Réglementation et législation Recherches à risque minime et recherches non interventionnelles dans le cadre de la Loi Jardé Dr Christophe BARDIN Président du CPP Ile de France 1 [email protected] Recherche en soins courant genèse d’un nouveau cadre de recherche • La loi du 20 Décembre 1988 : protection des personnes qui se prêtent à des recherches biomédicales quelqu’en soient la nature Loi Huriet-Sérusclat • Intégrée dans le Code de la Santé Publique Recherche en soins courant genèse d’un nouveau cadre de recherche • Directive Européenne – En 2001 publication d’une directive européenne sur la recherche biomédicale – Ne concerne que le médicament – Les état membres ont obligation de l’appliquer – En l’intégrant dans leur propre législation Recherche en soins courant genèse d’un nouveau cadre de recherche La directive européenne 2001 Directive 2001/20/CE du Parlement européen et du Conseil de l’Union européenne du 4 avril 2001 relative aux essais cliniques de médicaments concernant le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives des États membres relatives à l'application de bonnes pratiques cliniques dans la conduite d'essais cliniques de médicaments à usage humain Choix en France : adopter la directive mais aussi adapter le texte à l’ensemble des types de recherche : principe de la loi de santé publique 2004 Recherche en soins courant genèse d’un nouveau cadre de recherche Evolution de la législation Loi de Santé publique 2004 - Loi n° 2004-806 du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique fixant les conditions des recherches biomédicales pratiquées et organisées en vue du développement des connaissances biologiques ou médicales Décret n° 2006-477 du 26 avril 2006 relatif aux recherches biomédicales, pris en application de la loi de santé publique La loi de santé publique et son décret sont entrés en vigueur le 27 août 2006 La loi de 2004 révise les dispositions de la Loi Huriet, distingue la recherche Biomédicale, les recherches « visant à évaluer les soins courants » » et les « recherches non-interventionnelles » La recherche biomédicale : rappel La Loi de 2004 modifie ainsi la Loi Huriet dans le but de transposer une directive européenne. Le socle de base reste la recherche biomédicale (RBM) : « Recherches organisées et pratiquées sur l’être humain En vue du développement des connaissances biologiques ou médicales » (article L1121-1, complété par le décret, article R1121-1) Toutes les recherches qui impliquent une action sur la personne humaine, malade ou non, et qui en modifie la prise en charge (administration de médicaments, implantation d’un dispositif, chirurgie, investigation physiologique, examens d’imagerie,….) sauf si cette intervention ressort de la pratique courante Recherche interventionnelle Loi de santé publique 2004 (art L1121-1) identifie ainsi : les recherches non interventionnelles Recherches noninterventionnelles Recherche non-interventionelle ou observationnelle : termes souvent confondues “…recherches dans lesquelles tous les actes sont pratiqués et les produits utilisés de manière habituelle, sans aucune procédure supplémentaire ou inhabituelle de diagnostic ou de surveillance.” (art. CSP L. 1121-1-1) complété dans le décret (art R 1121-2) « . . . les recherches non-interventionnelles sont des recherches pour lesquelles la stratégie médicale destinée à une personne qui se prête à la recherche n’est pas fixée à l’avance par un protocole et relève de la pratique courante. . . La décision de prescription ou d’utilisation des produits mentionnés ci-dessus est indépendante de celle d’inclure dans le champ de la recherche la personne qui se prête à celle-ci ». Recherches biomédicales non interventionnelles • Non fixées à l’avance par un protocole • Pratique courante • Conditions pour les produits de santé • Prescription et utilisation des produits indépendantes de l’inclusion de la personne dans la recherche Recherches non-interventionelles . 2 En pratique: Recherches noninterventionnelles Aucune procédure supplémentaire de diagnostic ou de surveillance ne doit-être appliquée aux patients et des méthodes épidémiologiques sont utilisées pour analyser les données recueillies. Permettent de répondre à des questions pour lesquelles les méthodes expérimentales sont inappropriées, impossibles ou simplement nonnécessaires: Études épidémiologiques, pharmaco-épidémiologiques, post-AMM – dans le cadre de plans de gestion des risques,… En pratique, on se contente d’observer les personnes ou de recueillir des données dans des dossiers, sans intervenir ni modifier leur prise en charge habituelle. Recherches non-interventionelles . 3 Recherches noninterventionnelles Un cas particulier de recherche non-interventionelle : Les collections biologiques « réunion, à des fins scientifiques, de prélèvements biologiques effectués sur un groupe de personnes identifiées et sélectionnées en fonction des caractéristiques cliniques ou biologiques d’un ou plusieurs membres du groupe ainsi que des dérivés de ces prélèvements » (loi n°2004-800 du 6 août 2004 relative à la bioéthique) Recherches en soins courants Loi de santé publique (art L1121-1) identifie également et parallèlement la notion de « recherches visant à évaluer les soins courants » Elle fait ainsi bénéficier ces travaux scientifiques d’exemptions aux dispositions générales du Code de la Santé Publique Recherche interventionnelle Loi de santé publique 2004 • Au cœur de cette nouvelle segmentation (on parlait préalablement de recherche « dans » ou « hors champ de la loi Huriet ») se trouve la notion d’intervention Celle-ci est spécifique à la recherche : • Ce que la recherche va ajouter (ou retrancher ) à la prise en charge habituelle des patients. • Le pivot est donc cette notion de pratique habituelle, à laquelle il faut confronter les différents éléments d’un protocole de recherche 2 questions devront-être posées: • Y’a-t-il une modification de la prise en charge du malade ? • La recherche ajoute t’elle des examens ou des procédures qui sans elle n’auraient pas été mises en œuvre ? Les recherches interventionnelles Recherche clinique Interventionnelle Recherche biomédicale Soins courants Rappel: classification des recherches (Loi Huriet 1988 + révision 2004 Loi Santé Publique ANSM + CPP Méthodologie de référence : MR-001 CNIL : engagement conformité CPP CPP Min. Recherche ARH CCTIRS CNIL (déclaration unitaire Genèse de la recherche en soins courants une extension nécessaire du champ de la recherche ? Extrait des travaux parlementaires (1) : La distinction entre les différentes catégories de recherches médicales n’est pas évidente. C’est pour limiter le champ d’application de l’article L.1121-1 que la loi de santé publique a remplacé les termes « essais ou expérimentations » par celui, jugé plus précis, de « recherche ». Néanmoins, la nécessité de prendre en compte l’ensemble des recherches biomédicales, alors même que le droit communautaire ne s’intéresse qu’aux médicaments et DM relevant d’une AMM, a amené le législateur à tenter de définir quels types précis de recherches pouvaient bénéficier d’un régime juridique autonome par rapport à la recherche biomédicale Genèse de la recherche en soins courants une extension nécessaire du champ de la recherche ? Extrait des travaux parlementaires (2) : La loi initiale Huriet-Sérisclat conduisait selon le Comité national consultatif d’Ethique à « rendre floue la distinction entre recherche et soins » Or les deux démarches sont distinctes : • Le soin est fondé sur le médecin et patient • La recherche repose sur une démarche épistémologique tendant à la validation d’hypothèses Il est très dangereux, du point de vue éthique, de présenter la recherche comme une forme de soins renforcée « ce fut précisément tout l’apport de la loi Huriet que d’avoir construit un cadre juridique spécifique qui autonomise la recherche au sein des pratiques médicales » Genèse de la recherche en soins courants une extension nécessaire du champ de la recherche ? Extrait des travaux parlementaires (3) : Pratiquement, la difficulté à conduire des recherches sans bénéfice thérapeutique direct et à appréhender la nature d’un tel bénéfice avait pu conduire à des classifications abusives d’activités de recherche en tant que recherches biomédicales « au nom d’un prétendu bénéfice direct pour la santé, on a pu exposer aux aléas de la recherche des individus vulnérables, bafouant l’intention initiale du législateur qui était de leur accorder une protection particulière » Genèse de la recherche en soins courants une extension nécessaire du champ de la recherche ? • Pour remédier à cette difficulté, la loi de 2004 a unifié le régime des recherches biomédicales, désormais selon un rapport bénéfice/risque, mais a décidé d’en exclure les « recherches visant à évaluer les soins courants, autres que celles portant sur les médicaments ……mais que des modalités particulières de surveillance sont prévues » Ces modalités particulières de surveillance doivent figurer dans un protocole soumis à un CPP. • Malgré tout, la recherche en soins courants n’a eu que peu de succès, en raison possible de sa qualification hybride • En effet, elle tend à simplifier les procédures nécessaires pour mener ce type de recherches sans l’affranchir totalement du système de contrôle mis en place par la loi ni le définir exactement. Genèse de la recherche en soins courants une extension nécessaire du champ de la recherche ? Le constat en pratique • Besoin de reconnaissance juridique d’une recherche nécessaire à l’amélioration de la santé publique mais pour laquelle la loi dite « Huriet » était inappropriée • La loi du 9 Août 2004 instaurait ainsi un cadre juridique pour ce type de recherche la sortant ainsi de sa clandestinité Recherche en soins courants « Recherches visant à évaluer les soins courants, autres que celles portant sur les médicaments, lorsque tous les actes sont pratiqués et les produits utilisés de manière habituelle mais que des modalités particulières de surveillance sont prévues par un protocole, dont l’objectif est d’évaluer des actes, combinaisons d’actes ou stratégies médicales de prévention, de diagnostic ou de traitement qui sont de pratique courante, c’est-à-dire faisant l’objet d’un consensus professionnel, dans le respect de leurs indications,et pour lesquelles (article L1121-1 du CSP), les modalités particulières de surveillance mises en oeuvre dans ces recherches ne comportent que des risques et des contraintes négligeables pour la personne qui se prête à la recherche article R1121-3 du CSP » Le promoteur s'appelle dans ce cadre le responsable. Recherche en soins courants Les recherches visant à évaluer les soins courants autres que ceux portant sur le médicament sont soumis à avis du CPP Définition : tous les actes sont pratiqués de manière habituelle Les produits sont utilisés de manière habituelle Mais des modalités particulières de surveillance sont prévues au protocole La recherche en soins courant est une recherche interventionnelle. C’est la modalité particulière de surveillance qui crée le caractère interventionnel Recherche en soins courants est-ce si clair ? Le constat : Le sens de l’expression « soins courants » n’est pas forcément très précis pour les acteurs de la recherche biomédicale, si bien que les CPP sont fréquemment sollicités pour confirmer la juste qualification. Lié en partie aux caractère hybride de la définition: Régime dérogatoire à une recherche biomédicale Recherche en soins courants est-ce si clair ? La notion de consensus professionnel Se définit comme un large accord, impliquant l’introduction de compromis, mais acceptant des opinions contraires. Le consensus résulte généralement de l’accord d’un groupe plus ou moins large de spécialistes d’un domaine pour admettre comme acceptable telle stratégie. Ce recommandation peut donner lieu à des recommandations de bonnes pratiques Le document permettant au CPP de s’assurer que le projet de recherche s’inscrit bien dans une recherche en sons courants est censé comporter des « éléments démontrant l’utilisation habituelle des stratégies médicales objets de la recherche au regard de la population concernée, comprenant , le cas échéant, une enquête de pratiques et les références bibliographiques, démontrant l’existence d’un « consensus professionnel relatif aux stratégies médicales faisant l’objet de la recherche ». Recherche en soins courants est-ce si clair ? La notion de consensus professionnel L’art. R 1121-3 considère explicitement que ne relèvent pas des soins courants les recherches portant sur des techniques ou des stratégies considérées comme obsolètes. Rappel: en exercice libéral, l’utilisation d’un traitement obsolète est de nature, en cas de dommage, à engager la responsabilité juridique du médecin Recherche en soins courants le rôle des CPP Conditions d’intervention des CPP pour ces recherches (18 avril 2006) Les recherches ne peuvent-être mises en œuvre qu’après avis favorable, La demande auprès du comité est faite par la personne physique ou morale qui prend l’initiative de ces recherches, en assure la gestion, et vérifie que son financement est prévu. Le demandeur doit justifier la notion de soin courant • Après le commencement des recherches, toute modification substantielle de celles-ci doit obtenir préalablement à leur mise en oeuvre un avis favorable du CPP. Le CPP donne son avis pour les amendements Concernant l’évaluation des soins courants: le comité n’a à prendre en considération que deux éléments, d’une part, « les modalités de surveillance prévues par le protocole », de l’autre « les modalités d’information des personnes ». Recherche en soins courants l’information des participants Le régime dérogatoire des soins courants a au moins deux conséquences : • Les modalités de l’information et du consentement écrits ne sont pas obligatoires. L’habitude est cependant de proposer une information écrite • Les règles de protection des personnes organisent un régime particulier de réparation des dommages éventuels résultant d’un essai clinique. Pour tout dommage, le patient victime sera renvoyé au droit commun de la responsabilité médicale • En cas de difficultés à faire entrer un projet dans les critères permettant une qualification en soins courants, il convient de le considérer comme une recherche biomédicale à part entière, et d’appliquer intégralement le régime général. Recherches en soins courants les divergences sur l’interprétation des critères de qualification le caractère courant d’une pratique peut résulter d’un consensus professionnel et/ ou d’enquêtes de pratiques. de nombreuses interrogations de la part des CPP : Les questions portent sur le nombre d’actes pratiqués, le nombre de personnes soignées par la technique évaluée ou de centres habitués à utiliser cette technique. Les « modalités particulières de surveillance ajoutées par la recherche » : critère clé de la recherche portant sur les soins courants Elles représentent une « intervention » sur la personne non justifiée par sa prise en charge habituelle, permettant ainsi de qualifier la recherche portant sur les soins courants de recherche interventionnelle. Des questions quant à l’étendue et à la signification de cette notion et des divergences entre les CPP, les investigateurs et le gestionnaire sur ce qui peut être autorisé en tant qu’intervention dans un protocole évaluant les soins courants. Par exemple : L’utilisation d’un scanner en complément de l’imagerie habituelle constitue-t- elle une modalité particulière de surveillance ? Recherches en soins courants les divergences sur l’interprétation des critères de qualification Les modalités particulières de surveillance ajoutées par la recherche ne doivent comporter que des risques et contraintes négligeables. Il est nécessaire de distinguer le risque ajouté par la recherche du risque relatif au soin. Cette distinction est souvent omise dans les notes d’information destinées aux patients. En outre, le législateur n’a pas défini ce qu’il entendait par risque négligeable. Les divergences constatées ont montré que la loi avait appliqué un cadre trop étroit à ces recherches en le limitant au « soin courant », alors que l’allégement des procédures qu’elle entendait mettre en place visait en fait toutes les recherches interventionnelles à risque négligeable La loi Jardé • • • • Première proposition de loi : janvier 2009 Vote assemblée nationale et sénat : 2012 Publiée au JO le 6 mars 2012 Décrets d’application en novemebre 2016 La Loi Jardé Les principaux apports 1. un cadre juridique unique pour toutes les catégories de recherches « impliquant la personne humaine », y compris observationnelles 2. avec un socle réglementaire commun : • avis CPP +++ • Promoteur 3. une approche pragmatique: « l’approche basée sur le risque » : création de 3 catégories de recherches en fonction du risque et de la contrainte ajoutés par la recherche: - Recherches interventionnelles (ex. RBM) - Recherche avec des contraintes minimes (ex soins courants liste) - Recherches non interventionnelles (observ.) - Plus d’avis du CCTIRS La Loi Jardé Principaux apport (suite) 5. Clarification des dispositions relatives aux collections biologiques 6. et aux recherches en génétique (sur prélèvements issus de patients décédés) Loi Jardé 1. Recherches interventionnelles CSP art L1121-1 « 1° Les recherches interventionnelles, qui comportent une intervention sur la personne non justifiée par sa prise en charge habituelle … » • Cadre et démarche pratiquement pas modifiés (Loi Huriet): avis des CPP et de l’ANSM (ou DGS), MR 001 pour la CNIL, obtention consentement écrit… Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime (ex soins courants) Périmètre élargi; disparition mention ≪ soins courants ≫ Ces R soins courants sont remplaces par ces R interventionnelles à risques et contraintes minimes hors médicament, qui couvre cependant un champ beaucoup plus large puisqu’elle est étendue à toutes les R interventionnelles à risque minime - consentement ≪ exprès ≫ - plus de soumission au CCTIRS - Mr 001 possible (voir CNIL); - coll biol : declaration au MERS a la fin de l’essai si conservation - liste des interventions à risque minime publiée par arreté ex USA Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime (ex soins courants) Dans ce cadre : nécessité de souscrire une assurance Consentement Consentement libre, éclairé et exprès: Selon la convention d’Oviedo: - peut etre écrit ou oral - dans ce cas documente au mieux par ecrit (dossier medical) Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime Une nouvelle catégorie de recherche (épidémiologique) Au sein des R avec risque minime, les R épidemiologiques interventionnelles (en population), souvent par cluster (recherche de la cause d’un excès de cas) Art. L. 1122-1-3. – En cas de recherches impliquant la personne humaine mentionnées au 2° de l'article L. 1121-1 dont les exigences méthodologiques ne sont pas compatibles avec le recueil du consentement dans les conditions prévues au deuxième alinéa de l'article L. 1122-1-1, le protocole présenté à l'avis du comité de protection des personnes concerné peut prévoir que ce consentement n'est pas recherché et que l'information prévue à l'article L. 1122-1 est collective. « Aucune recherche mentionnée au premier alinéa ne peut être pratiquée sur une personne lorsqu'elle s'y est opposée. » Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime Arrêté du 2 déc 2016 fixant la liste des recherches mentionnées au 2 de l’article L.1121-1 du code de la santé publique o Les recherches mentionnées au 2o de l’article L.1121-1 sont celles qui comportent l’ajout par rapport à la pratique courante d’une ou plusieurs interventions mentionnées sur la liste en annexe 1.Le caractère minime des risques et contraintes liés à réalisation de la ou des interventions mentionnées à l’alinéa précédent s’apprécie au regard de l’âge, de la condition physique et de la pathologie éventuelle de la personne se prêtant à la recherche ainsi que de la fréquence, de la durée et des éventuelles combinaisons de ces interventions. 2.Sont exclues des recherches mentionnées au 2o de l’article L.1121-1 celles qui portent sur un médicament à usage humain. Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime Liste des interventions dont la réalisation ne comporte que des risques et des contraintes minimes 1. Attribution de façon aléatoire d’acte(s), ou de stratégies diagnostiques ou médicales ou d’intervention(s) à une personne, ou à un groupe de personnes. 2. Administration de produits lorsque les conditions d’utilisation de ces produits sont conformes à leur destination et leur condition d’utilisation courante. 3. Administration de médicaments conformément à leur AMM ou à des données probantes et étayées par des publications scientifiques concernant la sécurité et l’efficacité de ces derniers. Conformément à l’article 1er du présent arrêté, ces médicaments ne peuvent faire l’objet de la recherche. Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime Liste des interventions dont la réalisation ne comporte que des risques et des contraintes minimes 4. Réalisation d’actes qui dans le cadre de la recherche sont pratiqués de manière de habituelle 5. Prélèvement et collecte de sang répondant aux conditions suivantes: Le volume du prélèvement est défini en fonction du poids de la personne selon les indications du tableau figurant en annexe 2. Il peut être réalisé : – par ponction veineuse périphérique réalisée pour les besoins de la recherche ou pour le soin; – par ponction artérielle à l’occasion d’un prélèvement réalisé pour le soin; – par prélèvement capillaire au doigt, au talon, à l’oreille; – sur le cordon ombilical après la naissance et avant la délivrance, ou pendant la grossesse, dans ce dernier cas, lors d’un prélèvement prévu pour le soin. Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime Liste des interventions dont la réalisation ne comporte que des risques et des contraintes minimes 6. Prélèvement et collecte d’échantillons biologiques, autre que le sang, spécifiquement pour les besoins de la recherche (le nombre, le volume et/ou la taille des échantillons biologiques collectés sont justifiés dans le protocole de la recherche): – recueil d’excréta: urines (y compris après sondage), sueurs, fèces, salive, expectoration (y compris provoquée), sperme, colostrum, lait maternel et méconium; – recueil de fragments d’ongles, de cheveux ou poils avec bulbe; – recueil de fragments de dents réalisé dans le cadre du soin; – recueil de liquide amniotique à l’occasion de prélèvements réalisés dans le cadre du soin; – recueil de tout type d’épanchement à l’occasion de prélèvements réalisés dans le cadre du soin; – biopsies cutanées superficielles à l’exclusion des biopsies de la face et des plis; – prélèvements de tissus ou biopsies élargis ou supplémentaires à l’occasion de gestes médicochirurgicaux réalisés dans le cadre du soin; – liquide céphalo-rachidien: recueilli à l’occasion d’un prélèvement réalisé pour le soin; – écouvillonnage ou recueil de sécrétion de la peau, du nez et le nasopharynx, des oreilles et du conduit auditif, de l’oeil, de la cavité buccale incluant l’oropharynx, de l’orifice anal, du vagin et du col utérin, des plaies, d’autres orifices tels que les stomies. Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime Liste des interventions dont la réalisation ne comporte que des risques et des contraintes minimes 7. Techniques de recueil et de collecte de données au moyen de capteurs ou de méthodes d’imagerie: a. Conditions générales: – ces techniques ne comportent pas de franchissement de la barrière cutanée ou muqueuse et sont réalisées conformément aux recommandations du fabricant ou de la notice d’utilisation des appareils utilisés; – le recueil peut être fait, selon le protocole de la recherche, après un exercice musculaire modéré, ou d’autres activités habituelles de la vie quotidienne; – recueil de mesure lors d’investigations sensorielles ou sensorimotrices; recueil dans des conditions de modification de l’environnement; recueil dans un environnement virtuel ou un simulateur; les mesures peuvent être faites en ambulatoire. Loi Jardé 7. Techniques de recueil et de collecte de données au moyen de capteurs ou de méthodes d’imagerie suite) : b. Techniques de recueil: – enregistrements et mesures électriques ou électro-magnétiques, par capteur non invasifs notamment par ECG, EEG, polysomnographie, électromyogramme (EMG), magnétoencéphalographie (MEG), magnéto-cardiographie, électro- oculographie, tensiométrie, mesures transcutanées, capteurs de force, capteurs de mouvement; – recueil par capteurs extracorporels en contact avec le corps, notamment tensiométrie, mesures transcutanées, capteurs de force, capteurs de mouvement; – recueil par capteurs en partie au moins intracorporels, notamment explorations fonctionnelles respiratoires (EFR), vidéoscopie; – recueil des pressions intracorporelles par ballonnet, sonde ou capteur; – mesures anthropométriques; – mesures par bioimpédancemétrie,; – imagerie non ou peu invasive et ne comportant pas d’injection de produits de contraste ou de médicaments radiopharmaceutiques, par notamment radiographie standard, scanners, imagerie par résonnance magnétique (IRM), échographie, débitmétrie, Doppler, spectroscopie; – recueil de données électrophysiologiques sur matériel implanté ou en cours d’implantation pour le soin. Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime Liste des interventions dont la réalisation ne comporte que des risques et des contraintes minimes 9. Techniques médicales de traitement: – stimulations externes (mécanique, électrique ou magnétique telles que stimulation transcrânienne à courant direct [tDCS] ou stimulation magnétique transcrânienne [TMS]) avec les limites suivantes: – tDCS respectant les conditions suivantes: durée ≤ 40 minutes, intensité ≤ 4 mA, Charge ≤ 7.2 C; – TMS à choc simple ou double (single pulse ou paired pulse) quelle que soit la fréquence; – TMS répétitive (rTMS) à une fréquence inférieure à 10 Hz. 10. Techniques de psychothérapie et de thérapies cognitivocomportementales. Loi Jardé 2. Recherches avec Risque minime Liste des interventions dont la réalisation ne comporte que des risques et des contraintes minimes 11. Recherche portant sur des changements de pratiques induits par : – une nouvelle organisation et/ou standardisation des soins; – une mise en oeuvre de recommandations émanant d’organismes officiels comme la Haute Autorité de santé, les sociétés savantes ou les conférences de consensus ou d’experts; – une mise en oeuvre de programmes d’amélioration de l’état de santé de la population (éducation, nutrition); – une formation du personnel médical et paramédical à des fins de recherches, notamment l’apprentissage des praticiens à l’aide d’un simulateur. 12. Entretiens, questionnaires dont les résultats, conformément au protocole, peuvent conduire à la modification de la prise en charge habituelle du participant et ne relevant pas de ce fait de la recherche non interventionnelle. VOLUME DE PRÉLÈVEMENT SANGUIN EN FONCTION DU POIDS DE LA PERSONNE VOLUME DE PRÉLÈVEMENT SANGUIN EN FONCTION DU POIDS DE LA PERSONNE Loi Jardé 3/ Recherches non-interventionnelles RNI Un changement majeur: Les recherches non interventionnelles entrent dans le champ de la loi « impliquant la personne humaine » +++ Loi Jardé 3/ Recherches non-interventionnelles RNI Recherches dans lesquelles tous les actes sont pratiqués et les produits utilisés de manière habituelle, sans procédure supplémentaire ou inhabituelle de diagnostic, de traitement ou de surveillance Elle pourra concerner des médicaments du moment qu’ils sont utilisés dans le cadre de leur AMM. En revanche, cette nouvelle loi exige également l’avis d’un CPP pour la recherche non interventionnelle, qui dispensera de l’avis du CCTIRS et de la démarche CNIL Ordonnnance de Juin 2016 : modification de la définition des RNI (Article L 1121-1-3°) : « Les recherches non interventionnelles qui ne comportent aucun risque ni contrainte dans lesquelles tous les actes sont pratiqués et les produits utilisés de manière habituelle. » Loi Jardé 3/ Recherches non-interventionnelles RNI En pratique: cohortes prospectives, longitudinales, transversales, cas/témoin… : cadre Jardé si « implication de la personne humaine » Recherches en socio, linguistique, psycho…: seulement si elles ont pour finalité le «… développement des connaissances biologiques ou médicales… » Les thèses de médecine générale, infirmières, kinés… ? Loi Jardé 3/ Recherches non-interventionnelles RNI 1.Avis favorable du CPP 2.Avis du CPP sur la protection des données (sauf si MR003) : – une compétence nouvelle (jusqu’ici, CCTIRS) – nécessitera une formation spécifique – modalités : voir loi Touraine (révision de la loi CNIL) 3.Soumission parallèle au CEREES si « personne » et « données » (ex: appariement SNIIRAM) Loi Jardé 3/ Recherches non-interventionnelles RNI Recherche impliquant la personne et / ou la personne source de données pour la recherche ? Historiquement : les RNI étaient évaluées par le CCTIRS avant d’être soumises à la CNIL (mais problème de l’avis éthique avant publication) - la loi Jardé (art L11213-7): a confié l’évaluation de la protection des données au CPP. Sous conditions : - formation des membres (assurée par le CEREES) - saisine de la CNIL toujours possible ; les recherches mixtes : les 2 - Une révision de la LIL était indispensable Loi Jardé loi de modernisation du système de santé (2016) - Révision de la LIL (CNIL) : art 193 3/ Recherches non-interventionnelles RNI Recherche impliquant la personne et / ou la personne source de données pour la recherche ? Concernant les recherches non interventionnelles» Jardé » (3°) la CNIL entérine la distinction de la loi Jardé entre les recherches « impliquant la personne » et la recherche sur données (existantes), ou recherches rétrospectives soumises à un CPP (personnes) ou au CEREES (données) avant la CNIL Simultanément, la CNIL a publié une révision de la MR001 et une nouvelle MR003, applicable aux recherches non interventionnelles. Loi Jardé 3/ Recherches non-interventionnelles RNI RNI sur la personne : par exemple des observations portant sur l’observance des traitements, la tolérance d’un médicament après sa mise sur le marché, les pratiques d’un centre de soins comparé à un autre RNI sur les données Les recherches portant sur des données rétrospectives (thèses sur dossiers médicaux par exemple) sont exclues de ce cadre car elles ne portent pas sur des personnes mais sur des données. Elles relèvent du seul avis de la CNIL, qui repose sur un avis préalable du CEREES (comité d’expertise pour les recherches, les études et les évaluations dans le domaine de la santé), ancien CCTIRS (Comité consultatif sur le traitement de l’information en matière de recherche dans le domaine de la santé). Loi Jardé 3/ Recherches non-interventionnelles RNI L’ajout de questionnaires ou d’entretiens avec les patients n’implique pas la (re)qualification automatique d’un protocole de recherche en interventionnel En pratique : vérifier les éléments suivants: Si les réponses au questionnaire conduisent à la modification de la prise en charge habituelle de la personne (par exemple: modification du traitement, ajout de visites/consultations supplémentaires, etc.) Si répondre aux questionnaires implique un certain risque ou des contraintes pour le patient (par exemple: les questionnaires en psychologie/psychiatrie) Si, en plus des questionnaires, la recherche ajoute d’autres actes de nature à modifier la prise en charge habituelle des patients Jusqu’à preuve du contraire = OBSERVATIONNELS (sauf psychiatrie) Décrets d’application Loi Jardé Organisation des CPP Un membre qualifié en protection des données (pas en plus!); idem en radioprotection intérêt de la MR 003 ! Exclusion si « fonction exécutive » au sein d’un organisme promoteur…? Pas de limitation de la durée des mandats des membres Réunion possible par tel. ou autre moyen audio-visuel Siège : Etablissement public (suppression « de santé ») Appel : délai augmenté : 1 mois Délai : 45 j. aligné sur le RE Décrets d’application Loi Jardé Organisation des CPP 1/ La voie allégée +++ Analyse en comité restreint Pour les recherches du 2° (risque minime) et du 3° (observ.) et les Modifications substantielles 2/ Le tirage au sort Organisé par le secrétariat de la Comm. Nationale (DGS) Attribue un CPP pour chaque projet Sans remise; « réservation » impossible Pas de tirage au sort « intelligent » Phase transitoire: le fichier VRB de la DGS Recherches sur échantillons biologiques 2 cas de figure sont distingués : 1)les recherches impliquant des personnes, c’est-à-dire du prélèvement ou du recueil de nouveaux matériaux (prise de sang, biopsies, écouvillons…) ; 2)les recherches ne portant que sur des échantillons déjà prélevés, par exemple dans le cadre du parcours de soin de la personne, associés ou non à des données personnelles, elles aussi déjà recueillies. Recherches sur échantillons biologiques 1/ Le recueil de nouveaux prélèvements impliquera notamment, le passage systématique devant un CPP chargé de donner un avis sur la pertinence scientifique et éthique du projet de recherche. Les trois catégories de recherche s’appliquent alors à cette recherche biologique (interventionnelles, interventionnelles à risques et contraintes minimes ou non interventionnelles). Recherches sur échantillons biologiques 2/ La recherche sur échantillons biologiques d’origine humaine déjà prélevés (ce qui recouvre le cas des échantillons conservés à l’issue d’une recherche impliquant des personnes), dite recherche non interventionnelle avec changement de finalité, sera quant à elle, déclarée au Ministère de la Recherche et lorsque l’organisme est un établissement de santé, conjointement au directeur général de l’ARS territorialement compétente. Le principe est celui d’une information des personnes avec possibilité d’opposition. Le CPP ne sera pas obligatoirement consulté dans ce cadre. Il ne devra l’être que dans le cas où une dérogation à l’information serait souhaitée par l’investigateur, soit parce que ce dernier estime qu’il n’est pas nécessaire de revenir vers la personne à l’origine des échantillons afin de l’informer que ceux-ci vont être utilisés dans une nouvelle finalité, soit en cas d’impossibilité de retrouver la personne, ce qui recouvre bien évidemment le décès (ce dernier cas étant impossible sous la loi précédente). Optiscreen - Recherche en soins courants avec absence d’information écrite Optiscreen - Recherche en soins courants avec absence d’information écrite Etude Optiscreen Justification de la non utilisation d’une information et d’un consentement écrit : Le Centre d’Accueil de Soins et d’Orientation (CASO) de Médecins du Monde propose gratuitement une prise en charge globale (médico-sociale) à des personnes en situation précaire et/ou voire de grande exclusion (SDF, personnes d’origine étrangère en situation irrégulière, famille en demande d’asile,…). Au vu de leur situation, ces personnes sont donc souvent méfiantes et très attachées à garder leur anonymat et sont, en particuliers, réticentes à signer un consentement nominatif. Etant donné que la tenue de l’étude ne modifiera pas les habitudes de prise en charge des personnes consultant au CASO en dehors de la réalisation des tests rapides et que les données nécessaires à l’étude seront saisies de manière anonyme dans leur base de données, il semble plus adapté d’informer les personnes par le biais d’un affichage (Annexe 3) en salle d’attente et de recueillir leur consentement oral. Afin de faciliter l’information et le recueil du consentement, cet affichage sera traduit en plusieurs langues et un recours à des services téléphoniques d’interprétariat professionnels pourra être utilisé. Retentissement du type d’anesthésie (locale ou générale) sur le pronostic fonctionnel au cours des procédures de désobstruction endovasculaires cérébrales Introduction Le nombre d’accidents vasculaires cérébraux ischémiques (AVCI) dépasse les 150000 par an en France. Parmi ceux-ci on estime que 10% soit environ 15000 pourraient relever de procédures de désobstruction endovasculaire en urgence. A l’heure actuelle il n’existe aucune recommandation, basée sur des données scientifiquement établies, concernant le type d’anesthésie (locale ou générale) à adopter lors de ces procédures urgentes. En France, les pratiques anesthésiques sont actuellement très variées. Dans notre établissement toutes ces procédures étaient jusqu’ici réalisées sous anesthésie générale (AG). Des études récentes incriminant l’AG comme facteur indépendant de mauvais pronostic fonctionnel à long terme, nous nous proposons de modifier nos pratiques, 1) en réalisant toutes les procédures où l’AG n’est pas indispensable sous anesthésie locale (AL) et, 2) pour les procédures où l’AG est indispensable, en veillant à contrôler la pression artérielle, la glycémie et la capnie dans des limites définies afin de préserver les zones de pénombre et de ne pas aggraver les lésions ischémiques existantes. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact qu’aurait cette modification des pratiques de prise en charge anesthésique sur le pronostic des patients pris en charge pour une désobstruction endovasculaire en urgence à …….. Objectifs principal : évaluer le lien entre le type d’anesthésie et le pronostic fonctionnel à 3 mois secondaires : évaluer le lien entre le type d’anesthésie et 1) l’incidence de survenue d’une hypotension artérielle en cours d’intervention et 2) le volume de l’ischémie résiduelle dans les jours suivant la désobstruction. Méthodologie Etude monocentrique de type avant-après, visant à évaluer l’impact d’une nouvelle stratégie d’anesthésie des patients bénéficiant d’une procédure de désobstruction endovasculaire à ……. Retentissement du type d’anesthésie (locale ou générale) sur le pronostic fonctionnel au cours des procédures de désobstruction endovasculaires cérébrales Déroulement de l’étude : Les pratiques d’anesthésie vont être modifiées à …., suite à la publication de données qui semblent évoquer un pronostic moins favorable chez les patients pris en charge pour une désobstruction endovasculaire sous AG. Les patients qui ne requièrent pas formellement une AG bénéficieront donc d’une prise en charge sous AL. Nous souhaitons évaluer, chez les patients qui ne s’opposent pas à la participation à cette étude, le pronostic neurologique à 3 mois. Les données de 140 patients seront comparées à celles des 140 patients qui ont été pris en charge à ….. de janvier 2009 à juin 2012. L’ensemble des données seront recueillies de façon rétrospective dans les dossiers des patients, pour ne pas introduire de biais entre les deux phases de l’étude. Critères d’inclusion : Tout patient bénéficiant d’une procédure de désobstruction endovasculaire en urgence pour accident vasculaire cérébral ischémique. Critères de non inclusion : patient arrivant déjà sous AG ; opposition du patient à participer à l’étude Critères d’évaluation : Score de RANKIN modifié, mesuré à 3 mois Nombre d’épisodes d’hypotension artérielle, définie par une période de 5 minutes au moins avec une tension artérielle systolique inférieure à 140 ou inférieure de 30% à la tension artérielle systolique initiale (mesurée à l’arrivée au bloc opératoire). Score de perfusion cérébral (capillary index score) mesuré au début de l’artériographie. Volume d’ischémie constitué, mesuré en post-procédure Durée d’étude- : 27 mois Période d’inclusion-:- 2 ans Durée de participation par patient : 4 mois DOCUMENT PERMETTANT AU COMITE DE PROTECTION DES PERSONNES DE S’ASSURER QUE LE PROJET DE RECHERCHE SOUMIS PORTE SUR L’EVALUATION DES SOINS COURANTS 1. Numéro d’enregistrement de la recherche : 2013-A00145-40. 2. Titre complet de la recherche : Retentissement du type d’anesthésie (locale ou générale) sur le pronostic fonctionnel au cours des procédures de désobstruction endovasculaire cérébrale 3. Hypothèse principale de la recherche et objectifs : A l’heure actuelle il n’existe aucune recommandation, basée sur des données scientifiquement établies, concernant le type d’anesthésie (locale ou générale) à adopter lors des procédures de désobstruction endovasculaire en urgence pour accident vasculaire cérébral ischémiques. En France, les pratiques anesthésiques sont très variées. Dans notre établissement toutes ces procédures étaient jusqu’ici réalisées sous anesthésie générale (AG). Des études récentes incriminant l’AG comme facteur indépendant de mauvais pronostic fonctionnel à long terme, nous nous proposons de modifier nos pratiques, 1) en réalisant toutes les procédures où l’AG n’est pas indispensable sous anesthésie locale (AL) et, 2) pour les procédures où l’AG est indispensable, en veillant à contrôler la pression artérielle, la glycémie et la capnie dans des limites définies afin de préserver les zones de pénombre et de ne pas aggraver les lésions ischémiques existantes. Le but de cette étude est d’évaluer l’impact qu’aurait cette modification des pratiques de prise en charge anesthésique sur le pronostic des patients pris en charge pour une désobstruction endovasculaire en urgence à …… 4. Eléments démontrant l’utilisation habituelle des stratégies médicales objets de la recherche au regard de la population concernée, comprenant, le cas échéant, une enquête de pratiques accompagnée d’une description de la méthode utilisée (nombre de questionnaires, personnes interrogées, références bibliographiques le cas échéant,…) : Les procédures de désobstruction endovasculaire cérébrale sont systématiquement réalisées sous anesthésie, au minimum une anesthésie locale au point de ponction réalisée par l’opérateur (neuroradiologue interventionnel). DOCUMENT PERMETTANT AU COMITE DE PROTECTION DES PERSONNES DE S’ASSURER QUE LE PROJET DE RECHERCHE SOUMIS PORTE SUR L’EVALUATION DES SOINS COURANTS 5. Références bibliographiques, quand elles existent, démontrant l’existence d’un consensus professionnel relatif aux stratégies médicales faisant l’objet de la recherche : Il n’existe aucune recommandation, basée sur des données scientifiquement établies, concernant le type d’anesthésie (locale ou générale) à adopter lors de ces procédures urgentes, le type de sédation utilisé dépend de l’opérateur et/ou des protocoles de l’établissement. Abou-Chebl A: Conscious sedation versus general anesthesia during endovascular therapy for acute anterior circulation stroke: Preliminary results from a retrospective, multicenter study. Stroke 2010; 41:1175–9 6. Lorsque la recherche porte sur une comparaison de stratégies médicales, données scientifiques permettant de s’assurer qu’aucune de ces stratégies ne peut, en l’état des connaissances, être considérée comme supérieure à l’autre en termes de sécurité et d’efficacité : Il n’existe aucune recommandation, basée sur des données scientifiquement établies, concernant le type d’anesthésie (locale ou générale) à adopter lors de ces procédures urgentes. Qureshi AI,. Endovascular treatment of intracranial aneurysms by using Guglielmi detachable coils in awake patients: safety and feasibility. J Neurosurg. 2001; 94: 880–885. Abou-Chebl A. Intracranial angioplasty and stenting in the awake patient. J Neuroimaging. 2006; 16: 216–223. 7-1 Description des produits utilisés au cours de la recherche, accompagnée des documents habituellement à disposition de l’utilisateur tels que les notices d’instruction des dispositifs médicaux et de la justification que les conditions d’utilisation de ces produits sont conformes à leur destination et leur utilisation en pratique courante : sans objet 7-2 Description des actes pratiqués et des méthodes utilisées au cours de la recherche accompagnée de la justification que la pratique de ces actes ou de ces méthodes est conforme à la pratique courante : Le type d’anesthésie consiste en une séquence rapide d’anesthésie générale ou une anesthésie locale au point de ponction. Le choix dépend des habitudes locales. 8. Description des modalités particulières de surveillance prévues dans le protocole et la justification que ces modalités ne comportent que des risques et des contraintes négligeables : Aucune modalité de surveillance particulière. Toutes les données étudiées sont recueillies systématiquement dans le cadre de la prise en charge usuelle des patients. SIGNATURE DU RESPONSABLE MENTIONNE AU 2° DE L’ARTICLE L. 1121-1 DU CSP Par la présente, j'atteste au nom du responsable que les informations fournies ci-dessus à l'appui de la demande d’avis sont exactes. Note d’information d’une personne adulte participant à une recherche en soins courants. 1 Retentissement du type d’anesthésie (locale ou générale) sur le pronostic fonctionnel au cours des procédures de désobstruction endovasculaires cérébrales Madame, Mademoiselle, Monsieur, Vous allez prochainement bénéficier d’une intervention de désobstruction endovasculaire cérébrale dans le cadre de la prise en charge d’un accident vasculaire ischémique (AVC). Dans le cadre de cette prise en charge, nous vous proposons de participer à une étude. Quel est le but de cette recherche? Le type d’anesthésie (locale ou générale) utilisé lors des procédures de désobstruction endovasculaire cérébrales est très dépendant de la pathologie mais aussi des habitudes et de l’organisation du service. En France, en dehors des situations clinique requérant l’un ou l’autre des types d’anesthésie, les pratiques sont très variées. Plusieurs publications récentes évoquent la possibilité d’une influence négative sur le pronostic fonctionnel lorsqu’une anesthésie générale est utilisée pour la désobstruction endovasculaire d’AVC à la phase aigüe. Deux explications sont évoquées par les auteurs, l’hypotension peropératoire secondaire à l’anesthésie générale qui entrainerait une hypoperfusion cérébrale et la neurotoxicité des anesthésiques généraux, et les implications cliniques de ces résultats sont débattues. Dans notre établissement, nous réalisions systématiquement une anesthésie générale pour ces désobstructions. L’objectif de cette étude est d’évaluer l’impact qu’aurait une modification des pratiques de prise en charge anesthésique sur le pronostic des patients pris en charge à ………, en proposant une anesthésie locale, dans les situation où l’anesthésie générale n’est pas indispensable. Note d’information d’une personne adulte participant à une recherche en soins courants. 2 Retentissement du type d’anesthésie (locale ou générale) sur le pronostic fonctionnel au cours des procédures de désobstruction endovasculaires cérébrales En quoi consiste la recherche et quelles sont les contraintes liées à votre participation ? Comparer des données obtenues par l’examen clinique ou par des examens d’imagerie réalisés systématiquement lors de la prise en charge des patients et après 3 mois de suivi, chez 140 patients pris en charge à ……… entre 2009 et 2011 et chez 140 patients pris en charge en 2013 et 2014, acceptant de participer à l’étude. En participant à cette recherche, vous deviez être affilié(e) à un régime de sécurité sociale ou être bénéficiaire d’un tel régime. Quels sont les risques prévisibles de la recherche? Pour les patients sous anesthésie locale, les évènements indésirables attendus sont l’augmentation du taux d’échec des procédures de désobstruction, l’augmentation du risque d’inhalation, l’augmentation de la durée des procédures, l’augmentation de la quantité de produit de contraste injecté, l’augmentation de l’irradiation. Note d’information d’une personne adulte participant à une recherche en soins courants. 3 Retentissement du type d’anesthésie (locale ou générale) sur le pronostic fonctionnel au cours des procédures de désobstruction endovasculaires cérébrales Quel est le calendrier de la recherche ? La durée de suivi sera de 3 mois et n’entraînera ni visite, ni examen supplémentaire. La recherche dans son ensemble va durer 2 ans. Si vous participez, que vont devenir les données recueillies pour la recherche ? Dans le cadre de la recherche à laquelle l’APHP vous propose de participer, un traitement de vos données personnelles va être mis en oeuvre pour permettre d’analyser les résultats de la recherche au regard de l’objectif de cette dernière qui vous a été présenté. A cette fin, les données médicales vous concernant et les données relatives à vos habitudes de vie, seront transmises au Promoteur de la recherche ou aux personnes agissant pour son compte. Ces données seront identifiées par un numéro de code et vos initiales. Ces données pourront également, dans des conditions assurant leur confidentialité, être transmises aux autorités de santé françaises. Comment cette recherche est-elle encadrée ? L’AP-HP a obtenu l’avis favorable du Comité de Protection des Personnes pour cette recherche [CPP Ile de France ….] le ……. et une autorisation de l’Agence Nationale de Sécurité des Médicaments. Titre Analgésie postopératoire après chirurgie de la fracture du poignet sous anesthésie locorégionale : essai randomisé, en ouvert, avec évaluation du critère de jugement et patient en aveugle (PROBE design), évaluant l’équivalence entre le bloc nerveux échoguidé et l’infiltration locale Investigateur Coordonnateur Pr. Marc Beaussier Population concernée Les patients de chirurgie ambulatoire bénéficiant d’une ostéosynthèse par plaque d’une fracture du poignet. LE BLOC NERVEUX ECHOGUIDE ET L’INFILTRATION LOCALE DANS L’ANALGESIE POSTOPERATOIRE APRES CHIRURGIE DE LA FRACTURE DU POIGNET SOUS ANESTHESIE LOCOREGIONALE Nombre de centres 1 centre ( 72 Nombre de patients prévus Evaluer l’équivalence entre le bloc analgésique distal échoguidé et l’infiltration locale du site Objectif principal chirurgical. le nombre de patient dont la douleur a été parfaitement contrôlée pendant les 48 h postopératoires, les scores de douleur au repos, la consommation de morphine en mg, la qualité du sommeil lors de la Objectifs première nuit postopératoire, la durée de réalisation de la technique, le bloc moteur à la sortie de secondaires l’unité, la satisfaction des patients. Nature du soin évalué Titre Analgésie postopératoire après chirurgie de la fracture du poignet sous anesthésie locorégionale : essai randomisé, en ouvert, avec évaluation du critère de jugement et patient en aveugle, évaluant l’équivalence entre le bloc nerveux échoguidé et l’infiltration locale Critères d’inclusion - Patient âgé de 18 à 80 ans, - Eligible pour la chirurgie de la fracture du poignet isolée fermée, - Classification I à III de l’American Society of Anesthesiologists (ASA) (cf annexe 4), - Niveau de compréhension et d’expression en français satisfaisants, - Signature du formulaire de consentement, - Bénéficiaire ou ayant-droit d’un régime de protection sociale (hors AME). Critères de non inclusion -Troubles psychiques ou neurologiques entraînant des difficultés de compréhension de l’étude, - Mauvaise maitrise de la langue française - Douleurs chroniques,; Traitement psychotrope ou antalgique majeur, - Toxicomanie, Traitement par corticoïdes, - Diabète compliqué de neuropathie, - Intolérance à la morphine (effets indésirables non tolérés par le patient : somnolence, confusion, constipation sévère, nausées et vomissements, rétention urinaire), - Insuffisance hépatique ou rénale,; Grossesse ou allaitement,; HTA non équilibrée,; syndrome coronarien non équilibré, - Contre-indication formelle aux AINS (ulcère gastrique, insuffisance rénale sévère), - Hypersensibilité à la ropivacaïne ou aux autres anesthésiques locaux à liaison amide, - Fracture ouverte du poignet. Critère d’évaluation principal la durée moyenne de l’analgésie postopératoire après ostéosynthèse du poignet définie par le délai moyen entre la réalisation de la technique analgésique et la réapparition d’une douleur dont l’intensité est supérieure 3/10 sur une échelle numérique (EN)), pendant les 48h postopératoire. Méthodologie statistique S’agissant d’un essai d’équivalence, une analyse Per Protocole sera réalisée en première intention. Cependant, celle-ci sera complétée par une analyse en intention de traiter (ITT) pour vérifier la robustesse des résultats et l’efficacité des traitements. Les caractéristiques initiales des patients seront décrites entre les deux groupes (bloc analgésique distal échoguidé (BN) versus infiltration locale du site chirurgical (INF)). Durée de participation d’un patient 48 heures Calendrier de l’étude Durée totale de l’étude : 18 mois et 2 jours Période d’inclusion : 18 mois DOCUMENT PERMETTANT AU COMITE DE PROTECTION DES PERSONNES DE S’ASSURER QUE LE PROJET DE RECHERCHE SOUMIS PORTE SUR L’EVALUATION DES SOINS COURANTS - 1 1. Numéro d’enregistrement de la recherche : 2013-A00720-45 Titre complet de la recherche : 2. Analgésie postopératoire après chirurgie de la fracture du poignet sous anesthésie locorégionale : essai randomisé, en ouvert, avec évaluation du critère de jugement et patient en aveugle , évaluant l’équivalence entre le bloc nerveux échoguidé et l’infiltration locale. Hypothèse principale de la recherche et objectifs : L’analgésie postopératoire en chirurgie ambulatoire est un enjeu essentiel pour limiter les retards de sortie, admission directe ou réadmission du patient. L’ostéosynthèse de la fracture du poignet est facilement réalisable en ambulatoire mais nécessite une prise en charge efficace de la douleur postopératoire. Deux techniques sont habituellement utilisées pour 3. soulager les patients : les blocs nerveux analgésiques distaux échoguidés ou l’infiltration locale du site chirurgical. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer l’équivalence entre le bloc analgésique distal échoguidé (BN) et l’infiltration locale du site chirurgical (INF). Le critère d’évaluation principal sera la durée moyenne de l’analgésie postopératoire après ostéosynthèse du poignet définie par le délai moyen entre la réalisation de la technique analgésique et la réapparition d’une douleur dont l’intensité est supérieure 3/10 sur une échelle numérique (EN)), pendant les 48h postopératoire. DOCUMENT PERMETTANT AU COMITE DE PROTECTION DES PERSONNES DE S’ASSURER QUE LE PROJET DE RECHERCHE SOUMIS PORTE SUR L’EVALUATION DES SOINS COURANTS - 2 • Eléments démontrant l’utilisation habituelle des stratégies médicales objets de la recherche au regard de la population concernée, comprenant, le cas échéant, une enquête de pratiques accompagnée d’une description de la méthode utilisée (nombre de questionnaires, personnes interrogées, références bibliographiques le cas échéant,…) : • L’hôpital a un secteur d’urgence SAU incluant une activité « SOS Mains » reconnue auprès des tutelles, porte d’entrée d’une partie de la traumatologie prise en charge à l’unité de chirurgie ambulatoire (fracture du poignet, de la main, plaie de main etc…). Environs 20 patients par mois bénéficient, dans le service d’orthopédie, d’une ostéosynthèse d’une fracture du poignet par plaque. Les stratégies analgésiques spécifiques à la chirurgie orthopédique ont donc été largement développé, dans le service, et sont utilisées quotidiennement pour les patients bénéficiant de chirurgie osseuse quelque soit la localisation. Les techniques d’analgésie locale ou locorégionale sont préférables à l’utilisation des morphiniques, pourvoyeurs de nausée, vomissement et sédation, facteurs limitant la reprise d’une vie normale. La prise en charge analgésique est donc assurée soit par des blocs nerveux échoguidés, soit par une infiltration chirurgicale, à la ropivacaïne. • • Pour ce qui concerne l’analgésie locorégionale, environ 2500 blocs nerveux sous échographie sont réalisés dans l’UCA, par an. Depuis 2009 le service est centre de formation pour l’anesthésie locorégionale sous échographie . L’ensemble des anesthésistes exerçant dans la structure pratiquent ce type de bloc. • Des infiltrations chirurgicales, en orthopédie, sont régulièrement réalisées notamment pour la chirurgie du genou et l’analgésie postopératoire des fractures. Les principaux avantages, identifiés, de cette technique, par rapport aux blocs nerveux périphériques, sont la facilité et rapidité de réalisation, en fin de chirurgie, au moment de la fermeture et l’absence complète de bloc moteur. Le responsable du projet, a déjà participé à des travaux étudiant l’effet des techniques d’infiltration sur d’autres interventions, notamment en chirurgie abdominale. Une étude multicentrique sur l’infiltration dans la chirurgie du cancer colo-rectal est en phase de publication (PHRC 2010) et un autre projet sur la chirurgie hépatique est en cours. • DOCUMENT PERMETTANT AU COMITE DE PROTECTION DES PERSONNES DE S’ASSURER QUE LE PROJET DE RECHERCHE SOUMIS PORTE SUR L’EVALUATION DES SOINS COURANTS - 3 • L’analgésie postopératoire en chirurgie ambulatoire est un enjeu de santé publique. La douleur postopératoire (en l’absence d’analgésie postopératoire complémentaire – infiltration ou bloc distal) est un des facteurs contribuant au retard de sortie, admission directe ou réadmission du patient en chirurgie ambulatoire. • Le développement exponentiel de la chirurgie ambulatoire, impose une réflexion poussée sur les organisations à mettre en œuvre pour absorber cette activité. L'optimisation du parcours-patient en chirurgie ambulatoire a pour objectif de limiter le séjour de chaque patient au strict temps utile et nécessaire à sa prise en charge. L’optimisation de l’occupation des fauteuils, des salles d’opération, associée à la gestion des risques inhérents à cette activité à haut débit, sont des préalables indispensables. L’utilisation de la bonne technique au bon moment, ainsi qu’une certaine homogénéisation des pratiques sont indispensables. • L’’infiltration locale, est plus simple à mettre en œuvre que les blocs distaux analgésiques sous échographie (dépendant du niveau d’expertise de l’anesthésiste). Si nous démontrons que l’analgésie postopératoire est d’aussi bonne qualité après infiltration locale qu’après bloc nerveux périphérique, la facilité de mise en œuvre, rendrait accessible à un plus grand nombre de patient, une analgésie efficace après chirurgie de la fracture du poignet, en améliorant l’innocuité de la technique analgésique (moins de risque théorique de lésion nerveuse). ANALGÉSIE POSTOPÉRATOIRE APRÈS CHIRURGIE DE LA FRACTURE DU POIGNET SOUS ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE : ESSAI RANDOMISÉ, EN OUVERT, AVEC ÉVALUATION DU CRITÈRE DE JUGEMENT ET PATIENT EN AVEUGLE (PROBE DESIGN), ÉVALUANT L’ÉQUIVALENCE ENTRE LE BLOC NERVEUX ÉCHOGUIDÉ ET L’INFILTRATION LOCALE. NOTE D’INFORMATION - 1 Madame, Mademoiselle, Monsieur, Le Docteur……………………………. (nom, prénom), exerçant à l’hôpital Saint Antoine vous propose de participer à une recherche concernant votre fracture de poignet. Il est important de lire attentivement cette note avant de prendre votre décision ; n’hésitez pas à lui demander des explications. Quel est le but de cette recherche? Vous allez bénéficier d’une réparation chirurgicale de votre fracture du poignet, sous anesthésie locorégionale du bras (seul votre bras sera endormi, vous resterez éveillé pendant la chirurgie). Après dissipation de l’effet de cette anesthésie (2 à 3 heures après l’intervention), la plupart des patients ressentent une douleur au niveau du poignet qui peut durer plusieurs heures. L’intensité de cette douleur est variable. Cette douleur peut être prévenue par plusieurs méthodes. Nous nous proposons de comparer deux d’entre-elles afin de déterminer la plus efficace sur la douleur après l’intervention : 1/ l’injection par le médecin anesthésiste autour des nerfs d’un anesthésique local (médicament anesthésiant) de longue durée d’action appelé ropivacaïne qui bloque la conduction nerveuse et donc la douleur, mais sans « paralyser » le bras car l’injection se fait au plus près du site opératoire, donc elle ne bloque pas les muscles du bras. Cette méthode est appelée bloc nerveux (groupe BN). 2/ l’injection par le chirurgien en fin d’intervention dans la cicatrice d’un anesthésique local de longue durée d’action, la ropivacaïne. On parle alors d’infiltration locale (groupe INF). Ces deux techniques sont régulièrement réalisées dans notre service. L’étude à laquelle nous vous proposons de participer a pour objectif de comparer ces deux techniques en termes d’efficacité sur la douleur postopératoire que vous allez ressentir durant les 48 premières heures après l’opération. Pour répondre à la question posée dans la recherche, il est prévu d’inclure 72 personnes présentant une fracture du poignet nécessitant un traitement chirurgical par plaque, prises en charge dans l’unité de chirurgie ambulatoire de l’Hôpital Saint Antoine. ANALGÉSIE POSTOPÉRATOIRE APRÈS CHIRURGIE DE LA FRACTURE DU POIGNET SOUS ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE : ESSAI RANDOMISÉ, EN OUVERT, AVEC ÉVALUATION DU CRITÈRE DE JUGEMENT ET PATIENT EN AVEUGLE (PROBE DESIGN), ÉVALUANT L’ÉQUIVALENCE ENTRE LE BLOC NERVEUX ÉCHOGUIDÉ ET L’INFILTRATION LOCALE. NOTE D’INFORMATION - 2 En quoi consiste la recherche ? Pour tous les patients, l’intervention sera toujours réalisée sous anesthésie locorégionale du bras (bloc axillaire) : le bras sera endormi complètement grâce à une injection d’anesthésique local (lidocaïne adrénalinée) autour des nerfs, pratiquée sous échographie (visualisation directe des structures nerveuses et de l’aiguille) au niveau de l’aisselle. Le produit injecté a la capacité de bloquer l’activité des nerfs qui innervent le bras et la main, et donc d’entraîner une anesthésie totale du bras (bras insensible et impossible à bouger). Cette étude comporte deux groupes. Votre participation dans l’un ou l’autre groupe sera décidée par tirage au sort avant l’intervention. Ni vous ni nous ne pourrez choisir le groupe dans lequel vous serez. Si vous êtes dans le groupe BN, l’anesthésiste entourera les nerfs radial et médian, sous contrôle échographique, de 10 mL de ropivacaïne en fin d’intervention. Si vous êtes dans le groupe INF, l’analgésie sera prise en charge par l’infiltration locale de 10 mL de ropivacaïne que le chirurgien réalisera en fin d’intervention au moment de la fermeture. Dans les deux groupes, la technique analgésique sera réalisée en fin d’intervention, mais vous ne sentirez et ne verrez rien. En dehors de la technique d’analgésie locorégionale, la prise en charge de la douleur sera la même dans les deux groupes et ne diffèrera pas de la prise en charge habituelle de ce type de fracture, que ce soit d’un point de vue anesthésique que chirurgical. Vous aurez la possibilité de prendre les antalgiques habituellement remis après ce type d’intervention, dès que la douleur sera gênante. ANALGÉSIE POSTOPÉRATOIRE APRÈS CHIRURGIE DE LA FRACTURE DU POIGNET SOUS ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE : ESSAI RANDOMISÉ, EN OUVERT, AVEC ÉVALUATION DU CRITÈRE DE JUGEMENT ET PATIENT EN AVEUGLE (PROBE DESIGN), ÉVALUANT L’ÉQUIVALENCE ENTRE LE BLOC NERVEUX ÉCHOGUIDÉ ET L’INFILTRATION LOCALE. NOTE D’INFORMATION - 3 •Quel est le calendrier de la recherche ? La recherche durera 18 mois et votre participation sera de 48 heures. Après l’intervention vous devrez ……… •Quels sont les bénéfices et les contraintes liés à votre participation ? Si vous acceptez de participer, vous devrez respecter les points suivants : •Etre joignable par téléphone pendant les 48 premières heures suivant votre intervention. •Prendre le traitement antalgique comme indiqué. •Conserver votre traitement dans un endroit sûr pour votre seule utilisation et hors de portée des enfants. •Informer le médecin de la recherche, de l’utilisation de tout médicament ainsi que de tout événement survenant pendant l’étude. •Ne pas prendre part à un autre projet de recherche pendant la durée de cette étude (votre participation est 48 heures). •Etre affilié(e) à un régime de sécurité sociale ou être bénéficiaire d’un tel régime. •Quels sont les traitements autorisés et non autorisés ? Pendant les 48 heures post-opératoires, nous vous demandons de respecter les consignes concernant la prise des médicaments contre la douleur. Vous ne devrez pas prendre d’autres antalgiques que ceux prescrits lors de votre sortie, ainsi que tout traitement psychotrope nouveau (comme des somnifères, des antidépresseurs, par exemple). •Quels sont les risques prévisibles de la recherche? IL n’est attendu aucun effet indésirable du fait de cette étude en soins courants. •Quelles sont les éventuelles alternatives médicales? Si vous refusez de participer à cette étude, vous bénéficierez malgré tout d’un bloc nerveux à visée analgésique, sur les nerfs médian et radial, réalisé avant la chirurgie. Après l’intervention nous vous prescrirons les mêmes antalgiques que ceux prévus dans l’étude (prise en charge habituelle des fractures du poignet dans notre unité). ANALGÉSIE POSTOPÉRATOIRE APRÈS CHIRURGIE DE LA FRACTURE DU POIGNET SOUS ANESTHÉSIE LOCORÉGIONALE : ESSAI RANDOMISÉ, EN OUVERT, AVEC ÉVALUATION DU CRITÈRE DE JUGEMENT ET PATIENT EN AVEUGLE (PROBE DESIGN), ÉVALUANT L’ÉQUIVALENCE ENTRE LE BLOC NERVEUX ÉCHOGUIDÉ ET L’INFILTRATION LOCALE. NOTE D’INFORMATION - 3 Quelles sont les modalités de prise en charge médicale à la fin de votre participation? A la fin de la recherche, si cela est nécessaire, vous bénéficierez de la prise en charge habituelle des fractures du poignet dans notre unité. Si vous participez, que vont devenir les données recueillies pour la recherche ? Dans le cadre de cette recherche que nous vous proposons de participer, un traitement de vos données personnelles va être mis en œuvre pour permettre d’analyser les résultats de la recherche au regard de l’objectif de cette dernière qui vous a été présenté. Comment cette recherche est-elle encadrée ? Le professeur ….. est le gestionnaire de cette recherche en soins courant. Cette recherche a eu l’avis favorable au Comité de Protection des Personnes Ile de France date du __/__/____ en application des dispositions de l’article L.1121-1 du code de la santé publique. Le fichier informatique utilisé pour cette recherche a fait l’objet d’une autorisation auprès de la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés en application des articles 40-1 et suivants de la loi « Informatique et libertés » Quels sont vos droits ? Votre participation à cette recherche est entièrement libre et volontaire. Conformément à l’article R. 1121-3 du code de la santé publique, vous pouvez vous opposer à participer à cette recherche. Ce refus sera noté dans votre dossier médical mais n’aura, bien évidemment, aucune conséquence sur la qualité des soins et des traitements que vous êtes en droit d’attendre. Votre participation à cette recherche n’engendra aucun frais supplémentaire par rapport à ceux que vous auriez dans le suivi habituel de votre fracture du poignet. Pour participez à cette recherche, vous devrez être affilié à un régime de sécurité sociale ou être bénéficiaire d’un tel régime. Vous pourrez tout au long de la recherche demander des explications sur le déroulement de la recherche au médecin qui vous suit. Vous pouvez vous retirer à tout moment de la recherche sans justification, sans conséquence sur la suite de votre traitement ni la qualité des soins qui vous seront fournis et sans conséquence sur la relation avec votre médecin. A l’issue de ce retrait, vous pourrez être suivi par la même équipe médicale. Conformément aux dispositions de la CNIL (loi relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés), vous disposez d’un droit d’accès et de rectification. Vous disposez également d’un droit d’opposition à la transmission des données couvertes par le secret professionnel susceptibles d’être utilisées dans le cadre de cette recherche et d’être traitées. Ces droits s’exercent auprès du médecin en charge de la recherche qui seul connaît votre identité. Vous pouvez également accéder directement ou par l’intermédiaire d’un médecin de votre choix à l’ensemble de vos données médicales en application des dispositions de l’article L 1111-7 du Code de la Santé Publique. Votre dossier médical restera confidentiel et ne pourra être consulté que sous la responsabilité du médecin s’occupant de votre traitement ainsi que par les autorités de santé et par des personnes dûment mandatées par l’AP-HP pour la recherche et soumises au secret professionnel. A l’issue de la recherche et après analyse des données relatives à cette recherche, vous pourrez être informé(e) des résultats globaux par l’intermédiaire du médecin qui vous suit dans le cadre de cette recherche. N’hésitez pas à interroger votre médecin pour obtenir des réponses aux questions que vous posez. Titre Temps de sommeil et prévalence de l’insomnie chez les personnes vivant avec le VIH – SOMMEIL-VIH Version du protocole Version n°1 du 28/10/2013 Source de financement :….. Gestionnaire Investigateur Coordonnateur Population concernée Nombre de centre prévu Nombre de patients prévus Assistance Publique – Hôpitaux de Paris (AP-HP) Pr …… Patient adulte atteint du VIH 1 600 Objectif principal de décrire les troubles du sommeil et d’estimer leur prévalence, de décrire et estimer les temps de sommeil avec les outils recommandés (questionnaires) selon les caractéristiques de cette population, parmi lesquels principalement le groupe de transmission, les caractéristiques clinico-biologiques de l’infection par le VIH (dont le taux de LT CD4 < ou > 500 mm3), les comorbidités, les traitements et la qualité de vie. d’étudier de manière approfondie l’association entre trouble du sommeil et qualité de vie dans la population infectée par le VIH. Objectifs secondaires - Définir quels sont les critères associés aux paramètres de durée et de qualité du sommeil - Décrire les données de temps de sommeil obtenues par actimètrie et les comparer à celles obtenue par les questionnaires - Comparaison entre population infectée par le VIH et population générale des temps de sommeil et de la plainte d’insomnie au sein la population infectée par le VIH avec les données obtenues dans une étude réalisée en population générale en France au cours de la journée du sommeil en 2013. Critères d’inclusion - patients âgés de plus de 18 ans, hommes ou femmes, atteints du virus VIH - capables de lire, de comprendre et compléter les questionnaires. -ayant donné leur accord oral pour participer à l’étude Critères de non inclusion -patients infectés par le VIH suite à l’utilisation de drogues injectables, chez qui l’usage de substances illicites ou des produits de substitution est susceptible a priori de modifier les paramètres du sommeil ; de plus cette population est très minoritaire dans notre centre (5%) ; - personnes sous tutelle ou non bénéficiaires d’une couverture sociale ; Critères d’évaluation Les critères d’évaluation sont : - le temps de sommeil estimé à partir de l’agenda du sommeil - le diagnostic d’insomnie (calculé à l’aide de l’HD-43) - le niveau de somnolence calculée par l’ESS ; la qualité du sommeil calculée par le PSQI -la prévalence des apnées du sommeil (« Berlin ») ; les différents scores (SF36 et Proqol) Méthodologie de la recherche Etude de cohorte, prospective, monocentrique, visant à évaluer les soins courants comprenant un : - « auto-questionnaire sommeil » détaillé investiguant des troubles du sommeil, renseigné par le patient, - un auto-questionnaire de qualité de vie - un « questionnaire VIH », renseigné par le médecin. Pour un sous-groupe de patients (n=100), une exploration par actimétrie sera également réalisée. Durée de la recherche - Durée de la période d’inclusion : 18 mois - Durée de participation de chaque patient : - le temps de répondre aux questionnaires (1heure maximum) - pour les patients participant à la sous-étude sur l’exploration par actimétrie, la participation sera de 10 jours - Durée totale de la recherche : 24 mois DOCUMENT PERMETTANT AU COMITÉ DE PROTECTION DES PERSONNES DE S’ASSURER QUE LE PROJET DE RECHERCHE SOUMIS PORTE SUR L’EVALUATION DES SOINS COURANTS Numéro d’enregistrement: 2013-A01519-36 Titre complet de la recherche : Temps de sommeil et prévalence de l’insomnie chez les personnes vivant avec le VIH Hypothèse principale de la recherche et objectifs : ……. Peu d’études se sont intéressées à ce sujet au cours des 15 dernières années (29-40), mais les travaux récents (en 2012) de deux équipes ont récemment relancé le débat . Les études réalisées pour le moment ne permettent pas d’affirmer une différence significative entre le sommeil des sujets séropositifs pour le VIH et celui de sujets témoins non infectés. Toutefois, elles reposent sur des observations faites soit sur des petits groupes de patients, soit sur de grandes cohortes, mais alors de façon peu approfondie, et sans analyse multivariée des cofacteurs et des comorbidités associés à la maladie. Le temps de sommeil par lui-même, facteur essentiel d’analyse, n’a pas été étudié. De plus le temps de sommeil et l’insomnie n’ont pas (ou que très peu) été évalués en fonction de la sévérité de la maladie VIH. Nous proposons donc dans l’étude présentée ici, d’analyser la durée et la qualité du sommeil au cours de l’infection par le VIH : dans un groupe de patients représentatifs de l’épidémiologie française ; de façon raisonnablement approfondie ; sur un effectif important ; afin d’en décrire les déterminants / associations ; en prévoyant une comparaison avec la population, générale (à partir de données déjà acquises). Nous formulons par ailleurs l’hypothèse qu’un temps et une qualité de sommeil optimaux sont associés à une meilleure thymie, une meilleure observance thérapeutique et de meilleurs paramètres immunologiques, traduits notamment par l’obtention plus fréquente d’un taux de lymphocytes T CD4 > 500/mm3. Eléments démontrant l'utilisation habituelle des stratégies médicales objets de la recherche au regard de la population concernée, comprenant, le cas échéant, une enquête de pratiques accompagnée d'une description de la méthode utilisée : Cette étude ne modifie ni le suivi ni la prise en charge recommandés et habituels des patients atteints du VIH et suivi dans notre service. Aucun examen supplémentaire en plus du bilan nécessaire à la surveillance clinique ne sera effectué dans le cadre de cette étude. Seul un questionnaire sera remis au patient lors d’une consultation de leur prise en charge habituelle. Ce questionnaire comprendra un « auto-questionnaire sommeil » détaillé investiguant des troubles du sommeil, renseigné par le patient, un auto-questionnaire de qualité de vie et un « questionnaire VIH », renseigné par le médecin. Un sous-groupe de patients devra, s’il est d’accord, porter un actimètre durant 10 jours. Ce recueil de données permettra de décrire les paramètres du sommeil en fonction de leur variabilité dans la population générale. Description des modalités particulières de surveillance prévues dans le protocole et la justification que ces modalités ne comportent que des risques et des contraintes négligeables : Dans le cadre des recherches visant à évaluer les soins courants, les actes ou les stratégies médicales, objets de la recherche, font partie de la pratique habituelle et sont utilisés dans le respect de leurs indications. Les événements indésirables potentiels sont donc ceux liés à la prise en charge habituelle du patient (liés au soin) et ne requièrent pas de déclaration spécifique de la part du gestionnaire de la recherche.