Equipes q p Irstea Aix en Provence – Bordeaux - Lyon Pour mieux affirmer ses missions, le Cemagref devient Irstea morphologie du lit, habitats, thermie, diatomées, macrophytes, chimie des eaux, bactériologie, invertébrés Restitution études Vistre - 6 juin 2013 www.irstea.fr 2 P Pourquoi i ét étudier di lles organismes i vivants i t ? Les peuplements, témoins de leurs conditions de vie Hydrogéochimie, Apports poll polluants, ants Morphodynamique, substrat, Occupation des berges berges, éclairement éclairement, Hydrologie, hydraulique. Les organismes vivants intègrent tous les paramètres et évènements que subit leur milieu milieu. Ce sont des bio-indicateurs 3 Q l éléments Quels élé t bi biologiques l i pour lle di diagnostic ti ? 1. Les diatomées (« algues » microscopiques) •Renseignent sur la pollution organique et nutritionnelle (azote, phosphore) possible p pour mettre en évidence des toxiques q •Utilisation p •Une norme nationale de bioindication : l’indice biologique diatomée (NF T90-354) 4 Q l éléments Quels élé t bi biologiques l i pour lle di diagnostic ti ? 2. Les invertébrés aquatiques •Sensibles à la diversité des habitats aquatiques •Répondent à la pollution générale de l’eau •Renseignent sur les caractéristiques du réseau alimentaire de l’écosystème •Plusieurs normes nationales AFNOR : prélèvement, traitement en laboratoire, indice biologique (IBGN) 5 Q l éléments Quels élé t bi biologiques l i pour lle di diagnostic ti ? 3. Les macrophytes (plantes aquatiques) •Fort F impact i sur l’l’oxygénation é i d de l’l’eau •Sensibles à la morphologie du cours d’eau (forme des berges, types d’écoulements, diversité des faciès) •Répondent Ré d t à lla tteneur en polluants ll t nutritifs t itif (azote, ( t phosphore) h h ) •Peuvent produire de grandes quantités de biomasse •Une norme de bioindication : l’Indice biologique macrophytique en rivière (IBMR NF T90-395) •Problématique des espèces exotiques envahissantes 6 Q l éléments Quels élé t bi biologiques l i pour lle di diagnostic ti ? 4. Les peuplements bactériens •Dégradation de la matière organique et des polluants •Consommation d’oxygène •Capacité d’autoépuration du cours d’eau •Liés à la diversité des milieux aquatiques Cliché http://www.futura http://www.futura-sciences.com sciences.com 7 Q l éléments Quels élé t physiques h i pour lle di diagnostic ti ? 5. La structure hydromorphologique et les habitats aquatiques • les supports aquatiques et la structure hydromorphologique des tronçons d’étude renseignent sur l’anatomie du lit mouillé et les capacités d’accueil et de sédimentation. • replacée dans l’histoire hydrologique récente, ce type d’analyse permet de caler les éléments majeurs comme la dominance, la stabilité et le colmatage des supports •Une méthode descriptive simple a été utilisée (boussole, distancemètre) 8 SITES des études 9 SITES des ETUDES BOUILLARGUES C é ti d’un Création d’ ttracé é fl fluvial i l + annexes + ripisylve i i l 10 SITES des ETUDES LA BASTIDE Nouvelle épuration, rejet déplacé, tracé fluvial partiellement modifié c a WWTP A WWTP-A b WWTP-B Nîmes US Château IS Bastide DS Jardins 0 1000 2000 m 10 WWTP > 100,000 PE City WWTP 5,000 – 100,000 PE Watershed limits WWTP ≤ 5,000 PE Study sites 0 4000 m 11 RESULTATS 12 Hydromophologie (tracé du lit, formes, supports) Résultats – redynamisation de l’écoulement sur Bouillargues et Bastide – diversification des biotopes et capacité d'accueil renforcée sur Bouillargues – sur la station Bastide capacité érosive accrue (disparition granulats grossiers) et faible capacité d’accueil limitant le gain biologique 90 POURCENTAGE (surfaces) 80 Bouillargues 70 MOUILLE PLAT RADIER 60 50 40 30 20 10 0 reméandré ÉTUDES VISTRE 06 juin 2013 non-reméandré 13 Qualité physico-chimique des eaux Résultats – Bouillargues : qualité dégradée (rejets de l’amont du bassin); éléments déclassants : Azote et Phosphore (toutes les formes) – Bastide : très nette amélioration de la qualité des eaux par rapport à la situation antérieure, effet de dilution, mais situation reste pénalisée par l’héritage l héritage amont HB5 HB7 Château Bastide Jardins HB5 HB7 Château Bastide Jardins HB5 HB7 Château Bastide Jardins 2007 HB Château Bastide Jardins 2007 2007 2007 2008 2008 2008 2008 2008 2009 2009 2009 2009 2009 2010 2010 2010 2010 2010 sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept sept pH (unité pH) 7,96 7,5 7,8 7,8 8,1 8,23 7,7 7,8 7,7 7,9 7,9 8,05 7,99 7,85 sept sept 8,3 8,2 7,1 7,6 7,8 Conductivité (XS/cm) 946 905 1050 1040 950 852 850 840 870 850 860 901 823 862 820 855 865 785 820 Ammonium (mg/L) 0,19 0,13 31,3 11,3 0,1 0,05 0,12 0,19 0,17 0,04 0,09 0,15 0,11 0,09 0,01 0,03 0,05 0,05 0,06 Nitrites (mg/L) 0,23 0,2 0,74 1,35 0,04 0,06 0,27 0,46 0,3 0,11 0,14 0,12 0,34 0,17 0,09 0,15 0,12 0,27 0,19 Nitrates (mg/L) 9,3 10 37 49 8,2 14 16 14 12 13 15 14 17 18 18 15 Phosphore total (mg/L) 1,2 1,7 4,65 1,2 0,89 0,67 1,95 0,56 0,32 0,73 0,78 0,7 0,5 0,45 0,22 0,28 0,36 0,2 0,18 13 12 17 Phosphates (mg/L) 3,6 4,65 11,5 1,3 2,6 1,9 4,15 1,25 0,61 2,15 2,25 2,05 1,4 1,05 0,72 0,86 0,88 0,58 0,41 Hydrogénocarbonates (mg/L) nm 305 440 295 310 315 290 320 280 275 280 305 300 285 320 330 325 330 310 Chlorures (mg/L) nm 74 67 105 98 73 71 59 86 76 78 75 53 77 54 59 61 43 58 Calcium ((mg/L) g ) nm 136 127 122 140 136 142 148 129 126 126 138 136 109 142 143 153 140 133 Magnésium (mg/L) nm 7,7 8,8 8,3 7,4 8 7,6 7,4 7,6 7,7 7,7 8 7,8 8,3 7,8 7,9 7,8 7 7,4 Sodium (mg/L) nm 47,5 82,5 69,5 62,5 44,5 43,5 38 55,5 45 47 50 35 55 36 26,5 40 Potassium (mg/L) nm 7,3 13 13 8,8 7,1 5,5 11 6,9 7,4 4,8 4,4 8,3 30,5 35 4 4,7 4,5 3,2 7,6 ÉTUDES VISTRE 6,3 06 juin 2013 Phosphore total (mg/L) Bouillargues Château-Bastide-Jardins 14 Communautés bactériennes Résultats Autoépuration – Bouillargues g : très fortes activités bactériennes dans les sédiments liées à la disponibilité du nitrate, mais très peu d’activités sur marnes ; biofilm très développé sur les supports ; pas de structuration spatiale dans le linéaire étudié étudié. – Bastide : très fortes activités bactériennes (respiration dénitrification) sur les 3 sites (respiration, d’étude ; de 2008 à 2010 réduction d’activités la plus marquée dans la station Bastide en lien avec celle des charges eutrophisantes ÉTUDES VISTRE 06 juin 2013 dénitrification 15 Diatomées Résultats – Bouillargues g : restauration p physique y q sans influence sur les valeurs moyennes à médiocre de l'Indice Diatomées – Bastide : valeurs d'indices plus élevées en aval du secteur, développement d' d'espèces è polluosensibles. ll ibl IBD (/20) 20 Restauré Non restauré 15 10 5 0 VHB9VHB8VHB7VHB6VHB5VHB4VHB3VHB2VHB1 d anomalies morphologiques • % d'anomalies élevés : stress toxique ? 2009 ÉTUDES VISTRE 06 juin 2013 16 Macrophytes IBMR - Bouillargues B ill Résultats • • • Forte variation du recouvrement (saison, années) D Deux espèces è d dominantes, i t iindicatrices di t i d de phosphore h h Le peuplement s’est globalement enrichi et diversifié Aval Amont B Bouillargues ill : Effet de l’eutrophisation contenu par la diversité des habitats et l’ombrage (effet positif de la restauration t ti morphologique) h l i ) Bastide : Manque de références antérieures, ét t du état d peuplement l t encore très t è médiocre édi (restauration physique incomplète) L’effet de la restauration p physique y q est net,, mais le niveau trophique est encore très élevé (qualité médiocre de l’eau) ÉTUDES VISTRE 06 juin 2013 17 Une problématique émergente : les p plantes invasives Prolifération de la Jussie Profite de la diversification de ll’habitat habitat (zones calmes) Un impact p p potentiellement fort sur la qualité du milieu aquatique A prendre en compte dans la stratégie de restauration ÉTUDES 06 juin 2013 VISTRE Cliché EPTB Vistre Cliché EPTB Vistre 18 Invertébrés aquatiques Résultats – Bouillargues g :q qualité améliorée sur secteurs restaurés – Bastide : regain qualitatif net après mise en service de la nouvelle stép (influence de la pluviométrie importante ?) ; manque de chronique antérieure 5 5 06 juin 2013 3 5 4 4 avr-1 10 juil-1 10 sept-1 10 janv-1 11 avr-1 11 août-1 11 3 sept-0 09 5 juin-0 08 sept-0 08 ÉTUDES VISTRE BOUILLARGUES 16 Château 14 12 Bastide Jardins 10 8 6 4 2 0 sept-0 07 16 14 12 10 8 6 4 2 4 0 IBGN CAISSARGUES 19 Le bilan Maintien indispensable d'une gestion/surveillance permanente des sites restaurés Bouillargues : – amélioration de la diversité des habitats du secteur restauré – mauvaise qualité de l'eau : "pression chimique" permanente – gains écologiques manifestes : Macrophytes, invertébrés…mais limités par la mauvaise qualité de l’eau Bastide : – réduction de la pression chimique ; les trois stations se ressemblent davantage aux plans qualitatif et fonctionnel – faible habitabilité du lit restauré (restauration insuffisante) Tenir compte de la totalité des paramètres écologiques du cours d'eau d eau pour sélectionner les descripteurs adaptés •physiques, chimiques, •communautés vivantes (dont espèces invasives) 20 En deux mots… La restauration physique (tracé du lit, faciès d’écoulement, dynamique hydraulique) génère un gain écologique important Nette amélioration des capacités autoépuratrices a toép ratrices par diversification des conditions d’habitats La restauration physique partielle apporte un avantage limité La réduction de la pollution organique et nutritionnelle est visible sur le milieu aquatique en aval de Nîmes, mais ne suffit pas à ll’échelle échelle du bassin Un retour à un état écologique équilibré nécessite une restauration conjointe de la morphologie et de la qualité de l’eau L L’amélioration amélioration de l’état l état devra s’accompagner s accompagner d’une d une gestion adaptée à la nouvelle situation (espèces invasives ou non prévues)