Polygonus savigny Latreille, 1824 Angl. Manuel’s skipper - Fr. Hespérie petit point / Hespérie bleutée Famille des Hesperiidae Répartition Polygonus savigny, aussi déterminé sous le nom de Polygonus manueli par Bell & Comstock, se rencontre en Amérique du Sud et au Brésil. La sousespèce punctus s’observe dans les Petites Antilles. Commune en Martinique, l’espèce occupe divers étages, des mornes du Massif du Sud-Ouest aux routes forestières d’altitude. Cette Hespérie s’observe volontiers en milieux d’altitude, en de belles populations locales. L’imago se tient le plus souvent posé sous les feuilles, ailes fermées. Cependant, il n’est pas rare de le rencontrer au soleil, étalé ailes ouvertes sur le dessus des feuilles. Imago, Balata, Martinique Identification Imago, Trois Ilets, Martinique Cette Hespérie de taille moyenne se distingue des autres espèces par les reflets bleus et intenses du dessus des ailes antérieures. Le dessus des ailes postérieures est marron, parcouru par deux bandes plus foncées. Le dessous des ailes postérieures tire sur le violet, avec ça et là quelques taches sombres ou ocres, et un point noir bien visible. Enfin, quelques taches blanches constellent les ailes antérieures La chenille est verte, parfois presque jaune. Le corps est parcouru par des lignes dorsales jaunes et une dorsale foncée. La tête est claire et porte un gros point noir sur chaque lobe. La chenille se tient dans une cache faite de feuilles assemblées. La chrysalide est verte presque fluo avec de petites pointes vers la tête. Regarder d’abord Regarder d’abord chez le papillon chez la chenille - Des reflets bleus brillants au dessus des ailes antérieures - Un point au-dessous des ailes postérieures - Des taches blanches aux antérieures - Une tête claire avec deux gros points noirs - Un corps vert jaune - Des lignes latérales jaunes Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes Premiers stades Chenille et chrysalides, Trois-Ilets et Balata, Martinique Habitat L’habitat est divers et correspond à la répartition de sa plante nourricière. Le papillon est assez commun dans le nord, en milieu d’altitude où l’humidité est moyenne. Il occupe ainsi les bords de routes forestières, les clairières et les traces parfois bien ombragées. On le rencontre aussi dans le sud et dans le centre, en milieux plus secs. De petites populations localisées fréquentent les traces et les chemins des zones ombragées des mornes du Massif du Sud Ouest, forêts relictuelles et routes bordées de « Bois- savonnettes ». Plantes hôtes La femelle pond sur Lonchocarpus punctatus et peutêtre sur d’autres espèces du genre, de la famille des Fabacées. Lonchocarpus punctatus est un arbre plus connu sous le nom de « Bois-savonnette ». Il présente de belles fleurs rose et mauves disposées en longues inflorescences. Les feuilles sont caduques et les gousses ocres sont plates et ovales, longues de presque 10cm. L’arbre se rencontre fréquemment le long des routes du Sud Atlantique. Lonchocarpus sp, Martinique Références Brevignon L. et Brevignon C., 2003. A la découverte des papillons des Antilles. PLB éditions, 64p Pinchon R. & Enrico P., 1969. Faune des Antilles françaises, les papillons. Fort de France, 258p. Sastre C. et Breuil A., 2007. Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Biotope, collection Parthenope, 672p. Smith D., Miller L. & Miller J., 1994. The butterflies of the West Indies and South Florida. Oxford University press. 346p. Textes et photographies : Gwénael DAVID et Bénédicte THIEBAUT Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes