Nymphalidae Dryas iulia martinica

publicité
Dryas iulia martinica
Pinchon&Enrico, 1969
Fr. Flamme / Flambeau - Famille des Heliconiidae
Description originale : Dryas iulia martinica, Pinchon&Enrico, 1969
Répartition
Dryas iulia est connu de toutes les Antilles et du
Texas au Brésil. Dryas iulia martinica est l’une des
douze sous-espèces existantes et n’est connue que
de la Martinique.
Sa répartition est étendue puisque l’on rencontre
cette espèce en bordure forestière littorale aussi bien
que sur les routes forestières du centre. Les
populations sont parfois importantes, comme aux
abords des routes forestières et des chemins de la
zone des Pitons du Carbet. Les mornes du sud-ouest
ainsi que les milieux périurbains sont colonisés dans
une moindre mesure. Seules les zones agricoles et la
bande mangrovique sont désertées par l’espèce
même si ce beau voilier peut y être observé de
passage.
Imago, Trois-Ilets, Martinique
Identification
Les ailes de ce papillon sont longues et élancées. Le dessus est
presque essentiellement orange, avec une bordure noire et une
bande transversale moins marquée chez le mâle près de l’apex.
Le dessous des ailes est plus pâle, avec des nuances de brun, de
brique et d’orange plus affirmées chez la femelle. L’imago se
tient volontiers ailes étalées.
La chenille alterne bandes blanches et bandes brunes plus ou
moins sombres, le corps est bardé de longs scoli. La tête est
orangée.
La chrysalide est pendue par son crémaster, sa couleur est brun
pourpre avec de petites taches miroirs.
Mâle et femelle, Trois-Ilets, Martinique
Regarder d’abord
Regarder d’abord
chez le papillon
chez la chenille
- Une couleur générale orange
- Un dessus des ailes presque uni
à bordures noires
- Des ailes élancées
- De longs scoli
- Un abdomen alternant bandes
blanches et brunes
- Une tête orange
Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes
Premiers stades
Chenilles et chrysalide, Trois-Ilets, Martinique
Habitat
L’habitat de l’espèce correspond à celui de ses plantes hôtes. Ainsi, les bordures de routes
forestières de la zone des pitons constituent un habitat caractéristique de l’espèce, espaces
plus ou moins ouverts au sein d’une végétation luxuriante. Aussi, les zones les moins sèches
des mornes du Massif du Sud-Ouest offrent des conditions favorables à Dryas iulia martinica
qui n’hésite pas à s’approcher assez près du littoral. Enfin, les jardins résidentiels, les milieux
résiduels de zones anthropiques et les forêts relictuelles du centre hébergent souvent la plante
nourricière et constituent des niches pour cette sous-espèce martiniquaise.
Plantes hôtes
Les femelles pondent sur Passiflora suberosa
(PASSIFLORACEAE). Il s’agit d’une plante qui se
développe dans les zones sèches et sempervirentes
saisonnières. Les feuilles sont généralement trilobées.
Les fleurs n’ont pas de pétales. Les baies enfin sont de
petites sphères à dominante noire à maturité. Ces baies
ne sont pas comestibles. Cette plante est appelée
localement « Pomme-liane hallier».
Passiflora suberosa - Photo Régis Delannoye
Références
Brevignon L. et Brevignon C., 2003. A la découverte des papillons des Antilles. PLB éditions, 64p
Pinchon R. & Enrico P., 1969. Faune des Antilles françaises, les papillons. Fort de France, 258p.
Sastre C. et Breuil A., 2007. Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Biotope,
collection Parthenope, 672p.
Smith D., Miller L. & Miller J., 1994. The butterflies of the West Indies and South Florida. Oxford
University press. 346p.
Textes et photographies : Gwénael DAVID, Bénédicte THIEBAUT et Régis DELANNOYE
Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes
Téléchargement