Nymphalidae Agraulis vanillae insularis

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Agraulis vanillae insularis
Maynard, 1889
Angl. Gulf fritillary - Fr. Nacré / Nacré américain
Famille des Heliconiidae
Répartition
Agraulis vanillae insularis atteint la limite de sa
répartition en Martinique. Plus au sud, il s’agirait
d’une autre sous-espèce.
Le papillon est très commun en Martinique et
pullule localement. C’est le cas notamment dans
la zone littorale du Massif du Sud-Ouest où l’une
de ses plantes hôtes est très présente. Plus
généralement observé dans le sud et le centre,
l’espèce devient plus rare avec l’altitude où elle se
cantonne en petites populations dans les milieux
ouverts. Agraulis vanillae insularis prospère dans
les milieux périurbains, friches, remblais et bords
de routes notamment.
Imago, Trois-Ilets, Martinique
Identification
Ce papillon est facilement reconnaissable. Le dessous
des ailes est caractéristique, marqué de grandes
taches blanches aux reflets argentés. Le dessus des
ailes antérieures est orange et porte de nombreuses
taches noires disposées au sein de nervures
surlignées. Le dessus des ailes postérieures présente
une série de cercles noirs en bordure. Le papillon se
pose le plus souvent ailes fermées, notamment le
soir où de nombreux individus se rassemblent sur les
tiges de graminées.
La chenille est variable, orange, rouge ou violette,
toujours bardée de scoli. La tête noire porte deux
cornes céphaliques.
La Chrysalide peut prendre diverses couleurs, brune
ou pourpre.
Imago, Trois-Ilets, Martinique
Regarder d’abord
Regarder d’abord
chez le papillon
chez la chenille
- Teinte générale orange
- Dessus des ailes orange à taches noires
- Dessous des ailes marqué de taches
blanches à reflets argentés
- Tête noire portant deux cornes
- Corps couvert de scoli
- Corps noir avec des bandes orange,
rouges, blanches
Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes
Premiers stades
Chenille et chrysalide, Trois-Ilets, Martinique
Habitat
L’habitat est divers et correspond à la répartition des plantes nourricières. L’espèce est très
commune dans les zones de friches périurbaines où s’épanouit Passiflora foetida, en bordure
de zone littorale, dans le sud et dans les zones ouvertes des mornes du Massif du Sud-Ouest,
dans les jardins, sur les chemins, les clairières et les plateaux riches en graminées. Les zones
pavillonnaires et les routes forestières du centre et du nord de l’île hébergent également
Agraulis vanillae insularis. L’espèce se fait bien plus rare avec l’altitude.
Plantes hôtes
La femelle pond sur plusieurs espèces de la famille
des Passifloracées.
Des chenilles se rencontrent sur Passiflora suberosa
et Passiflora foetida.
Passiflora foetida, originaire d'Amérique tropicale,
possède des fleurs blanches, des feuilles trilobées et
un petit fruit rond orange caché dans un maillage de
feuilles laciniées. Très envahissante, la plante se
développe très vite, notamment dans les zones de
friches périurbaines.
A noter que Passiflora vitiflora et Passiflora edulis
sont aussi mentionnées comme plantes hôtes.
Passiflora foetida, Martinique
Références
Brevignon L. et Brevignon C., 2003. A la découverte des papillons des Antilles. PLB éditions, 64p
Pinchon R. & Enrico P., 1969. Faune des Antilles françaises, les papillons. Fort de France, 258p.
Sastre C. et Breuil A., 2007. Plantes, milieux et paysages des Antilles françaises. Biotope,
collection Parthenope, 672p.
Smith D., Miller L. & Miller J., 1994. The butterflies of the West Indies and South Florida. Oxford
University press. 346p.
Textes et photographies : Gwénael DAVID et Bénédicte THIEBAUT
Société d’Histoire Naturelle L’Herminier – Muséum d’Histoire Naturelle 12 rue Voltaire 44000 Nantes
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