France

innove pour
la ville durable
PHOSPHORE
et les grands enjeux
de l’aménagement urbain durable
PHOSPHORE III
L’innovation d’EIFFAGE au service
de la ville durable
Pour EIFFAGE, capable de construire toutes les infrastructures d’une ville : bâtiments, ouvrages d’art,
grands équipements, systèmes de transport ou de production d’énergie, les attentes de la société en
termes de rénovation urbaine et d’“écoquartiers” constituent une orientation stratégique. La création de
villes durables génèrera de l’activité et permettra de réduire notre empreinte écologique.
Pierre Berger
C’est le déf i auquel EIFFAGE souhaite apporter sa contribution à travers le programme Phosphore. Ce
laboratoire de recherche en développement urbain durable réunit les savoir-faire des différentes entités
du Groupe EIFFAGE et recherche des innovations en rupture avec les approches classiques.
Cette démarche systémique et globale se poursuit aujourd’hui : après avoir travaillé pendant 2 ans sur la
conception d’un écoquartier de 170 hectares à Marseille, le laboratoire Phosphore s’est déplacé à Strasbourg
pour imaginer et concrétiser 3 écoquartiers situés en plein cœur de la ville.
2
Pierre Berger
Directeur Général EIFFAGE
Depuis 2008, la population mondiale est devenue majoritairement urbaine, et cette tendance de fond s’accélèrera encore durant
les trois prochaines décennies.
Plus de 45 % des émissions de gaz à effets de serre dans les pays du Nord proviennent aujourd’hui des zones urbanisées et
sont liés à l’habitat et aux transports urbains et périurbains. Ces deux secteurs totalisent en France 75 % des consommations
énergétiques et sont directement liés à l’expansion urbaine, synonyme de grignotage d’espaces agricoles et naturels. Au-delà des
considérations environnementales, le logement, les transports et les services urbains constituent des leviers majeurs pour lutter
contre le phénomène d’exclusion sociale qui marque nos sociétés contemporaines et rend plus complexe le “vivre ensemble”.
Si la ville est le problème, il est désormais communément admis que c’est à son échelle que les solutions existent.
En France, le Grenelle de l’environnement promeut ainsi une révolution des pratiques de l’aménagement, en particulier urbain,
visant à aborder de manière intégrée et dans le respect de leur interdépendance l’ensemble des enjeux socio-économiques et
environnementaux.
Ces préoccupations sociétales et environnementales plaident pour une stratégie d’aménagement du territoire intégrant l’ensemble
des impératifs du développement durable : lutte contre les pollutions et le réchauffement climatique, sobriété énergétique, qualité
environnementale et sanitaire des matériaux, recyclage des déchets, préservation de la ressource en eau et de la biodiversité,
promotion des f ilières courtes, développement de réseaux de transport doux, mixité fonctionnelle et mutualisation des espaces, etc.
EIFFAGE, acteur du territoire et ensemblier de la ville, a choisi
d’anticiper et d’orienter sa recherche et développement en créant
dès 2007 le laboratoire de prospective en développement urbain
durable “ Phosphore ”. Ce laboratoire réunit aujourd’hui une
trentaine d’ingénieurs issus de toutes les branches du Groupe
aux côtés d’acteurs de la ville, af in d’imaginer et de concevoir
des solutions innovantes et durables à tous égards en matière de
mobilité, de construction et d’aménagement des espaces.
3
RENOUVELLEMENT URBAIN
2011
Le quartier “Gare Basse”
Après Marseille, le laboratoire Phosphore a opéré en 2010 sur un nouveau terrain
de jeu : 200 hectares de la zone Arc Ouest à Strasbourg, ville européenne caractérisée
par un climat océanique dégradé, avec de fortes amplitudes thermiques.
Strasbourg à l’horizon 2030 :
2030
Le quartier “Wacken”
Les équipes de Phosphore ont revisité le quartier “Wacken” dans une double perspective
de mixité urbaine et de respect des spécif icités de son territoire. La présence des jardins
familiaux au nord, du lycée Kléber au sud ainsi que les capacités de résilience de cette zone
inondable ont ainsi largement inf luencé le parti pris dans l’aménagement de ce lieu.
Fortes d’une réf lexion menée à l’échelle de
l’ensemble de l’agglomération strasbourgeoise,
les équipes de Phosphore ont conçu et virtualisé 3 écoquartiers répondant aux enjeux de
la rénovation et de la densif ication urbaines
dans le respect des exigences du référentiel
“Haute Qualité de Vie®”.
2030
À l’horizon 2030, une importante surface d’espaces verts accueille des bassins de
rétention et de phytof iltration d’eau de pluie et de voiries. Une baignade biologique
fonctionnant en circuit fermé joue un rôle pluriel de prévention des inondations et de phytoépuration des eaux de pluie, tout en offrant aux familles un lieu d’activités récréatives.
Le quartier accueille en effet des logements individuels et collectifs, conçus selon un mode
constructif évolutif, ainsi qu’une halle maraîchère, abritant fonctions et services essentiels
en milieu urbain. Une cité de l’enseignement spécialisée dans les métiers de l’eau s’insère
parfaitement dans ce quartier qui fait la place belle aux services écologiques en ville.
u
u
4
2011
Situé en cœur de ville, à la croisée de multiples infrastructures de transports, le quartier
“Gare Basse” représente une zone aujourd’hui
dévitalisée et ceinturée par une succession
d’obstacles bâtis et naturels : gare TGV et voies
ferrées à l’est, remparts de la ville, bras d’eau
et autoroute A35 à l’ouest.
u
quels quartiers cibles ?
2011
Le quartier dit de la “place de Haguenau”
La place de Haguenau forme l’une des principales portes de l’agglomération de Strasbourg où viennent s’enchevêtrer voies ferrées, canal,
routes et bretelles d’entrée et de sortie d’autoroute. La Maison du Bâtiment
domine de toute sa hauteur l’îlot central aménagé en parc urbain et
utilisé comme vaste giratoire de distribution de la circulation entre le
centre et la périphérie.
À l’horizon 2030, les équipes de Phosphore proposent de
valoriser ce paysage d’entrée de ville complexe et fonctionnel tout
en conservant ses spécif icités. Une requalif ication/extension ainsi
qu’une rénovation énergétique complète de la Maison du Bâtiment en
prolongent la durée de vie. Une construction neuve évolutive,
la “Ruche”, densif ie la place centrale qui conserve ses propriétés de
parc urbain et de diffuseur d’entrée de ville.
2030
À l’horizon 2030, les équipes de Phosphore se sont attachées à
réduire les emprises et les nuisances associées aux infrastructures de
transport tout en reliant ce quartier avec le tissu urbain du centre-ville
et de son agglomération. Un Hub de transport multimodal associé à des
commerces et une importante offre de services en font un lieu de rencontre
et de vie qui soutient le renouvellement du quartier.
5
3
ÉCOMOBILITÉS
La recherche sur les mobilités constitue le premier champ d’investigation
de la ville durable. Elle vise l’efficacité de l’offre de transports physiques ou virtuels,
la complémentarité entre modes rapides et modes doux et permet de maîtriser
pollutions, congestion et étalement urbain.
Offre de parkings relais disposés
en périphérie du centre-ville
2
Un scénario global
des mobilités
Interdiction d’accés
aux véhicules personnels
non-riverains
à l’échelle de l’agglomération
À Strasbourg, les déplacements doux et actifs sont depuis de longues années fortement encouragés.
Cependant, la ville reste congestionnée par l’automobile : matin et soir, l’autoroute A35 est saturée en plein
cœur de l’agglomération. Tous les flux convergent vers le centre, alors que le développement urbain est
désormais polycentrique.
u
Limiter les nuisances
et rendre la ville aux piétons
En 2030, les infrastructures de contournement actuellement
en projet sont réalisées et permettent de délester efficacement
l’A35. En complément, la circulation des véhicules personnels
n’appartenant pas aux riverains est interdite en centre-ville, dont
l’accès est réglementé. Des parkings relais sont créés en périphérie pour organiser le report modal et les déplacements sont
diffusés via un tracé interquartiers circulaire. Celui-ci dessert des
halles universelles, nouvelles centralités rayonnant sur la première
couronne et le centre-ville.
6
Accompagnée par des ruptures comportementales consenties de
la part des usagers, la ville peut enfin être rendue aux piétons.
L’ensemble de ces réflexions et solutions sur les mobilités diminue drastiquement les nuisances et les emprises liées au trafic
routier. La reconquête de la ville par les piétons s’accompagne
ainsi d’une renaissance d’espaces urbains libérés des nuisances
de trafic, de bruit et de pollution de l’air, offrant de nouvelles
perspectives de densification urbaine autour du centre-ville de
Strasbourg.
7
1
Voie de Liaison Intercommunale Ouest transport en commun en site propre
4
Tracé interquartiers desservant
les halles universelles
ÉCOMOBILITÉS
Les Hubs multimodaux,
points d’entrée de la ville de demain
u
Organiser le transfert modal
et la rupture de charge
Une offre de Hubs multimodaux organise la
rupture de charge des moyens de transports
conventionnels en transférant personnes et
marchandises vers des modes collectifs nonpolluants.
Au cœur de l’agglomération de Strasbourg, la création
d’un pôle de transfert modal appelé “Hub de personnes”
et d’un centre de distribution urbaine appelé “Hub de marchandises”, contribue à l’eff icacité de l’offre de transport
sous une autorité organisatrice unique.
À la croisée de multiples infrastructures de transport :
routes, rail, tramway, bus, le pôle de la gare TGV devient
le “Hub de personnes”. Des commerces et une importante
offre de services en font un lieu de rencontre et de vie qui
vient revitaliser le quartier Gare Basse.
L’aménagement d’un sol intensif ié permet de superposer des programmes tertiaires et de logements sur des
fonctions de logistique et de transport, favorisant ainsi
la densif ication et la mixité des espaces. Des terrasses
aménagées dessinent les contours du sol intensif ié et
renforcent l’attractivité de ce côté de la gare qui s’ouvre
à l’ouest de la ville.
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Les halles universelles,
centralités de quartier et nœuds de mobilité
u
Proposer une offre de mobilité et de
services urbains toujours accessibles
à moins de 5 minutes à pied
Tous les 300 mètres, une halle universelle abrite une offre de services de proximité et une
station relais de transports collectifs et doux. À la fois nouvelles centralités rayonnantes et
nœuds de mobilité, les halles universelles constituent des éléments de mixité et de vitalité
au sein des quartiers, en référence aux traditionnelles halles de village.
8
La halle universelle située dans le quartier Wacken à Strasbourg abrite un marché en rez-de-chaussée, alimenté
en partie par les potagers environnants. Ses étages supérieurs accueillent commerces, salle de f itness, pôle de
services santé et restaurant ouvert sur le belvédère, ainsi que des espaces de co-working équipés en NTIC et proposés en
location à l’heure, à la journée ou à la semaine.
La conf iguration et la programmation de cet équipement en font une centralité dynamique et un élément de mixité
et de vitalité urbaines au sein du quartier, à toute heure de la journée.
ÉCOMOBILITÉS
Le tracé interquartiers,
infrastructure légère dédiée aux modes
de transport collectifs et doux
u
u
Structurer les mobilités
intra urbaines
Les Unibridge® urbains complètent l’offre de mobilité
douce en démultipliant les ouvrages de franchissement réservés aux piétons et aux cyclistes dont les
itinéraires s’affranchissent ainsi de la voirie routière.
Dans le respect du principe d’intensité et de mixité des usages, le tracé interquartiers
est une infrastructure légère composée d’un cheminement piéton, de pistes cyclable
et sportive et d’un site propre accessible à des véhicules non polluants de transport
en commun et de livraison.
Issus des savoir-faire d’EIFFAGE Construction Métallique et de la
société Matière, ces ponts à structure métallique sont constitués
de caissons préfabriqués en usine, assemblés sur place en moins
de 72 heures.
Adapté aux besoins récréatifs, sportifs et de déplacement de personnes et de marchandises, cet axe met en
réseau des halles universelles, nouvelles centralités de quartier. Il permet de se rendre d’un bout à l’autre
du centre-ville en moins de 15 minutes.
L’Unibridge® urbain,
u
Gérer de façon raisonnée
les f lux logistiques
passerelle légère et modulable
Éclairage à LED
basse consommation
Des véhicules électriques modulables et autonomes, appelés “modulos”, parcourent le
tracé interquartiers et acheminent, selon la conf iguration choisie, personnes, marchandises
ou déchets à travers la ville.
L’autoguidage des véhicules sur le tracé interquartiers est assuré par des capteurs positionnés sur les différents “modulos”, contribuant ainsi à la réduction de son emprise viaire.
Revêtement de voirie
au liant BIOPHALT®
Végétalisation
& mobilier urbain
Ce nouveau système réduit le parc de véhicules en ville tout en optimisant leur utilisation
selon les heures de la journée.
10
Démultiplier
les itinéraires doux
en ville
Leur habillage à géométrie variable assure l’ombrage de jour et
supporte des cellules photovoltaïques qui couvrent les besoins
énergétiques nocturnes du balisage à LED. Cet éclairage d’intensité variable, dont la gestion dynamique répond à un objectif
d’“éclairage public raisonné”, participe à la sobriété énergétique
de l’ouvrage et à son autonomie. L’intégration de mobilier urbain
en bois régional et la végétalisation des parapets assurent l’insertion
de l’Unibridge® urbain dans son environnement.
Le revêtement au liant végétal BIOPHALT®, développé par EIFFAGE
Travaux Publics, est constitué de résine de pin mise en œuvre à
basse température et vient alléger le bilan carbone des ouvrages.
La modularité et la rapidité des opérations de montage et démontage
des Unibridge® leur permettent de s’insérer eff icacement dans le
tissu urbain, aussi bien pour laisser piétons et vélos franchir un
obstacle naturel ou artif iciel que pour absorber le f lux éventuellement généré par un évènement temporaire.
11
Ombrières et panneaux
photovoltaïques
Structure : caissons
métalliques préfabriqués
Construction durable
Ombrières dynamiques en façade sud
pour protection solaire, production de
chaleur par capteurs thermiques et
production photovoltaïque alimentant
éclairage à Led et appareils basse tension
Ècran tempéré en façade ouest pour rafraîchissement par eau
de la nappe phréatique et captation d’énergie solaire en allège
L’habitat, au cœur des métiers du Groupe EIFFAGE, est repensé dans sa conception et son utilisation pour
répondre aux plus hautes exigences du développement durable et réduire au maximum les émissions
de gaz à effet de serre et les consommations énergétiques liées au bâtiment et à ses usages.
Ombrières f ixes de la pergola
pour production solaire
thermique complémentaire
Gestion de l’énergie par comptage
des consommations et interruption
des alimentations inutiles par
intérieur intelligent interactif
Les bâtiments à énergie positive
u
Associer la construction de bâtiments à énergie positive
et la rénovation de bâtiments existants
Anticipant la réglementation thermique française RT 2020, qui prévoit
après 2020 la mise en œuvre de Bâtiments à Energie POSitive ou BEPOS,
EIFFAGE développe sa propre conception de l’énergie positive appliquée aux
constructions neuves comme à la rénovation.
Priorité est donnée à la réduction des besoins énergétiques du bâtiment grâce à sa conception
bioclimatique, la compacité et l’inertie de sa forme, le traitement de son enveloppe et de ses
façades. Les besoins résiduels en énergie sont ensuite traités avec, dans la mesure des potentialités du territoire, un recours exclusif aux énergies renouvelables locales.
Chaque bâtiment est caractérisé par une programmation et une forme architecturale spécif iques
pesant sur sa performance énergétique et économique. Les équipes de Phosphore ont donc
développé deux approches BEPOS sur des bâtiments différents en tous points à l’exception de leur
caractère ancien et remarquable.
Dans une logique d’analyse de cycle de vie du bâtiment, l’“énergie grise” correspondant aux
dépenses d’énergie et de gaz à effet de serre en phase construction, entre dans l’arbitrage des
choix de procédés constructifs et de matériaux.
La Maison du Bâtiment, un immeuble de grande hauteur des années 60, requiert une approche
“hightech” à travers un habillage technologique particulièrement important et en conséquence
une nouvelle programmation haut de gamme.
Le bâtiment dit des “Restos du Cœur”, construction compacte représentative de l’architecture
industrielle du début du XXe siècle, s’accommode parfaitement d’une approche “lowtech”, plus
sobre en technologie et adaptée au maintien de son objectif social.
12
13
Ventilation naturelle par optimisation
des installations de désenfumage
associée à un double-f lux sur puits
canadien hydraulique
u
L’approche “hightech” appliquée
à la Maison du Bâtiment :
Stockage de chaleur intersaisonnier
alimenté par les excédents solaires d’été
pour couverture des besoins hivernaux
Les équipes de Phosphore entendent prolonger ici la durée de vie du bâtiment tout en dépassant les standards BEPOS prévus en
2020 pour les constructions neuves. Ce choix ambitieux permet d’amortir l’énergie grise dépensée pour la construction. Tous les
besoins énergétiques propres à l’exploitation de la Maison du Bâtiment, restreints au minimum, sont couverts par la production
d’énergie locale renouvelable.
Côté programmation, les façades sud et ouest, bénéf iciant d’une bonne exposition, accueillent activités tertiaires, sportives,
services publics et restaurants, ainsi que des logements. Un hôtel de standing occupe la partie nord-est.
CONSTRUCTION DURABLE
La solidarité énergétique®
u
Mutualiser et équilibrer les consommations
et la production d’énergie à l’échelle de l’îlot
Chaque bâtiment, selon sa nature, sa dimension et son orientation, présente un profil et un
potentiel différents en matière de performance énergétique.
Si des constructions neuves permettent de produire davantage d’énergie qu’elles n’en consomment,
la majorité du bâti existant dispose d’un potentiel limité de rénovation énergétique et sera
toujours débiteur en énergie. De plus, certaines constructions neuves moins bien situées ou
soumises à de fortes contraintes architecturales ou programmatiques, ne réuniront pas les
conditions nécessaires à la performance BEPOS.
u
Les équipes de Phosphore ont choisi d’écarter l’approche individuelle, jugée contreproductive, au profit d’une démarche systémique de solidarité énergétique®.
Le coût de la rénovation de chaque bâtiment existant s’optimise grâce au bâtiment à énergie
positive voisin. Les consommations et la production d’énergie trouvent un équilibre à l’échelle
de l’îlot et du quartier.
L’approche “lowtech” appliquée
au bâtiment des “Restos du Cœur” :
15
En conservant les façades historiques de ce bâtiment industriel, EIFFAGE réalise le même exercice de réhabilitation énergétique, mais en intégrant des contraintes architecturales et programmatiques différentes.
À la fonction initiale de solidarité sociale s’ajoutent des programmes d’hébergement, de services publics et
tertiaires abrités au sein d’une extension réalisée avec une structure mixte béton/bois. Le bois, également
privilégié dans les façades, réduit l’empreinte environnementale du bâtiment.
Des panneaux solaires thermiques et photovoltaïques sont disposés au niveau des toitures inclinées au sud.
Des lames de verre photovoltaïques sont disposées sur les façades sud et ouest et comblent les besoins
résiduels en électricité.
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Appliquant le principe de solidarité énergétique®, la Maison du
Bâtiment échange chaleur et électricité avec le bâtiment neuf
appelé la “Ruche”. Ce dispositif équilibre consommations et
productions énergétiques à l’échelle de la place de Haguenau.
Construction durable
Les bâtiments évolutifs
u
Commerces
Bureaux
Logements
Hôtels
Faire évoluer la conf iguration du bâtiment
en fonction des besoins pour prolonger
sa durée de vie
2030
2050
Évolutions démographiques et mutations des
modes de vie contribuent à modif ier en profondeur
les besoins en matière d’habitat. Considérant que
chaque construction neuve se doit d’être compatible dans la durée avec l’évolution des besoins
de ses occupants, les équipes de Phosphore ont
approfondi le concept de bâtiment évolutif.
Des procédés conceptuels et constructifs permettent ici de faire
varier l’usage ainsi que la conf iguration des espaces en fonction
des besoins des utilisateurs, et ce, sans nécessiter de gros
œuvre et en limitant le recours aux travaux de second œuvre.
Le principe d’évolutivité est appliqué à un programme de logements individuels et collectifs du quartier Wacken. Prévu dès la
conception, un panel de permis de construire anticipant toutes
les conf igurations possibles autorise l’ajout d’un ou plusieurs
modules en toiture et en façade. Les habitants peuvent également faire évoluer leur logement en fonction de leurs besoins
grâce à une pièce ou un local supplémentaire, déconnecté ou
non du logement principal.
16
2030
2050
Ces principes de conception évolutive sont appliqués à la Ruche pour
en prolonger l’usage et la durée de vie. Sa structure et son architecture
en forme d’hélicoïdes superposées permettent d’adapter la programmation des espaces intérieurs. La légèreté des équipements de production
d’énergie renouvelable disposés en toiture autorise une extension du
bâtiment vers le haut.
17
Construction durable
18h
L’éclairage intérieur
optimisé
u
u
Respecter les rythmes biologiques
humains et réduire
les consommations énergétiques
21h
18
L’intérieur intelligent
3
interactif ou I
En milieu urbain, la pollution lumineuse constitue, avant la
pollution sonore, un facteur connu de perturbation du cycle
biologique humain à l’échelle de 24 heures. Ses effets sur
la santé humaine varient selon les individus, depuis les
troubles du sommeil jusqu’à de véritables pathologies.
L’optimisation de l’exposition à la lumière naturelle à l’extérieur comme
à l’intérieur des bâtiments peut constituer une première réponse à cette
question de santé publique. Tout en ménageant des zones ombragées,
le tissu urbain propose des surfaces dégagées pour permettre l’accès
au soleil : terrasses, pergolas, espaces naturels sont systématiquement
programmés à proximité des lieux de vie. La pénétration de la lumière
naturelle constitue également un critère important de la conception
architecturale, qu’elle soit directe à travers des patios ou indirecte par
l’intermédiaire de lumiducs, de puits ou d’étagères à lumière.
Ces solutions participent à la réduction des besoins en électricité associés
à l’éclairage intérieur, mais également à l’éclairage public, l’un des premiers
postes de dépense énergétique des communes.
Le complément d’éclairage intérieur est assuré par des dalles de plafond
utilisant la technologie LED mises au point par EIFFAGE Energie pour obtenir
un rendu proche du solaire.
Tout au long de la journée, l’intensité et la température de couleur sont
modulées. Les dalles produisent une luminosité douce le matin qui devient
crue à midi, se réchauffe dans la soirée puis diminue fortement avec
la tombée de la nuit. Les occupants gardent la possibilité d’augmenter
ponctuellement la luminosité pour les activités qui le nécessitent.
Le dispositif permet d’envisager des variations saisonnières de la durée
d’éclairage en accompagnement de l’adaptation des horaires de la ville.
Favoriser le confort des occupants
éco-responsables
I3 est un système domotique intégré associé au fonctionnement des espaces intérieurs
et dont la capacité de traitement s’étend à la vie de l’immeuble et va jusqu’à intégrer
les données en provenance de la ville numérique.
Conçu dans une recherche de sobriété, le système guide les occupants vers une utilisation vertueuse de
toutes les ressources : il signale en temps réel les surconsommations, détecte les fuites éventuelles,
assure une aide à l’entretien et à la maintenance en diffusant des alertes hiérarchisées et des conseils
personnalisés aux utilisateurs, ce qui leur laisse la possibilité d’intervenir par eux-mêmes.
Pour la santé et le confort des occupants, I3 assure la régulation de l’ambiance hygrothermique, acoustique et lumineuse et
garantit la qualité de l’air intérieur.
En matière de sécurité, I3 ajoute aux fonctions classiques de
détection des intrusions et des incendies celle de la prévention
des accidents domestiques.
Enf in, I3 propose une liaison interactive entre les occupants
et leur environnement physique, humain et virtuel. Il peut les
informer en temps réel de la météo, des opportunités de partager
un service avec le voisinage, des conditions de déplacement ou
encore des événements culturels.
Conçu de manière ergonomique et peu intrusive avec des vitragesécrans et des objets interactifs, I3 s’intègre aisément au sein d’une
pièce. Son interface à la fois visuelle, tactile et vocale, est à la
portée de tous les prof ils cognitifs comme des handicaps physiques
et sensoriels.
19
Qualité de vie des espaces extérieurs
21
Cherchant à limiter les sources de pollution lumineuse urbaine et les consommations
énergétiques, EIFFAGE propose d’adopter un éclairage public raisonné, davantage
destiné à baliser qu’à illuminer.
La Rue Nue®,
un espace public raisonné et partagé
u
Adapter la conf iguration des espaces
aux besoins de confort et d’usage des riverains
20
Grâce à la nouvelle génération de luminaires à LED développée par EIFFAGE Energie, ce système
d’éclairage délivre en toute innocuité l’intensité strictement nécessaire au cheminement des passants
et varie en fonction de la luminosité ambiante.
En complément, une animation lumineuse et discrète de LED incrustées dans le sol démultiplie
les possibilités de composition de l’espace public. Baptisée Luciole®, cette innovation issue des
savoir-faire d’EIFFAGE Travaux Publics et d’EIFFAGE Energie se substitue entièrement à la signalisation verticale classique et matérialise une programmation de la rue variable en fonction des
besoins à certaines heures de la journée (aire piétonne, aire de livraison, terrasse de restaurant,
espace de manifestation culturelle, etc.).
La Rue Nue® devient ainsi synonyme d’espace partagé et pacif ié grâce à une identif ication
vivante de l’espace public davantage adaptée à la diversité des activités urbaines.
Une vague d’allumage de l’alignement des Luciole® précède le passage de chaque
navette sur le tracé interquartiers. À proximité des points de collecte, c’est un cadre
lumineux qui signale à l’avance la réservation d’un emplacement tantôt pour le
modulo de collecte des déchets, tantôt pour les livraisons. La démarcation lumineuse
des terrasses de café s’adapte en taille et en position à l’aff luence du moment. Le
kaléidoscope des Luciole® situées au niveau de la scène en plein air sert de support
d’expression aux spectacles de rue.
Qualité de vie des espaces extérieurs
Les services écologiques en ville
Au-delà des considérations esthétiques et
paysagères, la biodiversité et les milieux
naturels participent à la qualité de vie
en milieu urbain. L’alimentation, l’épuration de l’eau ou encore l’assainissement
de l’air et la températion du climat sont
autant de services écologiques rendus
aux citadins.
Les équipes de Phosphore ont voulu
rendre une vraie place à la nature en ville
en exploitant les richesses du territoire
strasbourgeois.
u
Passer de la nature ornementale
à la nature utile
Relocaliser une partie de la production
alimentaire
En complément des jardins familiaux situés en périphérie du
centre-ville de Strasbourg, de nouveaux potagers et vergers
partagés contribuent à la production de fruits et de légumes
locaux, désormais autorisés à alimenter la halle maraîchère du
quartier Wacken. Ce système d’approvisionnement alimentaire
en boucle courte et à faible bilan carbone encourage le vivre
ensemble et participe à la vitalité au sein des quartiers.
Contribuer à la biodiversité urbaine
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Les pelouses laissent la place aux prairies mellifères tandis que
la végétalisation des façades et des toitures ne recourt qu’à
des espèces locales. Ces aménagements tempèrent l’environnement extérieur et intérieur et contribuent à la continuité
des trames vertes, propices au développement et au brassage
d’une biodiversité locale adaptée au milieu urbain.
Une baignade biologique est alimentée par une eau naturellement épurée par les plantes phytoremédiatrices des bassins
de f iltration et de régénération. Une zone à faible profondeur
permet d’accueillir la baignade des familles en toute sécurité
alors que les nageurs bénéf icient d’une zone plus profonde,
équivalente à la taille d’une piscine olympique.
Ces aménagements renforcent les capacités de résilience de
cette zone inondable et participent au caractère paysager et
récréatif du quartier.
Exploiter toutes les potentialités de l’eau
À l’échelle du quartier Wacken, les eaux pluviales sont tout
d’abord collectées par un réseau de noues paysagères, puis
dirigées dans des bassins, dont la géométrie varie selon
l’intensité des pluies. Les eaux de ruissellement sont recueillies
le long des voiries, puis traitées par un procédé biologique de
phytof iltration basé sur la capacité d’épuration des plantes.
Bassins de stockage
3000 m3
Bassin de régénération
Zone de baignade
Bassin de f iltration
23
LA HAUTE QUALITÉ DE VIE®
S’appuyant sur l’expérience opérationnelle des branches du Groupe et sur la base
des recommandations d’élus, d’urbanistes, d’experts en environnement et en sciences sociales,
EIFFAGE a créé le référentiel Haute Qualité de Vie®, intégrant les plus hauts standards
du développement durable traitant des dimensions constitutives de la ville.
La vision d’EIFFAGE :
promouvoir une approche systémique et humaine
La Haute Qualité de Vie® place la dimension humaine au cœur des
projets, s’applique à tous les programmes et à toutes les configurations
géographiques.
Au cœur des réflexions de Phosphore III, la Haute Qualité de Vie®
a permis d’identifier et de mettre en cohérence les différentes solutions
proposées par EIFFAGE à Strasbourg en matière d’écomobilités,
de construction et de rénovation durables et de qualité de vie des
espaces.
Les champs d’analyse
Les champs d’analyse représentent toutes les composantes d’un projet urbain
identifiées par le maître d’ouvrage. Ils varient donc en fonction de chaque opération d’aménagement selon les spécificités du territoire et de ses acteurs. Chaque
champ est analysé à travers le prisme des principes HQVie® pour développer des
orientations concrètes en matière d’aménagement et de construction durables.
ENVIRONNEMENT
PHYSIQUE ET NATUREL
À travers le référentiel Haute Qualité de Vie®, les équipes de Phosphore
s’attachent à traduire fidèlement la complexité d’une approche systémique
et croisée des enjeux, tout en proposant un cadre, une méthode et des indicateurs lisibles et adaptés à la spécificité des territoires et de ses acteurs.
RESSOURCES
ET MATIÈRES
À la fois guide de conception et outil de suivi et d’aide à la décision, la définition d’un profil
Haute Qualité de Vie® pour chaque projet permet aux différents acteurs élus, aménageurs,
promoteurs, constructeurs, mainteneurs/exploitants, mais également riverains, d’évaluer le
positionnement développement durable d’un projet urbain et ainsi d’en mesurer les forces et
faiblesses, pour, le cas échéant, les corriger.
RESPECT DU GÉNIE DU TERRITOIRE
Prise en compte des spécificités physiques, naturelles et culturelles du lieu
dans la définition, la composition urbaine et architecturale et le positionnement
des ouvrages, équipements et espaces.
DÉVELOPPEMENT
HUMAIN
EAU
ÉNERGIE
ÉCONOMIE
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Le positionnement d’un projet
urbain en termes de performance
développement durable
GESTION RAISONNÉE DES FLUx ET DES MOBILITÉS
Approche systémique de la gestion des flux et des rejets associés visant à
optimiser le fonctionnement et le maillage des ouvrages, équipements et
espaces, tout en réduisant au maximum les nuisances associées.
ÉCONOMIE
INTENSIFICATION ET ÉVOLUTIVITÉ DES USAGES
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La Haute Qualité de Vie®
en trois dimensions
Les cinq principes Haute Qualité de Vie®
Les principes HQVie® traduisent la philosophie et la vision d’EIFFAGE en matière d’aménagement urbain durable. Interdépendants et solidaires, ces cinq principes constituent
la colonne vertébrale du référentiel et sont applicables quelles que soient la nature et
l’échelle du projet urbain considéré.
Procédés conceptuels et constructifs appliqués aux ouvrages, équipements
et espaces, visant à garantir leur durabilité, leur évolutivité et leur adaptabilité
à court et à long termes.
COHÉSION, SANTÉ ET BIEN-ÊTRE
Ensemble de procédés permettant de répondre aux attentes et aux besoins
de tous les usagers.
PRÉVENTION DES RISQUES ET RÉSILIENCE
Procédés et procédures visant à minimiser l’exposition aux risques et à
développer la résilience des espaces, équipements et ouvrages.
Les échelles
Les échelles varient selon la nature du projet urbain : bâtiment, îlot ou quartier.
Différentes solutions méthodologiques et techniques proposées par EIFFAGE en
matière de mobilités, de construction et d’aménagement durables sont associées
à chacune d’entre elles.
BÂTIMENT
ÎLOT
+++
++
+
ENVIRONNEMENT
PHYSIQUE ET NATUREL
DÉVELOPPEMENT
HUMAIN
ÉNERGIE
QUARTIER
EAU
RESSOURCES
ET MATIÈRES
Positionnement réglementaire
24
+ 1 à 2 principes atteints / ++ 3 à 4 principes atteints / +++ 5 principes atteints
25
visite virtuelle
Venez découvrir la ville de Strasbourg à l’horizon 2030 en parcourant un site Internet
ludique et interactif. La contribution d’EIFFAGE aux réf lexions sur la ville durable
y est présentée à travers quatre vidéos :
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Le quartier Gare Basse
Écomobilités de demain
La place de Haguenau
Performance énergétique et évolutivité des bâtiments
La porte de la gare
Confort des espaces intérieurs
et qualité de vie des espaces publics
Le quartier Wacken
Services écologiques en ville
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Zone d’étude
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Poursuivez la visite sur
www.eiffage-phosphore.com
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Septembre 2011 - EIFFAGE Direction du Développement Durable / 3eœil.com studio / Pierre Gautier architecture / graphisme Zaoum
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