FEUILLET D’INFORMATION Le sarcome de Kaposi Résumé Le sarcome de Kaposi (SK) est un cancer qui forme des taches anormales sur la peau ou dans le corps. Bien que le SK ne soit pas fatal, lorsqu’il affecte les organes internes, il peut causer de graves problèmes et, dans certains cas, mettre la vie en danger. La maladie se déclare presque seulement chez les individus dont le système immunitaire est très affaibli. Des médicaments anti-VIH et une variété de traitements locaux et généraux peuvent être utilisés pour traiter le SK chez les personnes vivant avec le VIH. Le SK a longtemps été le cancer le plus courant chez les personnes vivant avec le VIH. Toutefois, depuis l’introduction au milieu des années 1990 de médicaments anti-VIH plus efficaces, le nombre de diagnostics a chuté chez les personnes séropositives. Qu’est-ce que le SK? Le SK est causé par un virus herpétique appelé l’herpès virus humain 8 (ou HVH8). Le SK est un cancer qui affecte le plus souvent la peau. Il se caractérise par une croissance anormale des vaisseaux sanguins qui forment des taches ou lésions ressemblant à des ecchymoses (bleus). Le SK peut aussi affecter les muqueuses comme l’intérieur de la bouche ou du nez, les ganglions lymphatiques ou les organes internes comme les intestins, les poumons, le foie ou l’estomac. Contrairement à d’autres types de cancer qui se développent d’abord dans une partie du corps puis se propagent, le SK peut apparaître en même temps dans plusieurs parties du corps. LE SARCOME DE KAPOSI Qui est à risque de développer le SK? Le SK attaque essentiellement les personnes vivant avec le VIH dont le système immunitaire est affaibli. Les personnes vivant avec le VIH dont le compte de CD4 est inférieur à 200 courent un plus grand risque de contracter le SK et que la maladie soit plus agressive. Il y a des cas de diagnostic de SK chez des personnes dont le VIH est sous contrôle. Toutefois, ces cas sont rares et chez les personnes dont le système immunitaire est plus robuste, la maladie est faible et ne menace pas gravement la santé. Les hommes sont huit fois plus susceptibles que les femmes de développer le SK. En plus des personnes vivant avec le VIH, les groupes à risque comprennent les hommes gais page 1 de 4 séronégatifs et les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes, les femmes ayant des rapports sexuels avec des hommes bisexuels, les personnes prenant des médicaments qui inhibent le système immunitaire (comme les corticostéroïdes) et certaines communautés d’Afrique sub-saharienne. Symptômes Le SK sur la peau cause des lésions • de couleurs allant du rose au rouge et au pourpre sur les peaux claires, et du pourpre foncé au brun et au noir sur les peaux foncées • dont le diamètre peut aller de quelques millimètres à plusieurs centimètres • pouvant être surélevées ou plates • généralement indolores et qui ne démangent pas Au début, ces lésions sont souvent petites et ne posent aucun problème à part leur apparence. Certaines lésions du SK changent peu d’un mois à l’autre, alors que d’autres s’étalent, deviennent surélevées ou bosselées. Les lésions sur les pieds et les jambes peuvent rendre la marche difficile. Le SK dans la bouche peut former des lésions plates qui peuvent rendre difficile l’action de manger, d’avaler ou de parler. Toutefois, dans certains cas, il n’y a aucun symptôme. Bien que le SK dans le système digestif ne cause généralement pas de symptômes, dans certains cas, il peut être douloureux, provoquer des saignements et des blocages. Le SK dans les ganglions lymphatiques peut faire enfler les membres, le visage et le scrotum. Le SK dans les poumons peut bloquer les voies respiratoires et entraîner une accumulation de fluides qui fait tousser et rend la respiration difficile. C’est la forme la plus grave de la maladie. LE SARCOME DE KAPOSI Diagnostic Certains médecins se contentent d’examiner le corps d’une personne pour diagnostiquer le SK sur la peau. Les lésions cutanées du SK tendent à être plates, et contrairement à une ecchymose, elles ne se décolorent pas quand on appuie dessus. Seule une biopsie de la peau peut confirmer le diagnostic. Une biopsie consiste à prélever un petit fragment de tissu qui est envoyé à un laboratoire pour examen au microscope. Le recours à la bronchoscopie ou à l’endoscopie peut être utile pour diagnostiquer le SK au niveau des organes internes. Un mince tube flexible, doté d’un dispositif optique permettant au médecin d’examiner les organes, est inséré dans l’œsophage, l’estomac et le petit intestin, ou encore dans le rectum et le côlon (endoscopie), ou dans la trachée et les poumons (bronchoscopie). Des échantillons de tissus peuvent être prélevés pour analyse. Le SK dans le rectum est parfois diagnostiqué par un toucher rectal. Le médecin insère un doigt ganté dans le rectum pour palper les irrégularités possibles. Des radios des poumons servent à diagnostiquer le SK dans les poumons. Traitement Une fois qu’une personne vivant avec le VIH a reçu un diagnostic de SK, elle devrait commencer immédiatement à prendre une combinaison de médicaments anti-VIH (traitement antirétroviral) si elle ne suit pas déjà ce traitement. Cela renforcera son système immunitaire et traitera le SK. Si les médicaments anti-VIH ne font pas disparaître le SK, ils soulageront les symptômes. En même temps, ces médicaments peuvent empêcher le développement d’une autre infection. Il existe plusieurs traitements pour les différents types de SK. La nécessité de suivre un traitement et le type de traitement requis dépendent de l’emplacement, de la taille des lésions et de l’ampleur de la maladie. page 2 de 4 Pour le SK sur la peau, le traitement comprend des gels et crèmes médicamentés, une intervention chirurgicale, une radiothérapie et d’autres méthodes pour enlever les lésions. Si les lésions cutanées sont très étendues, le docteur peut prescrire des médicaments anticancéreux (chimiothérapie) en plus des médicaments anti-VIH. Si les lésions sont petites et peu nombreuses, vous pourrez ne pas avoir besoin de traitement supplémentaire. immunitaire. À l’heure actuelle, il n’existe pas de vaccin qui protège du HVH8, le virus associé au SK. Crédits Auteure : Koenig D Traduction : Miroglio C 2011 Le SK dans les organes internes peut être traité par chimiothérapie en plus des médicaments anti-VIH. Effets secondaires des traitements Les traitements locaux peuvent provoquer douleurs, rougeurs et enflures au site du traitement. Certains traitements locaux (par opposition aux traitements généraux) ne traitent qu’un point précis et peuvent rendre plus clair ou plus foncé que le reste de la peau l’endroit où la lésion se situait. Les médicaments de chimiothérapie peuvent donner lieu à de nombreux effets secondaires, notamment des dommages à la moelle osseuse. La moelle osseuse fabrique des globules blancs qui aident à lutter contre les infections. Les dommages à la moelle osseuse affaiblissent le système immunitaire et peuvent, chez certaines personnes, comporter un risque d’infection opportuniste, c’est-à-dire une infection potentiellement grave qui profite de la faiblesse du système immunitaire et n’affecte généralement pas les personnes en bonne santé. Parmi les effets secondaires, on compte la chute des cheveux, les nausées, les vomissements, la diarrhée et la fièvre. Prévention Si vous êtes séropositif, le meilleur moyen de prévenir le SK, c’est de prendre des médicaments anti-VIH (traitement antirétroviral) pour renforcer votre système LE SARCOME DE KAPOSI page 3 de 4 Communiquez avec nous par téléphone 1.800.263.1638 416.203.7122 par télécopieur 416.203.8284 par courriel [email protected] Déni de responsabilité par la poste 505-555 rue Richmond Ouest Toronto ON M5V 3B1 Toute décision concernant un traitement médical particulier devrait toujours se prendre en consultation avec un professionnel ou une professionnelle de la santé qualifié(e) qui a une expérience des maladies liées au VIH et des traitements en question. CATIE fournit, de bonne foi, des ressources d’information aux personnes vivant avec le VIH/sida qui, en collaboration avec leurs prestataires de soins, désirent prendre en mains leurs soins de santé. Les renseignements produits ou diffusés par CATIE ne doivent toutefois pas être considérés comme des conseils médicaux. Nous ne recommandons ni appuyons aucun traitement en particulier et nous encourageons nos clients à consulter autant de resources que possible. Nous encourageons vivement nos clients à consulter un professionnel ou une professionnelle de la santé qualifié(e) avant de prendre toute décision d’ordre médical ou d’utiliser un traitement, quel qu’il soit. Nous ne pouvons garantir l’exactitude ou l’intégralité des renseignements publiés ou diffusés par CATIE, ni de ceux auxquels CATIE permet l’accès. Toute personne mettant en application ces renseignements le fait à ses propres risques. Ni CATIE ni l’Agence de santé publique du Canada ni leurs personnels, directeurs, agents ou bénévoles n’assume aucune responsabilité des dommages susceptibles de résulter de l’usage de ces renseignements. 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