eiffage en tête d`affiche

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Phosphore devient
réalité l’événement PAGE 10
Entretien avec Max Roche
directeur des concessions d’Eiffage
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LE magazine du GROUPE
synergie
© Odile et Jean-Christophe Hecquet (Agence d’architecture Sanaa)
> P artageons nos valeurs
culture :
n°18
janvier 2013
eiffage en tête
d’affiche
en PAGE 13
synergie
n°18
janvier 2013
6-9
10-11
dossier
13-20
Culture : Eiffage
en tête d’affiche
Une passion, presque une tradition. Eiffage joue depuis des
années les premiers rôles dans le domaine culturel. Musées,
théâtres, fondations : le Groupe a une pléiade de références à
son actif, souvent prestigieuses. Il intervient et est intervenu
tant dans la construction de bâtiments, à l’image de la
Fondation Louis Vuitton à Paris, que dans leur rénovation,
comme celle du musée Toulouse-Lautrec à Albi, sur les rives du
Tarn, ou du Palais de Chaillot à Paris.
14. Pradeau & Morin, une carte maîtresse pour la rénovation du
patrimoine. 15. L’audace du métal/La maîtrise de l’énergie.
16. Travail d’orfèvre et maintenance sur mesure au musée d’Orsay/
Une nouvelle verrière pour le Grand Palais. 17. Un plongeon culturel dans
le passé/La métamorphose de la fonderie de Mulhouse. 18. Le musée
Toulouse-Lautrec en haut de l’affiche/Sur les planches du théâtre Mogador.
19. Un nouveau scénario pour « Les Enfants du Paradis »/La villa Empain
retrouve son lustre d’antan. 20. Un cœur en blanc pour des réserves
d’exception/Le Louvre-Lens porté sur les fonts baptismaux.
4-5 ENTRETIEN
Max Roche
Directeur général adjoint en charge
des concessions d’Eiffage
6-9 TEMPS FORTS
10 -12 L’événement
Phosphore devient réalité
Les concepts développés par Phosphore, le
laboratoire de recherche en développement
durable d’Eiffage, trouvent désormais une
traduction concrète. Plusieurs contrats
remportés récemment par le Groupe en
témoignent, comme la construction de
logements évolutifs à Grenoble ou de « huit
collèges du xxi e siècle » en Seine-Saint-Denis.
En outre, le plan d’engagement d’Eiffage
au titre de la Stratégie nationale pour la
biodiversité de l’État a été reconnu par le
ministère de l’Écologie, du Développement
durable et de l’Énergie.
En page de couverture, le Louvre-Lens, nouvelle antenne du musée du Louvre.
synergie
Directeur de la publication : Pierre Berger. Rédactrice en chef : Sandra Weigand. Rédactrice en chef adjointe : Sophie Sanchez. Ont participé à ce numéro : Marion Bentz, Maud Breheret,
Pascale Chastras, Amélie Chevance, Marie Flao, Hélène Grimaldi, Régine Knecht, Alice Leroisse, Marek Pawlukiewicz. Conception - Réalisation :
[email protected].
Crédits photos : AccuSoft Inc., Anma, AIA Architectes, APRR/Philippe Brouard, Régis Bouchu/Actophoto, Joël Damase, Cabinet Dubois & Associés, Olivier Dupont, Elisa/Valode & Pistre
Architectes/Atelier Ferret Architectures/Max Lerouge, Odile et Jean-Christophe Hecquet, Georges de Kinder, Eiffage Construction Provence par Thierry Lavernos, Vincent Leloup, Agence
Nicolas Michelin & Associés, Optima, Lawrence Perquis, Gérard Tordjman, Rudy Ricciotti/L. de Serres. Photothèques : APRR, Clemessy, Eiffage, Eiffage Construction, Eiffage Construction
Métallique, Eiffage Énergie, Eiffage Travaux Publics, ETMF, Herbosch-Kiere, Pradeau & Morin. Imprimé sur Novatech Satin certifié FSC.
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synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
sommairE
Édito
De bonnes raisons d’avoir confiance
21-23
28-31
21-23 NEWS
24-25 FOCUS
Génie civil maritime : Eiffage veut
monter en puissance à l’export
Eiffage est actif dans les activités portuaires et maritimes
à travers Herbosch-Kiere au Benelux et ETMF (Eiffage
Travaux Maritimes et Fluviaux) en France. Le Groupe
entend à présent monter en puissance à l’export et
notamment être offensif en Afrique où la construction
d’ouvrages portuaires et maritimes est appelée à se
développer.
26-27 engagements
Il n’est de richesse que d’hommes
et de femmes
Eiffage ouvre à ses salariés des passerelles vers l’avenir en
soutenant l’acquisition des savoirs de base. Les différentes
branches du Groupe ont mis en place indépendamment
des apprentissages fondés sur le volontariat pour aider les
compagnons à combler leurs éventuelles insuffisances en
termes de connaissances.
28-31 initiatives
Les fins d’année sont l’occasion de dresser
des bilans. Celui d’Eiffage est encourageant.
Nous avons livré dans les temps et avec
succès de grands chantiers : le Grand Stade
Lille Métropole mais aussi la cité sanitaire
de Saint-Nazaire, la ville d’été d’Arcachon
ou encore le tramway de Dijon.
D’autres grands projets se déroulent sans
encombre. Ainsi, la métamorphose de
l’Hôtel-Dieu à Marseille est presque
achevée, tandis que la tour Majunga
à la Défense comptait déjà treize étages
début décembre. L’autoroute DakarDiamniadio au Sénégal devrait être mise en
service le 1er août prochain et le chantier de
la ligne à grande vitesse Bretagne-Pays de
la Loire est conforme au planning que nous
avions prévu. Il s’agit d’un contrat de
3 milliards d’euros, le plus grand jamais
remporté par notre Groupe.
À plus long terme, en France, les travaux
que devrait générer le Grand Paris sont
prometteurs. En parallèle, nous poursuivons
activement nos efforts pour remporter des
opérations à l’export et nous ouvrir ainsi de
nouveaux marchés.
Le plan productivité mis en œuvre pour
améliorer les marges a déjà porté ses fruits
et devrait être encore générateur de valeur
en 2013. Sur nos autoroutes, après
le refinancement de la dette, la baisse
avec le temps de nos frais financiers
compensera pour partie celle du trafic.
Nous avons de plus en plus un rôle
d’ensemblier. Aussi, nous avons mis en
place avec l’École des Ponts une formation
« projets clés en main » afin de bien
identifier les fondamentaux et les règles
d’organisation intra-groupe à suivre en la
matière. Dans le même esprit, Eiffage
Travaux Publics a lancé un dispositif
intitulé « Master Chef » pour
accompagner les chefs de chantiers
routiers dans l’évolution de leur métier.
De manière générale, les efforts de
formation dans toutes les branches, une
des priorités d’Eiffage, seront poursuivis.
Enfin, alors que le Groupe s’apprête à fêter
ses 20 ans en 2013, je
ne peux que vous
encourager à poursuivre
vos efforts pour
continuer l’aventure.
Pierre Berger
Président-Directeur
Général d’Eiffage
Janvier 2013
3
ENTRETIEN
Synergie : Eiffage a construit et gère de
nombreux ouvrages en concession ou en
partenariat public-privé (PPP) comme le
viaduc de Millau ou APRR. Que pèse cette
activité au sein du Groupe ?
Concessions et partenariats publicprivé représentent 73 % de l’actif
immobilisé d’Eiffage (13,8 milliards
d’euros(1) sur un total de 18,9 milliards).
Ils comptent aussi pour 95 % dans sa
dette : 12,3 milliards(2) sur un total de
12,9 milliards. Et s’ils ne contribuent
que pour 15 % au chiffre d’affaires
(2 milliards), ils pèsent 78 % du résultat
opérationnel (866 millions).
Au-delà, ils apportent au Groupe une
forte visibilité et une grande notoriété.
Le logo d’Eiffage est visible de centaines
de milliers d’automobilistes sur le
réseau APRR et AREA ! Et, désormais,
des dizaines de milliers de spectateurs
peuvent le découvrir au Grand Stade
Lille Métropole. En retour, nous devons
être d’autant plus attentifs à notre
image et aux responsabilités que ces
activités induisent.
M.R. :
Synergie : Eiffage a la particularité
d’avoir fait, comme Vinci, des concessions
un métier à part entière…
Elles font partie intégrante de la
culture du Groupe. Déjà, au début du
xxe siècle, Fougerolle avait participé au
développement de concessions dans
l’équipement électrique et les barrages.
Le processus a été interrompu par la
Seconde Guerre mondiale. Puis elles
sont revenues en grâce une première fois
dans les années 1970 avec le lancement
des premières concessions d’autoroutes
privées, parmi lesquelles Cofiroute.
Nous considérons cette activité comme
un métier en soi car nous souhaitons
conserver dans nos comptes le résultat
qu’elle génère. Nous avons aussi
démontré que nous étions capables
d’en améliorer les performances et la
qualité de service, à l’exemple de ce
que nous avons fait chez APRR. Être
concessionnaire est un prolongement
M.R. :
4
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Max Roche, directeur général adjoint
en charge des concessions d’Eiffage
« Concessions et PPP
apportent à Eiffage
résultats, notoriété et
visibilité »
Directeur général adjoint en charge des concessions
d’Eiffage, Max Roche rappelle que les concessions et
les partenariats public-privé génèrent une part
importante des résultats du Groupe et font partie
intégrante de sa culture. Ils constituent un
prolongement naturel du métier de constructeur.
naturel du métier de constructeur. Le
premier, quand il est au sein d’un groupe
de BTP, est en relation directe avec ses
ingénieurs pour réfléchir à de nouveaux
développements en y apportant son
expertise en exploitation et en finance.
Et le second a la capacité d’imaginer des
projets nouveaux.
Pour leur part, les PPP permettent à un
client public de nous confier la totalité
d’un ouvrage – de sa conception à sa
construction – et ainsi de se concentrer sur
sa propre activité.
12,7 milliards pour les concessions et 1,1 milliard pour les PPP.
Dont 10,1 milliards pour APRR et sa structure faîtière
Eiffarie (détenue par Eiffage et le spécialiste australien
des infrastructures Macquarie).
(1)
(2)
synergie #18
Synergie : La crise qui sévit depuis 2008
a-t-elle compliqué le financement des
concessions et des PPP ?
Il est à la fois plus difficile et plus
onéreux de trouver des financements.
Jusqu’ici, toutefois, nous y sommes
toujours parvenus chez Eiffage. Mais
nous sommes très attentifs car certains
projets menés par des concurrents n’ont
pu aller au bout. Le nombre de banques
capables de prêter sur le long terme est
devenu très faible. Et il faut aller les
chercher hors de France.
difficiles à rédiger et à mettre en œuvre.
À l’inverse, le ministère de la Justice
dispose d’une équipe centralisée, qui a
réalisé un grand nombre de PPP. L’Agence
publique pour l’immobilier de la justice
(Apij) a plus d’expérience en la matière
que l’Agence nationale d’appui à la
performance des établissements de santé
et médico-sociaux (Anap). Et les prisons
ou les palais de justice évoluent peu. De
manière générale, dans le BTP, si nous
n’avons pas un bon client, l’exécution de
notre contrat est difficile et coûteuse. Les
PPP n’échappent pas à la règle.
M.R. :
Synergie : Certains PPP ont été critiqués
comme le Centre hospitalier sudfrancilien (CHSF, Essonne)… Y a-t-il de
bons et de mauvais PPP ou concessions
comme il peut y avoir de plus ou moins
bons chantiers ?
Certains clients savent moins
bien que d’autres gérer des PPP. Ainsi,
l’administration hospitalière est très
décentralisée. Chaque directeur est
autonome et ne construit généralement
qu’un hôpital dans sa vie. Il n’y a dans
ce domaine aucune capitalisation de
la connaissance. Les commanditaires
de la cité sanitaire de Saint-Nazaire, en
Loire-Atlantique, réalisée par Eiffage,
ne vont pas réitérer l’opération ailleurs.
En ce qui concerne spécifiquement le
CHSF, les directeurs sont restés moins
d’un an en moyenne en poste, puis
ils sont partis alors qu’ils avaient à
peine pris connaissance du projet ! Au
demeurant, les PPP se prêtent mal aux
évolutions que requièrent les techniques
médicales. Il faudrait, pour ce faire,
introduire dans les contrats des clauses
M.R. :
« En étant
concessionnaire ou
en se lançant dans
des PPP, Eiffage a
acquis un statut
différent auprès des
pouvoirs publics »
ou des grands bâtiments, nous faisons
largement appel à la sous-traitance et
aux entreprises locales. Au demeurant,
le président de la région Aquitaine, Alain
Rousset, un opposant affiché aux PPP,
se félicite de la réalisation de l’A65
Pau (Pyrénées-Atlantiques)-Langon
(Gironde) en concession…
Synergie : Comment voyez-vous le
développement de ces métiers à l’avenir ?
Les concessions correspondent à
un modèle éprouvé et à une tradition
ancienne. Le cycle des présidentielles
ne devrait pas le remettre en cause.
Il y a des besoins à satisfaire dans de
nombreux domaines – en matière de
transport, de parkings et d’équipements
visant à rendre la vie plus agréable à
nos concitoyens.
Via les concessions et les PPP, Eiffage a
acquis un statut différent auprès des
pouvoirs publics : le Groupe peut être
réellement force de proposition auprès
des mairies, des conseils généraux et
régionaux ou de l’État. Grâce à ce type de
dialogue, il peut ainsi, y compris en cas de
crise, trouver plus aisément de l’activité
qu’un simple constructeur. —
M.R. :
Synergie : Quelle est l’attitude du
nouveau pouvoir en la matière ?
Le gouvernement en place y paraît
moins favorable que ne l’était son
prédécesseur, mais il se heurte aux
mêmes contraintes. Il sera donc tenté
d’y recourir pour financer des projets
qu’il jugera nécessaire au pays. À cet
égard, l’argument qu’avancent certains
détracteurs des PPP – en leur reprochant
de faire supporter le coût des ouvrages
aux générations futures – ne tient pas.
Lorsqu’un projet est réalisé en maîtrise
d’ouvrage publique traditionnelle, il faut
aussi emprunter et rembourser sur le
long terme ! Et réaliser un hôpital, une
école ou un collège bénéficiera, en outre,
directement aux futurs adultes.
Critiquer les PPP au motif qu’ils privent les
PME de certains marchés n’est pas non
plus recevable : pour la construction de
la plupart des grandes infrastructures
M.R. :
Né en 1953, Max Roche est diplômé
de l’École Polytechnique et de
l’École Nationale des Ponts &
Chaussées. Il commence sa carrière
au ministère de l’Équipement où
il occupe plusieurs postes dont
celui de conseiller technique au
cabinet du ministre. Après quatre
années en bureau d’études, il
rejoint SAE en 1986 qui formera
avec Fougerolle le groupe Eiffage
en 1993. Il est successivement en charge du
développement, des concessions et des
finances. Depuis juillet 2011, il est le
directeur général adjoint du Groupe en
charge des concessions.
bio express
« Le métier de
concessionnaire est
un prolongement
naturel du métier de
constructeur »
Janvier 2013
5
TEMPS FORTS
Toutes les menuiseries et toutes les couvertures seront reprises, toutes les façades nettoyées et ravalées.
cure de jouvence POUR LE GRAND HÔTEL-DIEU À LYON
Il s’agit du plus vaste chantier de
reconversion d’un monument historique
classé dans l’Hexagone. Eiffage est chargé
par les Hospices civils de Lyon (Rhône) de
donner une nouvelle jeunesse au Grand HôtelDieu, édifice dont la façade majestueuse
s’étend sur 350 mètres. Fondée au XIIe siècle, la
bâtisse comprend trois dômes, un cloître et des
cours intérieures. Un trésor architectural.
Le projet vise à ouvrir sur l’extérieur un
bâtiment qui était jusqu’ici refermé sur luimême, tout en respectant au mieux son
histoire. Pour ce faire, le Groupe s’est associé
6
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
à l’architecte en chef des monuments
historiques, Didier Repellin (qui a restauré
le Palais des Papes à Avignon), et à Albert
Constantin de l’agence d’architecture AIA.
Ainsi, à compter de 2017, le Grand HôtelDieu abritera des commerces et des
boutiques, des bureaux, un hôtel 5 étoiles,
un centre de conférences et un musée. Sur
les 54 000 m 2 de surface de plancher,
42 000 m2 seront réhabilités et 12 000 m2
refaits à neuf. Un investissement de près de
200 millions d’euros.
Les équipes d’Eiffage ont réalisé un long
travail d’études avec des historiens pour
dater les époques de construction et
réaliser ensuite au mieux les travaux de
réhabilitation. L’autorisation de travaux
sur monument historique (qui se substitue
au permis de construire) devait être
déposée fin 2012, pour un démarrage du
chantier à l’automne 2013 et une livraison
début 2017. —
Pour en savoir plus :
http://www.hotel-dieu-lyon.com
synergie #18
Le bois a été utilisé pour certaines façades extérieures, les formes et les couleurs adaptées au paysage.
UN NOUVEAU PÔLE SANTÉ À ARCACHON
À Arcachon (Gironde) sur la commune
de La Teste-de-Buch, Eiffage Construction
a réalisé un pôle santé à la pointe de la
technologie. L’établissement est actuellement en marche à blanc pour une livraison
prévue en mars 2013. Le nouvel ensemble qui
résulte du regroupement du centre hospitalier
et de la clinique d´Arcachon sur un même site
de 12 hectares, compte 290 chambres,
une pharmacie, un laboratoire, des blocs
opératoires, des urgences…
Le bâtiment, conçu par les architectes de
Groupe-6, a intégré des cibles de performances
environnementales définies par la démarche
HQE®. Les contraintes ont été multiples : non
seulement il fallait protéger la nappe
phréatique située à une faible profondeur,
mais aussi réussir à fondre l’édifice dans son
environnement. Ainsi, le bois a été utilisé
pour certaines façades extérieures, les formes
et les couleurs adaptées au paysage. Eiffage
Énergie a réalisé les courants forts et faibles,
tandis qu’Eiffage Travaux Publics s’est chargé
de la voirie et des réseaux divers. —
DES MONTAGNES
RUSSES
BIEN ÉQUIPÉES
« Shambhala », c’est le nom du nouveau
manège du parc d’attractions PortAventura situé à proximité de Barcelone.
Il s’agit de montagnes russes qui culminent
à 76 mètres, les plus hautes d’Europe ! Eiffage
Energia a installé cet automne les équipements
multi-techniques de ce divertissement.
Les délais de réalisation ont été très courts
(quatre mois) et le travail difficile en raison
de la cohabitation d’un grand nombre de
prestataires sur le chantier. Eiffage Energia
est intervenu aux côtés d’autres entreprises
en coopération. Les travaux comprenaient
l’installation de l’électricité, de la plomberie,
de la climatisation, de la ventilation, de la
sécurité incendie, de la liaison phonique et
des réseaux de voix et de données. —
Émotion assurée sur
ces installations impressionnantes.
Janvier 2013
7
TEMPS FORTS
L’AUTOROUTE DAKAR-DIAMNIADIO VA BON TRAIN
L’avancement des travaux sur
« l’autoroute de l’avenir » DakarDiamniadio au Sénégal est conforme
aux prévisions. Suite à une conférence
de presse qui s’est tenue le 5 novembre au
centre d’exploitation de Senac (Société
Eiffage de la nouvelle autoroute concédée),
en collaboration avec l’Agence pour la
promotion des investissements et des
grands travaux (Apix), Senac et Eiffage
Sénégal ont confirmé leur volonté de
respecter le délai de mise en service de
l’infrastructure, fixée au 1er août 2013.
Une assurance donnée à la fois par le
directeur opérationnel de Senac, Didier
Payerne, et par le directeur d’exploitation
d’Eiffage Sénégal, Alioune Badiane. « Les
travaux progressent bien, aussi bien du point de
vue de la qualité que sur le plan technique. En ce
qui concerne la sécurité, Eiffage Sénégal avance
sur le chantier de part et d’autre de l’autoroute
pour éviter que les populations environnantes ne
la traversent », précise Didier Payerne.
Rappelons qu’Eiffage a en charge la
Eiffage construit cette voie de 25 km et l’exploitera ensuite pendant 30 ans.
8
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
conception et la construction de cette voie
de 25 km et son exploitation pendant 30 ans.
Deux tronçons, un premier de 4 km
inauguré fin 2011, puis un autre ouvert fin
février 2012 ont remporté un succès
immédiat avec une densité de circulation
supérieure aux estimations. De fait, en
évitant les bouchons à la sortie de Dakar
grâce à l’autoroute, les automobilistes
réalisent des économies de carburant qui
compensent le prix du péage. —
synergie #18
LE VIADUC DE MILLAU
EN QUÊTE DE RECONNAISSANCE
MONDIALE
Le viaduc de Millau (Aveyron) pourrait gagner encore en renommée.
Deux anciens ministres, Jean-Claude
G ay s s o t e t J ac q u e s G o d f ra i n ,
soutiennent le projet de classement
du viaduc ferroviaire de Garabit
(Cantal) et du viaduc autoroutier de
Millau (Aveyron) au patrimoine mondial
de l’Unesco. L’association Garabit-Millau
« Les viaducs de l’extrême » a organisé le
26 novembre à Paris, dans les salons de la
Présidence du Sénat, une rencontre intitulée
« Deux viaducs pour un grand projet ».
Jean-François Roverato, vice-président
d’Eiffage et Jean Guénard, en tant qu’ancien
président de la compagnie Eiffage du viaduc
de Millau, font évidemment partie du comité
de parrainage, ainsi que plusieurs députés,
présidents de conseils généraux et régionaux
et l’architecte britannique, Sir Norman Foster.
Cette démarche s’inscrit dans un processus
de longue haleine, une telle reconnaissance
pouvant prendre plusieurs années. Six ponts
dans le monde sont classés au patrimoine
mondial de l’Unesco : le pont du Gard
(France, 1985), l’Iron Bridge de Telford
(Angleterre, 1986), le vieux pont de la vieille
ville de Mostar (Bosnie-Herzégovine, 2005),
le pont Vizcaya (Espagne, Pays basque,
2006), le pont Mehmed Pacha Sokolovic
(Bosnie-Herzégovine, 2007) et le pont Canal
de Pontcysyllte (Pays de Galles, 2009). —
UNE MEILLEURE DESSERTE POUR
LE LUXEMBOURG
Perrard, la filiale d’Eiffage Benelux au
Luxembourg, s’est vu confier un contrat
de 48 millions d’euros par la Société
nationale des chemins de fer
luxembourgeois. Objectif : mettre à deux
voies le tronçon ferroviaire LuxembourgSandweiler au Grand-Duché du Luxembourg.
En effet, 25 % des mouvements nationaux et
transfrontaliers du territoire devront être
assurés par le transport public à l’horizon 2020.
Le projet comprend également l’élargissement
des ouvrages en terre et des tranchées
rocheuses, l’amélioration de la portance des
sols, la confection de la plate-forme ferroviaire,
la construction des systèmes d’évacuation
d’eau et de divers ouvrages de soutènement,
ainsi que la réalisation des massifs de fondation
pour installations caténaires et de signalisation.
Les travaux devaient commencer en
décembre 2012 et durer quatre ans. —
Le tronçon ferroviaire Luxembourg-Sandweiler doit être
porté à deux voies. Le projet comprend aussi l’élargissement
des ouvrages en terre et des tranchées rocheuses.
Janvier 2013
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L’événement
Phosphore devient réalité
Les concepts développés par Phosphore, le laboratoire de recherche en développement
durable d’Eiffage, trouvent désormais une traduction concrète. Plusieurs contrats
remportés récemment par le Groupe en témoignent, comme la construction de logements
évolutifs à Grenoble ou de « huit collèges du xxie siècle » en Seine-Saint-Denis.
C’
est une première pour Eiffage
Immobilier. Le promoteur
va construire à Grenoble
150 logements évolutifs – tels qu’ils
ont été imaginés dans Phosphore,
le laboratoire de recherche en
développement urbain durable d’Eiffage.
Ils seront situés dans une ZAC de
250 hectares au sein d’un îlot baptisé
Cambridge. « Cette opération immobilière
est élaborée suivant la méthode du
référentiel Haute Qualité de Vie® d’Eiffage »,
se félicite Valérie David, directrice du
développement durable.
La SEM Innovia, aménageur de la ville
de Grenoble, souhaitait s’inscrire dans
la démarche éco-cité voulue par l’État.
« Pouvoir nous appuyer sur le référentiel
Phosphore a constitué un atout incontestable
pour remporter le concours et, avec lui, un
projet de près de 35 millions d’euros dont
17 millions de travaux, renchérit Patrick
Jacolin, directeur de programmes
chez Eiffage Immobilier Centre-Est. La
conception même des bâtiments autorise une
composition sur mesure des logements, ce qui
permet une grande souplesse commerciale
dans un contexte économique difficile,
poursuit-il. Une grande nouveauté pour
notre métier de promoteur. »
Chaque logement dispose, en outre,
d’une « pièce évolutive » dotée d’un accès
indépendant pour répondre à l’évolution
des modes de vie, tout en favorisant
la convivialité. Les combinaisons
d’usages deviennent dès lors illimitées :
colocation, travail à domicile, accueil
d’un proche en situation de dépendance,
etc. Le montage juridique autorisera la
mutation de cette pièce, afin de faire
évoluer les typologies de logements au
fil des années.
SOLIDARITÉ ÉNERGÉTIQUE
Autre atout, la faible consommation.
« Les logements afficheront de meilleures
performances que celles requises par la norme
BBC (bâtiment basse consommation). Dotés
de panneaux solaires thermiques et photovoltaïques, les immeubles ont été ainsi conçus
pour être solidaires sur le plan énergétique :
pour leur alimentation, une boucle d’eau tiède
sera mutualisée à l’échelle de la ZAC et couplée à des sondes géothermiques, détaille
Patrick Jacolin.
« À cet égard, Phosphore constitue un avantage
dans les projets d’aménagement qui se veulent
exemplaires, innovants et reproductibles, souligne Ingrid Jouve, responsable du service
qualité, environnement et développement durable d’Eiffage Construction. Le
concept de la solidarité énergétique entre des
bâtiments rénovés et des bâtiments neufs à
énergie positive est très attendu des aménageurs et permet de développer des
réseaux électriques intelligents qu’Eiffage
Énergie et Clemessy iront ensuite installer »,
poursuit-elle.
À Grenoble, l’insertion du programme
immobilier dans la ville a aussi été soignée et la mobilité réfléchie. Les parkings
sont mutualisés dans un silo placé au
cœur de l’îlot. Chaque occupant pourra
bénéficier d’un droit à stationner, complété par un pass-mobilité à l’échelle
de la ville de Grenoble (accès tram, vélo
en libre accès, voiture électrique en
partage) pour limiter l’impact carbone
des déplacements.
Autre traduction concrète de Phosphore,
Eiffage s’est vu confier, le 5 avril 2012,
par le Conseil général de la Seine-SaintDenis, la réalisation de « huit collèges
du xxie siècle » en contrat de partenariat.
Six des huit établissements couvriront
80 % de leurs besoins énergétiques en
recourant à la « géothermie sur champ
de sondes » associée à des pompes à
Cinq ateliers, cinq bouquets de solutions
« Huit collèges du xxie siècle » en Seine-Saint-Denis : en haut,
celui de Noisy-le-Grand et en bas, celui de Saint-Ouen.
10
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Phosphore rassemble plusieurs ateliers qui recouvrent autant de réflexions
à mener, de problématiques à résoudre et de bouquets de solutions à faire
émerger :
• éco-mobilités douces et rapides ;
• analyse HQVie® (Haute Qualité de Vie) du territoire ;
• énergytecture ou, en d’autres termes, l’alliance de l’excellence
énergétique et de la créativité architecturale ;
• services écologiques et économie circulaire afin de valider l’innocuité
écologique des solutions proposées par les autres ateliers ;
• r éflexion sur la pérennisation du potentiel productif et industriel en ville.
synergie #18
© Cabinets Barthélémy & Macary
aussi intégré des études sur les évolutions
sociologiques (familles à géométrie
variable, divortialité, vieillissement et
perte d’autonomie, etc.).
Précisément, « Phosphore reflète réellement
une philosophie d’urbanisme durable, ce que
les élus locaux comprennent bien, souligne
Valérie David. Alors que le référentiel HQE
(Haute qualité environnementale), fondé sur
14 cibles, est parcellaire et très orienté sur
l’environnement, HQVie® se veut plus global
et associe le vivre-ensemble. Cette démarche
traduit parfaitement la vision d’ensemblier
de la ville que le Groupe peut aspirer à
devenir ». Dans ce contexte, les équipes
d’APRR ont beaucoup travaillé sur la
manière dont les autoroutes vont être
affectées par le développement durable :
elles ont imaginé des hubs APRR avec
un choix de véhicules électriques APRR
et des services de réservation d’hôtels
APRR. « Le concessionnaire autoroutier
repense ainsi son rôle qui n’est pas seulement
de transporter les passagers, mais de prévoir
un panel de services permettant d’assurer
ces déplacements en toute sécurité et en
émettant le moins possible de gaz à effet de
serre », insiste-t-elle.
À Grenoble, 150 logements évolutifs vont voir le jour au sein d’un îlot baptisé Cambridge.
chaleur. Ils seront également alimentés
en eau chaude sanitaire par des panneaux
solaires. Deux d’entre eux devront, pour
leur part, parvenir au « zéro énergie » et
comporteront, en plus de la géothermie,
des panneaux solaires et photovoltaïques et, pour l’un d’entre eux, une centrale de cogénération.
URBANISME DURABLE
À l’origine, Phosphore visait à projeter
Eiffage dans un avenir post-carbone,
sachant que la mise en place d’une taxe
carbone était alors perçue comme
potentiellement punitive pour les activités du Groupe. Les réflexions menées
étaient centrées sur la maîtrise des
émissions carbone et sur l’efficience
énergétique. Mais concevoir un bâtiment très économe sans se préoccuper
des modes de déplacement trouve vite
ses limites.
Aussi, Phosphore est passé à l’échelle
de l’éco-quartier et a associé à l’écoconception des immeubles la mise en
place d’éco-mobilités douces et rapides.
En outre, ces analyses s’inscrivent
toujours dans un contexte urbain
spécifique (Marseille pour Phosphore I
et II, Strasbourg pour Phosphore III et
Grenoble pour Phosphore IV), afin de
prendre au mieux en compte les
spécificités des territoires. Au-delà de
la prospective climatique, Phosphore a
usine à innovation
« Phosphore est aussi une usine à rêves et
à innovation, reprend-elle. Or, pour qu’une
innovation soit réellement appliquée, il en
faut dix à la base. C’est dire qu’il faut réalimenter en permanence ce vivier sauf à
prendre le risque de l’épuiser. » Et Ingrid
Jouve d’ajouter : « Ce référentiel nous a
permis de préserver notre compétitivité. On
pense avoir une longueur d’avance. Mais
les technologies évoluent vite de même que
les attentes de nos clients ou les offres de la
concurrence. »
Qu’à cela ne tienne, il y a de nouvelles
problématiques à explorer : la gestion
de la qualité de l’air ; les « retours d’expérience » liés aux immeubles basse
consommation déjà construits ; l’étude
de l’influence des comportements des
habitants et des usagers sur les dépenses
d’énergie ; les solutions permettant
d’anticiper les contraintes normatives
et réglementaires, notamment en
matière d’analyse du cycle de vie des
matériaux et des bâtiments. De quoi
alimenter encore de nouveaux
Phosphore ! —
Janvier 2013
11
L’événement
Stratégie nationale pour
la biodiversité :
Eiffage prend les devants
Eiffage et Eurovia, filiale routes de Vinci, sont les deux seuls représentants dans le
secteur du BTP dont l’engagement au titre de la Stratégie nationale pour la biodiversité
de l’État a été reconnu par le ministère. Un point capital alors que le xxie siècle sera
sans aucun doute celui du génie écologique.
L
e plan d’engagement au titre de
la Stratégie nationale pour la
biodiversité de l’État (SNB), déposé
par Eiffage en juillet dernier, a obtenu
la reconnaissance du ministère de
l’Écologie, du Développement durable
et de l’Énergie, fin octobre 2012. En
effet, les actions décrites ont été jugées
comme concourant aux atteintes
des objectifs de la SNB. Eiffage a
le droit de communiquer sur cette
« reconnaissance », y compris dans les
documents et réponses à appels d’offres
du Groupe.
Valérie David, directrice du développement durable d’Eiffage, souligne que le
secteur du BTP ne peut se prévaloir à
ce jour que de deux dossiers reconnus :
Eiffage et Eurovia, filiale routes de Vinci.
« Nos autres concurrents ont été déboutés
ou ont choisi de reporter leur réponse au
second appel à reconnaissance qui sera lancé
en 2013 », relève-t-elle.
Delphine Batho, la ministre de l’Écologie,
devait recevoir officiellement les deux
heureux élus le 17 décembre au
Jardin au sud de la Zac d’Asnières (Hauts-de-Seine)
12
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Conseil économique, social et environnemental.
La Stratégie nationale pour la biodiversité 2011-2020 fixe pour ambition de
préserver, restaurer, renforcer et valoriser la biodiversité et d’en assurer
l’usage durable et équitable. Ce, en
réussissant l’implication de tous et de
tous les secteurs d’activité. « Elle traduit
la réponse de la France par rapport à ses
engagements internationaux, l’avenir de
nos sociétés dépendant autant de la préservation de la biodiversité que de la prise en
compte du changement climatique, rappelle
Christophe Aubel, directeur de l’association Humanité et biodiversité, présidée par l’astro-physicien Hubert
Reeves. Que des entreprises comme Eiffage
s’engagent dans ce processus doit donc être
salué. »
GÉNIE ÉCOLOGIQUE
« Précisément, poursuit-il, le dispositif présenté par Eiffage répond de manière forte
aux règles d’engagement de la SNB et se
distingue par sa cohérence générale. Le souci
d’associer et de sensibiliser l’ensemble des
collaborateurs et des métiers transparaît
également. Une déclinaison des actions
menées par métier est d’ailleurs mise en
place. À cet égard, Eiffage ne se borne pas
à protéger telle ou telle espèce rare mais
cherche à s’inscrire dans une action globale
visant à préserver l’éco-système. Enfin, le
Groupe a créé sa chaire biodiversité à
­l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, à
Paris. Eiffage cherche donc bien à agir à tous
les niveaux. »
Pour autant, Christophe Aubel invite
l’entreprise à pousser encore plus loin
ses actions. « La mise en place de certains
­équipements comme les passerelles pour les
­chauves-souris sur l’A65 [qui visent à ­éviter
les rencontres inopinées entre ces animaux
et les véhicules qui circulent sur l’autoroute]
est aujourd’hui encore exceptionnelle. Il faudrait que de telles actions deviennent des
pratiques quotidiennes. Si le xxe siècle a été
celui du génie civil, le xxie siècle va être
celui du génie écologique. La reconquête du
capital naturel doit désormais être intégrée
dans tous les "process". » —
Zone naturelle autour de l’usine de Lauterbourg (Bas-Rhin)
dossier
Culture :
Eiffage en tête
d’affiche
Une passion, presque une tradition. Eiffage joue depuis des années les premiers rôles
dans le domaine culturel. Musées, théâtres, fondations : le Groupe a une pléiade de
références à son actif, souvent prestigieuses.
Il intervient et est intervenu tant dans la construction de bâtiments, à l’image de la
Fondation Louis Vuitton à Paris, que dans la rénovation, comme celle du musée
Toulouse-Lautrec à Albi, sur les rives du Tarn, ou du Palais de Chaillot à Paris.
Janvier 2013
13
14
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Théâtre de La Gaîté Lyrique, Paris
© Alain-Charles Perrot ACMH
© Manuelle Gautrand Architecture
DOSSIER
Rotonde Zambelli, Palais Garnier,
Paris
Pradeau & Morin,
une carte maîtresse pour
la rénovation du patrimoine
S
i Eiffage a connu autant de réussite dans le domaine culturel,
c’est que le Groupe a plusieurs
cartes maîtresses à son actif. La première est sans conteste Pradeau &
Morin. La filiale, qui a rejoint le
Groupe en 1985, est qualifiée pour
intervenir non seulement dans la restauration des façades, mais aussi
pour la réalisation du gros œuvre et
de la maçonnerie sur les monuments
historiques. Fait unique, elle emploie
une quarantaine de tailleurs de pierre
et opère sur des chantiers d’exception
– du Palais de Chaillot à la célèbre
école Boulle d’arts appliqués en passant par la bibliothèque de la
Sorbonne.
Son savoir-faire reconnu lui permet
de réaliser de telles opérations en
entreprise générale sur le patrimoine
public et privé.
L’entreprise puise ses racines en Îlede-France, une région qui compte,
à elle seule, la moitié des 3 500 bâtiments inscrits au registre des
monuments historiques, ainsi que
tous les grands maîtres d’ouvrage
dans le domaine culturel : le ministère de la Culture, bien sûr, mais
aussi le ministère de la Défense
avec les Invalides ou l’École militaire, celui de la Justice avec le
Palais de Justice de l’Île de la Cité,
ainsi que l’Élysée et bien d’autres
établissements publics et collectivités territoriales. Ses équipes peuvent intervenir également en appui
d’autres filiales d’Eiffage Construction
en province. —
Palais de Chaillot, Paris
© Barriquand-Treuille
Décembre 2009 - décembre 2012 :
trois ans après la pose de la
première pierre, le Louvre-Lens
(Pas-de-Calais) a été inauguré en
grande pompe. Après le Centre
Pompidou à Metz (Meurthe-etMoselle), c’est la deuxième
déclinaison d’un musée parisien
en région. Elle atteste une
nouvelle fois du savoir-faire
d’Eiffage dans le domaine
culturel.
Clin d’œil de l’histoire, c’était
déjà au Louvre (Paris) qu’Eiffage
avait fait son entrée en 1989 : la
branche métal y avait réalisé les
deux grandes pyramides de
verre et de métal signées par
l’architecte sino-américain Ieoh
Ming Pei. Onze ans plus tard,
Pradeau & Morin, la filiale
spécialisée dans la restauration
du patrimoine, donnait une
nouvelle jeunesse aux quatre
galeries du Palais-Royal qui
forment l’écrin des colonnes de
Buren – les équipes d’Eiffage
Énergie ayant alors revu
l’éclairage des colonnes.
C’est encore Eiffage Construction
Métallique qui, au début des
années 2000, réalisa la
rénovation des charpentes
métalliques, de la nef et des
verrières du Grand Palais. En
face, le Petit Palais fit l’objet
d’une réhabilitation lourde
menée par les équipes d’Eiffage
Construction. Le Groupe, de
manière générale, a rénové,
restructuré ou modernisé bien
des lieux culturels à l’image du
musée des Beaux-Arts de
Montpellier (Hérault), ou du
musée Toulouse-Lautrec à Albi
(Tarn) et de la cité du Patrimoine
et de l’Architecture au Palais de
Chaillot (Paris). Sans compter les
nouvelles réalisations comme le
centre de conservation du
Mucem, le futur musée des
civilisations de l’Europe et de la
Méditerranée à Marseille
(Bouches-du-Rhône).
Le Groupe est aussi, à de
multiples reprises, monté sur les
planches pour remettre au goût
du jour des théâtres comme La
Gaîté Lyrique ou Mogador à Paris.
Eiffage est également un mécène
apprécié de l’Opéra de Paris : un
million d’euros a été investi en
2010 pour restaurer la rotonde
Zambelli au Palais Garnier.
synergie #18
L’audace
du métal
E
iffage a un autre atout majeur
dans son jeu, Eiffage Construction
Métallique. Le métal autorise
toutes les expériences et convient
bien à l’esprit hardi et novateur des
architectes. « Il peut être modifié, allégé,
rajeuni. Il permet aussi de remodeler des
structures ou de les renforcer et offre ainsi
beaucoup plus de souplesse que des
ouvrages en béton, détaille Patrick
Arville, responsable méthode réhabilitation montage chez Eiffage
Construction Métallique. Ce matériau
est d’ailleurs utilisé dans de plus en plus
d’ouvrages, poursuit-il. Ainsi, l’architecte américano-canadien Franck Gehry,
qui a conçu la Fondation Louis Vuitton
en construction dans le bois de Boulogne
à Paris, a imaginé une chrysalide de verre
à ossature métallique qui défie les lois de
la technique. »
Théâtre antique d’Orange
Eiffage a, à cet égard, avec sa branche
métal, une grande spécificité par
­rapport à ses grands confrères dans
le BTP. Et, en effet, Eiffage Construction
Métallique a accumulé les références :
« Nous avons réalisé les escaliers du centre Pompidou à Beaubourg et tous les
pignons des quatre bâtiments de la grande
bibliothèque de France à Paris, rappelle
Patrick Arville. Nous avons aussi monté
la couverture du théâtre antique d’Orange
dans le Vaucluse, réparé le fronton et
redessiné la rosace de la cathédrale
Notre-Dame de la Treille, un petit bijou
de marbre et d’acier situé dans le VieuxLille (Nord). » —
LA MAÎTRISE DE L’ÉNERGIE
A
limentation électrique, éclairage, climatisation et contrôle
de l’hygrométrie constituent
des prestations cruciales pour les
sites culturels qui hébergent des
œuvres d’art et accueillent du public.
Ainsi, Clemessy travaille depuis 1986
pour l’établissement public du musée
d’Orsay (Paris). « Nous sommes chargés
de la maintenance du réseau de distribution électrique haute et basse tension, de
l’éclairage, du "réseau secouru" (ondu-
Château de Crussol
Le théâtre antique d’Orange
leurs et groupes électrogènes), de l’instrumentation et de la gestion technique du
bâtiment, détaille Jean-Paul Rebuzzi,
responsable maintenance. Nous
n’avons pas le droit à l’erreur. Les installations doivent être opérationnelles 24
heures sur 24. La sécurité des biens et des
personnes est un enjeu majeur pour le
musée. Une panne du système électrique
qui ne serait pas compensée par un réseau
de secours pourrait entraîner des dommages au niveau des œuvres et pour le
public. » De fait, une équipe de douze
personnes est mobilisée.
Énergie est aussi synonyme d’embellissement : Eiffage Énergie vient ainsi
de réaliser la mise en lumière du château de Crussol (Ardèche), en mettant
en place 152 projecteurs à Leds, diffusant une lumière douce et diffuse.
Un chantier qui a représenté
5 000 heures de travail, le monument
et ses remparts s’étageant sur une
centaine de mètres de hauteur. —
Janvier 2013
15
DOSSIER
Eiffage, tête d’affiche dans la culture
Travail d’orfèvre et maintenance
sur mesure au musée d’Orsay
L
«
Musée d’Orsay, Paris
a gare d’Orsay, à Paris, édifiée
pour l’Exposition universelle de
1900, est superbe et a l’air d’un
Palais des Beaux-Arts », écrivit au début
du XXe siècle un peintre du nom
d’Édouard Detaille. Il ne savait pas
que sa prophétie allait se réaliser…
86 ans plus tard. En octobre 1977,
l’État français décida de faire de cette
gare parisienne, restée vide après la
guerre, un musée. Le projet architectural qui l’emporta visait à mettre en
valeur la grande nef et à transformer
la marquise, autrement dit la grande
verrière, en entrée principale.
Eiffage Construction Métallique se vit
confier en 2002-2003 les travaux de
restauration des marquises nord et
ouest et du parvis occidental. Les
structures métalliques furent déposées, puis acheminées à l’usine de
Maizières (Moselle) avant d’être restaurées dans les règles de l’art, avec
le façonnage et le rivetage des nouvelles pièces. Puis elles furent renvoyées sur le site et remontées comme
à leur état d’origine. En outre, le parvis occidental fut renforcé, la stabilité
de l’ouvrage étant menacée. Un travail d’orfèvre.
La branche Énergie d’Eiffage est elle
aussi très présente au musée d’Orsay.
Après avoir réalisé l’automatisation
du bâtiment en 1986 et les contrats
de maintenance associés jusqu’en
1997, Clemessy assure depuis 1998
l’exploitation et la maintenance préventive et corrective des installations
courants forts, ainsi que la gestion
technique centralisée du bâtiment.
Un contrat qui a été renouvelé en
2011 pour quatre ans. —
Une nouvelle verrière pour
le Grand Palais
L
a rénovation du Grand Palais à
Paris aura été l’un des morceaux de bravoure accompli
par Eiffage Construction Métallique.
La branche réalisa en 2000 la rénovation complète des charpentes, de
la nef et des verrières. L’édifice, dont
la construction remontait à l’Exposition universelle de 1900, avait été
fermé suite à la chute de boulons
et de rivets d’assemblage du dôme
central.
La première phase des travaux permit d’en conforter les fondations.
Le tassement du sous-sol avait suscité un déplacement de la structure
de 14 cm en un siècle ! Puis vinrent
les travaux préparatoires d’étaiement du dôme, dont la charpente
pesait 500 tonnes, et le montage des
échafaudages autour des nefs nord
16
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
et sud. Ainsi, la coupole métallique
put être soulevée de quelques centimètres, les pièces de la charpente
restaurées et le dôme entièrement
réparé. L’immense verrière de
15 000 m 2 fut remplacée par du
verre feuilleté plus résistant. Grâce
à l’informatique, les pièces oxydées
furent vérifiées, rénovées et si besoin
reproduites. Clou de l’opération, une
fleur en zinc de 900 kg fut mise en
place à 42 mètres de hauteur.
Tout au long de ce chantier, particulièrement délicat en raison de la
présence de plomb, d’amiante et du
risque de feu et de chute d’objets,
les mesures de sécurité ont été renforcées. Des « causeries » furent
organisées régulièrement pour
mieux prévenir les risques détectés
sur le terrain. —
Verrière du Grand Palais, Paris
synergie #18
Un plongeon
culturel
dans le passé
Musée d’art et d’industrie de Roubaix
D
ébut des années 1930, la ville
de Roubaix (Nord) offre à ses
habitants une piscine municipale dans le style Art déco. Un sanctuaire de l’hygiénisme avec ses
baignoires attenantes disposées sur
deux ­étages ! Le maire de l’époque,
Jean-Baptiste Lebas, avait confié cette
mission à l’architecte Albert Baert,
afin de répondre à la misère des
populations ouvrières.
Avec sa façade théâtrale de style
byzantin, l’édifice s’inspire de la structure d’une abbaye : quatre ailes entourent un jardin. Le bassin de 50 mètres
est doucement éclairé par la lumière
qui traverse les vitraux au niveau de
l’aile est – ces verrières représentant
à la fois le soleil levant et le soleil couchant. Pendant 50 ans, cette piscine
olympique a accueilli de nombreux
nageurs et suscité un brassage social
unique dans la ville. Elle fut un endroit
de charme pour Roubaix, avant de
tomber dans l’oubli.
En 1990, la municipalité de Roubaix et
la direction des musées de France décident de transformer la piscine désaffectée en musée. Après plus de deux
ans de travaux, ce bijou, conçu par l’architecte Jean-Paul Philippon, offre un
nouveau visage structuré autour de
trois pôles : la piscine, le textile et le
monde de ­l’enfance. Les façades originelles ont été soigneusement conservées. Au total, 40 000 heures de travail
pour donner à ce temple aquatique
d’hier, sa nouvelle dimension culturelle. C’est aussi aujourd’hui un lieu
­d’accueil pour des conventions, réceptions et défilés de mode. —
La métamorphose de la
fonderie de Mulhouse
O
ubliées les machines-outils et
les moteurs diesel… Vive l’art
contemporain ! La Fonderie de
Mulhouse (Haut-Rhin), un ancien site
industriel détenu jusque dans les
années quatre-vingt par la Société
alsacienne de construction métallique, a été entièrement reconvertie
entre 2004 et 2006 par Eiffage.
Une opération audacieuse, lancée par
la Ville et la Société d’équipement de
la région mulhousienne. L’ancienne
unité est devenue un vaste complexe
culturel, imaginé par les architectes
Mongiello & Plisson. Les lieux abritent
désormais un centre d’art contemporain, une maison de quartier, ainsi
qu’une faculté des sciences économiques, sociales et juridiques, une
bibliothèque municipale et un restaurant universitaire. Eiffage fut chargé
du gros œuvre, du clos couvert, de la
plâtrerie et des façades.
Le chantier a été réalisé suivant la
démarche Haute Qualité Environnementale. La structure poteaux-poutres-dalle de toiture de l’ancien
bâtiment qui remontait à 1922 fut
Fonderie de Mulhouse
conservée. En revanche, le sous-sol
et le rez-de-chaussée, ainsi que les
trois étages furent entièrement rénovés. Les niveaux supérieurs ont
d’ailleurs été érigés « à la main », la
présence du toit empêchant l’intervention d’une grue à tour. Dans l’ensemble, 8 500 m3 de béton ont été mis
en œuvre et 775 tonnes d’acier pour
réaliser 12 500 m 2 de voiles et
14 000 m2 de planchers. —
Janvier 2013
17
DOSSIER
Eiffage, tête d’affiche dans la culture
Le musée Toulouse-Lautrec
en haut de l’affiche
pour compenser les 1 500 tonnes de poussée entraînée par le poids des bâtiments
existants. »
Pour réaliser deux piliers cylindriques,
ils utilisèrent du BSI® (Béton spécial
industriel), le matériau fibré à ultra
hautes performances développé par
Eiffage Travaux Publics. Plus dense, il
peut supporter une pression de
165 méga-pascals contre 25 pour un
béton classique. Puis ils remirent les
lieux en état à l’identique, sachant
qu’ils avaient pris soin de déplacer les
briques une à une. —
© Cabinet Dubois & Associés
U
n château, une forteresse. Sur
les rives du Tarn, le musée
Toulouse-Lautrec constitue
l’un des trésors de la cité épiscopale
d’Albi, classée depuis 2010 au patrimoine mondial de l’Unesco. La
construction de ce monument historique, le Palais de la Berbie, remarquable avec sa cour d’honneur et son
donjon, remonte au xiii e siècle.
Comme son nom l’indique, il abrite
la plus grande collection d’œuvres
d’Henri de Toulouse-Lautrec – mondialement connu pour ses peintures,
ses affiches et ses lithographies.
De 2001 à 2012, un ambitieux programme de restructuration fut
conduit afin de créer, notamment,
une salle d’exposition temporaire.
« Du manœuvre jusqu’au directeur, c’est
un chantier auquel nous sommes tous
fiers d’avoir participé, se souvient JeanPaul Birbes, directeur de travaux
d’Eiffage Construction à l’agence
d’Albi. Les compagnons ont creusé à dix
mètres sous l’ancienne terrasse pour
créer la future salle et placé des "tirants"
Musée Toulouse-Lautrec, Albi
Sur les planches du théâtre Mogador
U
n tour de force ! En huit mois
seulement, de janvier à septembre 2007, Pradeau & Morin
et Eiffage Énergie ont redonné au
Théâtre Mogador, Paris
18
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
théâtre Mogador à Paris toute sa
splendeur. Les « trois coups » résonnèrent le 22 septembre, avant l’inauguration le 4 octobre et la première
du spectacle Le Roi Lion.
« Le délai très court nous a obligés
à mettre les bouchées doubles,
raconte Florent Bonnet,
directeur d’exploitation chez
Pradeau & Morin. Nous avons
créé un niveau en sous-sol en
reprenant les structures existantes en sous-œuvre tout en
assurant l’évacuation de
4 000 m3 de terre en plein Paris.
La scène a été restructurée, les
gradins des balcons reprofilés, les
structures métalliques rénovées,
ainsi que les locaux patrimo-
niaux et l’immeuble de bureau associé.
La mise aux normes de sécurité et la réfection totale de l’électricité et de la climatisation ont aussi été réalisées en parallèle. »
Ainsi, tout fut refait à neuf par Eiffage
Énergie – du poste haute tension
jusqu’à l’éclairage, en passant par la
détection incendie, la sonorisation, le
contrôle d’accès, la vidéosurveillance,
la gestion technique du bâtiment et
le réseau informatique. « À compter
de juillet, les compagnons ont côtoyé les
acteurs, techniciens et metteurs au point
qui avaient déjà investi les lieux pour les
répétitions, se souvient Florent Bonnet.
Juste retour des efforts accomplis, ils
furent tous invités à la Première ! Ce fut
un challenge exceptionnel, sans aucun
­accident. » —
synergie #18
Un nouveau scénario pour
« Les Enfants du Paradis »
© L. de Serres
E
n rénovant le célèbre cinéma
de Chartres (Eure-et-Loir)Les
Enfants du Paradis, du nom du
film de Marcel Carné, Eiffage
Immobilier Centre a offert au bâtiment une nouvelle jeunesse. Cette
bâtisse moderne a su conserver son
charme avec sa devanture restée
d’origine. Le chantier a toutefois eu
des débuts difficiles. Une fouille
archéologique a permis de mettre à
jour les vestiges d’une villa galloromaine, mais a retardé de deux ans
le projet.
Suite à sa restauration, entreprise
de 2004 à 2008, où différentes branches sont intervenues (Eiffage
Énergie, Eiffage Construction et
Eiffage Travaux Publics), le cinéma
Cinéma Les Enfants du Paradis, Chartres
La villa Empain retrouve
son lustre d’antan
C’
est l’un des plus beaux chefsd’œuvre de l’architecture Art
déco à Bruxelles (Belgique) :
la villa Empain, du nom du baron
éponyme, fut bâtie en 1930 sur l’une
des plus prestigieuses avenues de la
Villa Empain, Bruxelles
comporte dix salles enterrées, auxquelles s’ajoutent 74 logements.
Deux grands architectes ont participé à sa construction. Rudy
Ricciotti, à qui l’on doit la conservation du fronton datant du xixe siècle et la volumétrie extérieure, et
Pierre Coloboc qui était en charge
de ­l’intérieur.
La façade de l’édifice, inauguré en
2008, est remarquable avec son
entrée en pierre repeinte en blanche
et la grande résille noire en BSI® qui
l’entoure. Un matériau qui combine
résistance, qualités architectoniques
et faible empreinte écologique. —
capitale. Ce luxueux hôtel particulier
de 2 500 m² mêlait rigueur et raffinement. Le choix des matériaux utilisés en témoigne : granit poli sur les
façades, cornières dorées en laiton
sur les angles de la maison et autour
des baies vitrées, sols de marbre, bois
précieux comme le palissandre, ferronneries magnifiquement travaillées, vitraux et verrières
décorées… La piscine, l’une des plus
modernes de l’époque, suscitait aussi
l’admiration.
Laissée à l’abandon entre 1995
et 2006, la propriété fut alors reprise
par la fondation Robert Boghossian,
du nom d’un joaillier libanais d’origine arménienne. Une rénovation fut
entreprise entre novembre 2008 et
mars 2010 afin d’en faire un « centre
d’art et de dialogue entre les cultures
d’Orient et d’Occident ».
Les équipes de Valens, filiale d’Eiffage
Benelux, qui participèrent à la
­restauration, ont eu à cœur de redonner
à ce chef-d’œuvre classé son ­lustre
d’antan. Confié à l’architecte Francis
Metzger, le chantier s’avéra complexe. La toiture de cuivre fut entièrement remaniée, les moulures
reprises en stuc, les placages des
portes et des lambris restaurés,
23 000 feuilles d’or de 23,75 carats
appliquées sur les cornières en
­laiton… Un travail d’orfèvre. —
Janvier 2013
19
DOSSIER
Eiffage, tête d’affiche dans la culture
Un cœur en blanc pour des
réserves d’exception
Réserves du Mucem, Marseille
U
n monolithe de béton brut
teinté d’ocre qui laisse apparaître un cœur blanc, immaculé, à l’image d’une noix de coco : le
centre de conservation des collections
du Mucem, le musée des civilisations
de l’Europe et de la Méditerranée à
Marseille (Bouches-du-Rhône), réserve
bien des surprises. Signé de l’architecte
marseillaise Corinne Vezzoni, l’édifice
a été livré par Eiffage en août 2012 et
a ouvert ses portes le 1er septembre.
Situé à un jet de pierre de la gare SaintCharles, sur une ancienne friche mili-
taire, il abrite sur 13 000 m2 les réserves
du musée, ainsi que ses fonds documentaires, sa bibliothèque et ses archives scientifiques.
Chaque ouverture, terrasse, baie
vitrée ou entaille dans la façade, agit
comme un puits de lumière. L’îlot au
cœur du bâtiment, les galeries d’exposition, les salles de travail et les
espaces de consultation sont ainsi
baignés de soleil. À l’inverse, les vastes cathédrales de stockage et la
chambre d’anoxie (qui permet de
décontaminer les objets) participent
à la bonne conservation des collections. D’impressionnantes installations techniques assurent le
traitement de l’air et la surveillance
hygrométrique indispensable pour la
protection des œuvres.
« Le chantier sur lequel est intervenue une
centaine de personnes, sous-traitants compris, s’est bien déroulé, se félicite Sandrine
Botas, conductrice principale de travaux
chez Eiffage. Le dernier mois de marche à
blanc a représenté, en revanche, un vrai challenge car il a fallu s’assurer – entre la fin
juillet et la fin août – que les conditions d’exploitation étaient optimales, ainsi que tous
les systèmes de sécurité. » —
F
luide, spatial, aérien. Le tout nouveau Louvre-Lens (Pas-de-Calais),
qui présentera 600 œuvres d’art,
joue la carte de la transparence.
Mariage du béton, de l’aluminium et
du verre, il est constitué d’une enfilade
de cinq bâtiments aux façades réfléchissantes. Des toits verrières laissent
toute place à la lumière. « Tout a été
fait pour masquer la technique, salue Joël
Jakuboszczak, chef du projet chez
Eiffage Construction. Les visiteurs ne
voient ni câble, ni gaine, ni tuyau. Le hall
d’entrée est le seul à compter des poteaux.
Un travail de haute couture ! »
La médaille a eu son revers. Eiffage
Construction s’est vu confier la réalisation pour 20 millions d’euros du
gros œuvre et notamment des par-
20
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
ties enterrées en soussol, dont les réserves du
musée, ainsi que l’étanchéité et la synthèse
des réseaux. « Comme le
chantier était divisé en
16 lots séparés, chaque
détail des corps d’état
secondaires avait une incidence », souligne-t-il.
Les exigences des architectes japonais de l’agence Sanaa ont
pimenté un peu plus le quotidien.
« Présents de jour comme de nuit, ils n’hésitaient pas à défaire le lendemain ce qu’ils
avaient validé la veille ! », confie-t-il. Et
de rendre hommage au bureau d’études
structures d’Eiffage Construction qui
a fourni « tous les plans ». Eiffage
© Odile et Jean-Christophe Hecquet
Le Louvre-Lens porté sur les fonts
baptismaux
Le tout nouveau Louvre-Lens
Énergie a réalisé, pour sa part, l’installation du chauffage, de la ventilation, de la climatisation et des
dispositifs anti-incendie, tandis
­qu’Eiffage Travaux Publics a participé
à l’aménagement du vaste parc attenant
de 22 hectares. —
synergie #18
NEWS
Métamorphose
en vue
aux Docks
de Saint-Ouen
Des rives de Seine au centre-ville, sur près de
100 hectares, la ZAC des Docks de Saint-Ouen
(Seine-Saint-Denis) propose à ses futurs habitants
un quartier de vie innovant sur le plan
environnemental. Eiffage Immobilier Île-de-France
y développe 253 logements et 10 700 m2 de
bureaux. Les logements sont répartis en quatre
résidences, aux styles très différents. L’ensemble
du programme répond aux exigences des
certifications NF logement-Démarche HQE® ou
Habitat & Environnement, ainsi qu’au label BBC. —
Un visage moderne pour le vieux Besançon
Suite à la signature d’une Vefa (Vente en l’état futur d’achèvement ou
vente sur plans) entre Eiffage Immobilier, la ville de Besançon (Doubs) et
la société Ségécé, spécialisée dans l’immobilier commercial, le chantier de
la phase 2 des « Passages Pasteur » a commencé en août dernier. Objectif :
redynamiser l’activité économique au cœur de Besançon en construisant
un centre commercial et une centaine de logements. Les équipes d’Eiffage
Construction Alsace-Franche-Comté et Bourgogne sont à la manœuvre. Les
travaux préalables de démolition en milieu urbain historique ont imposé
une vigilance particulière, comme le terrassement dans la roche. —
Une usine de traitement
des déchets pour Eiffage
en Pologne
Une branche d’Eiffage Budownictwo Mitex a remporté
un contrat de 24 millions de zlotys (près de 6 M€)
pour développer une usine de traitement des
déchets en Pologne.
Il s’agit d’édifier
un équipement
permettant le tri des
déchets, l’agrégation
des produits recyclés et
le stockage des résidus.
Capacité : 60 000 tonnes
par an. La fin du
chantier est prévue
en décembre 2013. —
Grand bain dans
les Ardennes
Les équipes ardennaises d’Eiffage Travaux Publics
terminent les travaux de VRD (voirie et réseaux divers) du
centre aquatique de Rethel (Ardennes), dont le gros œuvre
a été réalisé par Eiffage Construction. Ce chantier de 6 M€
doit s’achever en janvier 2013. L’infrastructure, imaginée
par l’agence d’architecture Ruols à Paris, compte deux
bassins de 250 m² et 150 m², un espace extérieur doté d’un
solarium, un espace équipé d’un spa et d’un sauna... Côté
travaux publics, le marché comprenait la modification de
la structure de la voirie légère, le traitement du sol au liant
hydraulique, les bordures coulées en place et le puits
d’infiltration. Des enrobés basse température (EBT®) ont
également été appliqués. —
Janvier 2013
21
NEWS
Rugby : première au Grand Stade
Lille Métropole
Situation inédite dans l’histoire du rugby français. Pour la première fois, un match s’est disputé toit fermé, samedi
17 novembre 2012 au Grand Stade Lille Métropole (Nord) lors de la rencontre entre le XV de France et l’Argentine.
Le toit avait été fermé le vendredi précédent dans la matinée, peu avant l’entraînement des hommes de Santiago Phelan,
le sélectionneur de l’équipe latino-américaine. L’ambiance fut électrique et l’environnement favorable aux Bleus qui l’ont
emporté 39 à 22. —
Dijon fête son tramway
La ville de Dijon (Côte-d’Or) a fêté le 8 décembre
l’inauguration de son tramway et le lancement des
premières rames de la ligne T2. Une ligne sur laquelle les
équipes d’Eiffage Travaux Publics ont activement travaillé
en réalisant les voies ferrées, les couches de roulement et
de finition sur les
chaussées et les
trottoirs, ainsi que
l’aménagement des
stations voyageurs.
En parallèle, des
travaux
complémentaires
de voirie ont été
effectués et une
« fontaine
dynamique »
aménagée en
conceptionréalisation avec
Eiffage Énergie et
Eiffage
Construction. —
22
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Intervention coup de
poing sur une raffinerie
de Total
Eiffel Industrie a
été retenu pour
réaliser, sur deux
ans, les travaux
liés au « grand
arrêt » 2012-2013
de la raffinerie
Total de Feyzin
(Rhône). La préparation,
qui a commencé
en janvier 2012,
mobilise jusqu’à la fin 2013 une dizaine de réparateurs,
planificateurs et chefs de chantier de la direction
régionale Rhône-Alpes et du département des arrêts
programmés. Durant deux semaines au cours de l’été
2012, une opération coup de poing a été menée :
185 personnes sont intervenues pour les opérations de
montage, levage, tuyauterie, échafaudage, calorifugeage,
nettoyage haute pression et chimique et fumisterie
(réparation des conduits de cheminées). —
synergie #18
Coup de jeune pour
une centrale ivoirienne
Turbomachines(1), une division
d’Eiffel Industrie, a signé un contrat
de réhabilitation d’une des unités
de production de la centrale
thermique d’Abidjan (Côte d’Ivoire).
Le « rotor » de la turbine à gaz sera
réparé dans les ateliers de
Montardon (Pyrénées-Atlantiques)
avant le démarrage du chantier.
Puis viendra la remise à neuf de la
turbine « bride à bride », de ses
auxiliaires et alternateur, la
rénovation du système incendie et
du contrôle commande de la
machine. Une attention particulière
est portée aux aspects qualité et
sécurité de ce chantier réalisé dans
des conditions délicates. —
(1) Une turbomachine est une machine tournante thermodynamique qui produit de l’énergie
mécanique.
Clemessy rejoint
le pôle de
compétitivité
Tenerrdis
Dans le cadre du quatorzième appel
à projets des pôles de compétitivité
organisé par l’État et les collectivités
territoriales, le programme
Essaimage auquel participe Dynae,
filiale du Groupe Clemessy, a été
retenu. Objectif : rendre les turbines
hydrauliques plus performantes
face à la demande croissante de
production d’énergie
hydroélectrique et à la concurrence
des pays émergents. Essaimage
s’attache à l’amélioration du
« process » de fabrication et
d’assemblage des éléments
composant le modèle à échelle
réduite. Ce projet est présenté par le
pôle de compétitivité Tenerrdis qui
vise à accroître la compétitivité des
filières industrielles des nouvelles
technologies de l’énergie. —
Un centre culturel adapté
au mur du son
La prison de Rodez
bientôt opérationnelle
Eiffage Énergie va mettre en place le chauffage, la ventilation, la
climatisation, le réseau électrique et réaliser la plomberie et les
cuisines du futur centre culturel de Saint-Dizier (Haute-Marne).
Une opération singulière : le bâtiment est situé à proximité
immédiate de la base aérienne d’où décolle le Rafale !
Calculs acoustiques poussés et pièges à son seront installés pour
supprimer les désagréments liés aux rugissements des réacteurs. —
Les travaux de la prison de Rodez (Aveyron)
avancent bon train. La future maison d’arrêt, dessinée
par le cabinet d’architecture Azema,
d’une capacité de 100 détenus, est située dans une
enceinte clôturée par un mur béton de six mètres
de haut. Eiffage Énergie Sud-Ouest aura livré fin 2012
les dispositifs de sûreté de l’établissement :
120 caméras, 130 interphones, la détection
périmétrique, le contrôle d’accès, l’anti-intrusion,
ainsi qu’un système de talkies walkies. Principal
challenge de l’opération : faire remonter toutes les
informations vers un centre unique d’« hypervision ». —
Janvier 2013
23
focus
Travaux maritimes en Belgique
Génie civil maritime :
Eiffage veut monter en puissance
à l’export
Eiffage est actif dans les activités portuaires et maritimes à travers Herbosch-Kiere
au Benelux et ETMF (Eiffage Travaux Maritimes et Fluviaux) en France.
Le Groupe entend à présent monter en puissance à l’export et notamment être offensif en
Afrique où la construction d’ouvrages portuaires et maritimes est appelée à se développer.
D
es travaux titanesques se
déroulent à Anvers, en
Belgique. Ils visent à réaliser
une nouvelle écluse sur l’Escaut et,
ainsi, à décongestionner la rive
gauche de l’accès au port. Une écluse
présentée comme la plus grande au
monde ! Elle s’étendra sur 500 mètres
de long et 68 mètres de large, et
atteindra 17,80 mètres en dessous du
niveau de la mer…
Un peu plus de 9 millions de m³ de
terre doivent être déblayés, dont un
tiers sera réutilisé pour remblayer les
cavités le long des murs de quais. La
construction mobilisera 20 000 tonnes
d’acier, 57 000 m² de palplanches,
795 000 m³ de béton armé et
55 000 tonnes de ferraillage. Cette
plate-forme qui devrait coûter près
de 340 millions d’euros, entrera en
service en 2016.
Deux filiales d’Eiffage Benelux,
Antwerpse Bouwwerken, qui inter-
24
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
vient comme entreprise générale, et
Herbosch-Kiere, spécialisée dans les
travaux maritimes et fluviaux, font
partie de la société de projet De
Waaslandsluis créée spécifiquement
pour réaliser cet ouvrage. Le chantier a débuté en novembre 2011 et
devrait s’achever début 2016. Les
maîtres d’ouvrage ne sont autres
que le port d’Anvers et la Région flamande. Les financiers sont tout aussi
prestigieux puisqu’il s’agit notamment de la BEI (Banque européenne
d’investissements) et du géant de la
bancassurance, le belge KBC.
CENT ANS D’EXPÉRIENCE
Il y a quatre ans déjà, Herbosch-Kiere
avait réalisé à Ostende (Flandre
Occidentale) de très longues digues
pour 70 millions d’euros – de véritables « murs anti-tempête » visant à
protéger le port et la ville que les
Flamands surnomment la « reine des
plages ». Cette filiale d’Eiffage Benelux
a, comme le rappelle son directeur
général, Benny De Sutter, plus de cent
ans d’expérience dans la construction
de murs de quais, le renforcement et
la rénovation de digues, les travaux
portuaires, le renflouage de bateaux,
la démolition par dynamitage, le dragage, etc. Elle possède un matériel très
spécialisé (pontons, bigues [grues portuaires], ­remorqueurs, etc.) et a réalisé, en 2011, 146 millions d’euros de
chiffre d’affaires en Belgique, aux
Pays-Bas et en Grande-Bretagne.
Dans l’Hexagone, Eiffage compte
sa propre filiale spécialisée, ETMF
(Eiffage Travaux Maritimes et
Fluviaux). Elle est toutefois de taille
plus modeste (35 millions d’euros
de chiffre d’affaires – voir encadré)
car le marché portuaire français
est plus étroit qu’aux Pays-Bas, un
pays historiquement très puissant
synergie #18
ETMF en pole position dans l’Hexagone
Construction, rénovation ou réhabilitation de ports, de quais,
de barrages ou d’écluses : ETMF (Eiffage Travaux Maritimes
et Fluviaux), la filiale d’Eiffage Travaux Publics, a plusieurs
cordes à son arc. « Nous avons livré récemment, avec les
partenaires du Groupe, un quai de 250 m à Dunkerque (Nord)
où les bateaux déchargent en vrac leur cargaison, précise
Jérôme Scoffoni, le directeur d’ETMF. Nous avons aussi assuré
le prolongement du quai J du port de Sète (Hérault), ainsi que
l’extension du quai principal et la reconstruction de l’appontement pétrolier du port de commerce de Lorient
(Morbihan). »
Les équipes d’ETMF ont appris à composer avec bien des
contraintes : travailler avec les marées, ce qui suppose d’avoir
deux postes de travail dont l’un éventuellement nocturne ;
tenir compte des contraintes d’exploitation, ce qui implique
de savoir libérer au coup de sifflet les zones de travail, comme
ce peut être le cas sur la base navale de l’Île longue (Finistère)
en cas d’arrivée d’un sous-marin.
ETMF se doit aussi de coordonner les travaux de génie civil
avec les installations mécaniques d’ouvrages fluviaux.
La filiale vient ainsi de reconstruire le barrage de Villeneuvesur-Yonne dans la basse vallée de l’Yonne. Après la démolition
de l’ancien port et la réalisation de tout le génie civil, clapets,
vérins et passerelles ont été posés pour une remise en eaux
fin octobre 2012 dans les délais fixés par VNF (Voies Navigables
de France), avant la période à risque de crues.
Barrage de Villeneuve-sur-Yonne
Quai J du port de Sète
en la matière avec Amsterdam et
Rotterdam.
Pour autant, si certains projets ont
été abandonnés en France comme
l’aménagement du port de Fos-surMer (Bouches-du-Rhône), dit « Fos 4 XL »,
d’autres sont annoncés comme
« Calais 2015 » (400 millions d’euros),
mais aussi le programme dit
« Baltique-Pacifique » à Dunkerque
qui vise à doter le port ouest d’un
linéaire de quais supplémentaires et
d’une nouvelle zone dite d’évitage
(650 millions d’euros) ou encore, le
développement des platesformes portuaires du fait de l’essor de l’éolien
offshore.
nautique et une digue en matériaux
de remblai.
Eiffage entend aussi être offensif sur
les marchés à l’export, notamment
en Afrique où la construction
d’ouvrages portuaires et maritimes
est appelée à se développer. « Nous
allons nous porter candidat à la refonte
du terre-plein du port d’Alger », souligne Patrick Charlon, directeur du
département prise ­d’affaires – grands
projets chez Eiffage Travaux Publics.
Herbosch-Kiere renforce à cet égard
sa coopération avec Eiffage Travaux
Publics pour mieux appréhender ces
marchés. —
COOPÉRATION
Les équipes d’Eiffage vont postuler
pour réaliser la nouvelle route du
Littoral à La Réunion qui vise à sécuriser la circulation des personnes et
des marchandises entre le nord et
l’ouest de la grande île de l’Océan
Indien, en édifiant un viaduc en site
Digues à Ostende
Janvier 2013
25
engagement
Il n’est de richesse que
d’hommes et de femmes
Chaque individu est différent et le bagage de départ n’est pas le même.
Aussi, les différentes branches d’Eiffage proposent à leurs salariés des formations
de remise à niveau sur l’apprentissage de la langue française ou les savoirs de base.
L
es lacunes en orthographe, en
conjugaison, en calcul ou en informatique peuvent enlever toute
confiance en soi et compromettre des
projets professionnels. Ce type de difficultés est décelé chez Eiffage lors des
entretiens annuels ou à l’occasion des
formations de sécurité, des « rendus de
projet » ou sur les chantiers. Aussi, des
branches du Groupe ont mis en place des
apprentissages sur la base du volontariat
pour les travailleurs voulant combler
leurs insuffisances de connaissances.
Le risque d’accident sur un chantier n’est
pas à négliger. En raison d’une mauvaise
compréhension des consignes ou d’un
manque d’autonomie, les choses peuvent
d’ailleurs rapidement mal tourner. En
consolidant leurs compétences de base,
les ouvriers ont une meilleure maîtrise
de leurs postes de travail et sont plus
conscients des risques.
Les branches, même si elles agissent de
manière autonome, poursuivent un
objectif commun. L’entretien est la
phase numéro un. Le stagiaire rencontre
le formateur et son supérieur hiérarchique,
puis il indique les domaines où il souhaite s’améliorer. Ensuite, les organismes définissent un calendrier des cours
qui se déroulent en dehors du cadre du
chantier et de l’entreprise.
RÉDUIRE LES ACCIDENTS
Ainsi, Eiffage Énergie a choisi de mettre
en place une démarche, baptisée
« Passerelles » qui consiste à déployer
au plan national un dispositif de consolidation des savoirs de base au travers
de formations « OCP » (Outils de la communication professionnelle). Initiée
en région Rhône-Alpes en 2010,
« Passerelles » vise notamment à répondre à la montée en puissance de l’écrit,
à développer la capacité des salariés à
Témoignage
→Hélène
Furlani, responsable ressources humaines d’Eiffage Construction Côte d’Azur
Comment avez-vous mis en place
les formations ?
Il s’agit d’une initiative régionale. Le
déficit de connaissances linguistiques
de base de certains employés avait un
impact sur la compréhension des consignes, leur
autonomie et leurs perspectives d’évolution
professionnelle. Nous employons beaucoup de personnes
d’origine étrangère. La langue devient vite une barrière.
La consolidation des savoirs et l’autonomie des ouvriers
constituent un enjeu majeur dans nos métiers.
Comment le processus s’est-il déroulé ?
Nous avons préalablement pris la mesure des besoins
par le biais d’un sondage. Nous avons ensuite
sélectionné un organisme de formation. En amont du
stage, le formateur a rencontré tous les participants
pour évaluer leur motivation et leur niveau de maîtrise
de la langue. Des outils internes ont été utilisés – livret
d’accueil, charte des valeurs, règlement intérieur… –
pour faciliter l’apprentissage.
Comment ces formations sont-elles structurées ?
En trois étapes. Le premier module a été lancé en 2008
(140 heures), afin de permettre l’acquisition de
26
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
connaissances linguistiques. Puis, en 2010,
le module 2 a été mis en place pour consolider
les compétences acquises (70 heures). Avec, à la clé,
l’obtention d’un diplôme : le DILF* (Diplôme
d’initiation à la langue française). Signe de la
réussite de cette démarche, le module 3, axé sur
le perfectionnement des compétences, a été mis
en œuvre en 2011, (70 heures). Les dernières heures
sont réservées au passage d’un diplôme supérieur,
le DELF* (Diplôme en langue française). Nous
pouvons maintenant parler d’un réel parcours de
formation linguistique à visée professionnelle.
Quel bilan en tirez-vous à ce jour ?
Un bilan extrêmement positif ! Nous avons beaucoup
de retours favorables de nos stagiaires. Ils se sentent
fiers. Ils n’ont plus peur de donner leur avis !
La formation a eu aussi un impact dans leur vie
personnelle. L’un d’eux m’a confié : « J’ai commencé à
suivre la scolarité des enfants, je lis les factures, les lettres
de l’administration. » L’envie de continuer à apprendre
est très forte !
*Ces diplômes sont délivrés par le ministère de l’Éducation nationale.
synergie #18
Témoignages croisés
→ Dorothée
Morel,
conducteur de travaux
de la branche TP
Pourquoi avez-vous
proposé la formation à
Nuno Da Costa
Machado ?
Depuis janvier 2011, plus de 150 stagiaires de la branche
Construction ont suivi des formations à la maîtrise des savoirs
de base pour une durée moyenne de 60 heures par stagiaire.
évoluer, à renforcer leur autonomie et à
réduire la fréquence et la gravité des
accidents du travail.
En 2011, la branche s’est fixé l’objectif de
lancer 11 sessions de 112 heures sur la
période 2011/2012, soit une par région, ce
qui a été rendu possible grâce à une
importante opération de communication,
la forte mobilisation des régions et l’implication de toutes les parties prenantes.
L’opération menée au plan national en
partenariat avec Constructys, l’OPCA
(organisme paritaire collecteur agréé) de
la Construction, et coordonnée par leur
direction régionale Île-de-France, a bénéficié du soutien financier du FSE et du
FPSPP (1). Ainsi, 125 salariés ont été formés
lors de cette promotion. « Pendant leur
stage, les formateurs s’appuient essentiellement sur des sujets concrets, comme la rédaction de compte-rendu d’intervention, le suivi
de planning, la lecture de plans ou l’estimation
de matériels, explique Sylvie Brugière, responsable formation Eiffage Énergie.
L’approche concrète et individualisée explique
le succès de ce cursus. Les stagiaires peuvent
mettre immédiatement en pratique leurs
connaissances sur leur poste de travail, et en
retirent aussi des bénéfices dans la vie de tous
les jours. »
De son côté, la branche Travaux Publics
s’appuie sur la délivrance des certificats
d’aptitude à la conduite en sécurité
(Caces) et sur les savoirs minimaux de
sécurité (SMS) pour détecter les personnes qui maîtrisent mal le français ou le
calcul. Elle a mis en place des formations
baptisées « Top’ » (techniques et outils de
progrès) bâties, comme dans la branche
Énergie, autour de sujets concrets.
« Ce dispositif déjà proposé à près de 300 personnes a beaucoup de succès. Le nombre de
participants ne cesse d’augmenter. Né en Îlede-France, il est aujourd’hui décliné en RhôneAlpes, en Méditerranée, dans le Sud-Ouest et
dans le Nord et verra, en 2013, un premier
groupe se constituer en Guyane », précise
Laurence Labonne, responsable de formation chez Eiffage Travaux Publics.
SIGNALÉTIQUE APPROPRIÉE
Pour sa part, la direction d’Eiffage
Construction a inscrit la lutte contre l’illettrisme et l‘apprentissage du français
dans ses priorités depuis trois ans. « Les
directions régionales se sont approprié le sujet
et leur investissement se traduit dans les
chiffres : depuis janvier 2011, plus de 150 stagiaires ont suivi des formations à la maîtrise
des savoirs de base pour une durée moyenne
de 60 heures par stagiaire », détaille
Mathieu Villerot, responsable formation
d’Eiffage Construction.
« La branche Métal a, elle, des besoins différents dans le cadre de ses métiers et n’a pas
ressenti la nécessité d’instaurer des cycles de
ce type. Elle vise à faire progresser les compétences via l’obtention d’habilitations professionnelles sécurité (nucléaire, industrielle
et chantier) », détaille, de son côté, Florence
Dugeny, responsable développement RH
de la branche Métal.
Évidemment, les débuts n’ont pas toujours été faciles. « Nombre d’appréhensions se sont fait sentir, en particulier chez
les salariés nés en France pour lesquels
avouer des manques constitue un sujet
tabou. Les collaborateurs d’origine étrangère
étaient moins complexés. La différence de
culture a aussi parfois posé problème dans
la bonne entente d’un groupe, ainsi que le
côté trop scolaire des programmes au
début », détaille Laurence Labonne.
Aujourd’hui, les expériences sont toutes positives. Pouvoir offrir une
deuxième chance aux salariés est un
engagement bénéfique pour euxmêmes comme pour le Groupe. —
(1) Le FSE désigne le Fonds social européen, le FPSPP, le Fonds
paritaire de sécurisation des parcours professionnels.
Nous avions constaté
que ce compagnon devait être
accompagné d’un « traducteur »
pour entreprendre les démarches
administratives. Il y avait un réel
problème de communication et de
compréhension. C’est un très bon
élément. La langue ne devait pas
constituer un frein à son évolution
professionnelle.
Comment s’est-elle déroulée ?
Les formateurs viennent sur le chantier
nous rencontrer et comprendre
l’environnement de travail. À la fin des
formations, nous faisons un
« débriefing » avec eux et le stagiaire.
Quel constat faites-vous suite à cette
expérience ?
Aujourd’hui, nous ne sommes plus sur
le même chantier, mais Nuno Da Costa
Machado a fait un travail remarquable.
Sur le terrain, nous pouvons nous
rendre compte de sa progression.
→Nuno
Da Costa
Machado, compagnon
Pourquoi avez-vous
accepté de suivre la
formation TOP’ ?
Je suis d’origine
portugaise. Lorsque j’ai
commencé à travailler
chez Eiffage, je n’avais que quelques
notions de la langue française. La
communication n’était pas toujours
évidente !
Comment s’est-elle déroulée ?
Très bien ! À la fin du premier stage,
j’ai souhaité la poursuivre, car je
pouvais encore progresser.
Quel constat faites-vous suite à cette
expérience ?
Après ces deux cycles, je parle et je
comprends le français. Cela a été une
vraie aide pour mon avenir. Je
recommande vivement la formation
TOP’ aux personnes rencontrant des
difficultés pour évoluer.
Janvier 2013
27
initiatives
formation et recrutement
Un cycle de formation
spécifique pour les projets
clés en main
De plus en plus, les donneurs
d’ordre, privés ou publics, sont
soucieux d’avoir face à eux un
seul et unique interlocuteur. Dans
ce contexte, présenter une offre
globale, clés en main, aux maîtres
d’ouvrage est stratégique. La
gestion et le pilotage des chantiers
sont également décisifs. Aussi,
Pierre Berger, le PDG d’Eiffage, a
souhaité mettre en place un cycle
de formation annuel aux projets
clés en main (PCM). Le premier a été lancé mi-novembre avec Ponts Formation
Conseil, filiale de l’École des Ponts ParisTech spécialisée dans la formation continue.
Trois référents sont chargés du copilotage de ce programme au sein du Groupe :
Patrick Laboureur, ancien directeur des grandes infrastructures linéaires et des
Dom-Tom au sein d’Eiffage Travaux Publics, qui a notamment dirigé le projet de
l’autoroute A65 Pau (Pyrénées-Atlantiques)-Langon (Gironde) ; Jean-Claude Mutel,
le directeur de projet du Grand Stade Lille Métropole (Nord) et Robert Janvrin, son
homologue pour la Cité sanitaire de Saint-Nazaire (Loire-Atlantique).
Une première promotion de 24 stagiaires, issus de toutes les branches d’Eiffage,
va suivre ce cursus spécifique, appelé désormais à être organisé chaque année.
Il comprendra quatre modules de près de quatre jours chacun qui couvriront le
développement des projets clés en main de la phase d’offre à la maintenance
et à l’exploitation. —
L’école de Bernes-sur-Oise à l’honneur
Le 13 novembre, Pierre Berger, le PDG d’Eiffage, a visité l’école Eiffage Travaux
Publics Île-de-France Centre de Bernes-sur-Oise (Val d’Oise). Au programme :
présentation du dispositif et focus sur le partenariat régional mis en place avec
le centre Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) ; visite
des plates-formes de formation ; rencontre avec les alternants, tuteurs et
formateurs. Au nombre de huit, ces écoles ont pour vocation de recruter, former
et fidéliser de nouveaux collaborateurs dans les métiers les plus traditionnels,
de développer les compétences des salariés et de répondre aux opérations
spécifiques, nationales ou régionales, autour de parcours qualifiants ou
diplômants. Constructeur professionnel en voirie et réseaux, coffreur-bancheur,
canalisateur et conducteur d’engins constituent autant de formations qui
permettent de tisser des liens solides avec le monde du travail. Chaque fin
de promotion se termine par une cérémonie de remise de titres ou de certificats
de compétences professionnelles en présence des collaborateurs de l’entreprise.
Ce dispositif, créé par Eiffage Travaux Publics fin 2006, a permis l’intégration de
plusieurs centaines de personnes à travers la France. —
28
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
Viabilité
hivernale :
APRR & AREA
révisent les
bons gestes
de prévention
Les équipes du réseau
autoroutier APRR & AREA
sont invitées à participer
chaque année à un challenge
ou à des trophées qui leur
permettent de tester leurs
connaissances et de réviser
les bons gestes de
prévention avant la période
hivernale. Pour l’édition 2012,
les trophées et le challenge,
qui ont respectivement eu
lieu les 18 et 23 octobre, ont
récompensé les districts de
Val-de-Saône, du Haut-Bugey
et de l’Aube (APRR), d’une
part, et les équipes de
Bonneville, Eloise (ATMB) et
Villefranche-sur-Saône
(APRR), d’autre part. —
synergie #18
performances
Les chantiers à l’heure
de l’amélioration continue
Produire mieux, plus efficacement et dans de meilleures conditions : telle est la
réflexion engagée depuis le début de l’année par Eiffage Construction. En première
ligne, les opérations de logements. La branche s’est appuyée sur les compétences
du cabinet McKinsey pour évaluer les gains de productivité qui peuvent être
réalisés. Huit chantiers ont été étudiés. Trois groupes de travail ont été créés sur
l’organisation des cycles journaliers, la mise en place de cibles de performance
(industrialisation de la production, achats et logistique), ainsi que l’organisation
des travaux en tous corps d’état.
Des mesures simples et visibles ont ensuite été déployées : fourniture de caisses à
outils sur roulettes aux équipes pour limiter les va-et-vient inutiles, matérialisation
des lieux de stockage des matériaux, rangement systématique du chantier, etc.
En outre, une prise de poste quotidienne formalisée a été instaurée entre chefs de
chantier, chefs d’équipe et sous-traitants, d’une part, et entre chefs d’équipe et
compagnons, d’autre part, pour gagner en efficacité. —
Un nouveau
logo pour
Eiffage
Immobilier
Après 10 ans de
communication sous sa
fameuse ellipse verte, Eiffage
Immobilier affiche désormais
clairement en rouge son
positionnement de
constructeur-promoteur,
intégrateur de toutes les
compétences et innovations
du Groupe. Pour
accompagner ce nouveau
logo, une charte graphique a
été élaborée et est en cours
de déploiement dans tous les
programmes immobiliers.
Prochaine étape : mars 2013
avec un nouveau site
Internet ! —
EIFFYconso, un outil pour maîtriser les dépenses d’énergie
Sensibiliser la population aux bonnes pratiques
énergétiques est l’un des objectifs prioritaires de la
réglementation thermique 2012. La dépense énergétique
par usage de chaque logement doit désormais être
mesurée et affichée auprès des occupants. Doublement
concerné en tant que constructeur et promoteur, Eiffage
Construction a collaboré avec la société de services Effineo
pour mettre au point un dispositif de suivi périodique
inédit sur le marché, baptisé EIFFYconso. Ce système
permet d’effectuer des mesures sur différents points de
consommation et de les transmettre à des serveurs qui
traitent les informations, afin de les restituer de manière
claire et concise aux résidents, via un portail Internet ou
un visiophone installé dans l’appartement. —
Janvier 2013
29
initiatives
performances
Eiffage Travaux Publics
Méditerranée primé
au concours Idrrim
Les bâtiments
à géométrie
complexe à
l’honneur
Eiffage Travaux Publics Méditerranée a remporté le 1er prix du concours
2012 lancé par l’Idrrim (Institut des routes, des rues et des infrastructures
pour la mobilité) sur le thème « infrastructures pour la mobilité et la
biodiversité », dans la catégorie « entretien et gestion des infrastructures ».
Un trophée gagné pour le projet du sentier Blanc-Martel, réhabilité par
l’entreprise en partenariat avec le Conseil général des Alpes-de-HauteProvence, qui a consisté à sécuriser et améliorer un sentier piétonnier
touristique de 12 km de long traversant une zone à forte valeur
environnementale et patrimoniale. Au programme des équipes de
l’établissement Alpes-du-Sud : reprise et construction d’escaliers, de
belvédères, de passerelles, de murets, de garde-corps et travaux de
terrassement. —
Eiffage Construction Métallique
a sponsorisé la conférence
internationale « Advances in
Architectural Geometry » qui s’est
tenue au Centre Pompidou à Paris
les 27 et 28 septembre. Elle a permis
aux 400 ingénieurs et architectes
présents de débattre des projets de
bâtiments à géométrie complexe et
des avancées théoriques, pratiques
et technologiques qu’ils impliquent.
La branche a ensuite organisé le
29 septembre une journée de visite
sur le chantier de la Fondation Louis
Vuitton, bâtiment complexe s’il en
est avec ses verrières qui totalisent
13 500 m2. —
Clemessy à l’écoute de ses clients
Pour la troisième année consécutive, Clemessy a réalisé une enquête
de satisfaction auprès de ses clients. Près de 500 ont répondu.
98 % conseilleraient l’entreprise à des collaborateurs ou à des
connaissances, 97 % reconnaissent sa capacité à offrir des solutions
innovantes, 94 % la situent parmi les « très bons » (40 %) ou « bons »
(54 %) fournisseurs et 96 % jugent le prix des prestations conforme
à la qualité du service rendu. —
30
synergie
LE MAGAZINE DU GROUPE
synergie #18
performances
© APRR
AREA réduit son empreinte écologique
avec la fine de sel
Chaque hiver, le concessionnaire autoroutier
AREA utilise du sel pour le traitement préventif
et curatif des chaussées. Le chlorure de sodium
utilisé dans 90 % des situations est répandu
soit directement en grains, soit sous forme de
saumure fabriquée sur les sites de la société
d’autoroute. Pour l’élaborer, AREA a eu l’idée de
recourir à la fine de sel au lieu de gros sel. En
utilisant un résidu issu d’un « process »
industriel local en lieu et place du sel en
provenance de la Méditerranée, AREA a réduit
son empreinte écologique, mais aussi ses
charges d’exploitation à hauteur de 80 %, ainsi
que le transport d’approvisionnement :
19 000 km de rotations de camion sont
économisés, ce qui représente une diminution
des émissions de CO2 de 17 tonnes !
Cette innovation s’est vu décerner, le
27 novembre 2012, le prix spécial « Écologie
industrielle » dans le cadre du prix Entreprises
et Environnement 2012 organisé par le
ministère de l’Écologie, du Développement
durable et de l’Énergie et l’Agence de
l’environnement et de la maîtrise de l’énergie. —
De gauche à droite : Gilles Nantet (Nantet Locabenne), Michel Vistorky (AREA), Bruno Gastinne
(Métaux Spéciaux).
ENGAGEMENT SOCIAL
La Pologne soutient la
protection de l’enfance
Les enfants polonais pupilles de l’État ont
terminé en 3e position au championnat
d’Europe de football qui réunissait à
Varsovie des enfants issus de foyers ou de
maisons d’accueil. L’événement, sponsorisé
notamment par Eiffage Budownictwo Mitex,
a eu lieu dans un stade utilisé d’ordinaire
par l’équipe de football de Varsovie. Et tous
les matchs se sont déroulés selon les règles
officielles. Il s’agit de la plus importante
manifestation de ce type en Europe. Seize
équipes ont pris part à l’édition 2012 dont
une française. —
2e festival national du film
d’entreprise Emploi & handicap
Bien vivre ensemble primé
Eiffage a reçu, le 12 novembre, le prix spécial de
l’Association pour l’insertion sociale et professionnelle
des personnes handicapées (Adapt), pour son film
Bien vivre ensemble qui aborde plusieurs thèmes illustrant
la volonté d’intégration des collaborateurs quels que
soient leur handicap et leur métier(1). Ce prix a été remis au
musée des Arts forains à Paris à l’occasion de la 16e édition
de la Semaine pour l’emploi des personnes handicapées
qui se déroulait du 12 au 18 novembre.
Le festival « Dans la boîte ! Emploi & handicap »
récompensait les meilleurs films dédiés à l’intégration des
personnes handicapées dans l’entreprise. —
Vous pouvez visualiser le film sur www.eiffage.com, rubrique médiathèque, sous-rubrique
vidéos institutionnelles.
(1)
Janvier 2013
31
© : Elisa / Valode&Pistre Architectes / Atelier Ferret Architectures / Max Lerouge
“construit
passionnément
pour vivre
intensément”
Le Grand Stade Lille Métropole, une première mondiale.
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