Dr Jean‐Charles Dufour š jean‐[email protected] Place des guides de bonnes pratiques dans l’évaluation des pratiques et l’évaluation de la qualité des soins LERTIM ‐ Université de la Méditerranée ‐ Faculté de médecine Marseille, France ‐ ü http://cybertim.timone.univ‐mrs.fr Dr Jean‐Charles Dufour Plan • Introduction – évaluation et guide de bonne pratiques : quel rapport ? • Contexte actuel : exigences accrues – effets de la non‐qualité • Les guides de bonnes pratiques : apports dans l’amélioration de la qualité • La qualité des guides de bonnes pratiques ! • L’impact des guides de bonnes pratiques LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 2 Dr Jean‐Charles Dufour Introduction Évaluation de la qualité des soins 1. Qu’est‐ce que la qualité des soins ? 2. Comment l’évaluer ? 3. Pourquoi évaluer ? LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 3 Dr Jean‐Charles Dufour Introduction Qualité : définitions génériques • Larousse : – « manière d'être, bonne ou mauvaise, de quelque chose, état caractéristique » – « supériorité, excellence en quelque chose » • ISO : – « la qualité est l'ensemble des propriétés et caractéristiques d'un produit ou service qui lui confère l'aptitude à satisfaire des besoins exprimés ou implicites » [Qualité des soins : revue à travers la littérature des outils et des critères utilisés en médecine ambulatoire, Rapport ANAES, 1999] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 4 Dr Jean‐Charles Dufour Introduction Qualité : définition dans le contexte de la santé • OMS : – « la qualité c'est délivrer à chaque patient l'assortiment d'actes diagnostiques et thérapeutiques qui lui assurera le meilleur résultat en terme de santé, conformément à l'état actuel de la science médicale, au meilleur coût pour un même résultat, au moindre risque iatrogène et pour sa plus grande satisfaction en terme de procédures, de résultats et de contacts humains à l'intérieur du système de soins » [Qualité des soins : revue à travers la littérature des outils et des critères utilisés en médecine ambulatoire, Rapport ANAES, 1999] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 5 Dr Jean‐Charles Dufour Introduction Évaluer la qualité • Évaluer la qualité = estimer l’écart entre situation observée et situation considérée comme optimale • Qualité = concordance de la réalité aux exigences attendues • Mais comment dire qu’un soin, ou ce qui est observé, est de qualité ? – en le comparant avec des normes professionnelles et en estimant l’écart • Mais si les normes professionnelles sont des représentations mentales générales et abstraites à elles peuvent difficilement être utilisées LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 6 Dr Jean‐Charles Dufour Introduction LA qualité ? Ex : Qualité de la prise en charge Qualité de l’accueil Qualité de la pratique professionnelle médicale Qualité de la coordination Qualité de la tenue du dossier médical etc… LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 7 Dr Jean‐Charles Dufour Introduction Pourquoi évaluer ? • Arguments rationnels : – Seules les interventions sanitaires efficaces, celles qui ont un impact bénéfique mesurable sur la santé, sont acceptables, et l'expérience, c'est‐à‐dire l'évaluation, est seule capable de nous aider à distinguer les interventions efficaces des autres interventions • Arguments économiques : – s'assurer que l'argent ne soit pas gaspillé – s'assurer que les restrictions budgétaires ne compromettent la qualité des soins • Recherche de légitimité : – Auprès des décideurs – Auprès des patients – Auprès des professionnels eux‐mêmes [d’après M.Baum et W.D’Hoore. Qualité de vie, qualité des soins. www.icampus.ucl.ac.be/medoc/lec11­1­1.htm] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 8 Dr Jean‐Charles Dufour Introduction Évaluation des pratiques professionnelles L‘évaluation des Pratiques d'un médecin est l'analyse que ce médecin (avec ou sans ses pairs) peut faire de son activité clinique. Cette analyse se fait évidemment par rapport aux recommandations de bonnes pratiques accessibles. De cette comparaison, aussi fréquente que possible – compte tenu des contraintes croissantes qui accompagnent l'exercice des médecins –, entre l'activité clinique et les recommandations, doit résulter une amélioration des pratiques, au bénéfice du service rendu au patient. Tant il est vrai que « nous avons tendance à améliorer ce que nous évaluons » [Haute Autorité de Santé d’après le décret n°2005‐346 du 14 avril 2005] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 9 Dr Jean‐Charles Dufour Introduction Évaluation des pratiques professionnelles 1. Sélection des standards • Recherche de thèmes cliniques pertinents • Sélection des situations cliniques pour lesquelles des standards de pratiques sont applicables • Sélection des standard adaptés à l’utilisation d’indicateurs 2. Implantation des standards 3. Évaluation de l’impact [d’après S. Bahrami, C. Grenier­Sennelier, E. Minvielle. L’expérience COMPAQH Juin 2005] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 10 Dr Jean‐Charles Dufour Introduction Ainsi… • Les guides de bonnes pratiques peuvent servir à établir des indicateurs de processus (par opposition aux indicateurs de résultats) LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 11 Dr Jean‐Charles Dufour Contexte actuel Contexte actuel (1) • Exigences accrues – Patients : mieux informés, plus exigeants, actifs – Collectivité : optimisation des dépenses, standardisation des pratiques (garantir l’équité des soins et réduire les disparités) – Décisions doivent être justifiées (patients, organismes de contrôle, pairs) • Évolution des pratiques – Soins multidisciplinaires – Prises en charge en réseaux LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 12 Dr Jean‐Charles Dufour Contexte actuel Contexte actuel (2) • Pratique médicale : recherche accrue de la qualité et de l’efficience des soins • Prise de conscience des effets de la non‐qualité – Erreurs médicales – Infections nosocomiales – … LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 13 Dr Jean‐Charles Dufour Contexte actuel Effets néfastes de la non‐qualité : exemples issus de la littérature (1) • Erreurs médicales = 50 000 à 100 000 morts/an aux USA [Institute of Medicine, USA. 2001] • 20 à 30% des patients reçoivent un traitement contre‐indiqué [Schuster et al. Milbank Q. 1998] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 14 Dr Jean‐Charles Dufour Contexte actuel Effets néfastes de la non‐qualité : exemples issus de la littérature (2) • 2 à 3% des hospitalisations sont dues à l’utilisation inappropriée des médicaments (erreurs de prescription, d’administrations, allergies non prise en compte) [Australian Heath Information Council, 2003] • Coût direct des événements indésirables médicamenteux évitables = 0,4 à 2,3 MD€ [Rapport de l’ANAES, 2004] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 15 Dr Jean‐Charles Dufour Contexte actuel Traduction de la non‐qualité • Sur‐utilisation de certaines ressources (antibiotiques, endoscopies, radiographies,…) • Sous‐utilisation de certaines autres (vaccinations, soins des maladies chroniques,…) • Utilisation inappropriée de moyens (erreurs médicamenteuses, mortalité iatrogène,…) Non adhérence aux guides de bonnes pratiques et aux protocoles de soins LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 16 Dr Jean‐Charles Dufour Contexte actuel La décision médicale se complique ! • Malades complexes (k durée de vie : k prévalence, durée et intrication des maladies chroniques) • Multitude des situations possibles et difficultés pour identifier précisément une situation type • Incertitudes : Informations patient / Connaissances à appliquer / Résultats • Complexité des connaissances scientifiques et des technologies • Décision multidisciplinaire / multiprofessionnelle • Faible organisation des prises en charge (car procédures et systèmes d’info. inadaptés) Nécessité d’être soutenu, aidé lors de la prise de décision LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 17 Dr Jean‐Charles Dufour Guides et amélioration de la qualité Principe d’élaboration des guides • « Ensemble d’instructions spécifiques, méthodologiquement développées afin d’assister le praticien et le patient dans la décision d’un soin approprié, selon des circonstances cliniques spécifiées » [Institute of Medicine, USA. 2001] • Sélection et synthèse des connaissances validées sur un problème clinique délimité Document pragmatique de référence pour le choix d’une CAT optimale LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 18 Dr Jean‐Charles Dufour Guides et amélioration de la qualité Élaboration du contenu Revue de la littérature Processus de consensus Évaluation du niveau de preuve Évaluation de leur impact sur les pratiques Diffusion par les moyens les plus adaptés Création Revue et validation Publication (Article, rapport) LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 19 Dr Jean‐Charles Dufour Guides et amélioration de la qualité Apports de l’Evidence Based Medicine (EBM) • Aide méthodologique pour l’élaboration de standards • Qualification des connaissances utilisées (niveaux de preuves) • Répond à la recherche du gold standard • Source de connaissances essentielles pour la pratique et le développement des SIAD LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 20 Dr Jean‐Charles Dufour Guides et amélioration de la qualité Supports de diffusion des GBPC • Forme classique (rédactionnel) (revues scientifiques, rapports) • Format utilisant les TIC • Échanges entre professionnels (FMC, visites sur le lieu d’exercice,…) LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 21 Dr Jean‐Charles Dufour Guides et amélioration de la qualité Format classique • Information souvent parcellaire (manque une description systématique des concepts médicaux et des situations cliniques possibles) • Information figée (mise à jour impossible) • Difficulté d’interprétation (parfois difficilement extrapolable à une situation clinique particulière) • Inaccessible/inutilisable en situation clinique LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 22 Dr Jean‐Charles Dufour Guides et amélioration de la qualité Format utilisant les TIC • Approches génériques : – Documents électroniques (pdf, html) • Approches contextuelles : – Inférences manuelles – Inférences automatisées (« computable guidelines », « machine‐interpretable ») LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 23 Dr Jean‐Charles Dufour Guides et amélioration de la qualité Intérêt des guides informatisés • Améliorer la qualité des guides eux‐mêmes • Améliorer l’intégration des guides dans les processus de soins • Intégrateur de ressources utiles à la prise de décision èPermet le couplage entre données et connaissances LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 24 Dr Jean‐Charles Dufour Guides et amélioration de la qualité Rôle des Systèmes Informatisés d’Aide à la Décision (SIAD) CONTEXTE Domaine /connaissance Couplage Situation Connaissances EBM pertinente Connaissances EBM non‐pertinente Connaissances non evidence‐based Préférences Circonstances [Fieschi, M et al. Methods Inf Med 2003] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 25 Dr Jean‐Charles Dufour Guides et amélioration de la qualité Guides informatisés • Un composant du système d’information • Objectifs : – Optimiser l’accès aux recommandations – Améliorer la qualité des prises en charge • Basé sur une synthèse préalable des connaissances LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 26 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Couplage DPI‐GBPC (1) • Efficacité démontrée (reminders) • Nécessite une structuration et un codage des données du DPI • Nécessite des standards de représentation (protocole d’échange, syntaxe, terminologie, sémantique) LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 27 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Couplage DPI‐GBPC (2) • Problèmes pratiques : – Hétérogénéité des systèmes existants – Présence des données « inférables » dans le DPI – Présence et utilisation du DPI lui‐même – Adéquation des GBPC à ce mode de diffusion (cf. travaux de Garett et al. 2002) LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 28 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides SIAD : les questionnements évoluent • Impact sur la pratique ? – Efficacité clinique ? – Modification des comportements ? – Impact sur la relation médecin‐malade ? • Intégration dans le processus de soin ? – Prise en compte du workflow ? – Partage des connaissances ? • Intégration dans le système d’information ? LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 29 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides LA Qualité des guides ? Qualité de la Qualité de la connaissance connaissance Qualité intrinsèque Qualité intrinsèque de la de la connaissance connaissance Qualité de la Qualité de la connaissance connaissance contextuelle contextuelle Qualité de la Qualité de la représentation de représentation de connaissance connaissance Crédibilité Crédibilité Valeur ajoutée Valeur ajoutée Pertinence Pertinence Interprétabilité Interprétabilité Précision Précision Objectivité (EBM) Objectivité (EBM) Réputation Réputation Au bon moment Au bon moment Complétude Complétude Approprié aux Approprié aux circonstances circonstances [d’après Wang et al. Journal of Management Information System 1996; 12(4) Qualité de la Qualité de la l’accessibilité de la l’accessibilité de la connaissance connaissance Accessibilité Accessibilité Validité de la Validité de la représentation représentation Concision de la Concision de la représentation représentation Accès sécurisé Accès sécurisé Accès adapté Accès adapté LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 30 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Critères de l’US Institute of Medicine (1) 1. Validée c'est à dire être accompagnées du niveau de preuve ou du score attribué par l'avis d'experts 2. préciser et quantifier les objectifs (effets sur la santé, effets sur les coûts, effets sur la satisfaction des patients…) 3. Reproductibles: si la même méthodologie d'élaboration est utilisée par une autre équipe, les recommandations doivent être les mêmes. De plus, dans une situation clinique donnée, ils doivent être interprétés de façon univoque 4. Ciblés : les caractéristiques des patients sur lesquels on peut appliquer le Guide de Bonnes Pratiques Cliniques doivent être explicitement indiquées 5. Identifier les exceptions dans lesquelles les recommandations ne doivent pas être appliquées LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 31 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Critères de l’US Institute of Medicine (2) 6. L'avis du patient doit être pris en compte 7. Le langage utilisé doit être clair et non ambigu. Les termes employés doivent être précisément définis. Il faut utiliser un mode de présentation logique et facile à suivre 8. L'équipe qui les élabore doit être pluridisciplinaire : représentants des patients et des praticiens concernés doivent notamment en faire partie 9. Ils doivent être régulièrement mis à jour, afin de tenir compte des nouvelles connaissances. La datation des informations fournies sur les supports de diffusion est essentielle 10.Enfin, ils doivent être documentés afin d'indiquer : la méthodologie d'élaboration utilisée; les participants impliqués; et les preuves ou les suppositions prises en compte LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 32 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Evaluation de la qualité intrinsèque des guides • Ex : travaux de Shaneyfelt et al [JAMA 1999 ‐ 281(20)] – Seul 7,5% mentionnent la méthode utilisé pour élaborer les connaissance • Outil : Grille AGREE (Apparaisal of Guidelines for Research and Evaluation) à 26 items permettant d’apprécier la qualité d’un guide LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 33 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Évaluation de l’impact des guides • Idéalement il faut apprécier : – impact médiatique et son audience – impact sur la modification des pratiques professionnelles – impacts sur les résultats cliniques, sur la satisfaction et l’état de santé des patients – impact organisationnel (sanitaire, médico‐ économique, voire médico‐légal) LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 34 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Audience • Wolf [Arch Intern Med 1993; 153(23)] : seulement 60% des médecins connaissances l’existence de guides nationaux un an après leur publication • Lomas et al.[N Engl J Med 1989; 321(19)] : seulement 3% des médecins connaissant l’existence du guide Canadien sur la césarienne étaient capables d’en indiquer les recommandations principales • Fowler et al. [Lancet 1989; 1 (8649)] : après un mailing postal à destination des médecins généralistes britanniques du guide de l’OMS sur le sevrage tabagique, 28% l’avaient lu et seulement 9% étaient capables d’en retranscrire au moins une des trois recommandations LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 35 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Impact sur les pratiques Ø Il dépend de multiples facteurs ORIGINES ET MODALITES D’ELABORATION · · · · · Organisme/autorité supervisant l’élaboration Autorité des personnes participant à l’élaboration Niveau d’élaboration : local, national, international Méthode d’élaboration : EBM, conférence de consensus, avis d’experts, participation active des praticiens ciblés Méthodes de validations CONTENU · · · · · · Objectif principal sous‐jacent : aide à la décision, contrôle des coûts,... Domaine couvert : thérapeutique, diagnostic, prévention Complexité Format des GBPC : longueur du texte, mode de présentation (texte, schémas, arbre décisionnel,…), média utilisés (revue, audio‐visuel, informatique,…) Niveau de preuve des recommandations Résultats facilement observables par les praticiens CONTEXTE ET MODE DE DIFFUSION · · · · · Caractéristiques des professionnels ciblés (y compris données démographiques : spécialité, âge, lieu géographique d’exercice) Réponse à un besoin : existence de variations de pratiques, demande des professionnels, demande des patients Mesures politiques : incitation / sanctions (légale, financière, institutionnelle) Adéquation des GBPC avec les compétences des praticiens (formations, connaissance) et avec l’organisation des soins sur le terrain (moyens disponibles, attitudes des patients, habitude et normes sociales…) Modalité de diffusion et de mise en œuvre LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 36 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Impact sur les pratiques selon le type d’intervention Impact sur les pratiques Type d’intervention Efficacité démontrée et effet intervention important Rappels (reminders) Efficacité démontrée et effet intervention limité Audit‐retour d’information Visites à domicile (outreach visits) FMC dans laquelle le médecin est actif (FMC interactive) Efficacité discutable ou non Leaders d’opinion clairement démontrée Démarche qualité Inefficace Diffusion simple FMC dans laquelle le médecin est passif [d’après ANAES 2000] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 37 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Impact sur les résultats cliniques • Peu d’études publiées • Grimshaw et Russell [Lancet, 342(8883): 1993] : – sur 59 publications traitant d'évaluations de GBPC : 11 comportaient une analyse des résultats cliniques, 9 d'entre elles ont montré un effet bénéfique sur la santé des patients. LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 38 Dr Jean‐Charles Dufour Qualité des guides Impact économique • De nombreuse études (dans le cadre des HMO) ont révélé une réelle économie des ressources [ex. Woolf et al. BMJ 318(7182): 1999] • Impact des RMO ? [cf Le Fur P, Sermet C. Les Références Médicales Opposables : impact sur la prescription pharmaceutique. Rapport CREDES n°1116 1996/03] LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 39 Dr Jean‐Charles Dufour Points clés • Guides de bonnes pratiques : – peuvent servir à l’évaluation (référentiels) – sont utiles pour améliorer la décision (support décisionnel) Certains y voit un dualité suspecte ? D’autres un complémentarité ? – doivent eux‐mêmes être évalué ! LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 40 Dr Jean‐Charles Dufour Références • Références à consulter pour compléter ce cours : 1. Qualité des soins : revue a travers la littérature des outils et des critères utilises en médecine ambulatoire (Rapport ANAES, Nov 1999) http://www.anaes.fr/anaes/Publications.nsf/nPDFFile/SY_ASSI‐57JEJ6/$File/qualcourt.pdf?OpenElement 2. Conception et rôle des indicateurs de qualité dans l'évaluation des pratiques professionnelles : L'expérience COMPAQH (Document Inserm/HAS. Juin 2005) http://ifr69.vjf.inserm.fr/compaqh/docs/EPP.pdf 3. Site de la HAS et notamment la rubrique « évaluation » http://www.anaes.fr LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 41 Dr Jean‐Charles Dufour Dr Jean‐Charles Dufour š jean‐[email protected]‐mrs.fr Merci pour votre attention LERTIM, Faculté de médecine Timone, Marseille ü http://cybertim.timone.univ‐mrs.fr LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 42 Dr Jean‐Charles Dufour À propos de ce document Auteur Dr Jean‐Charles DUFOUR, Maître de Conférences des Universités, Praticien Hospitalier LERTIM (Laboratoire d’Enseignement sur le Traitement de l’Information Médicale) ü http://cybertim.timone.univ‐mrs.fr Faculté de Médecine Timone Marseille, Université de la Méditerranée š jean‐[email protected] Version Date de dernière mise à jour : 13 février 2006 Utilisation de ce document : Enseignement de l’UE M5 ‐ Master EISIS LERTIM, Faculté de médecine, Univ. Méditerranée 43