • Dr Sami Demir, gynécologie-obstétrique • Dr Célia Fontaine, pédiatrie • Dr Valérie Gaspard, anesthésiologie • Dr Pierre Goffin, anesthésiologie • Dr Etienne Huvelle, urgences (SMA) • Dr Aurore Joyeux, ORL • Dr André Moureau, gastroentérologie • Dr Pieter-Jan Palmers, cardiologie • Dr Pauline Vanderweckene, néphrologie (gardes) • Dr Isabelle Walraff, chirurgie orthopédique (résident hospitalier) 1 Sont agréées dans le cadre d’une formation complémentaire : • Dr Catherine Draguet, pédiatrie/dermatologie • Dr Gwenaëlle Sana, pédiatrie/néphrologie Respectivement en collaboration avec les secteurs de dermatopédiatrie (Drs Vincent Bernier et Justine Pêtre) et de néphropédiatrie (Centre de néphrologie pédiatrique sud – Drs Laure Collard, Marie-Sophie Ghuysen, Anne Guffens, Jacques Lombet et Julie Maquet). A158 (CHVE – Centre hospitalier Saint-Vincent – Sainte-Elisabeth) • Dr Carla Gabriela Ciobanu, neurologie • Dr Jean-Charles Crosset, algologie générale • Dr Julie Truong, neurologie /1 vie des cliniques Dr Véronique Jossa / service d'anatomie pathologique Le service d’anatomie pathologique renforce son activité et sa spécialisation Depuis son ouverture en 1982 à la clinique Saint-Joseph, le service d’anatomie pathologique a vu son activité progresser et se diversifier. Avec les progrès de la médecine, cette spécialité évolue énormément et joue un rôle de plus en plus important dans le dépistage, le diagnostic et le traitement des pathologies. Devant la complexité des pathologies rencontrées, chaque pathologiste de notre service a développé des domaines de prédilection nécessitant des mises à jour et des formations continues. L’anatomie pathologique étant une spécialité en pleine évolution technique, nous avons, notamment, développé un secteur d’immunohistochimie de pointe ainsi qu’un secteur de cytologie en phase liquide. De plus, notre service cherche à développer le secteur, extrêmement difficile, de la dermatopathologie. Raison pour laquelle le Dr Anne Servais est allée l’an dernier se spécialiser aux Hôpitaux universitaires Henri Mondor de Créteil, en France. Non seulement elle y a obtenu le diplôme universitaire avec grande distinction, mais elle s’est classée première de sa promotion et elle a noué des contacts avec des experts internationaux avec lesquels elle collabore depuis lors. Notre activité de dermatopathologie est pour l’essentiel réalisée au sein même de notre service. Dans certains cas réclamant des technique spéciales, nous expédions les prélèvements vers les centres spécialisés avec lesquels nous travaillons, précise le Dr Anne Servais. La dermatopathologie représente un beau potentiel de croissance pour notre service. Les biopsies cutanées sont un créneau qui mérite notre attention et notre expertise tant est grande la demande des dermatologues, mais aussi des médecins généralistes. Les affections cutanées constituent par exemple un tiers des consultations en pédiatrie. Dans ce champ de compétence, la collaboration entre le dermatologue et le pathologiste est primordiale. Le pathologiste est un acteur dans la prise de décision thérapeutique, notamment en participant aux réunions multidisciplinaires. Les résultats des analyses permettent un diagnostic et orientent les choix thérapeutiques en fonc- tion de l’identification la plus précise possible de la lésion, en particulier à l’heure des thérapies ciblées en oncologie. Bien que n’ayant aucun contact direct avec le patient, le pathologiste est un interlocuteur incontournable quant à la mise au point du dossier médical du patient. Ce médecin de l’ombre, retranché derrière son microscope, ne peut travailler efficacement que dans un état d’esprit de collaboration confraternelle avec les praticiens en charge du patient. Notre service, qui chaque année analyse environ 25.000 biopsies et 30.000 cytologies, a obtenu en 2011 la certification ISO 9001-2008, ce qui a nécessité une restructuration complète de l’organisation de l’équipe et de la gestion des analyses. Depuis lors, notre staff s’est étoffé d’un chef technicien en la personne de Sébastien Gathot. Le service a été remodelé en différents secteurs avec, pour chacun d’eux, un référent qualité. Cette certification ISO 9001-2008 implique la réalisation de deux audits annuels dépendant de l’organisme Belac. Cet audit vient de se terminer pour la cinquième année consécutive avec succès. Nos cinq médecins pathologistes et leurs domaines de prédilection : • Dr Véronique Jossa, chef de service : cytologie, gynécologie et pathologie mammaire • Dr Noella Bletard : gastroentérologie et pédiatrie • Dr Florence Dome : pneumologie et cytologie non gynécologique • Dr Brigitte Massart : gastroentérologie et pédiatrie • Dr Anne Servais : dermatopathologie et urologie Maitrise de stage Le Dr Philippe Evrard, cardiologue, responsable de l'unité d'électrophysiologie et de stimulation cardiaque au CHC, a été reconnu comme maître de stage en cardiologie pour l'ULg, l'UCL et l'ULB le 18 octobre. Le service de cardiologie est donc désormais un service de stage reconnu pour les futurs cardiologues. 2 / blueprint n° 121 / décembre 2016 Après la reconnaissance du service comme centre B2 et le développement des techniques d'angioplastie, cette nouvelle reconnaissance permet de dynamiser encore l'équipe, en la responsabilisant dans une tâche d'enseignement et de formation. Marie Stevens / coordination des itinéraires cliniques Clinique Saint-Joseph Prise en charge et suivi infirmier en oncologie : un nouveau service offert à nos patients Les infirmières coordinatrices chargées de la consultation : Anne Lambert, Cindy Gilson, Nathalie Moeneclaey et Patricia Rakoczi, avec Bernard Destexhe, adjoint à la direction du département infirmier Ces derniers temps, un glissement des traitements de la voie veineuse vers la voie orale s’est opéré dans le cadre de la prise en charge des patients en oncologie. Bien qu’ayant certains avantages pour le patient (plus de facilité, moins de risques infectieux consécutifs aux manipulations, moins de déplacements,…), le traitement oncologique par voie orale peut présenter des inconvénients : contrainte horaire stricte quant à la prise des repas et des traitements, effets secondaires non négligeables, sentiment d’isolement, diminution des contacts avec l’équipe soignante, beaucoup d’informations sur une courte période,… La prise per os peut également influencer négativement la qualité du traitement (banalisation de la situation par le patient et/ou son entourage, mauvaise compréhension, manque d’adhésion, voire arrêt du traitement), mais également la qualité de vie avec une sous-évaluation des effets secondaires et des difficultés à les gérer avec, comme conséquence, un retard dans leur résolution. Ce sont toutes ces raisons qui ont amené la mise en place d’une prise en charge et d’un suivi infirmier en oncologie. Comment cela se passe-t-il ? Lorsque le médecin oncologue prescrit la chimiothérapie orale, le patient est orienté vers le pharmacien hospitalier qui lui délivre le traitement et lui donne toutes les explications nécessaires (orales et écrites) sur le traitement, mais aussi les médicaments classiques contre-indiqués. Le pharmacien s’assure également qu’il n’y a pas d’interactions médicamenteuses. Il donne les coordonnées du patient à l’infirmière coordinatrice, qui le contacte ensuite par téléphone et fixe un rendez-vous à 8 jours. Lors de cette rencontre, l’infirmière coordinatrice s’assure de la compréhension et de l’adhésion au traitement. Elle évalue les effets secondaires et donne au patient les conseils et consignes pour l’aider à les gérer au mieux (ces conseils sont repris sur des fiches explicatives remises au patient). Le cas échéant, elle peut alerter rapidement le médecin oncologue des effets secondaires rencontrés et/ou faire appel à tout autre intervenant approprié (dermatologue, stomatologue,…). Elle vérifie également si un nouveau traitement a été prescrit par le médecin traitant depuis l’instauration de la chimiothérapie. En fonction de la situation, un plan d’action est réalisé en collaboration avec le patient (rencontre complémentaire, instauration d’un traitement au laser,…). Par la suite et en l’absence de problème particulier, l’infirmière coordinatrice reprend contact avec le patient par téléphone la semaine suivante pour à nouveau réévaluer la situation et faire le point avec lui. Le médecin oncologue revoit mensuellement le patient pour renouveler et/ou adapter le traitement. Ce nouveau projet s’inscrit dans la volonté du CHC de placer le patient au centre des préoccupations d’une équipe pluridisciplinaire en collaboration étroite avec les intervenants extrahospitaliers. Pratiquement Les rencontres ont lieu à la clinique Saint-Joseph au niveau 1A (fléchage depuis l’entrée) le lundi après-midi et le jeudi matin. En tant que médecin généraliste, si vous êtes face à un patient sous chimiothérapie orale présentant des effets secondaires probablement liés au traitement et que vous souhaitez avoir un avis complémentaire, n’hésitez pas à contacter l’infirmière coordinatrice qui répondra à votre question ou vous orientera vers l’intervenant le plus approprié. Pour joindre l’infirmière coordinatrice : 0491 90 94 82 /3 vie des cliniques Eddy Lambert / service communication Clinique du sein Reconstruction mammaire : le CHC, premier hôpital wallon conventionné avec l’INAMI Début novembre, une convention est entrée en vigueur pour le remboursement de la reconstruction mammaire autologue (réalisée avec des tissus prélevés sur la patiente). Le CHC est le premier hôpital wallon à l’avoir signée avec l’INAMI. Chaque année, dans notre pays, près de 1.500 femmes bénéficient d’une reconstruction mammaire autologue, ou par DIEP, après avoir subi une mastectomie (ablation) suite à un cancer du sein ou en prévention de celui-ci. La convention prévoit un meilleur remboursement de la reconstruction autologue ainsi qu’une plus grande transparence des coûts facturables. Les suppléments dits « esthétiques » sont désormais interdits – le CHC n’en facturait déjà pas avant la convention – et la part des frais à charge de la patiente est réduite. La clinique du sein du CHC figure parmi les leaders belges en matière de DIEP. Ce service pluridisciplinaire compte, entre autres spécialités médicales, une dizaine de chirurgiens plasticiens dont trois réalisent ce type de reconstruction. Depuis 2000, plus d’un millier de DIEP ont été pratiquées aux cliniques Saint-Joseph (Liège) et Notre-Dame Hermalle. Le DIEP : la reconstruction la plus appréciée Il existe plusieurs techniques de reconstruction mammaire : celles associant des prothèses, donc des corps étrangers, et celles associant des tissus prélevés sur la patiente (tissus autologues). En général, la chimiothérapie ne pose aucun problème quant au choix de la technique, indique le Dr Xavier Nelissen, chef du service de chirurgie plastique, esthétique et réparatrice. On essaie en revanche d’éviter l’association entre radiothérapie et prothèse. On s’oriente en ce cas plutôt vers une reconstruction autologue. La reconstruction autologue, ou par DIEP, fait partie des spécialités de la clinique du sein du CHC. Le DIEP (Deep Inferior Epigastric Perforator) est un lambeau de peau et de graisse prélevé sur l’abdomen. Il présente l’avantage de n’être constitué que des propres tissus de la patiente – il n’y a ni prothèse ni prélèvement de muscle – et permet de reconstruire un volume important. Première étape La reconstruction par DIEP commence par le prélèvement de peau et de graisse situées entre l’ombilic et le pubis. Les patientes apprécient cette reconstruction car non seulement on se passe de corps étranger, mais elles bénéficient secondairement d’un ventre plus plat, précise le Dr Nelissen. Avec le DIEP, sont extraits une veine et une artère qui 4 / blueprint n° 121 / décembre 2016 serviront à restaurer le circuit sanguin. Il s’agit de microchirurgie : les vaisseaux rebranchés sont de l’ordre d’un millimètre de diamètre. Le DIEP est ensuite implanté sur le site de la mastectomie au travers de la cicatrise existante, et le volume initial du sein est recréé. L’intervention (sous anesthésie générale) dure 4 à 6 heures et est suivie de 4 à 6 jours d’hospitalisation. Deuxième étape (3 à 4 mois après) Une fois que l’abdomen a bien cicatrisé et que le DIEP s’est assoupli, le plasticien procède à la symétrisation du sein controlatéral et aux corrections du DIEP – éventuellement en injectant de la graisse prélevée par liposuccion (lipofilling). Troisième étape (3 à 4 mois après) Le travail du plasticien se termine par la reconstruction du mamelon. L’intervention (sous anesthésie locale) est pratiquée en externe (sans hospitalisation) et dure une demiheure. Quatrième étape Une infirmière spécialisée réalise le tatouage (aspect pigmenté) de l’aréole (sous anesthésie locale). Une reconstruction par DIEP se déroule donc sur une année et présente nombre d’avantages, parmi lesquels : • la patiente retrouve une féminité normale, après avoir subi une mutilation • la reconstruction est définitive et permet une réinnervation (le DIEP redevient progressivement sensible) • le DIEP suit l’évolution pondérale de la patiente (il grossit ou maigrit si elle prend ou perd du poids) ainsi que la dynamique du sein (en position couchée, par exemple), ce qui est moins le cas avec l’implantation d’une prothèse agenda Voici les dates des rencontres de la commission de contact médecins généralistes – médecins hospitaliers pour l’année 2017. Comme d'habitude, elles se dérouleront à 12h30 au 104 rue de Hesbaye à 4000 Liège (asbl des médecins), avec sandwichs et boissons. Les réunions sont accréditées. Les thèmes abordés lors des différentes rencontres seront communiqués ultérieurement. • Mardi 31 janvier • Mardi 21 février • Mardi 28 mars • Mardi 25 avril • Mardi 30 mai • Mardi 27 juin • Mardi 26 septembre • Mardi 24 octobre • Mardi 28 novembre Service de neurologie : quatre nouveaux prestataires de soins Depuis le 1er octobre 2015, le service de neurologie du CHC a accueilli quatre nouveaux prestataires de soins. Présentation de ces nouveaux visages. Dr Carla Ciobanu Diplômée de la Faculté de médecine de l’Université Carol-Davilla à Bucarest (Roumanie) et reconnue neurologue en 2006, le Dr Carla Ciobanu s’est spécialisée pendant quatre mois en pathologie neurovasculaire au sein de l’unité neurovasculaire des Cliniques universitaires Saint-Luc à Bruxelles (Dr André Peeters) en 2014. Après avoir exercé au Centre hospitalier de l’Ardenne à Libramont, le Dr Ciobanu a rejoint le service de neurologie du CHC. Elle assure la supervision de l’unité neurovasculaire de la clinique Saint-Joseph (cinq demi-journées) et une consultation spécialisée des pathologies neurovasculaires, en collaboration avec le Dr Philippe Desfontaines. Depuis le 1er octobre 2015, le Dr Ciobanu développe également la prise en charge de la pathologie neurovasculaire (AVC) à la clinique Sainte-Elisabeth (Heusy) où elle preste cinq demi-journées. Dr Céline D’Aout Diplômée de l’ULg et reconnue neurologue en 2016, le Dr D’Aout s’est spécialisée pendant six mois en neurooncologie à l’Université de Sherbrooke au Canada (Pr David Fortin), notamment dans la prise en charge par chimiothérapie intraartérielle cérébrale des patients atteints de gliome, lymphome cérébral et métastases cérébrales. Elle a rejoint le service de neurologie du CHC afin de développer, en collaboration avec les services de neurochirurgie, d’oncologie et de radiothérapie, un itinéraire clinique pour la prise en charge des patients atteints de tumeur cérébrale primitive ou de métastases. Elle s’est également formée à la prise en charge des pathologies neuro-immunitaires (sclérose en plaques) auprès du Dr Annick Melin, responsable des consultations spécialisées dans les pathologies inflammatoires du système nerveux central au CHC, ainsi qu’auprès du Pr Valérie Delvaux au CHU de Liège. Le Dr D’Aout complètera son activité dans le service de neurologie par la prise en charge, en collaboration avec le Dr Melin, des patients atteints de sclérose en plaques. Le Dr D’Aout prestera trois demi-journées à la clinique de l’Espérance et six demi-journées à Saint-Joseph. Dr Nathalie Onclinx Diplômée de l’UCL et reconnue neurologue en 2015, le Dr Nathalie Onclinx s’est spécialisée pendant un an dans le diagnostic et la prise en charge des mouvements anormaux, dont la maladie de Parkinson, à l’Hôpital universitaire de la Salpêtrière à Paris (Pr Marie Vidailhet). Elle a participé et continue de participer jusque fin 2017 à un programme de recherche à la Salpêtrière sur la neurostimulation dans la maladie de Parkinson. Elle a rejoint le service de neurologie du CHC pour développer des consultations spécialisées et un itinéraire clinique dans le diagnostic et le traitement des mouvements anormaux, mais aussi dans la prise en charge des complications liées à la maladie de Parkinson. L’unité Parkinson et mouvements anormaux (voir p. 6) est située à la clinique de l’Espérance et dispose d’un équipement vidéo pour l’enregistrement des patients afin de mieux évaluer l’efficacité des thérapeutiques et le suivi de l’évolution clinique. Le Dr Onclinx preste cinq demi-journées à l’Espérance et une demi-journée à Saint-Joseph. Dr Julie Truong Diplômée de l’ULg et reconnue neurologue en 2016, le Dr Julie Truong s’est spécialisée pendant un an dans le diagnostic et la prise en charge de l’épilepsie, et plus particulièrement de l’épilepsie réfractaire, au Centre hospitalier régional universitaire de Nancy (Pr Louis Maillard) où elle a acquis un DIU (diplôme interuniversitaire) en épileptologie. Elle a rejoint le service de neurologie du CHC afin de développer l’unité d’épileptologie. Celle-ci est constituée de deux lits équipés de matériel vidéo-EEG permettant d’enregistrer l’électroencéphalogramme et de filmer simultanément les patients, mais aussi de matériel d’enregistrement d’EEG de 24h ambulatoire (Holter EEG 24h). Le Dr Truong assure aussi les consultations spécialisées d’épilepsie. Elle preste six demi-journées à Saint-Joseph et deux demi-journées à Sainte-Elisabeth. /5 vie des cliniques Drs Philippe Desfontaines, Nathalie Onclinx et Sylvie Van Snick / service de neurologie Clinique de l’Espérance Développement d’un itinéraire clinique pour le diagnostic et la mise au point thérapeutique de la maladie de Parkinson et des mouvements anormaux Le 1er octobre dernier, à la clinique de l’Espérance, une unité de huit lits dédicacée à la prise en charge de la maladie de Parkinson et des mouvements anormaux a été ouverte. Elle est constituée d’une équipe pluridisciplinaire composée de neurologues, infirmières, kinésithérapeute, ergothérapeute, logopède, neuropsychologue, diététicienne, assistante sociale et de la coordinatrice du trajet de soins. Cette équipe collabore étroitement avec les services de neurochirurgie, médecine physique, médecine nucléaire et gastroentérologie. La maladie de Parkinson idiopathique est une maladie dégénérative de cause inconnue, qui touche les systèmes dopaminergiques (atteinte de la voie nigrostriée à l’origine des symptômes cardinaux répondant au traitement dopaminergique) et autres systèmes – cholinergique, noradrénergique et sérotoninergique (responsable des symptômes doparésistants). Le diagnostic se fait sur base clinique et anamnestique. Le neurologue peut recourir au Dat-scan ou à d’autres examens complémentaires, tels que le PET-scan ou l’IRM, en cas d’incertitude. Etiologies • Facteurs génétiques : seulement 15 % des patients auraient des antécédents familiaux. La maladie serait le plus souvent sporadique. • Facteurs environnementaux : • Habitat en milieu industriel : exposition prolongée à des solvants organiques, à des métaux lourds – mercure, plomb, cadmium, au manganèse (soudeur) • Habitat en milieu rural : exposition à des pesticides organochlorés Rechercher d’autres causes de syndrome parkinsonien • Médicaments : antipsychotiques, antiémétiques – plus rarement : inhibiteurs de la recapture de la sérotonine, amiodarone, lithium, inhibiteurs calciques,… • Toxiques : pesticides, solvants organiques, métaux lourds, manganèse • Autre affection dégénérative (maladie de Parkinson +, lésion ischémique, maladie de Wilson) • Autre cause de tremblement : tremblement essentiel, tremblement psychogénique, tremblement d’étiologie médicamenteuse (lithium, antidépresseurs, dépakine,…), hyperthyrhoïdie, tremblement dystonique, tremblement cérébelleux Evolution de la maladie Temps (années) DEBUT ETAT AVANCEE TARDIVE L'après annonce du diagnostic Accalmie La MP reprend le dessus Envahissement 1 Perception du retentissement de la maladie sur la vie quotidienne 1 Adaptation à la maladie 1 Adaptation au traitement 1 Equilibre avec la bonne réponse au traitement 1 Fluctuations motrices et dyskinésies, signes axiaux 1 Déclins moteur (signes axiaux+++) et cognitif 1 Poursuite de l'adaptation à la maladie et à ses conséquences sur la vie quotidienne 1 Signes neuropsychiatriques 1 Faire face aux situations de dépendance 1 Dysautonomie 1 Faire face aux situations de handicap 1 6 / blueprint n° 121 / décembre 2016 Autoprise en charge Objectifs de l’unité dédiée au Parkinson : quand songer à une hospitalisation ? • Pour la réalisation du diagnostic • En cas d’adaptation thérapeutique • Lors de l’aggravation des fonctions cognitivo-comportementales du patient • Lors d’un changement aigu lié à l’état clinique général (infection urinaire, pneumopathie,…) • En cas de traumatisme secondaire à une chute • En cas d’épuisement de l’aidant(e) et/ou de manque de service d’aide au domicile Confirmation du diagnostic Actions Remarques • Réalisation des examens demandés • Bilan sanguin • IRM cérébrale • Dat-scan (mercredi) • PET-scan cérébral • Bilan neuropsychologique • Tests génétiques • Biologie afin d’exclure une décompensation motrice secondaire à un contexte infectieux (pourvoyeur d’aggravation motrice aigüe) • Le Dat-scan détecte une perte de terminaisons neuronales dopaminergiques fonctionnelles dans le striatum chez les patients ayant un syndrome parkinsonien cliniquement douteux. Il est anormal dans la maladie de Parkinson et dans d’autres syndromes parkinsoniens dégénératifs et est normal en cas de tremblement essentiel, de syndrome parkinsonien d’origine médicamenteuse et de tremblement dystonique • L’IRM cérébrale est utilisée chez les patients chez qui il est cliniquement utile d’identifier le degré de maladie cérébrovasculaire et le degré/la localisation de l’atrophie corticale (suspicion d’un autre syndrome parkinsonien dégénératif) • Le PET-scan/bilan neuropsychologique est également utilisé en cas de doute d’un autre syndrome parkinsonien neurodégénératif • Les analyses génétiques peuvent être demandées en fonction de l’histoire familiale et de l’âge de début de la maladie • Echelle (suivi global): UPDRS (Unified Parkinson’s Disease Rating Scale) I/II/III/IV • Echelles plus spécifiques : • cognitif : MMSE, BREF (Batterie Rapide d’Efficience Frontale) • troubles de l’humeur : échelle d’Hamilton • qualité de vie : PDQ39 (Parkinson’s Disease Questionnaire) • troubles de la marche et impact fonctionnel : ABC scale • dysautonomie : test d’orthostatisme • Dans la première journée • Evaluation clinique à l’aide d’échelles - neurologique - motrice - psychologique • Passage assistant physio pour introduction demande K60 • Passage des intervenants pluridisciplinaires - kiné / ergo / logo • Dans les jours suivants : prise en charge pluridisciplinaire • Initiation/adaptation du traitement - Surveillance • Réévaluation clinique pluridisciplinaire quotidienne • Récolte des résultats des examens complémentaires Adaptation du diagnostic Actions Augmenter le nombre de prises de Lévodopa 7 Réduire l’intervalle de temps entre les doses de Lévodopa 7 Augmenter les doses individuelles de Lévodopa 7 7 7 Ajouter un agoniste dopaminergique par voie orale ou transdermique Ajouter un ICOMT Ajouter un IMAO B 6 6 6 Envisager une association des différents médicaments cités ci-dessus 7 En cas d’échec des associations 7 Agonistes dopaminergiques parentéraux (apomorphine sous-cutanée en administration discontinue (stylo injecteur)) 7 Si échec, envisager des traitements invasifs 7 7 7 Stimulation cérébrale profonde Apomorphine en perfusions sous-cutanées continues Administration entérale de Lévodopa – Carbidopa Neurologues responsables • Dr Nathalie Onclinx • Dr Sylvie Van Snick Coordinatrice trajet de soins Parkinson • Michèle Freson Secrétariat 04 224 92 75 /7 vie des cliniques Imagerie médicale Vers la fin de l’ère du CD et du DVD au CHC Actuellement, les images médicales produites au CHC sont toujours envoyées aux médecins prescripteurs externes via CD ou DVD et c’est le médecin qui doit gérer ces supports. 1. A partir de l’adresse https ://imagerie.chc.be Encodez le numéro d’examen et la date de naissance du patient, indiqués sur le compte rendu, puis cliquez sur « Connexion ». Le CHC se dirige vers un environnement « paperless ». Afin de s’adapter à cette politique, les images des examens médicaux ne seront plus envoyées sur CD. Elles seront accessibles via le web à partir du lundi 16 janvier 2017. 2. A partir du lien direct Un simple clic sur le lien indiqué sur le compte rendu ouvre l’examen. Le projet « images sur le web » vise à rendre l’information consultable instantanément où que l’on soit. Dès que le patient a terminé son examen et que le radiologue en a validé le compte rendu, les images sont visibles, de l’intérieur ou de l’extérieur de l’hôpital, de manière standardisée, sécurisée, fiable et ergonomique. 9 PAR VOTRE COMPTE « MEDECIN PRESCRIPTEUR » Les prescripteurs réguliers peuvent obtenir un « compte prescripteur » en s’adressant au service d’imagerie médicale. 1. Sur la page https ://imagerie.chc.be, dans la partie « login », s’ils n’ont pas encore d’accès, ils seront invités à le créér. Avantages de la solution : • fournir aux médecins prescripteurs et aux patients un accès sécurisé aux images médicales produites par les services d’imagerie médicale et de médecine nucléaire via internet, sans frais pour l’utilisateur • garantir la confidentialité des données du patient • améliorer l’efficience et le confort lors de la consultation d’images pour les prescripteurs L’application choisie pour ce projet est TM-Publisher de la société Telemis : • sa mobilité est totale : les images sont accessibles partout moyennant une connexion internet • elle fonctionne sur n’importe quel navigateur, n’importe quelle plateforme (Windows, MAC OS, Android,…) et n’importe quel support (PC, tablette, smartphone,…) • les accès et le contenu sont sécurisés • les examens sont aussi consultables via le Réseau Santé Wallon Comment accéder aux images ? 9 VOUS AVEZ LE COMPTE RENDU DE L’EXAMEN Il y a deux façons d’accéder aux images anonymisées de l’examen décrit dans le compte rendu : En bas du compte rendu des services d’imagerie médicale figure un lien URL pointant vers les images anonymisées de l’examen. Les autres examens du patient ne sont pas accessibles, préservant ainsi la confidentialité des autres résultats. 2. Il leur suffira de compléter le document en ligne et de l’envoyer A la réception de leur demande, ils seront contactés par les administrateurs du système, qui leur attribueront un identifiant et un mot de passe personnalisés. 3. Ils devront ensuite se rendre sur le site https ://imagerie. chc.be, entrer leurs login et mot de passe afin de visualiser, en plus des images, le compte rendu de tous les examens qu’ils ont prescrits. Comité de rédaction Dr Boris Bastens, Dr Philippe Devos, Dr Christian Focan, Marianne Lebrun, Dr Christian Mossay, Dr Philippe Olivier / Contact rédaction Marianne Lebrun, rue de Hesbaye 75, 4000 Liège, 04 224 85 62, [email protected] / Secrétariat Anne-Marie Mandic, 04 224 80 98 / Blueprint est le périodique de l'association des médecins exerçant aux Cliniques Saint-Joseph, membres du Centre Hospitalier Chrétien (CHC) / Clinique Saint-Joseph rue de Hesbaye 75, 4000 Liège, tél. 04 224 81 11 / Clinique de l'Espérance rue Saint-Nicolas 447-449, 4420 Montegnée, tél. 04 224 91 11 / Clinique Notre-Dame rue Sélys-Longchamps 47, 4300 Waremme, tél. 019 33 94 11 / Clinique Notre-Dame rue Basse Hermalle 4, 4681 Hermalle /s Argenteau, tél. 04 374 70 00 Photo de couverture © www.shutterstock.com