Nr 180 - 12 mai 2010

publicité
Nr 180 - 12 mai 2010
C
dans le service
urrent Opinion in
Anaesthesiology
s ‘est fait une réputation
de sérieux par la qualité
des auteurs qui y publient des articles bien
souvent considérés
comme références pour
les cliniciens. En sus, une
des caractéristiques de ces
articles est de signaler par de courts commentaires, les articles de la bibliographie qui méritent d’être lus en complément de l’article lui-même.
Ce mois-ci, vous y lirez un très bon article de Francis Veyckemans, clair et bien
documenté comme à son habitude .
de maladies musculaires sont effectivement associées
Comme certains d’entre vous le savent, Francis
à l’hyperthermie maligne.
s’est spécialisé dans les pathologies métaboliques et
Le risque de rhabdomyolyse est plus difficile à clarileurs implications anesthésiques pédiatriques. A ce
fier et il est suggéré par l’auteur qu’une base
sujet, je vous rappelle le site qu’il a constitué
de données multicentrique permettrait
au cours des ans et accessible à
de mieux évaluer le rapport rishttp://tinyurl.com/M-RARES
que/bénéfice de l’utilisation
L’objectif de l’article est de mieux cerner
d'agents halogénés ou des
quels peuvent être, chez un enfant
autres produits pour
avec une maladie musculaire, les
l’enfant myopathique.
risques d’utiliser les agents halogénés et notamment le risque
l ‘enfant
d’hyperthermie maligne, de rhabhypotonique
domyolyse et/ou de réaction métabolique.
En présence d’un enfant hypoVous y trouverez un résumé de
tonique (ou avec un retard moteur)
l’impact des données les plus récenpour lequel on n’a pas de diagnostic,
tes cliniques, pathophysiologiques
quelques conseils judicieux:
et génétiques sur ces risques quand
A.
établir une histoire familiale
le diagnostic de la pathologie est
B. examen physique ciblé sur la musculaconnu ou suspecté en préopérature:
masses
musculaires hypertrophiées ou amyotoire. Des conseils simples sont
trophiques
?
contractures
?
aussi donnés pour l’enfant hypotoC.
dosez les C.P.K. (créatine kinases) et lactates
nique ou avec retard moteur mais
pour lequel on a pas encore
D. prendre contact avec le pédiatre de l’enfant et
de diagnostic.
demander un avis à un neuropédiatre
En conclusion de cette revue, on peut retenir que peu
Ainsi que le note Francis, l’anesthésiste doit développer son ‘réflexe myopathie‘ qui consiste à rechercher
A garder à l’esprit
systématiquement, un diagnostic précis en cas de
rhabdomyolyse périopératoire, d’arrêt cardiaque sur
1.
en général, dans les myopathies, le coeur est
hyperkaliémie, d’hyperthermie inexpliquée ou de
aussi affecté par la maladie: cardiomyopathie,
curarisation prolongée.
arythmies ?
Je vous joins également en attache, un article dans la
2.
la fonction des autres organes (par ex.. les poumême veine qui paraît dans le même numéro de
mons: inhalations fréquentes, syndrome restricCurr Opin Anaesthesiol : ‘Anesthesia for patients
tif, ..) peut aussi être affectée
with a history of malignant hyperthermia‘. (Wappler).
La prévalence de l’hyperthermie maligne est varia3.
ne pas négliger les autres aspects de la mise au
point préopératoire habituelle:
ble de région à région mais est estimée à 1 : 3.000
- infection du tractus respiratoire supérieur
Il faut donc garder du dantrolène en stock dans son
- allergies
bloc opératoire (minimum 250 mg et mieux 500 mg).
1
J.L.S.
dans le service
Christine Watremez et Fabienne Roelants publient dans
hyp
nos
le dernier numéro de Onco un article dressant un large
e
tableau de l’hypnose dans l’armamentarium de l’anesthésiste.
Elles passent, successivement en revue, l’historique, la description de ce
qu’est l’hypnose et comment l’utiliser en anesthésie en détaillant les bases
expérimentales et les études cliniques (31 références des dernières années).
Elles rappellent à juste titre, que même si on n’applique pas l’hypnose
comme telle, une attention particulière au patient, un support émotionnel,
des suggestions positives sont des moyens faciles, sans danger, immédiatement disponibles et bon marché qui peuvent améliorer les soins au patient.
Identification des patients
Dans le numéro 169 d’AW du 10
février 2010, je vous parlais de cas de
méningites liées au fait qu’un anesthésiste
avait réalisé ses rachis sans mettre de masque. Il
s’agissait de Streptococcus Salivaris.
Gastroenterology publie ahead of print un article
relatant l’enquête qui a permis de prouver que 12
patients américains ont été infectés par virus de
l’hépatite C et B du fait que l’anesthésiste (les 12
cas sont liés au même anesthésiste) a réutilisé les
mêmes ampoules et seringues entre patients dans
une unité d’endoscopie.
Ceci prouve que des contaminations microscopiques
sont suffisantes pour transmettre ces virus extrêmement contagieux.
L’équipe travaille pour le New York Department of
Health
B. GUTELIUS et coll.
Multiple clusters of hepatitis virus infections associated
with anesthesia for outpatient endoscopy procedures.
Gastroenterology (2009),
doi: 10.1053/j.gastro.2010.03.053
Un des risques permanents dans les quartiers opératoires est la confusion des patients.
Ce type de catastrophe résulte, comme pour beaucoup des accidents de la vie courante, d’une accumulation de déficiences qui, isolées ne sont pas essentielles mais qui, cumulées, créent les conditions de
l’erreur. Pour éviter de vivre l’horreur d’une confusion, rappelez-vous que chacun a un rôle dans la prévention. Le vôtre est de vous assurer personnellement de l’identité du patient par un contact verbal.
Faites-vous confirmer le nom, le prénom, l’intervention prévue ainsi que le côté.
J.L.S.
La minute du MANAGEMENT
Budgets serrés ?
Vous n’avez plus de
quoi mettre du
beurre dans vos épinards ? Vous devez
rapiécer vos tuyaux
plus de cinq fois par
jour ?
AW vous donne une
bonne idée ! Qu’estce qu’on dit ?
J.L.S.
2
AnesthWeekly est une newsletter du service d’Anesthésie des Cliniques Universitaires Saint Luc. Ed. Resp.: J.L. Scholtes 2010
Téléchargement